Qui aurait envie de vivre dans une cité ouvrière de nos jours ? Rien que le mot, tiens, ça les fait fuir. Ça doit venir de l'étymologie : "L'ouvrier est celui qui travaille de ses mains". Tu connais ça, hein, t'as tout lu Marx, et bien d'autres trucs encore... Alors les types imaginent une cité où tout le monde se balade la tronche tartinée au cambouis, l'échine brisée par les années de turbin, le regard glauque du prolo qui vient d'écluser sa paye au bistrot, je t'en passe.
Mais soyons réalistes, on vit à une époque de fainéants. Parce que pour celui qui n'a pas peur de se baisser, il y a toujours des choses à faire pour les légumes. Des trucs utiles. Pour ne pas dire indispensables. Comme retourner la terre avant les premières gelées, par exemple.
On sait bien que les Dalton passent l'essentiel de leur temps à mijoter des mauvais coups, et ce qui reste à les réaliser, dans la limite de leurs pauvres moyens intellectuels. Aussi, les gamins, les chiens, ainsi que tout ce qui possède un instinct fondé sur la survie change de trottoir à la vitesse grand V dès que la bande se profile à l'horizon.
"Ne cherches pas la Vérité dans les réponses que tu peux attendre, mais dans l'ordonnance de tes propres questions"...
La cité ouvrière, c'était un peu la cité idéale, pour des petites gens comme toi et moi. Le Paradis sur terre. La belle vie, quoi.