Citations de Cyril Massarotto (490)
Je ne sais pas si l'homme est un loup pour l'homme, mais la femme amoureuse est un poison pour elle-même (...)".
"Il faut reconnaître au Champagne cette double qualité de ne vous coller ni l'étiquette de l'alcoolique, ni même celle de la buveuse ; quelle invention merveilleuse, tout de même, que les mensonges en bulles."
À peine entré, mon regard a été happé par une brune magnifique au style méditerranéen, peau halée et cheveux tout de longues boucles, qui portait un simple jean et un débardeur noir. Nos regards se sont croisés lorsque je suis passés à sa hauteur, et ses yeux étaient irrésistibles, en amande et au marron clair tirant sur le doré. J'ai à peine eu le temps de m'asseoir qu'elle s'est tourné vers moi et m'a lancé un sourire désarmant de naturel et de beauté; j'étais déjà pratiquement amoureux. Je ne sais pas ce que j'avais ce soir là, mais je n'ai réfléchi à rien, je ne me suis pas posé de questions, j'ai simplement agi : je suis allé lui parler d'une première fois, mes collègues sont arrivés et je les ai rejoint le temps d'un verre, puis je suis retourné la voir et on ne sait plus quitter de la soirée. C'est impossible à décrire, l'alchimie d'une première rencontre. Tout se passe naturellement, on ne cherche pas de sujets de conversation, ce sont eux qui nous trouvent, on ne réfléchit pas à son attitude, on ne demande pas si on est trop ceci ou pas assez cela : on est tout simplement.
p90
Alors tu ne peux pas savoir. Parce que moi, j'étais là quand la sage femme a posé Léo sur le ventre d'Alice, et je suis sur qu'il l'aimait. Il l'a aimé dès la première seconde.
p139
Au fond, mes plus beaux souvenirs, je les ai vécus dans tes yeux.
-Depuis la fois de l'hôtel ?
-Exactement ! Le but ce jour-là était que je joue le rôle de Salomé, qu'on fasse l'amour comme des amants...
-Mais j'en ai envie aussi ! Alors pourquoi tu n'es pas venue ?
Tout le monde a connu des anniversaires ratés, avec des invités qui se décommandent et des cadeaux décevants, ces soirées où quoi que l'on fasse, l'ambiance ne prend pas : on se dit que ça n'est pas très grave, que ce sont des choses qui arrivent… En vérité, ce n'est pas très grave quand ça arrive quand c'est aux autres que cela arrive.
Proust c'est Woody Allen. Marc Lévy c'est Camping Paradis, et Musso c'est Joséphine ange gardien.
Mais c'est toujours quand on essaie de ne penser à rien qu'on pense à un tas de choses.
Le vendeur de chez Nicolas (pourquoi diable portait-il un tablier, il ne donnait pourtant pas dans la boucherie !)
... et elle m’a dit que tout ce qui ne pouvait pas nuire était bon.
À la suite de la soirée, et pour me prouver le bien-fondé de ses dires, Frédéric avait lancé sur son iPhone la recherche feel good books : sur les vingt premières occurrences, sept contenaient le mot vie, huit étaient sur fond de ciel et de nuages blancs, et douze, oui douze, affichaient une silhouette de femme, au cas où l’on n’aurait pas compris à qui cela s’adresse.
Certains décident d’acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins, une critique qui donne envie (de plus en plus souvent, l’un n’implique pas l’autre) ; d’autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu’ils jugent efficace ou bien écrit – ce qui au fond est aberrant car tout le monde sait que ce n’est pas l’auteur qui écrit ce texte mais l’éditeur, acheter un roman pour sa quatrième équivaut à épouser un homme parce que son patron vous en dit du bien.
Ce qui aurait pu me tuer, par contre, c'est de ne pas savoir que mon père s'est suicidé parce qu'il avait un cancer du pancréas incurable, qu'il était condamné et qu'il a préféré être maître de son destin
_Justement certains textes m'ont moyennement plu, mais il y a autre chose qui peut en faire des oeuvres importantes pour moi, enfin, selon mon point de vue de collectionneuse. Comme l'histoire de ton coeur, par exemple.
Si qualité littéraire et succès étaient corrélés, quid du Top 10 des plus gros vendeurs de livres en France?
Il faut reconnaître au champagne cette double qualité de ne vous coller ni l’étiquette de l’alcoolique, ni même celle de la buveuse ; quelle invention merveilleuse, tout de même, que le mensonge en bulles.
bien sûr cette notion de message a été difficile à définir, j'ai tâtonné parfois, hésité longtemps, mais au final, c'est l'instinct, le jugement immédiat qui m'ont guidée, ce qui importe c'est qu'en lisant la dédicace l'on se pose des questions. Que l'on se raconte une histoire inédite.
Ainsi la découverte en septembre 2008 d'un exemplaire du Boulevard périphérique d'Henry Bauchau me transperça le coeur : un certain Medhi écrivait sous le titre du roman, en fines pattes de mouches "Ensemble, on le traversera un jour" le tout destiné à Maria. J'ai lu, relu la dédicace- elle m'a littéralement suspendue. Ces mots étaient si romanesques, tellement beaux, il y avait davantage d'histoire dans cette dédicace que dans le livre entier, et pendant des jours j'imaginais Medhi et Maria, vivant de l'autre côté du périphérique, dans un immeuble des années soixante-dix ou quatre-vingt, je voyais la sueur sur leurs fronts, je les voyais s'endormir main dans la main, le soir, épuisés, rêvant à une vie nouvelle, à un appartement haussmannien et aux belles écoles où iraient leurs futurs enfants (...) (p. 40)
Il est en effet deux grands types, deux espèces radicalement différentes de livres dédicacés: le livre dédicacé par son auteur pour un lecteur- le plus fréquent-, et le livre dédicacé par un lecteur à destination d'un autre lecteur. Cette deuxième sorte, rare, est de loin la plus propice au rêve et à l'enchantement. (p; 39)
Acheter un livre estampillé Mercure de France dans une petite échoppe indépendante est aujourd'hui vu comme un acte de résistance culturelle, voire de résistance tout court. (p. 47)