Damien Echols

i just received a letter from Amy in New Jersey, asking if I believe in God. What I think is that belief is irrelevant. Belief does not play much of a role in my life. What matters to me is experience. I experience the Divine in my life on a daily basis. For me, effort is far more important than belief, and the effort I put forth is to spend every single moment of my life in the presence of the Divine.
I like to compare spirituality to riding a bicycle. You can believe with every fiber of your being that it's possible to ride a bicycle, but until you start practicing you won't be able to do it. Spirituality has to be about action, not belief.

Dans les endroits comme West Memphis, les gens n'aiment pas que quelque chose se remarque, y compris l'intelligence et la beauté. Si une femme est assez intelligente pour s'occuper de son corps et ne pas devenir un tas de chair asexué, elle s'attirera des regards haineux de la part des autres femmes du voisinage. Elles lui jetteront le mauvais œil tout en se resservant du pain et des côtes de porc frites. Si un homme est un peu trop intelligent au goût des gens du coin, il sera vite ostracisé. La plupart d'entre eux n'ont ni la discipline personnelle ni le respect deux mêmes nécessaires pour s'améliorer, et ils méprisent tous ceux qui l'ont, parce que par ricochet ils paraissent médiocres, inadaptés.
A moins de vouloir être la cible de leur ressentiment, il vaut mieux garder la tête baissée et avancer, le pas traînant, avec le gros du troupeau. Et ce qui, par dessus tout, ne peut être toléré, c'est tout ce qui est magique.
Toute trace d'un pouvoir merveilleux ou magique doit être étouffé à tout prix. Ensuite, au lieu d'en pleurer la perte, ils échangeront de grandes tapes amicales pour se féliciter.
Rien ne peut être plus banal que d'avancer avec le troupeau. Des visages mornes de péquenots dans des régions mornes au fond du pays.

Les conditions de détention que je décris - la tristesse, l'horreur, et l'absurdité pure et simple subies par tant d'hommes - n'auront pas changé lorsque vous tiendrez ce livre entre vos mains.

C'est un saint homme, un bonimenteur de foire, un anarchiste, un artiste, et un salopard, tout ça sous la même robe. Je fus immédiatement séduit. p.34

Je regarde les hommes rouler des cigarettes dans des pages qu'ils ont arrachées à la Bible. Ils appellent ça "fumer le Saint Esprit". p.398

Je ne pouvais plus dormir beaucoup la nuit parce que c'était le moment où la sensation de creux, de vide, était la pire. La nuit, il n'y a rien qui retienne votre esprit à la terre, on passe toute la nuit à tomber dans un gouffre. p.189

Parfois, la mémoire est peut être pire que la souffrance au moment où elle est subie.

La foule se mit à hurler en nous apercevant, comme si toute la ville s'était rassemblée pour nous voir, et ils criaient tous, déchaînés, et jetaient des choses. Ils voulaient nous crucifier sur le champ. p.310