— Vous êtes le voisin du Porcher. Comment qualifieriez-vous la vie du Porcher et de sa Truie ?
— De douteuse. Le Porcher traite sa Truie mieux que moi-même je traite ma femme et mes enfants. Jamais je ne l'ai vu battre l'animal. Il lui parle plus gentiment qu'à son meilleur ami. Or, chacun sait qu'il est indispensable de distribuer quelques coups pour inspirer le respect.
Pour votre gouverne, Madame, sachez que la justice à l’instar de Dieu, n’est pas là pour être clémente, mais pour garder les hommes, et plus encore les femmes, sur le droit chemin.
[ une poule et une oie ]
- Il va y avoir un procès, dit-on.
- Certainement. Les hommes appellent ça la 'justice', une sorte de passage avant de revenir à leur barbarie habituelle.
(p. 15)
Aussi longtemps, que les hommes massacreront des animaux, ils s'entretueront. Celui qui sème les graines de la souffrance ne peut récolter la joie et l'amour.
Pour votre gouverne, madame, sachez que la justice, à l’instar de Dieu, n’est pas la pour être clémente, mais pour garder les hommes, et plus encore, les femmes, sur le droit chemin.
Elle dit qu'aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils s'entretueront.
Que celui qui sème les graines de la souffrance ne peut récolter la joie et l'amour.