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4.02/5 (sur 52 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Reading, Angleterre , le 27/07/1981
Biographie :

Diplômé au Pembroke College de l'université de Cambridge, Dan Jones est un historien spécialiste du Moyen Age, journaliste et auteur.

De la trempe d’un Montefiore qui l’a influencé, il est l’un des jeunes représentants de la narrative non-fiction.

"Les Plantagenêts" (The Plantagenets: The Kings Who Made England, 2012), qui a été un immense best-seller aux États-Unis et en Angleterre, est son premier ouvrage traduit en français.

En 2014, "Les Plantagenêts" a été adapté pour la télévision sur la Channel 5 (UK).

Dan Jones est le petit-neveu du politicien et journaliste britannique Alun Gwynne Jones, Baron Chalfont .

Il vit à Battersea, Londres avec sa femme et leurs deux filles.

Twitter: https://twitter.com/dgjones
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Book Of the Year and Bestselling Author of The Plantagenets Dan Jones. The Plantagenets are explored and shared with brilliant author, Dan Jones, and he articulates the importance and influence of the "Warrior Kings and Queens," who steered England and laid the foundations of contemporary democracies.


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Un combat naval médiéval ressemblait beaucoup à un combat sur la terre ferme. Il n'y avait que peu de manœuvres ou de poursuites - quand deux flottes se rencontraient elles se livraient à un assaut fontal, suivi d'un abordage et d'un combat désespéré et meurtrier au corps-à-corps, utilisant sur le pont des navires les mêmes tactiques que sur le champs de bataille. Bien que chaque flotte eût embarqué quelques machines de guerre pour accabler l'ennemi de rocs et de carreaux géants, les armes les plus destructrices restaient, dans l'ensemble, les flèches, les traits d'arbalète, les casse-tête et les masses d'armes.
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Pour célébrer sa victoire, Richard épousa Bérengère de Navarre le 12 mai, lors d'une cérémonie célébrée dans la chapelle byzantine de Saint-Georges, à Limassol. La jeune reine fut couronnée par l'évêque normand d'Évreux. Parmi les invités devait se trouver Guy de Lusignan, ancien roi de Jérusalem et vassal de Richard en tant que le comte du Poitou. Ce fut sans doute l'un des mariages et couronnements les plus extraordinaires de l'histoire de la monarchie anglaise: une jeune Navarraise faite reine d'Angleterre par un évêque normand dans une chapelle chypriote devant un parterre d'émigrés aquitains de Jérusalem. Y a-t-il meilleure preuve de l'étendue de l'influence la Couronne anglaise sous les Plantagenêts ?
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Pendant un mois, un abominable torrent de pierres déferla sur les murailles d’Acre. L’énorme armée croisée commandée par Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste bombardait les tours et les fortifications de la ville à l’aide de monstrueux trébuchets dernier cri. Richard en possédait quatre, le comte de Flandre deux, et le duc de Bourgogne, un. Philippe Auguste était l’heureux propriétaire de toute une série d’armes de siège particulièrement ingénieuses, notamment une immense catapulte surnommée Malvoisine, et plusieurs engins mobiles qui pouvaient être poussés contre les murailles et permettaient de se battre au corps à corps au niveau des remparts.
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Pierre de Montaigu se jeta au sol et embrassa les genoux de l’empereur. Autour de lui, les soldats et les citadins hurlèrent de joie. Nous étions en septembre 1228, et toute la ville d’Acre s’était rassemblée pour voir l’arrivée en Orient de Frédéric II de Hohenstaufen, le plus puissant des princes de l’Ouest, accompagné d’une flotte de soixante-dix galères et de milliers d’hommes. Même le sultan égyptien marqua le coup en envoyant au prestigieux visiteur de l’or et de l’argent, des soieries et des bijoux, et tout un tas d’animaux rares dont des chameaux, des éléphants, des ours et des singes. La Terre sainte avait reçu de nombreux invités exceptionnels au fil des ans, mais peu étaient aussi illustres que Frédéric, empereur du Saint Empire, un homme doté d’un tel sérieux et d’un tel intellect que ses admirateurs l’appelaient stupor mundi : la merveille du monde.
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Le 15 novembre 1305, la moitié de la chrétienté semblait s’être réunie dans la ville de Lyon. Princes, ducs, comtes, cardinaux, abbés et archevêques : la ville grouillait de dignitaires et de citoyens désireux d’assister à un spectacle qu’on ne voyait qu’une fois dans une vie. Des ambassadeurs en habits épiscopaux colorés étaient arrivés d’Angleterre et d’Aragon chargés de centaines de livres de cadeaux. Le roi de France et ses deux frères étaient venus accompagnés de leurs suites élargies. De nombreuses langues résonnaient dans les rues. Tout ce beau monde était rassemblé dans la basilique de Saint-Just pour assister au couronnement de Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, en tant que pape Clément V.
Lyon était fractionnée en une mosaïque de juridictions, coincée depuis longtemps entre son allégeance à l’empereur du Saint Empire et au roi de France. En 1305, elle penchait de plus en plus vers la France. Par une fraîche matinée, le 15 novembre, il ne faisait aucun doute que certains des maîtres de la ville avaient davantage de raisons de se réjouir que d’autres : un pape né et élevé en Gascogne venait d’être couronné devant l’élite de la noblesse française, sous le regard approbateur du roi. C’était un bel exploit, ainsi qu’un gros indice quant à l’implication française à venir dans la papauté de Bertrand. L’époque où les papes détalaient de peur devant les Hohenstaufen ou s’inclinaient face aux intérêts des influentes dynasties aristocratiques italiennes touchait à sa fin ; désormais Dieu souriait surtout au royaume de l’oriflamme et de la fleur de lys.
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À bord, tout le monde devait déjà connaître ce mal venu des steppes d'Asie, qui, en un peu plus de trois ans, avait balayé l'Europe et la touchait jusqu'au cœur. Ses effets s'étaient déjà fait durement sentir sur le continent. Les Français l'appelaient «la très grande mortalité». C'était une description tout à fait littérale de la maladie que, depuis le 16e siècle, les historiens nomment la peste noire. La pandémie, sur fond d'une guerre implacable et meurtrière entre le Valois et le Plantagenêt, bouleverserait l'esprit médiéval et l'existence des contemporains.
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On procédait déjà à l’évacuation des femmes et des enfants sur les docks, mais la mer agitée rendait difficile la tâche de faire sortir les vaisseaux du port. Tous ceux qui restaient dans la ville savaient qu’ils ne pouvaient espérer aucune pitié. L’armée assiégeante était commandée par le nouveau sultan mamelouk, al-Ashraf Khalil, qui avait accédé au trône en 1290. Il avait récemment écrit à Guillaume de Beaujeu pour se présenter avec immodestie mais de façon assez précise comme :
« Le Sultan des Sultans, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs […] le puissant, le terrible, le fléau des rebelles, le chasseur de Francs, de Tartares et d’Arméniens, qui prend les châteaux des mains des mécréants, Seigneur des deux mers, gardien des deux lieux de pèlerinage. »
C’était le genre d’homme à surnommer ses catapultes Furieuse et Victoire. Il ne connaissait ni la clémence ni la grâce.
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Un chant triomphal composé vers 1146 pour rallier les hommes à la croisade de Louis avait vanté la mission de secourir Édesse en des termes enthousiastes, proclamant que « Dieu a organisé un tournoi entre le Paradis et l’Enfer » (Deus ad un turnei enpris/Entre Enfern e Pareïs)
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Mais dans la chaleur de la guerre en Syrie et en Palestine, interdire à tel ou tel chrétien de porter des armes semblait de moins en moins réaliste. D’abord, le mouvement croisé existait en grande partie parce qu’un grand nombre de personnes reconnaissaient le concept d’une guerre sainte chrétienne, menée par des hommes laïcs dans le but d’obtenir une récompense spirituelle. Les papes successifs en avaient fait une philosophie pratique de la violence chrétienne, manifestée par la première croisade. Les laïcs qui partaient combattre les musulmans en Orient étaient décrits comme ayant rejoint la « chevalerie du Christ » (militiae Christi) et la « chevalerie de l’évangile » (evangelicam militiam).

De là, il n’y avait qu’un pas à faire afin d’affirmer que si des hommes pouvaient combattre pour devenir saints, alors des hommes saints pouvaient combattre.
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En 1179, il y eut une tentative, lors d’un synode général de l’Église occidentale à Rome appelé troisième concile de Latran, de réduire la liberté des ordres religieux face à toute autorité et surveillance, au moins dans la sphère religieuse sinon militaire et diplomatique (il est possible, mais pas prouvé, que Guillaume de Tyr lui-même ait proposé cette directive ; il avait assisté au concile en tant qu’archevêque de Tyr et représentant des États croisés). À dire vrai, les Templiers et les Hospitaliers jouaient un rôle de plus en plus essentiel que personne ne voulait trop entraver, ce qui se confirmerait dans les années 1180, face à la menace grandissante de Saladin. Chaque jour, il devenait de plus en plus évident que les divisions internes avaient moins d’importance que la simple lutte pour la survie.
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