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Critiques de Dan Slott (216)
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Avengers Empyre - Fantastic Four, tome 3

Ce troisième volume d'Empyre a su nous captiver et nous donner l'envie de découvrir comment tout cela se terminera.

A suivre donc.
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Avengers Empyre - Fantastic Four, tome 4

Un nouvel event Marvel aui débute plutôt bien dans ces premiers épisodes captivants. Vivement la suite.
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Avengers - Fresh start, tome 3

Un récit plus direct et épique qui met en avant le peuple vampirique de l’univers Marvel. On est plongé dans le récit malgré un certains manque de fond ! Agréable mais dispensable.
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Fantastic Four, tome 6

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 5: Point of Origin (épisodes 14 à 20) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour avoir fait la connaissance de Kaila (Sky). Il contient les épisodes 21 à 24, ainsi que les numéros spéciaux Empyre 0 Fantastic Four et Empyre Fallout Fantastic Four, initialement parus en 2020, tous écrits par Dan Slott. L'épisode Empyre 0 a été dessiné et encré par R.B. Silva & Sean Izaakse, avec une mise en couleurs de Marte Gracia & Marcio Menyz. Les épisodes 21 & 22 ont été dessinés et encrés par Paco Medina & Sean Izaakse, avec des couleurs de Marcio Menyz, Erick Arciniega et Jesus Aburtov. Les épisodes 23 & 24 ont été dessinés et encrés par Paco Medina, avec des couleurs de Jesus Aburtov. L'épisode Fallout a été dessiné et encré par Sean Izaakse, et mis en couleurs par Marcio Menyz. Les couvertures ont été réalisées par Jim Cheung, Nick Bradshaw (*4), R.B. Silva, et les couvertures variantes par John Tyler Christopher, InHyuk Lee, R.B. Silva, Jorge Molina, Patch Zircher, Arthur Adams, Iban Coello, Khoi Pham, Carmen Carnero, Alan Davis, Alex Ross (*4).



À l’intérieur du colisée de de la dimension Casino Comico, Profiteer introduit le combat à venir dans l'arène de telle sorte que les milliers de spectateurs placent leurs paris : Jo-Venn le kree, contre N'Kalla la skrull. Le site du combat est simulé par un générateur de réalité virtuelle : les coulées de lave de Lorkanna Six. Le combat s'engage entre les deux adolescents. Sur un astéroïde à quelque distance de là, les quatre Fantastiques sont naufragés, leur vaisseau ayant subi une avarie irréparable en l'état. L'équipe se compose de Human Torch (Johnny Storm), The Thing (Ben Grimm), Invisible Woman (Sue Storm Richards), Mister Fantastic (Reed Richards), Powerhouse (Franklin Richards) et Brainstorm (Valeria Richards). Un autre vaisseau vient à passer par là et Johnny troque le passage des Fantastic Four à bord contre la participation de Ben Grimm à un combat dans l'arène du colisée. Une fois sur place, Johnny se fait l'imprésario de Ben, Susan et Reed vont découvrir les lieux, Valeria & Franklin sont chargés de surveiller ce qui reste de leur vaisseau. Valeria va finir à une table de jeu en misant la somme qu'elle a obtenu en gageant le vaisseau, et Ben va finir dans l'arène.



La guerre entre les krees et les skrulls a duré pendant des siècles et même des millénaires. L'intelligence suprême a recueilli les témoignages des combattants aux fil des siècles, et l'impératrice en a fait de même pour les guerriers skrulls. Récemment, chacun des deux peuples a intronisé un nouveau-né comme étant l'incarnation du combattant représentant leur race : Jo-Venn avec le titre de Chronique du Sang kree, N'Kalla avec le titre de Requiem de l'âme informe. Par un concours de circonstances inattendu, ces deux adolescents sont devenus la responsabilité des Fantastic Four. Présentement, ils se trouvent à bord du vaisseau spatial des FF, surveillés par toute la famille : Susan Richards, Reed Richards, Johnny Storm, Ben Grimm, Valeria et Franklin Richards. Ils ont d'ailleurs vite tendance à repartir dans des propos agressifs. Afin de pouvoir se consacrer à la guerre contre les cotatis, Reed Richards confient la responsabilité des deux jeunes adolescents à Franklin & Valeria. Ils doivent les emmener en sécurité sur Terre. Mais dans la région d'Agaphaur au Vietnam, les prêtres de Pama reçoivent des consignes des cotatis.



En découvrant ce nouveau tome de la série, le lecteur a conscience qu'il se déroule pendant le crossover Empyre (2020) dessiné par Valerio Schiti, et coécrit par Al Ewing et Dan Slott, le scénariste de la série Fantastic Four. Il constate que l'éditeur a choisi de reprendre les épisodes 0 et Fallout des FF déjà présents dans le recueil Empyre. D'un côté, c'est dommage pour le lecteur ayant lu ce dernier ; de l'autre côté, cela permet au lecteur ne suivant que la série FF d'avoir un chapitre cohérent, sans devoir lire la minisérie Empyre. Enfin pas tout à fait, parce qu'après les 6 épisodes du présent tome, il n'a aucune idée de ce qu'il s'est passé durant le conflit qui oppose les krees, les skrulls, les cotatis et les superhéros terriens. En revanche, il découvre une aventure d'une version originale de l'équipe. Le prologue Empyre 0 permet de découvrir N'Kalla & Jo-Venn dans leur première apparition. R.B. Silva et Sean Izaakse dessinent dans un registre descriptif et détaillé. La mise en couleurs soutenue apporte une forte densité à chaque élément détouré, et une impression cosmique grâce à des camaïeux savamment composés. La mise en page de Silva fait la part belle aux cases de la largeur de la page. Izaakse s'appuie plus sur un détourage appliqué.



Passé ce prologue, les 3 épisodes suivants racontent comment les Fantastic Four essayent de protéger N'Kalla & Jo-Venn des assassins du culte des prêtres de Pama. La couverture du recueil révèle la composition de l'équipe : Spider-Man (Peter Parker), Wolverine (Logan), Brainstorm (Valeria Richards) et Powerhouse (Franklin Richards). En découvrant cette couverture, le lecteur comprend que le scénariste rend hommage aux épisodes 347 à 349 de la série initiale, parus en 1991, écrits par Walt Simonson et dessinés par Art Adams dans lesquels l'équipe se composait (temporairement) de Spider-Man, Wolverine, Hulk et Ghost Rider. D'un côté, il s'agit effectivement d'une aventure sans grande conséquence sur l'aboutissement d'Empyre. D'un autre côté, il s'agit bien d'un chapitre de la série Fantastic Four écrite par Dan Slott au cours duquel il continue à développer ses personnages et à faire vivre la famille élargie des Richards. Le lecteur retrouve donc avec plaisir Alicia Grimm et Kaila, l'âme sœur de Johnny. Il voit comment les enfants Richards font tout pour se montrer à la hauteur de la confiance que leur accordent leurs parents, et pour parvenir à remplir leur mission.



Sean Izaakse et Paco Medina poursuivent la narration visuelle dans la continuité de l'épisode prologue. Le lecteur prend plaisir à des dessins léchés, un encrage légèrement arrondi, et une mise en couleurs toujours aussi riche. Les artistes savent aussi bien donner à voir des moments spectaculaires d'affrontement, que des moments plus calmes d'interaction entre les personnages. Ils en mettent plein les yeux avec le torse éventré du Céleste, avec les acrobaties improbables des prêtres de Pama (même si la source de leurs pouvoirs est expliquée en cours de route), avec Spider-Man transportant Wolverine (pas très enchanté de cette position peu flatteuse) sous son bras droit (une variation de la couverture de Jack Kirby pour Amazing Fantasy 15), Wolverine éventrant un allié avec ses griffes (Oups ! La boulette), et bien sûr l'apparition de (presque) Hulk et Ghost Rider. Ils savent également trouver la justesse émotionnelle pour montrer la solennité de la naissance N'Kalla et Jo-Venn, l'échange de propos agressifs entre ces deux jeunes adolescents, le plaisir de Valeria à concevoir une solution technologique pour reprendre l'avantage, la sollicitude d'Alicia pour la blessée alitée, la chaleur humaine manifestée par Franklin et Valeria au bénéfice de N'Kalla et Jo-Venn. Malgré le caractère anecdotique de cette histoire, le lecteur en ressort avec le sourire aux lèvres car le scénariste sait donner vie à ses personnages, les animer avec une forme d'héroïsme crédible et humaniste, dans une dynamique familiale.



Le tome revient alors à Empyre, avec l'épilogue consacré aux Fantastic Four. Sauf que cet épilogue est plutôt celui de la minisérie et qu'il dépasse largement le cadre de cette équipe de superhéros. Du coup, s'il n'a pas lu la minisérie, le lecteur risque d'être un peu perdu avec une partie des enjeux et une partie des résolutions, n'ayant pas assisté aux affrontements. Il est encore plus décontenancé par la dernière séquence (sur deux pages) qui décrit un événement dont il ne peut pas savoir s'il connaîtra une suite dans la série FF, ou s'il donnera lieu à un futur événement propre à se propager à toutes les séries de l'univers partagé Marvel. Sean Izaakse réalise des dessins un peu moins détaillés, peut-être était-il pressé par le temps, se focalisant presque exclusivement sur les personnages.



Le dernier épisode du recueil semble totalement gratuit : le X-Man Iceman (Bobby Drake) raccompagne chez ses parents, Franklin qui était venu passer un peu de temps sur Krakoa. Toute la famille des FF est présente prête à passer à table : une prise de bec survient entre Johnny et Bobby car ce dernier prétend avoir été le premier membre remplaçant au sein des Fantastic Four. Dans un premier temps, l'histoire semble complètement futile, tout juste bonne à boucher un trou entre deux histoires plus conséquentes. Certes, Sean Izaakse impressionne en passant en mode rétro dans ses dessins lors de l'évocation de l'anecdote qui justifie les prétentions de Bobby Drake, et que Johnny trouve tout à fait injustifiée. L'artiste parvient à mélanger une apparence désuète à une apparence moderne, avec un hommage à Jack Kirby et John Buscema, et surtout à l'encrage de Joe Sinnott, sans rien perdre de sa propre personnalité visuelle, pour des pages vivantes et irrésistibles de candeur, tout en conservant une bonne densité d'informations visuelles. La dernière page permet de conforter le lecteur dans son impression de ce que cet épisode apporte à la série, et il en sort avec un grand sourire de contentement.



Au cours de ces épisodes, le lecteur passe par plusieurs réactions : bof des épisodes bouche-trou pour aller avec l'événement du moment, mouais c'est plutôt bien fait côté narration visuelle sans être follement original, ah ouais c'est sympa cet hommage à l'équipe intérimaire de Simonson & Adams, effectivement c'est très sympathique de voir Franklin & Valeria en action, c'est quoi cet épilogue d'Empyre, oui c'est exactement ça l'essence des FF à la fois sur le plan visuel à la fois pour l'esprit de famille. Globalement un bon recueil pour le lecteur de passage, une réussite pour le lecteur investi sur le plan affectif dans les personnages.
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Avengers Empyre - Fantastic Four

Ce tome fait suite à Empyre: Road to Empyre (Incoming, Road to Empire: The Kree/Skrull War, Empyre Handbook) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant car les auteurs effectuent les rappels nécessaires au cours du récit. Il regroupe Empyre 0 Avengers (dessiné et encré par Pepe Larraz), Empyre 0 Fantastic Four (dessiné et encré par R.B. Silva & Sean Izaakse), Empyre 1 à 6, Empyre Aftermath: Avengers (dessiné et encré par Valerio Schitti), et Empyre Aftermath Fantastic Four (dessiné et encré par Sean Izaakse), initialement parus en 2020. Les 2 épisodes Avengers ont été écrits par Al Ewing, les 2 épisodes Fantastic Four par Dan Slott. Les 6 épisodes de la minisérie ont été coécrits par Ewing et Slott, et dialogués par ce dernier, dessinés et encrés par Valerio Schitti, avec une mise en couleurs de Marte Gracia, et des couvertures de Jim Cheung. Ce tome comprend également de nombreuses couvertures variantes par Jamie McKelvie, John Tyler Christopher (*11), Valerio Schitti, Patrick Gleason, Carmen Carnero, Michael Cho (*6), Alexander Lozano (*6), InHyuk Lee, Tony Daniel (*6), et encore une vingtaine d'autres.



Sur la planète Hala, une communauté de guerriers Kree est en train d'exterminer la communauté de Cotati, une race de plantes dotées de conscience ayant pris une forme anthropomorphe. Tony Stark se réveille de ce cauchemar avec la conscience claire que ces faits se sont réellement déroulés, il y a des centaines de millions d'années et que ça a été le point de départ de la guerre entre les Krees et les Skrulls. Dans la journée, les Avengers reçoivent un message de Carol Danvers (Captain Marvel) : elle-même a reçu un message d'appel au secours en provenance de la zone bleue de la Lune. Les Avengers se rendent sur place dans leur vaisseau Quinjet et ont la surprise de découvrir que toute la zone est recouverte d'une forêt luxuriante. L'équipe débarque sur place : Captain America, Iron Man, Captain Marvel, Hulk, Thor. Peu de temps après, ils sont attaqués par une sentinelle Kree avec une tête pleine de dents. Le combat s'engage ; la bataille fait rage. Sortant de nulle part, Swordsman (Jacques Duquesnes) se jette sur l'assaillant et lui plante son épée dans le cou et le décapite. Tous les Avengers se jettent dans la mêlée et finissent par terrasser la créature. Le petit groupe est rejoint par Black Panther et Ghost rider qui étaient restés dans le Quinjet, et Swordsman se présente rappelant son passé de criminel, puis d'Avengers, son mariage à la Madone Céleste. Enfin il explique ce qui se passe dans la zone bleue de la Lune.



À l’intérieur du colisée de de la dimension Casino Comico, Profiteer introduit le combat à venir dans l'arène de telle sorte que les milliers de spectateurs placent leurs paris : Jo-Venn le kree, contre N'Kalla la skrull. Le site du combat est simulé par un générateur de réalité virtuelle : les coulées de lave de Lorkanna Six. Le combat s'engage entre les deux adolescents. Sur un astéroïde à quelque distance de là, les quatre Fantastiques sont naufragés, leur vaisseau ayant subi une avarie irréparable en l'état. L'équipe se compose de Human Torch (Johnny Storm), The Thing (Ben Grimm), Invisible Woman (Sue Storm Richards), Mister Fantastic (Reed Richards), Powerhouse (Franklin Richards) et Brainstorm (Valeria Richards). Un autre vaisseau vient à passer par là et Johnny troque le passage des Fantastic Four à bord contre la participation de Ben Grimm à un combat dans l'arène du colisée. Une fois sur place, Johnny se fait l'imprésario de Ben, Susan et Reed vont découvrir les lieux, Valeria & Franklin sont chargés de surveiller ce qui reste de leur vaisseau. Valeria va finir à une table de jeu en misant la somme qu'elle a obtenu en vendant le vaisseau, et Ben va finir dans l'arène.



À un rythme soutenu, chaque année, l'éditeur Marvel Comics organise des événements et des crossovers impliquant plusieurs séries pour créer de l'interconnexion entre elles, visant ainsi à créer une synergie fabriquée de toute pièce pour inciter le lecteur à lire (et donc à acheter) les numéros de toutes les séries entraînées dans l'événement, même ceux de séries qu'il ne suit pas habituellement. Les scénaristes employés par l'éditeur sont rompus à ce genre d'exercice, et les responsables éditoriaux assurent la coordination entre les différentes séries, ainsi que l'ordre de sortie de chaque titre. D'un autre côté, l'éditeur multiplie les formats de publication, de manière que chaque lecteur potentiel puisse trouver celui qui correspond à ses envies de lecture. Ainsi, le présent recueil contente celui curieux uniquement de la minisérie principale, ne voulant lire aucun titre satellite, ou minisérie publiée pour l'occasion. Il bénéficie d'un recueil fait sur mesure, avec les deux prologues, les deux épilogues et ladite minisérie, soit un tout, avec une pagination déjà copieuse. S'il veut lire tous les épisodes concomitants, il peut acheter les autres recueils avec Empyre dans le titre, ou attendre l'omnibus qui arrivera 3 ou 4 mois plus tard. En ne lisant que les épisodes au cœur du crossover, il sait qu'il lui manquera quelques développements. En cours de lecture, il se rend compte que la construction du récit fait que plusieurs événements significatifs dans l'intrigue ont lieu dans des miniséries annexes, ce qui lui laisse un goût d'incomplétude, de récit lacunaire.



Al Ewing (à l'époque responsable de la série Immortal Hulk) et Dan Slott (à l'époque responsable de la série Fantastic Four) connaissent bien l'histoire de l'univers partagé Marvel, et ils décident de mettre à profit des éléments peu exploités : la race des Cotati, un lieu assez récent (Casino Cosmico, créé en 2016), un personnage très vite oublié après sa création (Unseen), ainsi que des personnages mis de côté faute de savoir qu'en faire (Hulkling, Sequoia). Ils n'hésitent pas à en profiter pour également créer de nouveaux personnages comme Profiteer, Jo-Venn, N'Kalla. Ils savent que l'une des composantes attendues dans ce genre de récit, c'est la profusion de personnages, et ils font en sorte d'en donner pour son argent au lecteur avec les Avengers, les Fantastic Four, et quelques apparitions rapides de Spider-Man, ou bien sûr de Wolverine. Le temps d'une page, parfois d'une case, le lecteur repère un autre superhéros ou une autre équipe, comprenant que cette portion de l'intrigue est alors développée dans une minisérie annexe. Pour réunir autant de superhéros, il faut bien sûr une menace à l'échelle planétaire, ou en l'occurrence une guerre de plusieurs millions d'années, avec en prime le risque de faire exploser le soleil de la Terre. Pour ça, les scénaristes reprennent la guerre entre les krees et les skrulls, tout en y intégrant une troisième race qui a rarement les honneurs dans l'univers partagé Marvel : les cotatis. C'est bon tout est en place.



Chaque équipe prend parti pour un camp ou pour un autre, ou encore contre un camp ou l'autre. En professionnels chevronnés, Ewing & Slott évitent de s'empêtrer dans des combats entre superhéros qui ne savent pas communiquer, et ils font en sorte de donner des objectifs distincts et crédibles aux différentes factions. L'horizon d'attente du lecteur étant ainsi comblé, il n'a plus qu'à se laisser emmener dans cette énorme bataille, en profitant du spectacle. Les coscénaristes se montrent très habiles à faire décoller leur récit, malgré l'inertie inhérente à une histoire brassant autant de personnages et d'équipes. L'ensemble du récit présente une belle cohérence graphique, tous les dessinateurs réalisant des pages dans un registre très similaire. Pepe Larraz ouvre le bal avec des dessins réalistes et détaillés, montrant la zone bleue devenu verte avec la végétation, la sentinelle Kree imposante, et le nouveau venu Sequoia (surnommé Quoia). La mise en couleurs soutenue apporte une forte densité à chaque élément détouré, et une impression cosmique grâce à des camaïeux savamment composés. S'il n'y prête pas attention, le lecteur peut ne pas se rendre compte que le deuxième épisode est dessiné par un autre artiste, tellement le rendu de Silva est proche de celui de Larraz. Il remarque quand même que la mise en page fait la part plus belle aux cases de la largeur de la page. Puis il voit que Izaakse s'appuie plus sur un détourage appliqué. Marte Gracia continue de réaliser une mise en couleurs riche qui établit une cohérence visuelle entre ces deux épisodes.



C'est ensuite au tour de Valerio Schitti d'assurer les dessins pour les 6 épisodes de la minisérie, ce qui constitue une tâche harassante. Il doit gérer l'apparence de dizaines de personnages, des scènes de foule, des changements de lieux, des combats pyrotechniques, et parfois même des scènes de dialogue calmes. Le lecteur voit bien que cet artiste sait très bien utiliser les trucs et astuces pour dessiner le moins possible les décors, mais il assure ce minimum de façon solide. Les fonds de case sont bien nourris par la mise en couleur de Marte Gracia, toujours aussi chaude et chatoyante, apportant des effets spéciaux spectaculaires pendant les moments d'action. Tout du long de ces 6 épisodes, le dessinateur ne démérite pas, impliqué du début jusqu'à la fin, sans donner l'impression de devoir rendre ses planches avec un délai de plus en plus court, sans les bâcler. Une narration visuelle solide et totalement adaptée à un récit de grande ampleur de ce type. Par comparaison, le deuxième épilogue dessiné par Izaakse semble un peu appliqué, manquant de l'entrain présent dans les précédents numéros.



En choisissant cette histoire, le lecteur a conscience des spécificités de ce genre de crossover réunissant un nombre conséquent de superhéros pour lutter contre une menace de très grande ampleur. Dan Slott & Al Ewing sont des scénaristes expérimentés de l'univers Marvel. Ils ont trouvé une menace avec des racines dans cet univers partagé, et ils savent comment faire prendre de la vitesse à une histoire d'une aussi grande ampleur. Ils parviennent à gérer tous les superhéros (sans avoir besoin de recourir à des supercriminels), à initier des développements effectués dans des miniséries satellites (ce qui s'avère frustrant à plusieurs reprises car le lecteur éprouve la sensation qu'il lui manque un bout de l'histoire) et à éviter un trop grand manichéisme. Les artistes ne déméritent pas du début jusqu'à la fin assurant le spectacle sans baisse de qualité du début à la fin dans cette épreuve de marathon. D'un côté, il s’agit d'un crossover réalisé par des artisans avec du métier. D'un autre côté, le lecteur reste sur sa faim car finalement l'opposition entre les deux règnes (animal / végétal) reste très superficielle, et les cotatis conservent sagement des formes anthropomorphes sans beaucoup d'imagination.
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Fantastic Four, tome 1 : Fourever

Laborieux.

Dan Slott essaye, ça ne fait aucun doute. Dan Slott échoue, ça ne fait aucun doute non plus.

Le premier épisode tente de nous faire rentrer dans l'intimité de Ben et de Johnny mais c'est très superficiel. Au point de nous montrer des personnages sans nous dire qui ils sont, quels sont leurs liens avec les deux membres restants de l'équipe. L'exemple le plus flagrant est Wyatt: tout ce que je peux en dire, c'est qu'il est le coloc de Johnny. Je suppose qu'il est important pour lui mais je ne sais pas pourquoi puisque je ne sais absolument rien de lui: qui il est, ce qu'il fait, pourquoi est-ce le coloc de Johnny... Ce n'est personne au final. Les différences de surmonter le deuil sont également superficiels. Un est prêt à passer le cap, l'autre non. Jamais ça ne va plus loin. Donc un premier épisode qui ne répond pas à la question principale: où est le reste de l'équipe. La page avec Impossible Man est amusante et la back story sur Doom est assez classique mais c'est Doom.

Les deux épisodes suivants tentent de faire dans le cosmique et dans le conceptuel. Tente de nous faire une Morrison donc. Échec. Le concept de l'ennemi n'est pas vraiment original ("Je suis celle qui termine. Je suis la fin !") et son design encore moins (mais on reviendra sur le dessin). La Future Fondation fonctionne toujours aussi bien par contre. Donc on a le combat épique avec tous les Fantastiques et il est plutôt en arrière plan. Ce qui n'est pas un mal mais qui n'est pas super bien exploité non plus. La résolution fait très 4 Fantastiques en apparence mais n'en a pas le fond.

Ces trois épisodes sont dessinés par Sara Pichelli et ce n'est pas grandiose, loin de là. Son style fait inachevé et n'a pas l'envergure pour faire du cosmique. Il y a même des erreurs comme un personnage absent dans un véhicule sur une case qui apparaît dans une autre car il a un dialogue. Heureusement qu'elle semble incapable de faire plus de trois numéros à la suite car Stefano Caselli est bien meilleur pour le dernier épisode.

Par un retournement de situation jamais vu, les héros n'ont plus le Baxter Building mais y débarquent quand même pour assister au combat épique entre des voleurs de banque et les Fantastix. Ne me demandez pas quelles sont les spécificités des Fantastix, les personnages ne sont absolument pas développés. Ils ne sont que des instruments au service de l'histoire rabâchée de Slott. Comme je disais, Caselli fait du bon boulot pour cette histoire bien creuse.

Un premier TPB qui ne donne pas l'envie de continuer.
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Fantastic Four, tome 5 : Point d'origine

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 4: Thing Vs. Immortal Hulk (épisodes 12 & 13 et numéros spéciaux Fantastic Four Yancy Street et Fantastic Four Negative Zone) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 14 à 20, initialement parus en 2019/2020, tous écrits par Dan Slott. Les dessins et l'encrage ont été réalisés par Paco Medina (é14, é15, é18, é20), Sean Izaaske (é16, é17, é19), Bob Quinn (é15, é17), Luciano Vecchio (é17), Carlos Magno (é17, é18), Francesco Manna (é18). La mise en couleurs a été réalisée par Jesus Abertov (é14, é15, é20), Marcio Menyz (é16, é19), Erick Arciniega (é17 à é19). Les couvertures ont été réalisées par Mike Deodato junior (é14) et Nick Bradshaw (épisodes 15 à 20). Les couvertures variantes ont été réalisées par Tom Raney, Christian Ward, Valerio Schiti, Mike McKone, InHyuk Lee, Ryan Brown, Carlos Gómez, Khoi Pham, J. Scott Campbell, Greg Land, Greg Smallwood, John Tyler Christopher, Emma Lupacchino.



Les quatre Fantastiques ont été invités pour inaugurer l'addition d'une nouvelle acquisition par le musée national de l'Air et de l'Espace : la fusée Marvel-1, le premier vaisseau à propulsion plus rapide que la lumière, celui qui a emmené les quatre compères dans l'espace et où ils ont été bombardés par des rayons cosmiques. Reed Richards coupe le ruban. Sue Richards indique qu'elle est contente que leur vaisseau ait trouvé un site d'accueil. Reed commente le fait que ce vaisseau constitue un rappel que l'on apprend autant de ses échecs que de ses triomphes. Ben est accompagné de son épouse Alicia. Franklin et Valeria estiment que le vaisseau est une vieille relique bonne pour la poubelle. Ben appuie sur le bouton qui permet de repasser l'enregistrement de leurs échanges alors que les rayons traversent la coque du navire et qu'ils ressentent qu'ils traversent leur corps. Deux personnes s'avancent pour saluer Johnny et Sue : le colonel Duke Duchman et la capitaine Sandy Sanders ceux qui auraient dû accompagner Reed et Ben au cours de ce vol, et dont Sue & Johnny ont pris la place. En fait, le colonel et la capitaine les remercient car ils préfèrent de loin leur vie normale à avoir été transformés par les rayons cosmiques. La cérémonie étant terminée, les Fantastic Four repartent pour leur quartier général, implanté dans Yancy Street.



Pendant la nuit, Reed se réveille et travaille à une invention sur sa tablette holographique. Ça finit par réveiller son épouse à ses côtés qui lui dit qu'elle voit bien dans son regard qu'il a envie de se lancer dans de nouvelles explorations. Dans sa chambre, Johnny Storm se sent seul et décide de s'enflammer pour aller faire un tour. Il se rappelle Reed Richards expliquant l'objectif de leur voyage : rallier un système solaire à double étoile situé à 44 années-lumière. À l'époque, il avait déclaré vouloir accompagner Reed et Ben et ce dernier lui avait dit que pour ça il devrait suivre un entraînement d'astronaute. Johnny l'avait pris au mot, et avait fait preuve d'une motivation et d'une assiduité inhabituelle chez lui. Au temps présent, dans la nuit, Alicia se lève pour se rendre aux toilettes et elle butte contre une caisse qui n'était pas à cet endroit durant la journée. Reed vient s'excuser car c'est lui qui a un peu changé la disposition des pièces : il bricole une nouvelle invention avec Johnny.



Le précédent tome ne contenait que 2 épisodes de la série, et proposait une situation classique : The Thing se battant contre Hulk, pour profiter de la période Immortel de ce dernier, une rencontre un peu poussive. Le lecteur commence ce nouveau tome un peu plus confiant car il contient 7 épisodes de la série, tous écrits par Slott : au moins ça sera plus copieux. Le premier épisode est sympathique car le scénariste joue sur la chaleur humaine qui se dégage des relations entre les membres de l'équipe, Alicia Masters, les 2 enfants. Il est question de la fusée à bord de laquelle ils ont voyagé dans l'espace. Les dessins sont sympathiques, avec un bon niveau de détails, un peu ronds, et des personnages souriants. Dans la première partie il flotte un parfum de nostalgie, et dans la seconde les héros manifestent leur envie d'aller de l'avant, de partir pour de nouvelles aventures. Le lecteur sourit en voyant passer les 2 astronautes militaires qui se sont fait griller la politesse par Sue et Johnny, car c'est l'une des premières fois qu'il est question d'eux, si ce n'est la première. Il sourit également en voyant la fusée en forme de cigare ou de suppositoire, identique à sa forme initiale assez naïve. Il est également vraisemblable qu'il ne s'était jamais interrogé sur la destination du vol spatial, ou plutôt il soupçonne le scénariste d'enjoliver les éléments du scénario du premier épisode de la série de Jack Kirby & Stan Lee.



Du coup, le lecteur se dit que le récit ne commence véritablement qu'avec l'épisode 15, se déroulant justement sur la planète Spyre, dans le système solaire Kor & Kaylo, la destination originelle de la fusée de Reed Richards qu'ils n'ont jamais atteinte. Le scénariste inverse fort habilement le point de vue puisque l'histoire est racontée du côté des habitants de la planète Spyre, inquiets de voir une fusée arriver vers leur planète, encore plus inquiets de se rendre compte qu'elle est en provenance de la Terre. Du coup, quand les quatre Fantastiques débarquent de leur navette spatiale, leurs propos sont incompréhensibles, car écrits dans un alphabet imaginaire, pour rendre compte que fait qu'ils ne parlent pas la langue des habitants de cette planète. Le lecteur fait l'expérience de l'inquiétude des habitants, voyant ces étrangers comme des ennemis, à cause d'une prophétie très vivace. Bien évidemment, les membres de l'équipe se retrouvent séparés, Ben Grimm d'un côté, Johnny Storm d'un autre, et les époux Richards encore ailleurs. La barrière de la langue finit par être surmontée grâce à un dispositif technologique de traduction efficace et bien pratique, et chaque héros découvre ainsi une facette différente de la société dans laquelle ils ont mis les pieds, effectivement sans y être invités.



Pas moins de 6 dessinateurs différents pour ces 7 épisodes avec un summum atteint dans le numéro 17 dessiné par quatre d'entre eux : Vecchio, Magno, Quinn, Izaakse. Contre toute attente, l'unité graphique du récit n'en souffre pas trop, à part l'épisode 17 et quelques pages de l'épisode 18. Paco Medina donne donc le ton dans 4 épisodes sur 7, mais pas dans toutes les pages. Il représente les quatre Fantastiques comme des adultes, tout en faisant bien apparaître la différence d'âge entre Johnny et Reed. Il fait montre d'une bonne implication pour les vêtements civils et d'une belle inventivité pour les costumes de superhéros, les variations de ceux des FF, et les nouveaux de certains habitants. Cet artiste dispose d'un sens sûr du spectaculaire, de l'action, et du mouvement, pour une narration superhéros de bonne facture, avec une variété d'expressions de visage. Jesus Aburtov complète ses dessins de manière à bien faire ressortir les différentes formes les unes par rapport aux autres, souligner le relief de chaque surface délimitée par un trait d'encrage et ajouter des effets spéciaux pertinents et efficaces. Il est ensuite difficile de savoir qui a dessiné quoi épisode par épisode, sauf pour le 16 entièrement illustré par Sean Izaakse. Ce dernier s'intéresse moins aux décors que Medina, et les expressions de visage deviennent trop sérieuses, par rapport aux épisodes précédents, les personnages semblant une partie de leur joie de vivre.



Comme à son habitude, Dan Slott fait preuve d'une gentille sensibilité qui ne s'apparente ni à de la naïveté, ni à du manichéisme. Il parvient à montrer que la démarche des Fantastic Four de se rendre sur cette planète habitée manquait de tact et de diplomatie, voire était un peu irresponsable. Il montre progressivement plusieurs facettes de la civilisation en place sur la planète, certaines un peu manichéennes (la place des individus laids), d'autres plus inattendues, comme ces bracelets unissant les êtres qui sont faits l'un pour l'autre. Bien sûr, cette société est fondée sur une dynamique présentant un défaut, et le grand chef temporel a quelques secrets à se reprocher. Les quatre Fantastiques servent de révélateur à ces secrets, et le récit s'achemine vers une confrontation manichéenne devant sûrement déboucher sur la défaite du méchant. Sauf que non, car la révélation des secrets honteux provoque des réactions de natures diverses, reflétant la complexité de la situation politique, et la faillibilité des uns et des autres faisant que personne ne peut se targuer d'une position morale supérieure inattaquable. En terminant cette aventure, le lecteur se rend compte que Slott s'est également montré particulièrement habile pour introduire des éléments de rétro-continuité assez subtils pour que le lecteur ne s'en offusque pas violemment. Le dernier épisode voit le retour des héros au bercail, et une nouvelle aventure complète impliquant un ennemi classique des FF, pour une nouvelle déclinaison de l'apprentissage du vivre ensemble, gentil et plein de bon sens, sans oublier un dinosaure.



Indubitablement, ce tome est d'une meilleure facture que le précédent, plus consistant, et plus ambitieux. Dan Slott revisite les origines des Fantastic Four, en ouvrant la perspective vers des horizons entre évidence et rétro-continuité, pour une rencontre avec une civilisation extraterrestre, oscillant entre trame classique et déroulement plus adulte qu'il n'y paraît de prime abord. Malgré la valse conséquente des dessinateurs, la narration visuelle conserve une cohérence inespérée, et un niveau satisfaisant tout du long. Le lecteur ressent toute l'affection que le scénariste porte aux personnages, parfois un peu trop bon enfant.
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Avengers Vs X-Men, tome 2 : Conséquences

¿Qué sucede al gran Cíclope luego de su aparatosa derrota y sobre todo de los crímenes cometidos por él cuando tuvo el poder de un Dios de la mano de la Fuerza Fénix? La respuesta está en este libro, que contiene 4 números de buena calidad tanto argumental como ilustrativa.Recuerdo los días de tensión luego de la tragedia para Cíclope, de héroe a villano, de gran líder a haber caído en lo más bajo quizás de toda su vida. Llega a la cárcel por primera vez y ahí pasa un conjunto de aventuras, nos hace pensar que quiere deprimirse y dejarse llevar pero al final como siempre renace con una nueva idea, la revolución.
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Les Patients d'Arkham

Les secrets de l'asile d'Arkham n'auront plus aucun secret avec cet opus qui lui est consacré.



L'introduction en la matière est plutôt interréssante car un financier surnommé le grand requin blanc a escroqué des milliers de famille dans les fonds de pension.



Il justifiait avoir eu un coup de folie pour échapper à la prison. Mal lui en a prit car il va rejoindre les pires criminels déments que Batman a dû affronter. A noter que notre super-héros n'interviendra que très rarement dans ce scénario.



J'ai bien aimé le déroulement de cette histoire même si cela prend des proportions un peu bizarres et décevantes vers la fin.
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Fantastic Four, tome 4 : La Chose Vs L'immo..

Ce tome fait suite à Fantastic Four By Dan Slott Vol. 3 (épisodes 6 à 11) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 & 13, ainsi que les numéros spéciaux Fantastic Four Yancy Street et Fantastic Four Negative Zone, initialement parus en 2019.



Épisodes 12 & 13 : scénario de Dan Slott, dessins & encrage de Sean Izaakse, mise en couleurs de Marcio Menyz - Ben Grimm est dans un appareil d'analyse de Reed Richards. Celui-ci lui confirme que sa transformation annuelle en être humain est proche, dans onze heures et cinquante-neuf minutes exactement. Reed remet à Thing un dispositif se portant au poignet avec le décompte de sa transformation. Quelques minutes plus tard, Reed et Sue accompagnent Ben et Alicia Masters à un Fantasticar pour qu'ils se rendent au lieu de leur lune de miel. Johnny Storm est également présent pour leur souhaiter un beau voyage. Alicia et Ben s'installe tranquillement dans leur bungalow, mais la nuit même Hulk débarque sur l'île alors qu'il ne reste plus qu'une heure et vingt-six minutes avant la transformation de Thing en humain.



En 2012, dans le numéro 605 de la série Fantastic Four (par Jonathan Hickman & Ron Garney), Franklin et Valeria Richards offrent un cadeau à Ben Grimm : une semaine par an à passer sous sa forme humaine. C'est le moment rêvé pour effectuer son voyage de noces avec son épouse. En voyant le titre et la couverture, le lecteur a bien compris que Dan Slott continue dans la mise en œuvre de moments consacrés dans la série, cette fois-ci un combat, forcément homérique, entre et Thing. Le dispositif est des plus simples Philip Masters entend faire payer à Ben Grimm son mariage avec sa nièce. Du coup, il a confectionné une statuette à l'effigie de Hulk et c'est parti pour deux épisodes de castagne, et bien sûr une remise en cause de la lune de miel, sans compter le temps qui passe et qui rapproche Thing de sa forme humaine qui ne pourra pas résister aux coups de Hulk déchaîné. Dan Slott fournit un eu plus que le minimum syndical puisque la motivation de Philip Masters provient d'un petit coup de pouce donné par Alicia Masters (dans un tome précédent) qui se retourne contre elle. Tout du long du combat, il est question du besoin de Hulk de prouver sa force supérieure, et de Thing qui fait tout pour protéger les civils et sa bien-aimée.



Néanmoins, le prétexte est très mince, et le déroulement du combat s'apparente à un test d'endurance et de résistance pour Ben Grimm qui pourrait bien en sortir victorieux grâce au pouvoir de l'amour, en même temps que s'égrène le compte à rebours avec la transformation en Ben Grimm. En outre le titre contient une autre promesse : celle de voir un combat différent de d'habitude parce qu'il s'agit de Immortal Hulk, une version du personnage développée par Al Ewing & Joe Bennett. Sur ce point, le lecteur en est pour ses frais parce que les particularités de cette version ne ressortent pas pendant le combat. Pour ces deux épisodes, le dessinateur attitré Aaron Kuder laisse la place à Sean Izaaske. Il dessine de manière un peu plus réaliste que Kuder, avec un bon niveau de détails dans les personnages et les décors. L'appareillage d'analyse de Reed Richards impressionne. Le bungalow sur la plage avec les cocotiers est très sympathique et donne envie de le réserver pour y séjourner. Lorsque Hulk arrive, le combat s'engage sur la plage et les décors se réduisent à la ligne d'horizon et du sable. Mais au fil des pages, le lecteur apprécie la force que Izaaske parvient à mettre dans les coups portés par Hulk et par Thing, son sens du mouvement, ainsi que le découpage des planches pour montrer la logique de l'enchaînement des coups portés. De ce point de vue, la narration visuelle se montre à la hauteur du combat, et en phase avec le niveau de force brute voulu par Dan Slott.



En découvrant la composition de ce recueil, le lecteur éprouve une petite déception : seulement 2 épisodes de la série mensuelle, et en plus pour une figure imposée, à savoir le combat entre Hulk et Thing. Il se dit que Dan Slott va y apporter une saveur particulière comme il a su le faire pour le combat contre Doctor Doom dans le tome précédent. En fait, le déroulement est très linéaire et très classique, sans réelle surprise, et sans particularité pour ce Immortal Hulk.



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Fantastic Four Yancy Street : scénario de Gerry Duggan, dessins réalisés successivement par Greg Smallwood, Mark Bagley avec Scott Hanna, Luciano Vecchio, Pere Pérez, avec une mise en couleurs de Greg Smallwood pour ses planches, et d'Ercik Arciniega pour toutes les autres. - Ben Grimm se souvient de son enfance, de son père alcoolique, de la mort de son grand-frère Daniel, encore adolescent, jusqu'à son voyage dans l'espace avec Reed Richards, Sue Storm et Johnny Storm. Mais aujourd'hui il est furax parce que quelqu'un a tagué le mur de centre pour jeunes Daniel Grimm junior. Il va trouver Reed Richards qui lui confie un outil capable de traquer la bombe de peinture qui a été utilisée.



Le lecteur n'est donc pas venu pour lire deux numéros spéciaux venant étoffer la pagination de ce tome 4, en fait avec plus de pages que les 2 épisodes mensuels. Gerry Duggan a choisi lui aussi de rendre hommage à une composante classique de la série : Ben Grimm se trouve en bute avec les agissements d'un gamin de Yancy Street. Les 3 pages d'introduction retraçant rapidement la vie de Ben Grimm sont sympathiques avec des dessins de Greg Smallwood plus réalistes que superhéros, avec une bonne sensibilité. Le scénariste passe ensuite à l'histoire proprement dite avec le graffiti. Mark Bagley & Scott Hanna dessinent en mode hommage à Jack Kirby & Joe Sinnott le temps de 2 pages, avant de perdre le bon dosage pour les 2 pages suivantes. Puis les dessins se font un peu étranges pour l'enquête de Grimm afin de retrouver le coupable, avec des proportions parfois surprenantes, une mise en page moins fluide, et des expressions de visage peu convaincantes, en particulier pour celles de Sue Richards. Les dessins se font plus simples à lire et plus convaincants avec Pere Pérez, mais le dénouement est tout aussi convenu que le reste du récit.



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Fantastic Four Negative Zone histoire 1 : scénario de Mike Carey, dessins et encrage de Stefano Caselli, mise en couleurs d'Erick Arciniega - Un bidule flottant circule à toute vitesse en zigzaguant dans les couloirs du laboratoire de Reed Richards. Quand enfin, Sue Storm parvient à l'arrêter, Reed Richards se rend compte qu'il s'agit d'une balise d'avertissement liée à une de ses expériences dans la zone négative. Il n'y a pas le choix : les Fantastic Four doivent pénétrer dans la zone négative pour aller enquêter.



Encore une autre histoire annexe qui donne l'impression au début de visiter un autre élément classique de la mythologie des Fantastic Four. Le lecteur se rend compte que Stefano Caselli réalise des planches très propres sur elle, avec une lisibilité parfaite, et un soin apporté aux détails. La mise en couleurs vient étoffer chaque case sans les écraser. Par contre le scénario de Mike Carey se déroule de manière assez plate, avec une idée intéressante (Clostridum Difficile, la cause de l'activation de la balise de surveillance), mais des affrontements convenus, et une évocation d'Annihilus et de Blaastar sans saveur. Ce n'est qu'à la dernière page que l'intérêt de l'histoire apparaît, grâce à une comparaison bien trouvée avec les souches de varioles.



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Fantastic Four Negative Zone histoire 2 (12 pages) : scénario de Ryan North, dessins, encrage et couleurs de Steve Uy - C'est le retour des Fantastix, un groupe de de quatre superhéros aux pouvoirs très dérivatifs des Fantastic Four. Ils se sont installés dans le Baxter Building, et ils ne peuvent que faire le constat qu'ils sont des Fantastic Four au rabais. Que vont-ils faire de leurs pouvoirs ?



Le lecteur part avec un gros a priori négatif pour cette dernière histoire, la plus courte sur un groupe de superhéros tellement dérivatif qu'il en est ridicule de redondance. Il se compose de 2-D (Darell Paine), Ms. Fantastix (Erika Kelley), Hope (Ariana Diamante) et Iceberg (Jack Pierce), apparus pour la première sous le nom de Liberteens dans Avengers Initiative, et cocréés par Dan Slott. Contre toute attente, Ryan North met directement les pieds dans le plat avec des personnages qui constatent leur redondance et leur absence totale d'originalité, en se demandant à quoi ils peuvent bien servir en tant que superhéros. Les dessins de Steve Uy donnent la sensation de s'adresser à un lectorat de jeunes adolescents, voire d'enfants, mais sans condescendance, avec une finition soignée. Le récit donne la sensation de présenter 2 niveaux de lecture : le métacommentaire sur l'absence d'originalité, mais aussi un vrai questionnement sur ce que l'individu peut apporter à une société qui compte déjà tellement d'êtres humains, certains ayant développé des compétences ou des capacités inatteignables par la majeure partie du genre humain. À l'opposé d'un récit bouche-trou de plus, ce récit est de loin le plus réussi et le plus intéressant du recueil.
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

J'ai lu la version noir et blanc qui est jolie. Conan est fidèle à lui-même, plein de coeur et de courage. L'intrigue est correcte.
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Fantastic Four, tome 2 : M. et Mme Grimm

Accompagné par une équipe de dessinateurs qui mettent leurs différents talents au service de cet événement éditorial, Dan Slott a réussi son pari à nos yeux et propose aux lecteurs un récit intéressant sur un événement attendu de très longue date.
Lien : https://www.actuabd.com/Fant..
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

L'intrigue est des plus réussies. Elle est passionnante et se situe dans la lignée des grandes sagas du cimmérien. [...] Quant à la partie graphique, Ron Garney, déjà remarqué sur Daredevil, prend un réel plaisir à mettre en images l'univers du cimmérien avec de très belles planches.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Fantastic Four, tome 3 : Le héraut de fatalis

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 2: Mr. and Mrs. Grimm (épisodes 5, Wedding Special, 8 de la série de 1961) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2019, tous écrits par Dan Slott. Aaron Kuder a dessiné et encré l'épisode 6, l'épisode 7 (aidé par John Lucas au dessin et à l'encrage). L'épisode 8 a été dessiné et encré par Aaron Kuder, Stefano Caselli, David Marquez, Reilly Brown. L'épisode 9 a été dessiné et encré par Kuder, Caselli et Paco Medina, le 10 par Medina et Kevin Libranda et le 11 par Medina, Libranda et Paolo Villanelli, Juanan Ramírez. La mise en couleurs a été réalisée par Marte Gracia (épisodes 6 & 7), Rachelle Rosenberg (é7), Matt Yackey (é8), Erick Arciniega (é6, é9), Jesus Alburtov (é10 & é11). Les couvertures ont été réalisées par Esad Ribic. Il contient également les couvertures alternatives réalisées par Bill Sienkiewicz (*5), Alex Ross, Mike McKone, Rachel & Terry Dodson, Joe Quesada, Pepe Larraz.



Galactus vient d'apparaître au-dessus de Doomstadt en Latvérie. Heureusement, le bon docteur veille au grain : Victor von Doom envoie Victorious (Zora Vukovic) comme fer de lance pour attaquer Galactus, suivie de près par une escouade de servodroïdes. Galactus accuse le coup de l'attaque et se tient immobile. Une alarme retentit dans le panneau de contrôle de Doctor Doom : un aéronef non autorisé vient de pénétrer dans l'espace aérien de la Latvérie. Il constate qu'il s’agit de celui des Fantastic Four : il ordonne à Victorious d'aller les intercepter. Celle-ci s'interroge mais change de cap pour accomplir sa nouvelle mission. Étant partis en catastrophe de la cérémonie de mariage, Johnny Storm et sa sœur s'habille dans le Fantasticar. Avant de pouvoir s'attaquer au problème de Galactus, ils sont interceptés par Victorious. Invisible Woman utilise ses pouvoirs pour dresser un champ de force protecteur autour de l'aéronef, pendant que Human Torh s'enflamme et se lance au-devant de Victorious. Les 3 autres membres des FF sont éjectés du Fantasticar.



Reed Richards prend la forme d'un parachute pour ralentir la chute de son épouse, pendant que Ben Grimm se met en position de boule et se prépare pour l'impact. Il atterrit brutalement à côté d'une ferme, faisant fuir toutes les chèvres paniquées par sa chute inexpliquée. La fermière sort de chez elle et commence à taper sur The Thing en disant que Victor von Doom avait raison de dire que les Fantastic Four sont des dangers pour la sécurité publique. Pendant ce temps-là, le combat s'engage entre Human Torch et Victorious, celle-ci expliquant que c'est elle qui a convaincu Doom de mettre fin à son exil et qu'en récompense il lui a donné des pouvoirs cosmiques. Reed et Susan Richards ont atterri aux côtés de Ben Grimm et Mister Fantastic récupère les chèvres et les rend à leur propriétaire. Au mont Doom, Doctor Doom attaque Galactus avec un sort magique, mais celui-ci le neutralise avec facilité. À Benson en Arizona, Valeria et Franklin suivent l'affrontement à la télévision, en compagnie de Petunia & Jake Grimm, Wyatt Wingfoot et Alicia Grimm.



Avec ces épisodes, le scénariste peut entrer dans le vif du sujet, après avoir reformé l'équipe dans le premier tome et organisé la cérémonie de mariage dans le deuxième tome. Avec ce troisième tome, il donne l'impression de s'attaquer de front à deux des plus éminents ennemis de l'équipe des Fantastic Four, parce qu'il faut bien donner ce aux lecteurs ce qu'ils attendent. Dans un premier temps, le lecteur se demande d'ailleurs s'il s'agit réellement du vrai Galactus car le personnage semble en pilotage automatique à ressortir les phrases classiques, sans plus. En cours de route, il se rend compte que cette intrigue n'occupe que 4 épisodes et que les 2 derniers sont consacrés à autre chose. Dan Slott inclut énormément d'événements et d'actions dans ces 4 épisodes (de 6 à 9) : 2 ennemis emblématiques, le fonctionnement en équipe des FF, l'intégration d'Alicia Masters au sein de la famille (son séjour chez Petunia et Jake Grimm), l'attitude des enfants Franklin & Valeria qui se retrouvent mis à l'écart de l'aventure. L'affrontement en lui-même suit le schéma classique : les Fantastic Four arrivent en Latvérie, sont neutralisés par Doctor Doom qui réussit en prime à vaincre par lui-même Galactus, à l'aide de ses inventions, et la reprise en main de la situation par les superhéros.



En découvrant la liste des artistes qui ont travaillé sur ces 6 épisodes, le lecteur est un peu surpris de voir qu'ils sont au nombre de 9 : Aaron Kuder, John Kucas, Stefano Caselli, David Marquez, Reilly Brown, Paco Medina, Kevin Libranda, Paolo Villanelli, Juanan Ramirez. Les pages d'Aaron Kuder sont très impressionnantes : une partie de la minutie d'Art Adams et Nick Bradshaw, avec une grande fluidité dans la narration graphique. Le lecteur retrouve tous les détails qu'il attend dans une aventure des Fantastic Four : l'architecture néo-médiévale de Doomstadt, le comportement régalien de Doctor Doom, les caractéristiques techniques des Doombot, le gigantisme de Galactus, la peau rocailleuse de The Thing. Il constate que cela n'empêche pas l'artiste d'apporter sa petite touche personnelle : la barbe de Reed Richards, le nouveau Fantasticar, la visualisation des champs de force d'Invisible Woman. Dès l'épisode 7, les responsables éditoriaux font appel à un autre dessinateur pour les pages consacrées à Franklin & Valeria : tout d'abord John Lucas (un peu moins détaillé que Kuder), puis plusieurs autres pour les épisodes 8 & 9. Le lecteur comprend bien que les comics sont produits selon un processus industriel, avec un découpage des tâches pour pouvoir respecter les délais de production mensuels. Les autres dessinateurs sont compétents, avec un bon niveau professionnel, mais le lecteur aurait préféré une meilleure cohérence visuelle.



Malgré le nombre de dessinateurs, cette première partie apporte son lot de surprise et de divertissement, Dan Slott sachant également mettre en jeu la notion de famille, les tensions générées par la mise à l'écart des enfants, et l'esprit d'équipe. La libération des Fantastic Four passe par une action qui atteint Doom directement à son plus gros défaut de caractère, avec une forme de cruauté déstabilisante. Le lecteur est pris par surprise, tout en se rendant bien compte qu'il s'agit pour le scénariste de rétablir la haine de Doom contre les FF. Le lecteur se demande bien ce que lui réserve les 2 épisodes suivants. Le numéro 10 satisfait à l'obligation de montrer les répercussions de War of the Realms (2019, de Jason Aaron & Russell Dauterman) : Dan Slott trouve comment mettre à profit cette contrainte pour développer son propre récit, et plus particulièrement le nouveau positionnement du quartier général des FF dans Yancy Street et la présence de Lunella Lafayette dans les parages. Les caractéristiques graphiques des dessinateurs sont assez proches pour qu'il n'y ait pas de solution de continuité, et l'aventure est rendue très agréable par l'entrain de Valeria & Franklin. Arrivé à la fin de l'épisode, le lecteur comprend bien qu'il a assisté aux prémices d'un potentiel retour de Franklin et Valeria dans une nouvelle itération de la Fondation du Future.



L'épisode 11 se focalise à nouveau sur Valeria & Franklin Richards. Un voisin bien intentionné a dénoncé les Fantastic Four car ces deux adolescents conduisent des aéronefs sans permis. Dan Slott se montre à la fois facétieux avec cette histoire en 1 épisode, à la fois très chaleureux dans la manière de mettre en scène le caractère et la sensibilité de chaque personnage. Le lecteur éprouve une forte empathie pour Franklin Richards, sous le coup d'un sentiment d'infériorité croissant, amusé par Gargantua (une supercriminelle qui défie les conventions habituelles en vigueur), touché par la force de caractère de Victor von Doom… À nouveau, il faut 3 dessinateurs pour réaliser les 20 pages mensuelles. À nouveau, leurs caractéristiques graphiques sont assez proches et ils appuient un peu sur les touches juvéniles pour que la narration donne la sensation d'être proche du point de vue des 2 adolescents, apportant une légèreté bien agréable.



Alors que dans le même temps il réussit des épisodes remarquables pour la série Tony Stark: Iron Man Vol. 2: Stark Realities, Dan Slott semble avoir plus de difficultés à trouver le bon rythme pour la série Fantastic Four. C'est assez déconcertant car il sait mettre en scène l'amour familial qui unit Reed, Ben, Susan, Franklin, Johnny et Valeria. Il sait faire apparaître comment la confiance qu'ils se portent l'un à l'autre leur permet de fonctionner comme une équipe. Il n'hésite pas à inclure les personnages que le public attend : Doctor Doom, Galactus. Il développe de nouveaux personnages : Victorious. Il met à profit avec une dextérité épatante la richesse de l'univers partagé Marvel : Moon Girl, War of the Realms, sans que ces éléments ne deviennent des prétextes artificiels pour pallier un manque d'inspiration. Dans la première moitié du récit, il bénéficie de la narration graphique d'un excellent artiste : Aaron Kuder. Par la suit, le récit pâtit un peu de la valse des dessinateurs, mais chacun d'entre eux réalise des planches de qualité. Pourtant le lecteur éprouve la sensation qu'il se trouve encore dans un prologue où l'auteur continue de placer ses éléments d'intrigue, sans parvenir à raconter une histoire pour elle-même.
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Tony Stark - Iron Man, tome 2 : Stark reali..

Ce tome fait suite à Tony Stark: Iron Man Vol. 1: Self-Made Man (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2019, coécrits par Dan Slott, et par Jeremy Whitley (épisodes 6 & 7), Jim Zub (épisode 9, 10, 11), dessinés et encrés par Valerio Schiti (épisodes 7 à 11) et mis en couleurs par Edgar Delgado. Paolo Villanelli a dessiné quelques pages de l'épisode 9, Les couvertures ont été réalisées par Alexander Lozano.



Amanda Armstrong est perdue dans ses pensées sur son balcon. Andy Bhang lui apporte une tasse de café. Amanda lui explique que bien qu'elle soit la mère de Tony Stark et qu'elle ait fait des efforts pour communiquer avec lui et prendre du temps pour être avec lui, ce dernier semble passer d'une aventure à une autre, sans avoir de temps à lui consacrer. Par exemple, ces derniers jours, il a été entièrement accaparé par la sortie de son nouveau produit : eScape, un programme de réalité virtuelle, attendu par des millions de consommateurs, dont certains font la queue devant les magasins, depuis la veille au soir. L'interface pour se connecter à ce jeu a la forme de la plaque faciale de l'armure d'Iron Man. Peu de temps avant le début des ventes, Iron Man, Wasp et James Rhodes dans le tank volant Manticore interviennent sur une autoroute pour empêcher le vol d'interface par un groupe de Raiders. Dans la réalité eScape, un joueur a choisi l'armure argent & rouge d'Iron Man, et il s'attaque à des Modok en proférant gros mot sur mot. L'intelligence artificielle lui donne un avertissement, puis un second, puis l'avertit que la prochaine fois occasionnera son éviction du jeu. Le joueur récidivant, il se heurte à Arsenal qui le massacre, provoquant la fin de la connexion du joueur.



Jocasta se réveille, s'habille, sort dans la rue avec une apparence de jeune femme pour rejoindre les bureaux de Stark Unimited. Arrivée au pied de la tour, elle demande à Motherboard d'arrêter la simulation. Elle se rend compte que si elle a passé une bonne nuit de sommeil, elle oublié de se recharger pendant ce temps, et que ses batteries sont un peu faibles. Iron Man arrive à la tour Stark Unilimited. Tony Stark explique qu'il souhaite un point concernant eScape, sur tout ce qui ne va pas à Bethany Cabe, tout ce qui inquiète Jocasta, toutes les observations bizarres d'Andy Bhang et ensuite l'avis des autres personnes présentes dans la pièce par ordre de taille. Bethany Cabe pointe du doigt toutes les failles de sécurité, puis Amanda Armstrong essaye de parler à son fils. Mais il lui indique qu'il n'a pas le temps pour le moment, et il revêt l'interface eScape, en s'écroulant dans un fauteuil. Bethany Cabe est possédée un instant par le Contrôleur. Aaron Stack vient s'excuser de son attitude à la fenêtre, pour demander pardon à Jocasta. Andy Bhang confie une interface à Amanda Arstrong pour qu'elle puisse aller interpeller son fils dans eScape.



Avec le premier tome de cette saison, Dan Slott avait su installer une nouvelle situation dynamique pour Tony Stark, avec une nouvelle entreprise (Stark Unilimited), une branche d'activités (à commencer par ce programme de réalité virtuelle) et un ensemble de personnages secondaires habituels et moins classiques. À la fin du premier tome, le lecteur pouvait penser que l'intrigue allait passer à autre chose que cette application eScape. Mais en fait il s'agit du premier produit d'envergure commercialisé par Strak Unilimited, et le Contrôleur (Basil Sandhurst) poursuit la mise en œuvre de son plan. Le scénario mêle habilement plusieurs fibres narratives : l'enjeu lié au lancement d'un nouveau jeu à l'échelle mondiale (faisant écho à la réalité de logiciels planétaires), des combats de superhéros, les relations interpersonnelles, et la présence de la mère biologique de Tony Stark. Dan Slott arrive à gérer ces différentes composantes de sorte à ce qu'elles interagissent organiquement entre elles, pour une intrigue cohérente et dense, où les combats mettent en jeu des motivations personnelles différenciées.



Après l'épisode 5 consacré à Arno Stark et dessiné par Max Dunbar & Gang Hyuk Lim, le lecteur retrouve Valerio Schiti, le dessinateur des 4 premiers épisodes, celui qui a donné son identité graphique à la série. Il réalise des dessins avec une bonne densité d'informations, ajoutant un peu de poids aux contours avec un trait appuyé par certains endroits et des petits aplats de noir irréguliers et fluides qui viennent sculpter certaines formes, en particulier les corps des superhéros et des supercriminels. Cela donne une apparence un peu touffue aux pages, renforcée par la mise en couleurs travaillée d'Edgar Delgado qui ajoute encore des informations visuelles en particulier par l'usage des dégradés de couleurs, pour accentuer le relief des surfaces détourées. L'artiste s'avère très investi pour représenter les nombreux personnages, en particulier les superhéros choisis par les utilisateurs de eScape, et les superhéros amenés à intervenir dans le monde réel comme l'équipe Winter Guard (Vanguard, Darkstar, Ursa Major, Crimson Dynamo). Le lecteur se rend compte qu'il n'a aucune difficulté à reconnaître les civils : Tnoy Stark bien sûr, James Rhodes, Amanda Armstrong, Andy Bhang, Bethany Cabe, 2 ou 3 utilisateurs particuliers de eScape. Schiti a tendance à accentuer les expressions de visages, ainsi que les postures des personnages, pour mieux faire apparaître leur état d'esprit et leur émotion. Ce parti pris fonctionne mieux pour les moments comiques, que pour les moments dramatiques, qu'il s'agisse de Tony Stark en train de fanfaronner, ou d'une jeune demoiselle en habit de princesse sur une licorne avec des ailes (dans eScape bien sûr).



L'intrigue est riche en personnages, mais aussi en localisations et en rebondissements. Valerio Schiti sait donner de la consistance aussi bien à l'architecture extérieure de gratte-ciel de Stark Unlimited, qu'à une autoroute avec circulation, à différents environnements dans eScape dont une pièce blanche où se trouve l'avatar de Motherboard, et au jardin qui l'entoure, ou encore au complexe de production de Baintronics. Il gère ces lieux de manière assez précise pour qu'ils soient uniques et solides, et de manière assez lâche pour ne pas avoir à se préoccuper de la cohérence spatiale des raccords entre 2 angles de vue différents. Le lecteur se rend compte qu'il se sent autant impliqué par l'attention qu'Andy Bhang porte à Amanda Armstrong quand il l'écoute sur sa terrasse, que par l'avatar en armure argent et rouge d'Iron Man qui se retrouve la tête écrasée entre les 2 énormes mains d'Arsenal. Il prend autant de plaisir à voir les émotions de Jocasta, qu'à voir un avatar de Black Widow dans son tout premier costume, qu'à retrouver des variations sur plusieurs modèles emblématiques d'armure d'Iron Man. Valerio Schiti sait aussi user à bon escient d'un humour visuel discret comme un Conan à lunettes, Tony Stark écroulé dans son fauteuil avec une interface eScape sur le visage, le sourire des joueurs ayant été éjectés quand le Contrôleur leur permet d'accéder de nouveau à eScape ou encore le sourire du Docteur Shapiro (un chat qui parle).



C'est d'ailleurs une petite inquiétude du lecteur de savoir si la narration de Dan Slott aura également conservé sa gentille malice, bien qu'il soit aidé par 2 autres coscénaristes. Il ne faut pas longtemps pour constater que c'est bel et bien le cas. Le scénariste se moque gentiment des trolls de réseaux sociaux ou de jeux en ligne massivement multijoueur. Le lecteur ne perçoit aucune acrimonie ou méchanceté, juste une remarque pertinente. Tony Stark est charmant, parfois moqueur, mais pas suffisant ou railleur. Slott (avec l'aide de Zub et Whitley) a su trouver le bon dosage pour conserver le génie de Tony Stark (Qui aurait pu anticiper que le Contrôleur tente de prendre le contrôle de eScape ?), sans le rendre agaçant, sans qu'il ne perde rien de son charme naturel. Avec ses différentes composantes, l'intrigue entremêle réalité et réalité virtuelle, sans révolutionner le principe, mais sans se cantonner à un dispositif générique et cliché, tout en développant des enjeux personnels. Comme dans le premier tome, Dan Slott continue de développer des révélations faites par de précédents scénaristes. Il n'utilise par Amanda Armstrong comme un artifice narratif : il met en scène la difficulté pour une mère biologique n'ayant pas élevé son enfant de trouver sa place auprès de lui, de développer une relation alors qu'il est déjà adulte et indépendant. Le lecteur se rend compte qu'il s'attache aussi aux autres personnages secondaires, impossible de ne pas ressentir de l'empathie pour le pauvre Aaron Stack, amoureux de Jocasta, mais avec des convictions diamétralement opposées aux siennes en ce qui concerne la relation entre humains et androïdes dotés de conscience. Impossible de ne pas ressentir un petit pincement au cœur quant au sort de Friday Stark.



A priori, le lecteur éprouve quelques craintes en découvrant que Dan Slott a été aidé par 2 autres coscénaristes, ce qui risque de miner ses qualités d'auteur. Il se rend compte qu'il est vite happé par la richesse de la narration graphique, ainsi que par la densité de l'intrigue. Il découvre avec plaisir que cette narration collaborative reste tout public, tout en étant capable de nuance (aussi bien dans les dialogues que dans les dessins), avec une tonalité positive, et des thèmes adultes.
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Spider-Man : Spider-Verse

Après l’excellent SPIDER ISLAND voici un nouveau « event » de qualité consacré à Spiderman qui, d’ailleurs, servira de base au formidable film d’animation SPIDERMAN NEW GENERATION (« Into the Spider Verse » en version originale).

Après une introduction consacrée au Superior Spider Man (autrement dit Octopus dans le corps de Parker à cette époque), nous entrons dans le vif de sujet avec une patrouille nocturne de Spiderman et Silk, alias Cindy Moon. Cette dernière est une création récente, une jeune fille mordue par la même araignée que Peter et disposant de pouvoirs quelque peu différents. Longtemps prisonnière d’un bunker censé la protéger de Morlun le chasseur « d’araignées », Silk a pris depuis peu son indépendance. Mais soudain surgit une foultitude de héros venus de dimensions parallèles : Mayday Parker (la fille de Peter venue d’un futur alternatif), Spider UK, Spider Woman, Spider Girl, le destroy Spider Punk, le Spider Man Jap’ et son robot géant Leopardon, Gwen (venue elle aussi d’un monde parallèle) et même l’indispensable Spider Cochon. Morlun et sa famille (des sortes de vampires tueurs « d’araignées ») se sont, en effet, lancé dans une entreprise de massacre systématique des différents spidermen. Spider Moon Man (le Parker de la lune) et Bruce Banner (Spiderman, pas Hulk) ont déjà succombés. Pour vaincre Morlun et les autres Héritiers, les spidermen ont besoin d’un Elu (« comme dans Matrix ») et celui-ci n’est autre, évidemment, que « notre » Spiderman, ce bon vieux copain du quartier de notre réalité (la Terre 616 de l’univers Marvel). Une armée se rassemble, comprenant notamment Ultimate Spider Man, Spider Man Noir, Spiderwoman, etc. Mais qui en sera le chef ? Parker ou Octavius, alias Superior Spider Man ?

Scénarisé par le très réputé Dan Slott, cet « event » bénéficie des dessins d’Olivier Coipel et de Giuseppe Camuncoli, lesquels livrent un boulot impeccable en proposant un grand nombre de Spider Men, certains connus, d’autres nettement moins et quelques-uns anecdotiques (de la chair à canon pour les Héritiers). Le grand moment d’émotion surgit lorsqu’apparait le vieillissant Spider-Ben ayant oublié ses fameux principes concernant les grands pouvoirs et les grandes responsabilités.

Le principal méchant de l’intrigue, Morlun, avait précédemment effectué un tour de piste contre Spider-Man (au tout début du XXIème siècle) durant le fameux run de Straczynski. Nous le retrouvons ici accompagné de sa famille et Dan Slott approfondi la mythologie jadis mise en place concernant les Totems. Ezekiel apparait d’ailleurs également.

En plongeant le lecteur directement dans l’action et en multipliant les sous-intrigues avec un tel nombre de protagonistes, SPIDER VERSE réussit parfaitement son pari de divertissement bien ficelé et inventif. Si le lecteur peut se contenter du copieux sommaire de cet épais recueil, les plus acharnés se tourneront sur les fascicules kiosque d’époque incluant les très nombreux épisodes de liaisons d’un intérêt variables (ceux de Spiderwoman et de Spiderman 2099 étant particulièrement réussis).



• Edge of Spider-Verse - Superior Spider-Man #32 (2014)

• Edge of Spider-Verse - Superior Spider-Man #33 (2014)

• Staging Ground-Free Comic Book Day (2014)

• Edge of Spider-Verse - Amazing Spider-Man #7 (2014)

• Edge of Spider-Verse - Amazing Spider-Man #8 (2014)

• Edge Of Spider-Verse - Spider-Man 2099 #5 (2014)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #9 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #10 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #11 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #12 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #13 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #14 (2015)

• Spider-Verse - Amazing Spider-Man #15 (2015)


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Fin de ligne

Ce tome fait suite à Marvel Legacy : Amazing Spider-Man T01 (épisodes 794 à 796, et annuel 42) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 797 à 801, initialement parus en 2018, tous écrits par Dan Slott. Les épisodes 797 à 799 ont été dessinés par Stuart Immonen, encrés par Wade von Grawbadger, et mis en couleurs par Marte Gracia. L'épisode 800 comprend 5 chapitres réalisés chacun par un équipe artistique différente : (1) Nick Bradshaw (dessins & encrage), (2) Humberto Rais (d) et Victor Olazaba (e), (3) Giuseppe Camuncoli (d) et Cam Smith (e), (4) Stuart Immonen (d) et Wade von Grawbadger (e), (5) Marcos Martin (d +e). La mise en couleurs a été réalisée successivement par Edgar Delgado, Java Tartaglia, Marte Gracia, Muntsa Vicente. L'épisode 801 a été dessiné et encré par Marcos Martin avec une mise en couleurs de Muntsa Vicente. Les couvertures originales ont été réalisées par Alex Ross (797 à 800) et Marcos Martin (801). Le tome se termine par une petite page de texte écrite par Dan Slott remerciant tout le monde pour ces 10 ans passés à écrire Spider-Man. La série continue avec un nouveau scénariste : Nick Spencer.



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Attention : ce commentaire révèle des éléments du tome précédents.

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Dans un appartement désaffecté, Norman Osborn est en train de parler à un prisonnier attaché sur une chaise. Il lui indique qu'il souhaite parler avec lui de Spider-Man. Une citrouille transformée en lanterne jette une pâle lumière. Quatre heures plutôt, Peter Parker et Mary Jane Watson étaient en train de s'embrasser dans l'appartement de cette dernière. Malgré l'amour les unissant, Mary Jane indiquait à Peter qu'elle ne souhaitait pas recommencer à s'inquiéter chaque fois qu'il revêt son costume de superhéros. Spider-Man s'en va, observé par Norman Osborn en bas de la rue. Au temps présent, la conversation continue entre Obsorn et son prisonnier, avec la question de savoir qui est Spider-Man, comment le trouver. En se rendant au boulot, Spider-Man arrête pour la cinquième fois de la semaine Jimmy, voleur à la tire. Arrivé au Daily Bugle, il entend la conversation entre Robbie Robertson et Ben Urich, ce dernier s'inquiétant de la disparition de son fils Phil (Goblin King). J. Jonah Jameson appelle Peter Parker sur son portable pour savoir pourquoi il ne s'est pas encore lancé à la poursuite de Red Goblin. Au siège social de l'entreprise Alchemax, Liz Allan reçoit Flash Thompson (Anti-Venom) en présence de Mark Raxton, le responsable de la sécurité. Dans un parc, Harry Osborn joue avec ses enfants Normie et Stanley, accompagné par leur nounou Emma.



Quand il commence ce tome, le lecteur sait qu'il s'agit du dernier écrit par Dan Slott, qu'il comprend le numéro 800, et que le récit va culminer dans une confrontation contre Norman Osborn devenu Red Goblin (c'est sur la couverture). Effectivement le numéro 800 affiche une pagination quadruple par rapport à un épisode normal, et il est tout entier consacré à l'affrontement entre Spider-Man et Red Goblin, avec un épilogue. Dans le tome précédent, Norman Osborn a fait tout ce qu'il a pu pour regagner ses souvenirs, ayant la conviction que sa vie est liée à Spider-Man. Il a acquis un allié sous la forme d'un symbiote, il ne lui reste plus qu'à s'en prendre à son ennemi de toujours. Le scénariste a donc fort à faire pour construire son histoire sous la forme d'un crescendo, pour aboutir à un affrontement spectaculaire qui en donne pour son argent au lecteur. Il doit intégrer de nombreux personnages, à commencer par Mary Jane Watson, May Parker et J. Jonah Jameson : l'histoire aurait un goût d'incomplet sans eux. Le récit mettant en scène Norman Osborn, il est normal et attendu que les membres de sa famille soient présents : Harry Lyman (ex Osborn), Liz Allan, Normie Osborn, Stanley Osborn, et ceux qui gravitent autour comme Mark Raxton et Emma (la nounou). Autant dire que la distribution de personnages est déjà copieuse et que la personnalité de chacun n'aura pas la place de s'exprimer.



Bien sûr, Dan Slott a également intégré d'autres personnages, plus pour le récit en lui-même, que pour une parade à des fins de commémoration. Le lecteur retrouve des amis emblématiques de Peter Parker comme Flash Thompson, mais aussi d'autres superhéros dont certains développés par Slott, comme Silk (Cindy Moon), ou Clash (Clayton Cole). D'un autre côté, il n'a pas essayé de faire rentrer de force tous les personnages qu'il a pu écrire tout au long de ces 10 années. Néanmoins, le lecteur regrette à 2 ou 3 reprises qu'un personnage qui apparaît n'ait pas droit à plus de cases, comme l'étonnante Rubylyn Bato travaillant au Daily Bugle. Comme à son habitude, il rend hommage à des épisodes séminaux, sans pour autant tomber dans le plagiat. Ici Red Goblin indique à Spider-Man qu'il est en capacité de tuer plusieurs de ses personnes les plus chères, rappelant l'épisode 12 de la série (juin 1973, par Gerry Conway & Gil Kane) où Norman Osborn avait déjà fait une promesse similaire. Le lecteur retrouve donc les spécificités de l'écriture de Dan Slott, avec également une affection pour Peter Parker. Le scénariste fait mention d'événements passés, mais sans tomber dans le catalogue, car ils s'intègrent de manière organique au récit.



Le lecteur se laisse donc bien volontiers emporter par le récit, d'autant qu'il est venu pour assister à cet affrontement. Il se rend bien compte que Dan Slott éprouve des difficultés à conserver un rythme rapide dans l'épisode 800, passant d'une phase de l'affrontement à la suivante de manière mécanique, ne réussissant pas toujours à conserver la justesse des émotions, demandant au lecteur d'augmenter son degré de suspension consentie d'incrédulité de temps à autre (par exemple pour la blessure à la cuisse de Peter qui guérit en un temps record). Les différents artistes assurent le spectacle avec une conviction et un degré d'investissement épatant. À nouveau, l'inspiration d'Alex Ross pour réaliser ses couvertures aboutit à des compositions mémorables. Les dessins de Stuart Immonen sont toujours aussi plaisants à l'œil, avec une gestion extraordinaire des aplats de noir dans leur forme et leur répartition, très bien mis en valeur par l'encrage de Wade von Grawbadger. Ainsi le lecteur se sent de trop dans l'intimité de l'appartement de Mary Jane. Il ressent la peine de J. Jonah Jameson quand il lâche par mégarde le morceau sur l'identité de Spider-Man. Il est fasciné par la fluidité du costume de Red Goblin.



Le numéro 800 est donc l'occasion de retrouver des artistes ayant travaillé avec Dan Slott. Les pages de Nick Bradshaw sont étonnantes, avec leur niveau de détails élevé, et également l'influence inattendue de John Romita junior dans le détourage. Les dessins d'Humberto Ramos sont toujours autant influencés par le manga, avec une vitalité extraordinaire qui rend les affrontements extrêmement spectaculaires, et qui montre Mary Jane Watson toujours aussi séduisante et dynamique. Giuseppe Camuncoli réalise des planches efficaces, mais avec moins de punch que les précédentes, sauf quand les expressions de visage deviennent prépondérantes. Immonen & Von Grawbadger reviennent en pleine forme pour le dernier round. Marcos Martin réalise des planches rendant hommage à Steve Ditko avec une fausse naïveté, et une mise en scène très étudiée.



L'épisode 801 vient clore le tome, avec une histoire épilogue, mettant en scène le sauvetage par Spider-Man, de Kenneth Kincaid junior (un jeune adulte) dans une supérette en train d'être dévalisée. Quelques années plus tard, le même Kenneth Kincaid emmène son neveu à New York et ils voient Spider-Man intervenir sous leurs yeux. C'est l'occasion de Dan Slott de raconter une histoire mettant en ce qu'il préfère chez Spider-Man, ce qui en fait un personnage unique. Le lecteur retrouve les dessins faussement nostalgiques de Marcos Martin, constituant une narration visuelle impeccable. Il apprécie cette histoire autocontenue en fonction de sa sensibilité, pouvant aussi trouver qu'elle n'apporte rien de nouveau quant à l'amour de l'auteur pour le personnage.



Pour ces derniers épisodes écrits pour la série, Dan Slott reste fidèle à son écriture : aller de l'avant, proposer des nouveautés, faire participer de nombreux personnages, assurer le spectacle. Son histoire bénéficie de la mise en page par d'excellents dessinateurs, à commencer par Stuart Immonen, avec des couvertures impressionnantes d'Alex Ross. Même s'il peut trouver le temps un peu long pendant l'épisode 800, le lecteur apprécie l'aventure, le spectacle, et la bonté de Peter Parker. 5 étoiles. Le lecteur sait déjà qu'il suivra le scénariste dans ses 2 prochaines séries : Fantastic Four et Tony Stark: Iron Man.
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Fantastic Four, tome 2 : M. et Mme Grimm

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 1: Fourever (épisodes 1 à 4) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend le numéro Wedding Special, l'épisode 5 de la série, mensuelle, initialement parus en 2019, ainsi que l'épisode 8 de la série initiale de 1961, paru en 1962.



Wedding Special - Girls gone wild (20 pages, scénario de Gail Simone, dessins et encrage de Laura Braga, couleurs de Jesus Aburtov) - Rikki est venue chercher Susan Richards et Alicia Masters dans le quartier général des Fantastic Four à Yancy Street, pour les emmener à l'enterrement de la vie de jeune fille de cette dernière. Arrivent également Argo et Delia, 2 autres artistes appartenant au même collectif qu'Alicia et Rikki. Une fois sorties, elles retrouvent Jennifer Walters, Medusa et Crystal qui les attendent devant une immense limousine, conduite par un certain Liosk. Elles se rendent dans un grand club, avec de la musique et des jeunes hommes à la belle carrure et peu vêtus.



Conscient de ne pas forcément être très à l'aise dans l'écriture de l'enterrement d'une vie de jeune de fille, Dan Slott laisse cette partie à une scénariste confirmée, une femme avec plus d'expérience en la matière que lui. Gail Simone utilise la trame attendue : sortie avec les copines, irruption d'une jalouse, affrontement contre des méchants (il s'agit d'un comics de superhéros), et déviation vers des bons sentiments pour finir. Le lecteur ne retrouve pas forcément un degré de sensibilité émotionnelle qu'il associe avec ce genre d'événement. Il sourit en découvrant la nature de la jalousie, moins évidente qu'une simple rivale. La fin sert d'ouverture pour montrer que le mariage peut ne pas se limiter à un repli sur deux individus. Laura Braga effectue une mise en images professionnelle, avec un bon niveau descriptif, un combat clair sans être mémorable, avec des personnages féminins qui donnent l'impression de minauder, pas toujours de façon naturelle. 3 étoiles.



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Wedding Special - Father figure (8 pages, scénario de Dan Slott, dessins de Mark Buckingham, encrage de Mark Farmer, couleurs de Matt Yackey) - Ben Grimm sacrifie à la tradition, à la fois pour apaiser sa conscience, à la fois pour tout faire selon les règles vis-à-vis d'Alicia : il se rend à la prison haute sécurité The Raft, pour demander la main d'Alicia à son père Phillip Masters.



Le lecteur reconnaît plus la sensibilité de Dan Slott dans ces 8 pages. Ben Grimm reste un individu attaché aux traditions, et prenant ses responsabilités même si ça lui coûte. Il n'entretient pas beaucoup d'espoir quant au résultat, et il fait preuve d'une forme d'humilité impressionnante en demandant une faveur à un des ennemis mortels des Fantastic Four. L'entretien évite la dramatisation facile, pour montrer la tension entre les 2 individus, pour mettre en lumière la différence de caractère et d'état d'esprit entre Ben et Phillip, le souhait d'éviter de déclencher des représailles d'un côté, un mode de réflexion égocentrique de l'autre. Le scénariste réussit à surprendre le lecteur par l'issue de la conversation. Les responsables éditoriaux ont réussi à confier cette séquence à Mark Buckingham. Il est d'abord moins baroque que dans la série Fables (de Bill Willingham), mais le merveilleux affleure à bon escient dans quelques cases, et certaines cases portent en elles des réminiscences de Jack Kirby. 5 étoiles.



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Wedding Special (3 pages, scénario, dessins et encrage de Fred Hembeck, couleurs de Megan Wilson) - Pour l'occasion, peut-être à la demande de Dan Slott, les responsables éditoriaux ont fait appel à Fred Hembeck, caricaturiste parodiant les superhéros. Phillip Masters s'adresse au lecteur face caméra pour évoquer la vie de sa fille adoptive, sa rencontre avec Ben Grimm, son remplacement par un skrull. Ces 3 pages font office de résumé succinct de la relation entre Alicia et Ben, sur un ton bon enfant, sans vraiment être drôle.



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Épisode 5 (scénario de Dan Slott, dessins et encrage d'Aaron Kuder pour 20 pages, Michael Allred pour 18 pages, Adam Hughes pour 18 pages) - Les derniers préparatifs vont bon train. Comme à son habitude, Reed Richards exaspère son épouse Susan, en refusant de quitter ses expériences qui ne peuvent pas attendre. En outre, il délègue l'organisation de l'enterrement de la vie de garçon de Ben à Johnny Storm, car il n'a pas non plus le temps de s'en occuper. Ben Grimm a une faveur à demander à Susan Storm (dessins de Mike Allred) : l'aider à répéter la danse, et ils se souviennent des débuts des Fantastic Four. La soirée de l'enterrement de la vie de garçon arrive (dessins d'Adam Hughes) : un peu de catch, des gâteaux assez grands pour contenir une stripteaseuse et bien sûr une partie de poker avec les potes. Enfin, la cérémonie se déroule, à Benson en Arizona, uniquement avec la famille proche, pour éviter l'irruption d'individus mal intentionnés et dotés de superpouvoirs.



Après le numéro spécial de préparatifs du mariage, le lecteur n'est que moyennement confiant sur un autre épisode à rallonge. Il n'échappe pas à un retour sur les origines des Fantastic Four, mais racontée d'une manière originale. Cette fois-ci, elles sont présentées du point de vue de Susan Storm qui évoque son ressenti vis-à-vis de Ben Grimm, sa transformation, la première fois qu'Alicia Masters a rencontré les membres de l'équipe. Les dessins faussement naïfs et rétro sont parfaitement adaptés pour évocation d'une époque révolue, tout en faisant ressentir l'état intérieur des personnages, avec une approche descriptive plus développée que les épisodes originaux qui sont évoqués. Le lecteur cède avec plaisir à la séduction de ce regard sur le passé, qui n'est ni mièvre ni fade. Il est tout aussi honoré d'être invité à l'enterrement de vie de garçon de Ben Grimm. Adam Hughes s'est pleinement investi dans ses 18 pages, avec un impressionnant degré de finition, une grande inventivité dans la mise en page, des personnages très vivants, et une sensibilité toute en nuances. Dan Slott est en meilleure forme que Gail Simone : l'amitié entre les invités est plus palpable, les festivités et les imprévus sont à la hauteur de The Thing, et la bonne humeur génère un sourire chez le lecteur.



Vient ensuite le moment tant attendu, mais aussi tant redouté : la cérémonie de mariage. Là encore, Dan Slott fait preuve de finesse. Au lieu d'un événement newyorkais avec des centaine d'invités, et des supercriminels inéluctables, il met en scène une cérémonie plus intime, loin de tout. Aaron Kuder réalise des dessins descriptifs, avec ce qu'il faut de dramatisation, mais sans exagération lourdaude. La cérémonie recèle quelques surprises, à commencer par le comportement de Reed Richards qui est le témoin de Ben. Le scénariste réussit à combiner émotion et danger, tout en contournant les clichés habituels, et en transcrivant l'émotion générée par une telle cérémonie. Tout en regrettant quand même qu'il ne s'agisse pas d'un événement plus médiatisé dans l'univers partagé Marvel, le lecteur participe à une cérémonie de mariage adulte et touchante. 5 étoiles.



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Fantastic Four 8 (1962, scénario de Stan Lee, dessins de Jack Kirby, encrage de Dick Ayers, couleurs de Stan Goldberg) - Ben Grimm vient de rentrer au Baxter Building emmitouflé dans ses habits pour essayer de passer inaperçu dans les rues de New York. Reed Richards, Susans Richards et Johnny Storm lui interdisent l'entrée du laboratoire de Reed. Devant ces cachoteries, il prend la mouche et ressort dans la rue pour s'en aller. Il est suivi par Susan Richards qui s'est rendue invisible et qui essaye de le ramener à la raison. Peu de temps après, Mister Fantastic et Human Torch doivent intervenir pour sauver un homme qui veut se suicider depuis le sommet d'un pilier du pont de Brooklyn.



C'est tout naturellement (mais aussi pour augmenter la pagination) que le tome se termine avec l'épisode dans lequel apparaît pour la première fois Alicia Master s et son terrible beau-père Puppet-Master. Le lecteur replonge dans une autre époque. Ben Grimm était soupe-au-lait, prêt à prendre la mouche à la moindre réplique de travers, terriblement susceptible. Le mode opératoire de Puppet-Master laisse rêveur : comment a-t-il fait pour avoir des répliques miniatures de tous ces lieux dans son appartement ? Sa stratégie pour infiltrer les Fantastic Four laisse dubitatif : déguiser sa fille adoptive en Susan Richards, et penser que les autres ne s'apercevront pas qu'elle est aveugle !!! Non, mais sérieux là ? De temps à autre, le lecteur peut déjà percevoir la force créatrice de Jack Kirby dans certaines cases, imaginant des visuels épatants.
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Superior Spider-Man : Prélude

Ce Prélude se laisse lire sans trop de difficultés. Ceci dit, j'ai eu du mal à digérer les extravagances morphologiques, les maigreurs morbides et les contorsions improbables imaginées par le dessinateur. Pour plus de détails, voir l'excellente chronique de Présence.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Marvel Legacy : Amazing Spider-Man, tome 1

Peter Parker disgracié, voilà que ce dernier préfère finalement passer son temps dans le corps de Spider-man... et squatter le canapé de Mockingbird.

Changement d'orientation et de carrière pour Spider-man, ou plutôt devrait-on dire retour aux premières amours. Une évolution qui va certainement en réjouir certains tellement l'incarnation du Peter Parker millionnaire s'éloignait du personnage des débuts. Un tome que je trouve très prometteur pour ma part.
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