Ce tome fait suite à Fantastic Four By Dan Slott Vol. 3 (épisodes 6 à 11) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 & 13, ainsi que les numéros spéciaux Fantastic Four Yancy Street et Fantastic Four Negative Zone, initialement parus en 2019.
Épisodes 12 & 13 : scénario de
Dan Slott, dessins & encrage de
Sean Izaakse, mise en couleurs de Marcio Menyz - Ben Grimm est dans un appareil d'analyse de Reed Richards. Celui-ci lui confirme que sa transformation annuelle en être humain est proche, dans onze heures et cinquante-neuf minutes exactement. Reed remet à Thing un dispositif se portant au poignet avec le décompte de sa transformation. Quelques minutes plus tard, Reed et Sue accompagnent Ben et Alicia Masters à un Fantasticar pour qu'ils se rendent au lieu de leur lune de miel. Johnny Storm est également présent pour leur souhaiter un beau voyage. Alicia et Ben s'installe tranquillement dans leur bungalow, mais la nuit même Hulk débarque sur l'île alors qu'il ne reste plus qu'une heure et vingt-six minutes avant la transformation de Thing en humain.
En 2012, dans le numéro 605 de la série Fantastic Four (par
Jonathan Hickman &
Ron Garney), Franklin et Valeria Richards offrent un cadeau à Ben Grimm : une semaine par an à passer sous sa forme humaine. C'est le moment rêvé pour effectuer son voyage de noces avec son épouse. En voyant le titre et la couverture, le lecteur a bien compris que
Dan Slott continue dans la mise en oeuvre de moments consacrés dans la série, cette fois-ci un combat, forcément homérique, entre et Thing. le dispositif est des plus simples Philip Masters entend faire payer à Ben Grimm son mariage avec sa nièce. du coup, il a confectionné une statuette à l'effigie de Hulk et c'est parti pour deux épisodes de castagne, et bien sûr une remise en cause de la lune de miel, sans compter le temps qui passe et qui rapproche Thing de sa forme humaine qui ne pourra pas résister aux coups de Hulk déchaîné.
Dan Slott fournit un eu plus que le minimum syndical puisque la motivation de Philip Masters provient d'un petit coup de pouce donné par Alicia Masters (dans un tome précédent) qui se retourne contre elle. Tout du long du combat, il est question du besoin de Hulk de prouver sa force supérieure, et de Thing qui fait tout pour protéger les civils et sa bien-aimée.
Néanmoins, le prétexte est très mince, et le déroulement du combat s'apparente à un test d'endurance et de résistance pour Ben Grimm qui pourrait bien en sortir victorieux grâce au pouvoir de l'amour, en même temps que s'égrène le compte à rebours avec la transformation en Ben Grimm. En outre le titre contient une autre promesse : celle de voir un combat différent de d'habitude parce qu'il s'agit de Immortal Hulk, une version du personnage développée par
Al Ewing &
Joe Bennett. Sur ce point, le lecteur en est pour ses frais parce que les particularités de cette version ne ressortent pas pendant le combat. Pour ces deux épisodes, le dessinateur attitré
Aaron Kuder laisse la place à Sean Izaaske. Il dessine de manière un peu plus réaliste que Kuder, avec un bon niveau de détails dans les personnages et les décors. L'appareillage d'analyse de Reed Richards impressionne. le bungalow sur la plage avec les cocotiers est très sympathique et donne envie de le réserver pour y séjourner. Lorsque Hulk arrive, le combat s'engage sur la plage et les décors se réduisent à la ligne d'horizon et du sable. Mais au fil des pages, le lecteur apprécie la force que Izaaske parvient à mettre dans les coups portés par Hulk et par Thing, son sens du mouvement, ainsi que le découpage des planches pour montrer la logique de l'enchaînement des coups portés. de ce point de vue, la narration visuelle se montre à la hauteur du combat, et en phase avec le niveau de force brute voulu par
Dan Slott.
En découvrant la composition de ce recueil, le lecteur éprouve une petite déception : seulement 2 épisodes de la série mensuelle, et en plus pour une figure imposée, à savoir le combat entre Hulk et Thing. Il se dit que
Dan Slott va y apporter une saveur particulière comme il a su le faire pour le combat contre Doctor Doom dans le tome précédent. En fait, le déroulement est très linéaire et très classique, sans réelle surprise, et sans particularité pour ce Immortal Hulk.
-
Fantastic Four Yancy Street : scénario de
Gerry Duggan, dessins réalisés successivement par
Greg Smallwood,
Mark Bagley avec
Scott Hanna,
Luciano Vecchio,
Pere Pérez, avec une mise en couleurs de
Greg Smallwood pour ses planches, et d'Ercik Arciniega pour toutes les autres. - Ben Grimm se souvient de son enfance, de son père alcoolique, de la mort de son grand-frère Daniel, encore adolescent, jusqu'à son voyage dans l'espace avec Reed Richards, Sue Storm et Johnny Storm. Mais aujourd'hui il est furax parce que quelqu'un a tagué le mur de centre pour jeunes Daniel Grimm junior. Il va trouver Reed Richards qui lui confie un outil capable de traquer la bombe de peinture qui a été utilisée.
Le lecteur n'est donc pas venu pour lire deux numéros spéciaux venant étoffer la pagination de ce tome 4, en fait avec plus de pages que les 2 épisodes mensuels.
Gerry Duggan a choisi lui aussi de rendre hommage à une composante classique de la série : Ben Grimm se trouve en bute avec les agissements d'un gamin de Yancy Street. Les 3 pages d'introduction retraçant rapidement la vie de Ben Grimm sont sympathiques avec des dessins de
Greg Smallwood plus réalistes que superhéros, avec une bonne sensibilité. le scénariste passe ensuite à l'histoire proprement dite avec le graffiti.
Mark Bagley &
Scott Hanna dessinent en mode hommage à
Jack Kirby & Joe Sinnott le temps de 2 pages, avant de perdre le bon dosage pour les 2 pages suivantes. Puis les dessins se font un peu étranges pour l'enquête de Grimm afin de retrouver le coupable, avec des proportions parfois surprenantes, une mise en page moins fluide, et des expressions de visage peu convaincantes, en particulier pour celles de Sue Richards. Les dessins se font plus simples à lire et plus convaincants avec
Pere Pérez, mais le dénouement est tout aussi convenu que le reste du récit.
-
Fantastic Four Negative Zone histoire 1 : scénario de
Mike Carey, dessins et encrage de
Stefano Caselli, mise en couleurs d'Erick Arciniega - Un bidule flottant circule à toute vitesse en zigzaguant dans les couloirs du laboratoire de Reed Richards. Quand enfin, Sue Storm parvient à l'arrêter, Reed Richards se rend compte qu'il s'agit d'une balise d'avertissement liée à une de ses expériences dans la zone négative. Il n'y a pas le choix : les Fantastic Four doivent pénétrer dans la zone négative pour aller enquêter.
Encore une autre histoire annexe qui donne l'impression au début de visiter un autre élément classique de la mythologie des Fantastic Four. le lecteur se rend compte que
Stefano Caselli réalise des planches très propres sur elle, avec une lisibilité parfaite, et un soin apporté aux détails. La mise en couleurs vient étoffer chaque case sans les écraser. Par contre le scénario de
Mike Carey se déroule de manière assez plate, avec une idée intéressante (Clostridum Difficile, la cause de l'activation de la balise de surveillance), mais des affrontements convenus, et une évocation d'Annihilus et de Blaastar sans saveur. Ce n'est qu'à la dernière page que l'intérêt de l'histoire apparaît, grâce à une comparaison bien trouvée avec les souches de varioles.
-
Fantastic Four Negative Zone histoire 2 (12 pages) : scénario de
Ryan North, dessins, encrage et couleurs de
Steve Uy - C'est le retour des Fantastix, un groupe de de quatre superhéros aux pouvoirs très dérivatifs des Fantastic Four. Ils se sont installés dans le Baxter Building, et ils ne peuvent que faire le constat qu'ils sont des Fantastic Four au rabais. Que vont-ils faire de leurs pouvoirs ?
Le lecteur part avec un gros a priori négatif pour cette dernière histoire, la plus courte sur un groupe de superhéros tellement dérivatif qu'il en est ridicule de redondance. Il se compose de 2-D (Darell Paine), Ms. Fantastix (Erika Kelley), Hope (Ariana Diamante) et Iceberg (Jack Pierce), apparus pour la première sous le nom de Liberteens dans Avengers Initiative, et cocréés par
Dan Slott. Contre toute attente,
Ryan North met directement les pieds dans le plat avec des personnages qui constatent leur redondance et leur absence totale d'originalité, en se demandant à quoi ils peuvent bien servir en tant que superhéros. Les dessins de
Steve Uy donnent la sensation de s'adresser à un lectorat de jeunes adolescents, voire d'enfants, mais sans condescendance, avec une finition soignée. le récit donne la sensation de présenter 2 niveaux de lecture : le métacommentaire sur l'absence d'originalité, mais aussi un vrai questionnement sur ce que l'individu peut apporter à une société qui compte déjà tellement d'êtres humains, certains ayant développé des compétences ou des capacités inatteignables par la majeure partie du genre humain. À l'opposé d'un récit bouche-trou de plus, ce récit est de loin le plus réussi et le plus intéressant du recueil.