Citations de Danelle Harmon (31)
Parfois, il faut plus de courage pour ravaler son orgueil et admettre qu’on a besoin d’aide que pour se débrouiller seul.
Nous avons tous des souvenirs que nous n’aimons pas évoquer. Des souvenirs qui nous font mal rien que d’en parler. Des souvenirs dont nous avons honte, même.
Bravoure, Vertu et Victoire, telle était la devise de sa famille. Et cependant, cet homme – scandaleusement viril, exaspérant, parfois mélancolique et parfois espiègle – lui avait fait des choses si troublantes que son sang bouillonnait dans ses veines et que son cœur en avait oublié de battre.
Forcément, c’était une lady. Une fichue lady, au nom du ciel. L-A-D-Y. Lady. Elle n’était pas plus responsable des circonstances de sa naissance que lui des siennes. Ce n’était pas sa faute si elle avait reçu davantage en une seule journée de sa vie de fille de duc anglais qu’il n’en avait eu en quatorze ans d’existence de fils d’un pauvre pêcheur irlandais.
Regagner sa cage dorée, tel était son destin. Retrouver cette existence protégée, être gâtée, traitée comme une fragile poupée de porcelaine qu’il ne fallait surtout pas sortir de sa jolie boîte de présentation.
Elle offrit son visage à la brise marine, reçut un peu d’écume sur la joue, emplit ses poumons de l’air le plus enivrant, le plus délicieux qu’ils eussent jamais connu.
La poupée de porcelaine n’avait jamais eu le droit de vivre vraiment.
Le mariage.
Avec un homme qu’il aurait choisi à sa place. Un homme qui ne serait jamais Perry. Un homme à qui elle devrait docilement fournir un héritier afin de préserver un lignage aussi ancien et aussi noble que le sien, partager – si elle avait de la chance, car la plupart des couples de l’aristocratie menaient des vies parallèles une fois la descendance assurée – une existence qui ne serait faite que de bals, de nouvelles robes, de potins mondains et de domesticité raffinée. Elle était une femme. Sa dot serait colossale, et même si elle savait que jamais Lucien ne lui imposerait un époux inacceptable, il serait plus que jamais déterminé à la marier après le scandale de son enlèvement.
Seuls le temps et la patience nous diront si vous vous trompez ou pas.
— Le chirurgien est passé.
— Pardon ?
— Plusieurs fois, même.
Elle le regarda, se demandant si elle n’était pas au beau milieu d’un rêve. Ou d’un roman dans lequel elle n’aurait été qu’un simple personnage, traversé par des pensées et des images écrites par quelqu’un d’autre. Tout cela n’était pas réel.
Je suis peut-être votre petite sœur, mais je t’assure que je ne suis pas fragile. Je suis lasse que vous me couviez comme des mères poules. Je ne suis pas un œuf !
Quand elle était plus jeune, le côté excessivement protecteur de ses frères la rassurait. Puis elle avait trouvé cela amusant. À présent qu’elle était une femme – qui venait de fêter ses vingt et un ans –, ce n’était plus drôle. C’était pesant.
Étouffant.
Et de plus en plus exaspérant.
Si sa beauté n’avait rien de classique, il émanait de lui une force d’attraction telle qu’on ne pouvait s’empêcher de garder les yeux rivés sur lui.
Vous pouvez toujours attacher un ruban au cou d’un loup blessé, ce dernier restera un animal dangereux, si joli le nœud soit-il.
Cet homme était une énigme. Une tignasse noire attachée en catogan, dégageant un visage taillé à la serpe sous le tricorne. Une bouche qui souriait rarement. Des yeux bordés de cils épais qui lui donnaient de faux airs de libertin mais qui dissimulaient un tempérament plus tranchant qu’un rasoir, avait découvert Morgan.
On commet forcément des erreurs. C'est ainsi qu'on apprend.
Il n'existe rien de mieux pour faire grandir un homme que de lui confier des responsabilités.
Voici ce que j'ai cherché tout ce temps, le remède dont j'avais besoin pour guérir.L'amour.
Le suicide, c'est comme si vous crachiez à la figure du Tout-Puissant qui vous a donné la vie. Vous n'avez pas le droit de faire ça.
Lorsqu'on aime une personne, on l'idéalise, on la rend presque surhumaine.
Il vaut mieux affronter le problème immédiatement plutôt que de le dissimuler, au risque de voir la situation empirer.
C'est comme quand on va à la chasse. On sait qu'on doit tuer du gibier pour le souper. On est tout excité lorsqu'on appuie sur la gâchette. Mais quand la volée de plumes annonce la mort de l'oiseau, ou quand le beau chevreuil trébuche et s'écroule par terre, il y a une part de toi qui espère, qui imagine que tu l'as loupé et que l'animal s'en est sorti et qu'il s'est enfui. Ou alors... on se rassure en se disant qu'il n'a pas souffert.