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Critiques de Daniel Soil (17)
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L'Avenue, la Kasbah

Après tant d'enthousiasme, de douleurs, de morts, de blessés, de coups reçus mais aussi de débats, d'idées toutes plus formidables les unes que les autres pour une démocratie la plus directe possible, il reste beaucoup de questions, d'interrogations mais aussi d'espoirs déçus, en Tunisie. Les récentes élections législatives à la participation bien faible ne manquent pas d'inquiéter.

Voilà pourquoi le livre de Daniel Soil que j'ai pu lire et apprécier grâce à Masse Critique de Babelio et aux éditions M.E.O. que je remercie, est très instructif car il permet de revivre ces semaines décisives pour la démocratie en Tunisie, lançant ce qui a été dénommé, le Printemps arabe après que Mohamed Bouazizi se soit immolé par le feu à Sidi Bouzid.

L'auteur a été diplomate pour Wallonie-Bruxelles durant sept ans en Tunisie et était présent dans le pays pendant la période dont il parle. La préface de Gilbert Naccache, écrivain tunisien qui subit la prison à cause de ses activités politiques, confirme toute la qualité du travail de l'auteur.

Daniel Soil connaît donc bien le pays et l'a parcouru aussi, loin des grandes villes et des centres touristiques. Son roman qui mêle habilement histoire d'amour et bouleversement politique, m'a emmené du nord au sud du pays, permettant de bien faire sentir le mouvement de fond qui a permis de renverser une dictature ayant tout mis en place pour verrouiller la Tunisie.

En 1975, le cinéaste Jean-Jacques Andrien a tourné le fils d'Amr est mort ! dans la cité troglodytique de Guermassa. Trente-cinq ans plus tard, en 2010, Élie observe les photos du tournage et propose de suivre le réalisateur qui veut retourner là-bas. Mieux, il veut partir d'abord, préparer le terrain et trouver un assistant-traducteur.

Arrivant tout juste de Belgique, il se rend à un débat traitant de l'avenir de la Tunisie et, le hasard faisant bien les choses, il est assis à côté d'un jeune Tunisienne : Alyssa. Ils se plaisent, réussissent à échanger même si Alyssa se méfie beaucoup de son entourage et des traditions qu'elle craint de bouleverser. C'est par Facebook qu'ils communiquent et leurs échanges alternent avec le récit. Amitié, connivence, amour, la romance semble parfaite mais Élie est passionné par son travail et ne veut rien manquer de cette période qui révolutionne le pays. Il filme, collecte les impressions des gens qu'il côtoie sur la Kasbah où se concentre la contestation durant le fameux sit-in de quatre semaines qui poussa celui que l'auteur nomme le Sinistre à fuir son pays. Cet homme vient de décéder en septembre dernier, en Arabie Saoudite. Quant à l'Avenue, premier élément du titre, c'est la grande artère qui va de la mer à la médina en traversant Tunis.

C'est lors de leur trajet vers le sud et Guermassa qu'Alyssa et Élie nouent leur relation autour de Didon et Énée, l'opéra de Purcell, qui sert de lien tout au long du roman avec des paroles collant à ce qu'ils vivent.

Ainsi va la vie de ces deux amants qui rêvent une vie idyllique pendant que le pays élabore les solutions les plus hardies pour une réelle démocratie mais ces deux destins suivent la même spirale qui me déçoit beaucoup, m'attriste pour ces jeunes amants et m'inquiète pour ce grand pays lié historiquement au nôtre.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Petite Plaisance

Ooooh ! Dommage, c'est raté !



Je me faisais une joie de découvrir un auteur belge par le biais de Masse Critique et les éditions MEO que je remercie pour leur envoi.



John est un montagnard suisse émigré en Belgique vers la fin des années 1930. Il est polyglotte, vend des machines à coudre Singer et traduit des modes d'emploi de diverses marques. Il est aussi militant communiste très attiré par le national-socialisme allemand dans lequel il retrouve la discipline huguenote. Il est marié à Léa, infirmière. Ils ont un enfant, Steff. Cet homme compétent, travailleur, sociable, pédagogue, excellent vendeur et boute-en-train à qui tout réussit, a aussi une maîtresse allemande dont le mari est parti sur le front de l'Est et qui élève sa fille Anke. La guerre rend cette petite fille orpheline.



A la Libération et pour des raisons assez nébuleuses, John est arrêté et envoyé au Fort de Huy, les machines à coudre mises sous séquestre et Léa se sent bien seule. Snif !



John fait appel à son ami René, avocat, pour qu'il retrouve la petite Anke en Allemagne, pour qu'il réconforte Léa et Steff et pour qu'il trouve les arguments qui le feront sortir de prison. René le bienveillant s'acquitte de ses différentes tâches avec succès. Bravo !



En 1952, on retrouve le club des Cinq – je veux dire la famille agrandie - dans un chalet baptisé Petite Plaisance, sur les hauteurs du lac Léman. Chic !



En 1978, tout va bien. Ouf !



Très court roman à quatre voix. Très bonnes idées malheureusement pas développées. On dirait le plan d'un livre qui pourrait être passionnant. Trop de trop peu nuit.

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Petite Plaisance

Les romans courts ne me plaisent guère, car j’ai besoin de temps pour accompagner les personnages, pour me les approprier. J’ai besoin d’émotion.

Et pourtant, il existe des récits très minces qui parviennent à m’élever au-dessus de la mêlée, qui me transportent grâce à leur écriture dense et souvent poétique.



« Petite Plaisance » compte exactement 78 pages, mais comme je le craignais, n’a pas réussi à provoquer en moi un quelconque sentiment. C’est bien écrit, mais cela ne suffit pas.

Ce bref roman tourne autour de John, un Suisse qui s’est installé en Belgique peu avant la guerre 40-45, qui a travaillé pour l’entreprise de machines à coudre Singer, une entreprise allemande. Car c’est l’Allemagne et son national-socialisme qui l’a attiré, lui, le communiste! Sa rigueur toute suisse a trouvé en cette doctrine une parfaite adéquation. Marié à Léa, une infirmière belge dévouée à l’humain quel qu’il soit, il tombe amoureux d’une Allemande lors de ses multiples voyages. L’amitié et la paternité ne le sauveront pas d’une mise au rebut lors de l’épuration, pour de multiples raisons. Mais nous le retrouvons à « Petite Plaisance », un domaine suisse, quelques années plus tard.



Que de choses auraient pu être dites sur la relation à trois, que de bouleversements, que d’émotions...mais pour tout vous dire, j’ai survolé très rapidement ces paragraphes. La narration compte 3 narrateurs différents et elle s’étend sur quelques petites dizaines d’années.

J’ai été frustrée de ne pouvoir m’émouvoir.



J’espère que ce roman rencontrera des adeptes, et je ne refuserai pas de lire d’autres livres de Daniel Soil, à l’avenir. Peut-être alors y trouverai-je l’étincelle qui permettra à l’histoire de se déployer.



Merci aux éditions M.E.O et à Babelio dans le cadre de l’opération Masse Critique.

2,5/5

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Agdez, dernière page

Ancien enseignant devenu écrivain, Daniel Soil fait pendant une bonne partie de sa vie la promotion de ses confrères belges dans les pays francophones. Diplomate de la Wallonie-Bruxelles au Maroc de 2004 à 2008, il continue son engagement pour la francophonie à Tunis comme écrivain public auprès notamment des migrants rencontrés lors de ses engagements bénévoles.



Alors, découvrir Agdez, dernière page est une façon bien agréable de se plonger dans le Maroc moderne aux prises avec son histoire et ses tensions mais aussi découvrir l’atmosphère sucrée et épicée de la richesse des rencontres à partir d’une enquête à mener.



Expert des Nations unies au Maroc, Johannes est retrouvé mort dans sa villa, son corps torturé. Les autorités concluent trop rapidement à un crime de rôdeurs, drogués certainement.



Le narrateur, attaché linguistique français, est dépêché pour faire la lumière sur ce crime. Évidemment, en remontant la piste du séjour de Johannes aidé par la belle Aïcha, photographe, Jean met à jour une organisation trouble aux relents postcolonialistes, mais aussi tout un réseau de bénévoles qui interviennent auprès des migrants.



Au fil de son enquête, Jean, rarement nommé, ressent de plus en plus de connivences avec la victime du meurtre. Daniel Soil entraîne à la découverte d’un Maroc, hors des circuits touristiques, où les couleurs et les odeurs envahissent de sensations agréables chaque page. L’enquête oscille entre le crime politique ou l’assassin de passage. Mais, c’est vers l’ancien pénitencier d’Agdez que Jean découvrira la vérité sans que le lecteur puisse l’anticiper.



Entre thé, confidences, assemblée où la parole raconte son vécu avec une lumière qui passe de mains en mains, Daniel Soil présente un Maroc disparate traversé de tiraillements et même de troubles. L’équilibre qu’il décrit reste précaire surtout que l’Histoire ne s’est pas encore affranchie de tous ses fantômes.



Avec l’enquête menée, une galerie de personnages se rencontre. Ils incarnent les différents courants à l’œuvre dans cette communauté et aide à appréhender la réalité du pays.



Agdez, dernière page est un roman court de David Soil, bien mené, autour d’une enquête qui sait ménager ses effets ! À découvrir

Remerciements



À Masse critique de @Babelio et @meo.edition pour #Agdezdernierepage de #DanielSoil



Chronique complète ici

https://vagabondageautourdesoi.com/2023/02/06/daniel-soil/
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Agdez, dernière page

Je remercie cette Masse Critique pour cette belle découverte que fût pour moi Agdez, dernière page de Daniel Soil.

Plus qu'un livre, ce fût un voyage au cœur du Maroc. Plus que des mots, ce fût une plongée dans les sens : la vue, le goût, l'odorat, le toucher... je les ai tous ressentis grâce au talent de parolier de l'auteur. Tel un magicien, Daniel Soil m'a transporté de ville en ville, de rencontre en rencontre tant et si bien qu'à la fin, j'en ai oublié le cœur du roman, son fil rouge : le meurtre de cet expert des Nations Unies sur lequel notre narrateur est chargé d'enquête.

Un meurtre ordinaire dans un pays qui ne l'est pas.



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Agdez, dernière page

Merci à Babelio et aux éditions M.E.O pour l envoi de ce livre dans le cadre de l opération Masse Critique .

Un expert des Nations unies est assassiné dans sa villa de Rabat.

Un attaché culturel belge est envoyé sur place pour découvrir ce qu' il s est passé .

Contrairement à ce que l on pourrait croire il ne s agit pas d une enquête policière classique mais plutôt d un voyage dans différents lieux du Maroc où le personnage principal ,accompagné d une traductrice qui ne laisse pas indifférent , va faire plusieurs rencontres qui vont l informer sur l état du pays .

Ce n est pas le genre de récit que j ai l habitude de lire, il ne se passe pas grand chose, mais de temps en temps il est bon de sortir des sentiers battus d autant que l auteur a du style et qu' il connait bien le pays puisqu' il y a été lui-même diplomate .
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L'Avenue, la Kasbah

Troublante, très troublante cette lecture ....

Un changement de police de caractères ...

et deux visions des événements :



"mais le Sinistre les rassure par de lénifiantes promesses : nous allons examiner ce qui doit être examiné, nous allons corriger ce qui doit être corrigé." ...

et "je parcours ton visage de baisers. Puis je m'en éloigne pour te contempler à la bonne distance." ...



" nous n'avons pas peur, nous n'avons pas peur, nous ne craignons que Dieu ! Crient les jeunes à la cité Ettadhamen" ...

et "partir de tes chevilles, remonter lentement cette djellaba." ...



"à bas la dictature ! Du pain et de la dignité ! Assez du Sinistre !" ....

et "le pays est à feu, et moi je découvre le bonheur, je me réduis dans tes bras, je suis aux anges." ...



et "il n'y a de Dieu qu'Allah. Le Sinistre est l'ennemi de Dieu." ....

Deux histoires se chevauchent ... la révolution qui gronde ... et la naissance d'un amour .... la communication au milieu de tout ça facilitée par la face de bouc, ( ou grâce à ?).



Un opéra rythme les pages du livre, Didon et Énée, de Purcell, son texte agrémente en parallèle la situation du couple formé par Élie et Alyssa.



Qu'en penser au milieu de tout ça ?

Ce n'est pas une œuvre littéraire, les styles se mélangent,

Le côté romanesque devient vite un peu lassant, avec les distances obligatoires liées au respect de la culture et des traditions de la Tunisie ... mais cela devient vite un peu trop voyeur à mon goût.

Le côté reportage qui petit à petit prend plus de poids au plus près du feu de la révolution qui couve, mais le texte reste un accompagnement d'un film essayant de retracer les événements, donc bref, concis, presque télégraphique ... cela devient vite un peu trop succinct, un peu trop partiel et simpliste.

L'histoire est racontée au travers de cet opéra qui est le fil conducteur de l'évolution des sentiments des uns et des autres, cela se veut certainement une aide à la compréhension des sentiments des uns et des autres ... mais cela reste pour moi vraiment obscur et sans grand intérêt ... peut être mon inculture sur l'œuvre est elle responsable de ce désintérêt.



Des slogans demeurent "on a dégagé le dictateur, dégageons la dictature", "Vous avez volé la richesse, vous n'allez pas voler la Révolution."



Un bilan de lecture très mitigé, pour ma part un livre qui est passé à côté de ce qui me semblait intéressant à savoir, la découverte par un peuple de sa puissance à faire dégager les tenants d'un pouvoir qu'ils avaient confisqué, et la confrontation entre deux êtres que tout opposait, la culture, la tradition, les mœurs et qui ont cru avoir découvert le grand amour.



Ce qu'il en reste ... un bilan comme un autre ... Avant tout ce qui n'était pas autorisé était interdit .... aujourd'hui tout ce qui n'est pas interdit est autorisé ... une conclusion comme une autre ... Cela ne suffit pas à l'épanouissement d'un individu ... même si cela y contribue et que ça peut changer la vie !

PS

Merci à Babelio et aux éditions M.E.O pour cet envoi dans le cadre de masse critique
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L'Avenue, la Kasbah



Tunisie, automne 2010.

Elie, documentariste belge, part sur les traces de Jean-Jacques Andrien et de son film : le fils d’Amr est mort.

En 1975, le cinéaste a associé les habitants de Guermassa à son tournage.

25 ans après, Elie veut filmer les retrouvailles du cinéaste avec ses acteurs du cru. Il arrive donc à Tunis pour préparer son tournage et y fait la connaissance d’Alyssa, jeune enseignante.

C’est ensemble qu’ils feront la route vers Guermassa, ensemble qu’ils assisteront aux premiers frémissements de la Révolution à Tunis.

Lors de leur voyage vers Guermassa, Didon et Enée, l’opéra de Purcell agrémente le voyage et Alyssa le découvre. Cet opéra devient un fil conducteur du récit, il est l’écho des turbulences de la relation qui se noue entre Alyssa et Elie. Alyssa se sert du livret comme interprète de ses émotions pour les livrer amplifiées à Elie.

Chroniques d’un amour naissant au sein des germes d’une révolution, ce roman, enrichi de nombreuses références culturelles nous emporte à travers la Tunisie du Printemps arabe.

J’apprécie toujours quand l’Histoire résonne à travers les destins individuels.

Alyssa et Elie se rencontrent autour du projet d’Elie.

Alyssa lui sert de guide, ensemble lors du périple vers Guermassa et du retour vers Tunis, ils découvrent l’ampleur de l’effervescence qui secoue le pays.

J’apprécie l’œuvre de Jean-Jacques Andrien et le focus sur son film de 1975, Le fils d’Amr est mort n’a pas été étranger au choix de ce livre.

La similitude entre la démarche d’Elie qui filme Jean-Jacques Andrien revenu sur les lieux de son tournage après 25 ans évoque la démarche de Jean-Jacques Andrien lorsqu’il a tourné "Il a plu sur le grand paysage". De plus, le récit du voyage d’Alyssa et Elie vers Guermassa semble évoquer un récit recueilli par l’auteur, monsieur Soil, auprès de monsieur Jean-Jacques Andrien à propos de son tournage en 1975. Vous pouvez retrouver ce récit sur le site des films de la Drève.

Je referme ce livre riche de tous ces bagages, souriante à ce printemps et à cet embrasement fertile et contrôlé des esprits et des corps ; désireuse d’approfondir ma connaissance de l’œuvre de Jean-Jacques Andrien, d’écouter Didon et Enée en en lisant le livret ; curieuse et en empathie : qu’est devenue la Tunisie huit ans après, comment ce mouvement social a-t-il évolué ?



Et, lorsqu’un ouvrage suscite de telles envies, je ne peux que lui attribuer une très belle note et remercier l’auteur de ce qu’il donne dans son écrit.

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L'Avenue, la Kasbah

Dans L'Avenue, la Kasbah, Daniel Soil évoque la révolution de jasmin, l'explosion populaire qui a secoué la Tunisie dans les premiers jours de 2011 et à ouvert la voie à tous les printemps arabes.

Elie, un cinéaste belge en partance pour le grand sud où il doit tourner un sujet sur la visite de Jean-Jacques Andrien dans un village qu'il a filmé vingt-cinq ans plus tôt, rencontre Alyssa, une jeune femme belle et rebelle. C'est le coup de foudre. Ils vivent cette relation compliquée par le fossé culturel qui les sépare, au rythme des manifestations, des sittings, des espoirs et des désillusions qui se profilent bien vite. L'auteur alterne une relation des faits assez froide et factuelle et l'histoire des amoureux qui se découvrent petit à petit, s'enthousiasment de ce souffle démocratique qui réchauffe les cœurs et nourri les âmes. Mais la révolution dévore ses enfants et bientôt, happé par la marche de l'histoire, Elie n'en a plus que pour elle.

J'ai aimé l'évocation de l'espoir et de la détermination qui animaient les manifestant. La description du mouvement, de ses lieux fétiches: les terrasses du restaurant M'Rabet où on échange les idées, les marches du théâtre lieu de ralliement des jeunes de tout le pays, l'avenue Bourguiba pour les démonstrations et la Kasbah, symbole du pouvoir, forteresse vacillante.

J'ai parfois regretté un manque de distance critique, comme dans cette scène où une des personnages annonce qu'elle se voilera désormais pour se placer du côté du bien public, de l'intérêt général, sans qu'aucun des protagonistes ne nuance le propos.

Il y a dans ce livre, ce qu'on aime en Tunisie; cette détermination, cette soif de liberté, ce désir de démocratie qui font que la révolution de jasmin survit à tous les coups de houle depuis bientôt dix ans.
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En tout !

Un livre court, qui à mon sens, n'a pas de prétention historique sur le conflit israélo-palestinien. Ils 'agit plutôt pour Jean, le narrateur, de nous expliquer comment il s'est investi dans ce conflit, partagé entre deux camps: celui des palestiniens, avec son amitié pour Noureddine, et celui des israéliens, où il oscille entre l'opinion d'Anna et de sa mère Elvire (et où lui-même est embarqué dans une histoire d'amour compliquée entre mère et fille).

Je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur, j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture, l'histoire d'amour entremêlée au récit et un peu décousue, mais ce fût quand même une lecture agréable.

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Que dire! J'ai lu ce livre sans plaisir....Aucune profondeur, on ne s'attache pas aux personnages, l'histoire n'est pas passionnante et le style est trop superficiel. Je préfère les histoires détaillées avec des repères historiques ou des références littéraires. Ici, je n'ai rien retenu du conflit Israël- Palestine pour la simple et bonne raison que tout est flou et confus dans ce roman. Décue!
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Agdez, dernière page

Johannes V, expert des Nations unies au Maroc, a été lacéré avec la pointe d’un couteau dans sa villa chic sise dans un des plus beaux quartiers de Riad. L’enquête est sur les rails, bien décidée à mettre au clair ce fait divers particulièrement cruel. Au fil des chapitres, Daniel Soil convie une panoplie de personnages moins recommandables les uns que les autres et nous embarque dans une farandole entêtante de tous les possibles, sur fond d’activistes actifs et jamais prêts à baisser les manches de leur veste. Un attaché culturel est envoyé sur place pour mener ses propres investigations. L’occasion de voyager en sa compagnie de Tanger à Casablanca, d’Al Hoceima à Ouarzazate. La question demeure celle-ci : l’affaire s’éclaircira-t-elle dans les sables d’Agdez où s’érige un ancien pénitencier ? Dans un pays ami et lieu de villégiature pour de nombreux compatriotes, l’auteur plante le décor d’un thriller contemplatif pour creuser les stigmates d’une recherche de la vérité sans occulter les faiblesses humaines, les intérêts contradictoires et un pays qui est ici présenté loin des clichés touristiques.
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Pénible.
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La signification même du titre n’apparaît qu’en fin de roman. Ce titre dénote la plénitude qui habite les protagonistes : ils sont entiers, idéalistes, jusqu’au-boutistes.

1971 et les séquelles de la Guerre des Six Jours, 2011 et les bombardements : deux années marquantes à Ghazza pour Anna, Samuel, Nourredine, Jean, Elvire. Il y a des juifs et des maghrébins actifs, des gens qui aspirent à la paix. Il y a la Palestine et l’état juif, mais le seul parti-pris : la cause des opprimés. Il y a Ixelles et des réunions d’étudiants qui refont le monde. Il y a aussi l’amour, mais des amours violentes. Ces personnages forts émeuvent et font réfléchir sur le problème palestinien très complexe.

De nombreux dialogues émaillent le roman et suscitent l’intérêt du lecteur. Le style concis permet un maximum d’actions en un minimum de pages.

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Petite Plaisance

Petite plaisance se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale. Ce roman relate l'histoire de trois personnages ayant fait des choix qui vont avoir des répercussions importantes sur leur vie à la fin de la guerre : Léa l'épouse aimante et délaissée par John son mari infidèle, et René l'ami dévoué du couple. Viennent graviter autour de ce trio, l'enfant de Léa et de John, le petit Steff et Anke la fille de l'amante décédée de John. Ce dernier est un immigré suisse militant communiste qui se convertit pendant la guerre au national-socialisme par amour pour Dorly rencontrée en Allemagne. Emprisonné à la fin de la guerre, il sera libéré par l'aide de son ami René. Ils décident alors de partir s'installer en Suisse pour faire le point et démarrer une nouvelle vie.

Mon avis :

Je remercie tout d'abord l'opération masse critique et Gérard Adam des éditions meo pour l'envoi de ce roman. C'est un roman choral assez court qui comprend trois chapitres et un épilogue. Chaque chapitre est l'occasion pour chaque adulte de revenir sur leur histoire commune passée et sur leurs choix. J'apprécie cette structure littéraire car je trouve qu'elle donne plus de profondeur aux personnages et qu'ils sont ainsi plus ancrés dans la réalité. J'ai trouvé intéressant de donner le mot de la fin au petit garçon de Léa et de John qui victime passive de l'histoire de ces parents met fin à ce roman. J'aime bien quand les écrivains nous font ressentir des sentiments ambivalents à l'égard de leurs personnages. Et c'est exactement le cas de John, d'un côté, le lecteur a envie de le détester à cause de son attitude égoïste et d'un autre, on en arrive à éprouver de la peine pour lui.

Daniel Soil nous transporte totalement par ses descriptions. Petite Plaisance qui donne sur le lac Léman va permettre aux personnages de panser leurs plaies, une véritable quiétude y règne. J'ai apprécié ce moment de retour sur soi.

Mon sentiment sur ce roman est assez mitigé car j'ai été conquise par l'écriture de Daniel Soil. L'histoire de Léa, John et René m'a plu et m'a ému mais j'ai trouvé le roman trop court. Je suis "restée sur ma faim", j'aurai aimé que l'histoire soit plus poussée. Daniel Soil a planté un très beau décor et les bases d'une belle histoire mais j'aurai aimé qu'il développe plus...
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Petite Plaisance

Voici un récit relativement touchant quand à la vie durant la guerre de 45.



La déchéance, l'espoir, l'amour, l'amitié, l'implication, les choix, ce sont quelques unes des choses que nous pouvons retrouver dans Petites plaisance.



La dure réalité de la guerre et de tout ce que cela implique dans nos vies, dans les choix que nous faisons sur le moment. Parfois des choix que l'on regrette en y repensant, mais sur le coup, cela semblait être la meilleure solution.



Un récit dur par moments, léger par d'autres, mais qui sonne juste. En le terminant nous ne pouvons qu'être ému.



Une belle histoire à lire sans hésiter.
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En tout !

Je n’ai pas pu franchir la moitié du livre, je l’ai survolé rapidement sur la fin. Je n’ai pas aimé, c’est ennuyeux et le style d’écriture est lourdingue, il ne m’a pas été agréable à lire en tout cas.

Le problème Israël/Palestine est esquissé à vagues traits brouillons, j’avoue que je n’ai rien compris et j’ai trouvé un peu facile de le faire intervenir via trois personnages archétypes : Anna est Israël ; Nourreddine la Palestine, et Jean est la terre neutre à modeler.

Les sentiments de l’Amour et de la Fraternité surnagent sur tout le livre mais m’ont semblé bien plats, et nouilles – trop d’adjectifs mélioratifs à tire l’arigot !

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