Danielle Elisseeff-Poisle

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Maître Kong sans jamais avoir osé le demander!

Confucius, des mots en action, écrit par Danielle Elisseeff ne déroge pas au cahier des charges des ouvrages de la collection Découvertes Gallimard, Réunion des Musées Nationaux: il est concis, dense et sérieusement documenté.

Cet homme à l'existence fantomatique a laissé une empreinte profonde dans la culture chinoise et bien au-delà des frontières de l'Empire du Milieu.

Un ouvrage passionnant tant sur le plan historique que sur le plan philosophique.

Je concluerai par sa vision incomparable inspirée de la musique:

" Au départ tous les instruments jouent à l'unisson. Puis chacun d'eux se dégage dans sa pureté, et ceci en accord parfait avec les autres, soutenu jusqu'à la fin."

Lunyu III, 23

Je vous laisse méditer ces paroles... Bonne lecture!

Hideyoshi est un météore dans l’histoire du Japon. Il est, avant le passage au modernisme à l’ère Meiji, le seul homme du peuple à avoir accédé au pouvoir. Au milieu des prestigieuses lignées liant leurs origines à celles du Japon, telles que les Ashikaga ou les Fujiwara, des petites familles nobles montées en grade comme les Tokugawa, voici un fils de paysan, ancien domestique et apprenti forgeron. Un destin totalement unique, surtout si on considère qu’il fut en plus l’un des trois réformateurs du Japon moderne, et peut-être le plus important des trois.



Années 1530. Même si théoriquement l’empereur et le shogun règnent sur le Japon, leur autorité est nulle. Chaque daimyo (seigneur féodal) gouverne son fief en toute indépendance ; les guerres font rage. C’est dans ce contexte que né Hideyoshi, dans une famille paysanne – autrement dit au niveau le plus bas de la société japonaise médiévale. Il se fait d’abord remarquer pour son indiscipline. Vient son premier grand coup de chance : il passe au service d’Oda Nobunaga, l’un des plus puissants daimyos. Bonne pioche aussi pour ce dernier : Hideyoshi s’avère redoutable militairement comme diplomatiquement, et effectue une ascension fulgurante de simple soldat à général.



Et vient alors son deuxième grand coup de chance : alors que l’unification du Japon était à portée de sa main, Oda Nobunaga est assassiné. Ces Hideyoshi, le fils de paysan, qui achèvera son œuvre. C’est lui qui ramena la paix, et entama la reconstruction du pays et de ses institutions. Lui qui construisit le château d’Osaka et bon nombre d’autres. Lui aussi qui par deux fois tenta d’envahir la Corée, première incursion sur le continent et début de l’expansionnisme japonais… La dynastie qu’il avait tenté de fonder ne lui survécut pas : après sa mort son vassal et rival, Tokugawa Ieyasu, se révolta, mit à mort le fil et le petit-fils d’Hideyoshi, et devint le troisième fondateur du Japon moderne.



Une biographie simple d’accès et facile à lire pour faire connaissance avec celui que l’on surnommait « le singe des montagnes » pour sa laideur, et qui marqua plus qu’aucun autre l’histoire du Japon.

Ce livre documentaire retrace succinctement l’Histoire du Japon de la Préhistoire à l’après-Seconde Guerre Mondiale.



Pour être juste, le titre devrait plutôt être: Résumé de l’Histoire du Japon. Vous vous doutez bien que traiter de 10 000 ans en 223 pages ne permet pas de rentrer vraiment dans le détail. Chaque chapitre est précédé d’une brève chronologie et expose les évènements et les courants artistiques ou religieux les plus marquants.



Les noms et les dates semblent défiler. Comme les analyses sont rapides et qu’on passe rapidement aux conséquences, avant de se pencher sur la suite des évènements, on n’a pas le temps d’intégrer réellement ce qu’on lit, surtout pas les noms des figures importantes. On a surtout l’impression d’une succession de guerres, de batailles, de meurtres et de tentatives de conquêtes.



D’autre part, le livre n’est pas illustré, on trouve seulement 4 cartes à la fin. Au fil du texte, l’autrice situe certains lieux par rapport à la géographie actuelle, mais à moins d’être familier avec la géographie japonaise, ça n’aide pas vraiment. Il est également question régulièrement d’art, d’architecture, de costumes traditionnels ou d’armement. Là encore, aucune image pour illustrer le propos, ce qui est extrêmement frustrant.



Dans l’ensemble, ça n’a pas été une mauvaise lecture, mais c’était juste un survol de l’Histoire japonaise. Ce livre peut donc être une introduction chronologique appréciable, mais si vous cherchez quelque chose d’approfondi, vous n’y trouverez pas votre bonheur.
Lien : https://bienvenueducotedeche..

300 pages pour traiter d’un pays continent ,d’une civilisation millénaire , d’une puissance de premier plan (et l’actualité ne le dément pas !) c’est un peu juste. Aussi ne faut -il prendre cet ouvrage bien complété par des cartes et des bibliographies que comme un survol . Cependant c’est bien utile et assez agréable à lire.

"Le Grand Livre des Sciences et Inventions Chinoises" de Jean-Michel BILLIOUD, Danielle ELISSEEFF et illustré par Emmanuel CERISIER permet de mettre en lumière les avancées humaines dans ce qu'elles ont de plus révolutionnaires.

Au début, le livre décrit le pays, dans sa géographie d'escalier aux multiples paysages et aux deux fleuves (jaune et bleu) et ses matières premières, dans sa volonté d'unité et de conquête, dans sa manière de concevoir le temps et de penser le monde (Confucius, Laozi, le bouddhisme).

De là découlent des inventions pour transmettre les savoirs. Ce n'est pas la naissance de l'écriture mais elle se formalise et même, en Chine, devient un art, la calligraphie étant réservée aux lettrés, comme la peinture à l'encre. Puis la conception du papier, la technicité de la gravure et une première approche de l'imprimerie, trop complexe pour les idéogrammes chinois mais reprise en occident.

Les chinois sont des observateurs de la nature. Leurs inventions utilisent ainsi beaucoup de propriétés de la faune, de la flore ou de la géologie de leur pays. Avec la terre et l'argile, ils inventent la céramique puis, par essais successifs, la porcelaine transparente par sa finesse, brillante à souhait. Mais ils excellent aussi en moulage de métaux ou en couches de laque. Et puis cette soie qui sera une de leur plus précieux trésor, à l'origine d'échanges (la route de la soie).



Les chinois marquent aussi de leur génie les constructions. Leur architecture, très codifiée et esthétique, doit perdurer aux inondations et séismes nombreux. Une première approche de séismographe est inventé: un des dragons lance une perle dans la gueule d'une grenouille pour montrer la direction de l'épicentre. L'irrigation, la création d'un monumental canal ou une première approche de boussole apportent des changements au quotidien, quand la Grande Muraille de Chine elle impose sa magnificence pour préserver la Chine ou du moins impressionner. Les combattants chinois sont encore plus menaçants de par leur arbalète meurtrière et leur poudre à canon.

La médecine chinoise est un peu présentée dans sa vision de prévention plus que de guérison par la phytothérapie ou l’acupuncture. L'homme étant un tout avec la nature, à la fois yin et yang.

Le livre finit par l'éducation des enfants devenue nécessaire pour fournir les éléments de l'administration. Elle est inculquée par un maitre aux garçons, incluant aussi la spiritualité. Et les jeux chinois!



Le documentaire présente des cartes géographiques du pays, de la route de la soie mais aussi une chronologie ou des croquis de fabrication. Le tout est passionnant, clair et assez complet.

Les dessins réalistes apportent leur authenticité.



- des liens vers d'autres explicitations en suivant le billet original -
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..

Danielle Elisseeff est une spécialiste de l’Asie, particulièrement de la Chine, mais elle a aussi consacrée quelques-uns de ses travaux au Japon. Ainsi cette biographie de Toyotomi Hideyoshi (1536-1598), connu comme le deuxième des trois unificateurs du Japon (Oda Nobunaga, Hideyoshi, et Tokugawa Ieyasu) ; trois personnages que la culture populaire (romans, cinéma, jeux vidéo) utilisent abondamment.

L’historienne fait le portrait de cet homme au destin extraordinaire, puisque venant d’un milieu relativement modeste, il aura réussi à devenir le maître du Japon. Hideyoshi est un fin stratège, et surtout maître en psychologie. C’est un homme pressé, qui lorsqu’il sera parvenu au pouvoir, montrera sa richesse et sa réussite, se révélant aussi un maître de l’apparat… et un bon vivant.

L’une de ses obsessions est de laisser une trace. Aussi de son vivant fait-il rédiger sa propre histoire (qui ressemble aussi à une légende avec les inventions qui vont avec.. ) Des lettres écrites du grand général lui-même permettent aussi de cerner le personnage. Danielle Elisseeff expliquant que ces sources ne sont pas à écarter « sous peine de la plus grande trahison : le refus de la psychologie du personnage ».

Hideyoshi est avant tout un homme d’ordre : bien que d’origine modeste, il ne sera nullement « le champion du petit peuple ». Pour lutter contre l’émiettement du pouvoir (qui générera des décennies de guerre), il n’aura au de cesse de restaurer le pouvoir central et d’unifier le pays. Les dernières années de sa vie sont moins victorieuses et le voient obséder par sa succession. Mais jamais ses fils ne prendront sa suite… De même ses projets militaires en Chine seront des échecs.

Le livre aborde aussi l’oeuvre administrative d’Hideyoshi puisqu’il a été à l’origine d’une grande réforme du cadastre (source du plus rentable des impôts!), et ses relations houleuses avec les premiers chrétiens.

Agréable à lire et riche d’informations, un ouvrage très intéressant pour qui s’intéresse de près il va sans dire au Japon...

L'histoire ma toujours fasciner, je ne sais pourquoi mais c'est ainsi. En prenant le documentaire sur l'Histoire du Japon de Danielle Elisseeff. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Elle a décidé d'écrire l'historique du Japon selon les personnes qui ont fait le Japon d'aujourd'ui selon les croyances de l'époque et les problèmes d'amour haine avec la Chine. On sent un apport particulier avec la Chine tout au long de son histoire. Pour ceux qui veulent découvrir un autre facette du Japon ce livre est pour vous.

C'est un livre jeunesse très joliment illustré comme "autrefois" (l'édition est de 1990). C'est visuellement très joli et les informations, bien que résumées à l'essentiel, donnent un bon aperçu du sujet. Très bien comme ouvrage d'initiation pour les enfants qui s'intéressent à la Chine ancienne.



Par contre cet ouvrage n'est plus commercialisé, on ne le trouve qu'en bibliothèque et/ou en occasion.

La vulgarisation est un art difficile. Peut-être était-il trop ambitieux de vouloir, en une centaine de pages, aborder tout à la fois l'homme, dont on ne sait presque rien, la doctrine, qui nous est parvenue au travers d'écrits ultérieurs et de nombreux filtres déformants, en particulier pour nous autres occidentaux, et enfin le destin de cette doctrine dans l'histoire si riche de la Chine. L'érudition de Danielle Elisseeff n'est pas en cause, mais j'ai eu bien du mal à terminer ce livre, qui m'a souvent paru peu clair et pour tout dire, un peu indigeste.

Insipide : aucune réflexion personnelle de l'auteur qui se contente de reprendre les éléments habituels.

Ouvrage très intéressant pour découvrir la Chine ancienne. Cette collection est de manière générale très bien bâtie avec des ouvrages composés de 3 parties : la première décrit une brève histoire de la civilisation abordée. suivent ensuite 100 notices concernant des oeuvres ou des monuments relevant de cette civilisation. La troisième partie est consacrée à l'histoire des découvertes archéologiques.



Ici, la partie la plus intéressante reste celle des 100 notices au travers desquelles on découvre notamment la finesse et l'élégance des pièces les plus anciennes comme les bronzes et la dextérité des artisans de l'époque.



L'ouvrage montre bien qu'il a existé plusieurs foyers de culture chinoise au sein de la grande plaine, qui ont connu des évolutions allant un peu dans le même sens, même si ici ou là, des traits régionaux propres se font jour.



Mon seul regret c'est de découvrir très peu de plans de monuments ou d'édifices comme la tome sur le proche orient peut en contenir. L'auteur s'en explique à la fin de l'ouvrage en nous disant que les édifices sont en effet la part pauvre des découvertes archéologiques en Chine.

L'ouvrage de Danielle Elisseeff permet de découvrir des personnages et un monde dont la plupart d'entre nous savent moins que de la Grèce de l'Iliade, la Rome des Césars ou la Gaule… d'Astérix.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..

Lien : https://www.babelio.com/monp..