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3.66/5 (sur 86 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1938
Biographie :

Danielle Elisseeff, née Poisle, est une historienne française spécialiste de la Chine, née en 1938.

Élève de l'École nationale des chartes, elle y rédige une thèse intitulée La connaissance de la Chine en France au XVIIe siècle (1964), titulaire d'un doctorat du Centre de recherche sur l’Extrême-Orient, Danielle Elisseeff est également professeur émérite au Centre d'Etudes sur la Chine Moderne et Contemporaine de l'EHESS. Elle enseigne aussi à l'École du Louvre l'archéologie ainsi que les arts de la Chine et du Japon.

En mai 2011, elle réalise un cycle de conférences à l'auditorium du musée du Louvre sur le thème Hybrides chinois : la quête de tous les possibles.

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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=58403&razSqlClone=1 FENG ZIKAI, UN CARICATURISTE LYRIQUE Dialogue du mot et du trait Marie Laureillard Postface de Danielle Elisseeff L'univers esthétique Caricaturiste, auteur de bandes dessinées, peintre, illustrateur, Feng Zikai (1898-1975) est considéré comme l'inventeur d'un genre artistique nouveau, le manhua, néologisme chinois emprunté au japonais (manga) dans les années 1920. Il demeure profondément attaché à l'héritage de l'encre et du pinceau du lettré. Grand amateur de poésie, il élabore une caricature au style sobre et naïf, empreinte de lyrisme et d'humour, inspirée de modèles occidentaux et japonais et à laquelle il confère une identité chinoise. Marie Laureillard, maître de conférences en études chinoises à l'université Lumière-Lyon 2, est membre de l'Institut d'Asie Orientale et copilote de l'équipe de recherches Langarts. Docteur en histoire de l'art, traductrice du chinois, l'un de ses axes de recherche porte sur les relations du texte et de l'image. Broché - format : 15,5 x 24 cm ISBN : 978-2-343-13586-1 ? janvier 2018 ? 404 pages

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nature qui l'emporte sur culture est fruste, culture qui l'emporte sur nature est pédante. Seule leur combinaison harmonieuse donne l'homme de bien.
Confucius Lunyu VI, 16
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Ryôanji
     
Le Ryôanji (littéralement le « temple de la tranquillité [du repos] du dragon ») s'organise comme son nom à consonance chinoise l'indique, sous une forte influence venue du continent. Il s'élève sur un terrain qui appartenait autrefois aux Fujiwara, puis finit par échoir à Hosokawa Katsumoto.
...
L'ornement le plus étrange et paradoxal en est une sorte d'énigme, ou plutôt de casse-tête en trois dimensions. À première vue, il s'agit simplement d'une étendue blanche évoquant la mer, à proximité d'un rivage. Chaque jour, les moines ratissent les graviers qui la composent ; ils leurs donnent diverses formes suggérant les vagues se jetant sur des brisants, ou léchant doucement des récifs : ce jardin sec ou presque (des mousses s'étendent discrètement au pied des roches) comporte en effet, disposés sur un lit de fin graviers blancs (du kaolin), quinze pierres – autant de rocs basaltiques, disposés de telle façon qu'une personne de taille moyenne, assise ou debout, ne puisse jamais les embrasser toutes du regard (seule une vision en haut peut en offrir un aperçu d'ensemble). Pourtant les blocs, savamment assemblés par groupes de composition différente (un groupe de cinq pierres ; deux de deux pierres) nourrissent la conviction que le regard va vite parvenir à les saisir toutes d'un seul mouvement. Mais c'est une illusion, comme tant d'autres qui jalonnent le parcours de l'homme vers la connaissance.
Les pierres, en lesquelles, chacun voit peu à peu des formes apparaître et se mouvoir, entre en résonance avec le mur du fond dont les strates de terre, cuite dans l'huile et broyée, déploient une riche palette allant du brun sombre à l'ocre orangé : de la base au sommet (que recouvre un étroit toit de tuiles) se dessinent ainsi les levers et les couchers d'un soleil imaginaire.
On dit que, dans son état actuel, ce chef-d'oeuvre – sorte de rébus philosophique, plus pictural encore que jardinier – est l'oeuvre de Sôami qui l'aurait aménagé en 1499, longtemps après la mort de Katsumoto.
     
pp. 58-61
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Traversant peu à peu les frontières, ce texte est aujourd’hui devenu un miroir de toutes les sociétés du monde, car il décrit un processus universel : comment tout ordre établi se dégrade inexorablement, laissant alors la place au luan 亂, le désordre, creuset douloureux, mais indispensable de tout nouvel équilibre.
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Une question lancinante néanmoins demeure, que les historiens se posent depuis des siècles : pourquoi Yuan Shao finit-il ainsi lamentablement alors qu’il avait eu en mains tellement plus d’atouts que Cao Cao ? Les moralistes, y compris ceux de son camp, répondent que l’échec final n’est rien d’autre que le pur produit de sa vanité.

Trop confiant en ses talents (certes bien réels) et tout en désir puéril de se faire admirer, Yuan Shao s’est, à Guandu comme à son habitude, entouré de pseudo-généraux, en fait des amateurs, incapables et peu disciplinés, dans le but de montrer que, lorsque lui, Yuan Shao, reprend le commandement, son génie stratégique brille aussitôt aux yeux de tous. Comme tant d’autres, c’est donc son ubris qui l’a tué.
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D’escarmouches en guerre de siège étirée sur des mots, commence alors, d’abord dans la vraie vie et plus tard dans la littérature, un affrontement resté légendaire car il constitue un extraordinaire cas d’école assorti d’une morale : rien n’est jamais gagné d’avance ; qui a tout pour triompher peut tout perdre en un instant.
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Eventail - L'éventail fut jusqu'en 1868 un accessoire pratiquement indispensable. Jadis rigide (uchiwa), puis également pliant (ôgri), tout le monde en portait, depuis le plus misérable des valets de ferme jusqu'à l'empereur. C'est qu'à côté de son usage il avait acquis au cours des siècles quelque chose de la valeur abstraite de l'ancien bâton de commandement (shaku). Il était devenu comme un prolongement de l'être, une sorte de signal individuel dont le port et la disposition servaient à exprimer un état d'âme. Les généraux donnaient leurs ordres à l'aide d'un éventail en fer dont chaque position avait une signification précise. Des poignards se cachaient dans des fourreaux en forme d'éventail. De grands éventails en bois de cryptomère étaient portés lors des processions au temple d'Isie. L'éventail, enfin, était l'accessoire indispensable des divertissements dansés et du théâtre Nô. Ses mouvements, le silence ou le bruit sec des lames que l'on ouvre et referme, suffisaient à exprimer la profondeur, les bouleversements, l'inutilité des passions de ce monde; et l'humble objet domestique, devenu symbole, rappelait la vanité de nos attachements.

1217 - [p. 537]
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.. Kakinomoto no Hitomaro (fin VIIe siècle), pleurant sur la mort de la dame de service (uneme) de Kibi no Tsu :

Celle qui de la montagne en automne
Avait les belles couleurs
L'enfant dont comme un jeune bambou
La taille était flexible
De quelle façon
Peut-elle penser ?

Longue comme un câble de fibre
Promettait sa vie.
Elle fut la rosée
Qui, déposée le matin,
Au soir
A disparu.
Elle fut le bouillard
Qui, s'élevant le soir,
Au matin
S'est dissipé.

Même moi, qui appris cette nouvelle
Brusque comme le son d'un arc de catalpa,
De l'avoir si peu vue
J'ai des regrets...

Alors son époux,
Jeune comme une herbe nouvelle,
Qui dormait allongé à son côté
Comme un sabre plaqué au corps
Et l'entourait de son bras
Pour lui faire un oreiller,
Ne se sent-il pas désolé
De dormir en rêvant à elle ?

Ne la regrette-t-il pas,
Pensant a elle avec nostalgie ?
La fille a passé
Avant son temps,
Comme la rosée du matin,
Comme le bouillard du soir.

1243 - [p. 419-420]
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Calendrier - Le calendrier japonais usuel repose sur le système des noms d'ères (nango) utilisé jadis en Chine depuis l'an 140 avant notre ère (nien hato) et adopté au Japon par l'empereur Kôtoku en 645. Ces noms sont choisis en fonction des aspects fastes ou néfastes des événements majeurs de la vie nationale : calamités, prospérités, réformes ou avènement. Certaines ères ont un an, d'autres une vingtaine d'années et exceptionnellement plus. Chaque règne peut en avoir plusieurs, on en compte jusqu'à huit pour un quart de siècle. En 1872, le gouvernement japonais décida d'abandonner le calendrier lunaire et de s'aligner sur le calendrier grégorien : c'est ainsi que le deuxième jour de la douzième lune de la cinquième année de Meiji devint le 1er janvier 1873. Dès lors chaque ère devait correspondre à un seul règne et débuter le 1er janvier qui suivait l'avènement d'un empereur. Les dates sont comptées par le nombre des années de chaque nom d'ère mais on peut y ajouter ou remplacer par le signe cyclique sexagésimal.

1226 - [p. 527]
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Au-delà des désordres, des crimes de guerre et des drames, tout le monde en ces décennies, sauf Puyi que son éducation conditionne à regarder vers un passé idéalisé, perçoit l’imminence d’une nécessaire métamorphose, les uns pour la craindre et s’en lamenter, les autres pour s’en réjouir et l’appeler de leurs vœux. Car c’est un temps où l’on croit aux miracles, ceux du triomphe de l’économie libérale ou ceux des lendemains qui chantent dans une société planifiée. C’est le temps du chaos, mais aussi du grouillement où se dessinent, ici comme ailleurs, tous les possibles.
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Chacun sait que le Japon est, plus encore qu'un archipel, une poussière
d'îles ; la mer n'a jamais cessé de façonner, par la force des choses, le destin du pays.
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