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Citations de Danya Kukafka (111)


On a pas besoin de tout avoir dans la vie. Il s'agit juste de déterminer ce qui nous suffit.
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Tu as avancé de cinq minutes la montre dont tu as hérité dans le Module C. Tu n’aimes pas être pris au dépourvu.
Elle te révèle qu’il te reste onze heures et vingt-trois minutes à vivre.
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Je me souviens surtout de la façon qu'il avait de nous regarder. Comme s'il se demandait à quoi on pourrait bien servir.
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Les confins de Broomsville était plats, ouverts à tous les vents. Des maisons décrépites s’alignaient au bord de la route, dans un décor de pick-up déglingués, de granges branlantes et de drapeaux américains en lambeaux saluant l’espace vide. Les gens ici vivaient différemment : assis sur des canapés défoncés, ils regardaient des télévisions à l’image brouillée et buvaient du thé glacé maison. Les habitations disparaissaient dans le paysage. Et les gens avec elle.
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La dernière fois qu’elle avait vu sa mère, celle-ci était avachie à la table de jeu pliante, une cigarette fichée entre les lèvres. Elle avait tenté de se crêper les cheveux pour faire une choucroute, mais le résultat, plat et bancal, ressemblait à une baudruche dégonflée.
« C’est ça, t’as raison, avait-elle dit à sa fille. Laisse donc tomber le lycée et va t’installer dans cette ferme minable. »
Sourire satisfait, mauvais.
« Tu perds rien pour attendre, ma belle. Les hommes sont des loups, et certains loups sont patients. »
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Avant même d’avoir vu son visage pour la première fois, tu as entendu le raclement hésitant de ses bottes sur le ciment, et tu as tout compris. C’est une femme faite des perceptions des autres. La catégorie la plus influençable.
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Tu te dis parfois que tu te réduis à ça — un bref instant entre l’action et l’inaction. Faire ou ne pas faire. Où est la différence ? Où est le choix ? Où est la frontière entre l’immobilité et le mouvement ?
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La nuit était une plaie à vif. Pourtant, le cœur continuait de battre. Les arbres bruissaient, se lamentant en chœur.
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Même si tu refuses de regarder l’horloge murale, tu as conscience des secondes qui s’égrènent et s’échappent de ta cellule. Ces secondes. Tu voudrais t’accrocher à chacune d’entre elles, les retenir, éprouver la texture même de ta vie tandis qu’elle te glisse entre les doigts.
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Pourquoi écrire autant ?
Shawna t'avait posé cette question un jour, au début. Tu étais assis par terre, au milieu de tes cahiers, les mains tachées d'encre noire.
C'est le seul moyen d'accéder à l'éternité, avais-tu répondu. Comme ça, je laisse quelque chose derrière moi.
Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez laisser au juste ? avait-elle demandé.
J'en sais rien, avais-tu répliqué, agacé. Mes pensées. Mes convictions. C'est important de savoir qu'on ne se réduit pas à un corps, non ? Qu'il existe une part de soi capable de survivre à la mort.
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Tu préfères la laisser se répéter en boucle, céder à l’indignation. C’est infiniment plus facile que d’affronter les questions. Est-ce que tu te sens coupable ? Est-ce que tu regrettes ? Tu ne sais pas trop quel sens leur donner. Oui, bien sûr, tu regrettes.
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Un jour, Cameron avait lu
quelque part qu’il n’y avait pas deux ailes à papillon semblables, ce qui lui avait donné l’envie de caresser les formes uniques de Lucinda.
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Mais Russ savait bien ce qui arrivait quand on ouvrait son âme un autre. Pour l’avoir fait lui-même - et en vivre encore aujourd’hui les conséquences - dans le véhicule de patrouille avec Lee, partageant tous ces trucs qui se débattent et se tortillent en vous. C’était se présenter à découvert, sans aucune protection. Il ne commettrait plus pareille erreur.
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En trois ans, il ne s’était jamais autorisé à pleurer, temps il avait peur d’ouvrir des vannes qu’il se savait incapable de refermer. Il laissa donc la tristesse lui monter à la gorge, se fondre dans ses glandes, les brûler au plus profond. Mom et lui étaient repliés sur eux-mêmes, engourdis sur le béton qui séchait devant la maison beige s’accrochant aussi fort l’un à l’autre qu’ils en avaient mal aux mains.
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Soudain, c’est moi-même que je vois. Un peu comme quand tu t’observes dans la glace, au moment où la buée de la douche que tu viens de prendre s’évapore : je suis le trait reliant les points.
Ca fait réfléchir, non – cette manière dont on peut devenir un personnage secondaire dans sa propre histoire.
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Au fond,il en avait toujours été ainsi, non ?Toutes ces femmes qui l'avaient précédée,dans des grottes,des tentes et des chariots bachés ...Elle s'étonnait de ne jamais avoir vraiment réfléchi à cette vérité universelle, aussi vieille que le monde: la maternité était,par essence, une tâche solitaire.
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Elle grimpa sur le lit, les larmes imprégnant sa bouche d’un goût salé tandis qu’elle se contorsionnait pour enlever son pantalon en lin. Au moment de prendre Johnny en elle, elle imagina son bébé effrayé dégringolant dans
un ruisseau. Visualisa l’eau qui emplissait ses petits poumons. Le vautour qui tournoyait au-dessus. Un profond ravin. Elle se mit à aller et venir mécaniquement, tous les sens anesthésiés. Lorsque le membre de Johnny redevint enfin flasque, le rictus sur ses traits l’avait totalement métamorphosé.
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Johnny lui avait promis, entre autres :
La tranquillité. Les grands espaces. Une maison entière à leur disposition, un jardin dont elle pourrait s’occuper. Pas d’école, pas de professeurs dépités. Aucune règle. Une vie à l’abri des regards. Ils seraient seuls à la ferme, complètement seuls : le plus proche voisin habitait à quinze kilomètres.
Parfois, quand Johnny partait chasser, Lavender allait se poster dans la véranda de derrière et s’égosillait jusqu’à se casser la voix pour voir si quelqu’un allait finir par accourir.
Jusque-là, personne ne s’était manifesté
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La partie que tu affectionnes le plus montre la fenêtre de l’étage. Le rideau est légèrement écarté et, si tu l’examines de près, tu distingues dans l’ouverture l’ombre d’un bras, de l’épaule au coude. Le bras nu d’une adolescente. Tu aimes imaginer ce qu’elle faisait au moment exact où on a appuyé sur le déclencheur : elle devait parler à quelqu’un qui se tenait près de la porte de sa chambre ou se regarder dans la glace.
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Mais ce n’est pas de la peur que tu éprouves – plutôt une sorte d’émerveillement vertigineux.
Ces derniers temps, tu rêves parfois que tu t’envoles dans un ciel d’un bleu limpide, loin au-dessus de vastes étendues de cultures concentriques...
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