Darcey Bell

Nous étions l'un pour l'autre la drogue et le dealer .

C'est un tel bonheur d'avoir une véritable amie que j'oublie à quel point je me sentais seule avant de la rencontrer .

Il y a eu un nouveau coup de sonnette. C'était le brigadier. Comme Peter Falk dans un épisode de Columbo, il s'est adressé à Sean : "Encore une question." J'ai failli éclater de rire. " Vous n'avez pas prévu de vous rendre à nouveau à l'étranger dans les jours qui viennent ?"

Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse faire une telle confession ; elle donne tant de pouvoir à la personne qui la reçoit, qui peut l'exercer de toutes sortes de façons.

S'il existait une version du luminol - le produit qui sert à détecter les traces de sang sur les scènes de crime - qui permette de révéler la présence de la douleur , la moitié des gens qu'on croise scintilleraient comme des arbres de Noël.

L’espionner, c’est un peu comme jouer à un jeu vidéo en 3D intitulé « La maison de poupée ». Les personnes qui évoluent à l’intérieur sont des figurines animées que je peux faire bouger à ma guise, téléguider grâce à mon arme magique : le téléphone à carte prépayée. Compose le numéro et la poupée Stephanie se précipite à la fenêtre.

" L'enfer ne contient pas plus de furie qu'une femme dédaignée."

Elle me faisait penser à un épagneul nageant contre le courant, où à une gamine pas très futée qui veut à tout prix se faire des amis et être aimée.

Je ne me souviens que d'une seule: aux tables où l'on mise gros,il y a toujours un joueur que les autres appellent . À la fin de la partie, le poisson a tout perdu. George Clooney a ajouté:

Nous, les mamans, sommes tellement habituées à rester en contact. Vous savez ce que c’est lorsqu’on veut joindre quelqu’un : on est comme possédée, on compose le numéro sans cesse, on envoie des textos, on se retient de recommencer parce qu’on vient à peine de le faire.

Emily a une prédilection pour Patricia Highsmith. Je comprends que ce soit son auteure préférée : on ne peut pas lâcher ses romans. Moi, ils me mettent mal à l’aise. Le personnage principal est généralement un assassin, un malade mental, ou un innocent qui essaie d’échapper à la mort. J’en ai lu un où deux hommes se rencontrent dans un train et se mettent d’accord pour que chacun commette un crime qui rendra service à l’autre. J’aurais bien aimé qu’il me plaise, mais je n’ai pas pu le terminer. Lorsqu’Emily m’en a reparlé, j’ai prétendu que je l’avais adoré.

Les mois qui ont suivi le décès de Davis et de Chris, j’ai pleuré tous les jours, parfois sans discontinuer. Je me souviens avoir pensé, en regardant des inconnus dans la rue, qu’ils souffraient peut-être sans que je le voie, de la même façon qu’ils ne pouvaient déceler le chagrin que j’endurais. S’il existait une version du luminol – le produit qui sert à détecter les traces de sang sur les scènes de crime – qui permette de révéler la présence de la douleur, la moitié des gens qu’on croise scintilleraient comme des arbres de Noël.

Raison n°1: voir mon fils. Raison n°2: faire quelque chose de risqué pour échapper à l'ennui. Raison n°3: laisse-t-on passer une chance de gagner deux millions de dollars sans se fatiguer?

Ma mère disait souvent : « Tout le monde a des secrets. C’est pour cela qu’on ne connaît jamais vraiment les gens et qu’on ne peut avoir confiance en personne. C’est valable également pour soi, car on se cache parfois des choses. »
En grandissant, il m’a semblé que c’était un bon conseil, même si je ne le comprenais pas très bien. Quoique… Les enfants aussi ont des secrets – les amis imaginaires, par exemple, ce qui pourrait leur attirer des ennuis si un adulte l’apprenait.
Plus tard, j’ai découvert qu’elle parlait d’expérience, et qu’elle ne cherchait pas simplement à me mettre en garde : elle me conditionnait à me montrer méfiante, à ne pas tout révéler

S'il existait une version du luminol - le produit qui sert à détecter les traces de sang sur les scènes de crime - qui permette de révéler la présence de la douleur, la moitié des gens qu'on croise scintilleraient comme des arbres de Noel.

Il y a eu un nouveau coup de sonnette. C'était le brigadier. Comme Peter Falk dans un épisode de Columbo, il s'est adressé à Sean : "Encore une question." J'ai failli éclater de rire. " Vous n'avez pas prévu de vous rendre à nouveau à l'étranger dans les jours qui viennent ?

Voyeuse. Ce mot me donne la nausée, et en même temps, je l'adore. Voyeuse. Il me procure la même sensation de malaise et d'effroi que celle qui saisit au sommet des montagnes russes, juste avant d'entamer la descente. Certaines personnes feraient n'importe quoi pour l'éprouver. J'en fais partie.

Elle voulait mourir. La forcer à vivre aurait été égoiste. Pour la première fois peut-être, je l'avais aidée à obtenir ce qu'elle voulait. (p 259)

Les coupables s,imaginent toujours que quelqu'un a percé leur secret. (p. 128)

... et les gens se sont mis à m'éviter, comme si mon chagrin était contagieux. (p. 71)