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Critiques de David Feintuch (8)
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Fisherman's Hope

La SF militaire se limite souvent ( trop ) à ( au mieux ) d'excellents romans d'actions .



C'est un genre ( florissant ) principalement américain .

Dans ce pays : la SF militaire est très ramifiée ( c'est un véritable courant du genre ) et elle vise un public assez diversifié , complexe aux exigences quelquefois divergentes ....

D'où des commentaires souvent très nuancés ( pas crédibles ( avec Einstein qui vient en personne vous faire un cour d'astrophysique ) .. pas assez macho ... pas assez d'action .. pas assez littéraire ... auteur pas assez compètent militairement parlant ( des militaires de carrière viennent donner des avis avisés ) et pas assez ceci .. cela ... pas pour la jeunesse , pour la jeunesse .. ) .



J'ai lu récemment ( enfin ) la fin de ce cycle de SF militaire qui est véritablement excellente bien que très bavarde ( sourires) .

D'ailleurs je dirais que c'est de la science-fiction de bonne qualité tout simplement ( humaniste et humaine pas primaire pour un sou .. ) .

Irréprochable sur le plan du style , avec des personnages crédibles , une organisation soignée des textes .



Disons que dans tome quatre , Nicholas Seafort , notre Midship favori est confronté à une redoutable situation , car le vide noir de l'espace , fourmille de menaces redoutables , promesse d'Armageddon et la défense doit impérativement s'organiser là où elle est aussi possible que indispensable .



Une armada alien est en route et nos héros semblent avoir assez peu de place pour la gloire , pour ce qui est du futur proche .

Je disais un cycle bavard , eh bien oui en effet , car dans ce contexte de crise l'auteur consacre beaucoup de volume textuel à ce jeune cadet à l'académie que fut un jour ce commandant et personnage principal de ce cycle . Ces développements sont très soignés et il font de ce roman de SF militaire un véritable roman de qualité et de portée générale .

Le personnage principal est donc structuré en strates qui se réfèrent à différentes époques de sa vie , le jeune cadet , le commandant qui commence avoir un véritable passé bien rempli derrière lui . Ces strates s'entremêlent et à mon humble avis c'est le cœur et le véritable sujet de ce livre .



Cette série entreprend de décrire le totalitarisme et le fondamentalisme religieux et leurs effets .

Dans ce cycle , d'une façon générale , l'action est au rendez-vous, sauf dans des tomes de transition ( Fisherman’s Hope en est un bon exemple ) .

Peu d'action militaire , mais les bruits de bottes sont clairement audibles et leurs effets sont perceptibles ....

Tout à fait le genre de bouquin qui démontre que les militaires sont des gens comme les autres et pas des archétypes ( ni des Brutus , ni des personnages d'opérettes ) .



Actuellement la série est globalement épuisée mais ce tome est disponible ( le dernier en ebook .. ) . Elle circule allègrement d'occasion et j'ai bien l'impression qu'il y a des rééditions de certains tomes en rotation .

Si on est à la recherche d'une série de SF militaire dense et convaincante , ce cycle est une option sérieuse à envisager.

Sur Amazon US , il y un impressionnant panel d'avis très nuancés ...



Un coté pas désagréable : Feintuch est ( je devrais dire était car il est malheureusement décédé ) francophile , pas conservateur véhément pour deux sous , cela change d'autres stars de la SF militaire américaine ( adulées en France avec quelques raisons mais surtout en raison d'une grande pénurie d'offre ) .

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Seafort's Hope

Seafort hopes .



La SF militaire se limite souvent , trop souvent , à , au mieux , d'excellents romans d'actions ...



C'est d'ailleurs un genre ( florissant ) principalement américain ...

Dans ce pays : la SF militaire est très ramifiée et elle vise un public assez diversifié , complexe , aux exigences quelquefois divergentes ....

D'où des commentaires d'œuvres souvent très nuancés qui vont de : pas crédibles ( avec Einstein qui vient en personne vous faire un cour d'astrophysique ) .. pas assez macho ... pas assez d'action .. pas assez littéraire ... auteur pas assez compètent militairement parlant ( des militaires de carrière viennent donner des avis avisés ) .. , à : pas assez ceci .. cela ... pas pour la jeunesse , pour la jeunesse .. .



Voici une série de SF militaire qui semble excellente ....

D'ailleurs je dirais que c'est de la SF de bonne qualité , tout simplement , humaniste et humaine , pas primaire pour un sou ..

Assez irréprochable sur le plan du style car animée par des personnages crédibles .



Disons que dans ce tome ... un jeune homme est projeté au premier poste de commandement sans en être vraiment capable , en tout cas il ne se sent pas , lui-même , à la hauteur . S'en suit donc un cortège d'angoisses .. de culpabilité ... de vulnérabilité .. de dureté ...



Il y a dans cette série une description presque clinique du totalitarisme ainsi que du fondamentalisme religieux ..

Dans ce texte l'action est au rdv .. ( combat , accidents , mutinerie ,guerre ,extraterrestres ... vide spatial ) et le récit est bien rythmé ...

Tout à fait le genre de bouquin qui démontre que les militaires sont des gens comme les autres et pas des archétypes ..

Une série de romans qui démontre aussi que l'amateur de SF qui veut avoir le choix ( et ne pas se ruiner ) doit se mettre à l'anglais ...



Actuellement la série est partiellement épuisée mais elle circule allègrement d'occasion ...

On la trouve en Edition dématérialisée .



Si on est à la recherche d'une série de SF militaire dense et convaincante , c'est vraiment ce genre de livres qu'il faut examiner ..



Sur amazone us il y un impressionnant panel d'avis très nuancés ...



Dans ce tome , le personnage principal et son parcours quasi initiatique est le véritable sujet de ce roman intense et intimiste



Un côté pas désagréable : Feintuch est , je devrais dire était car il est malheureusement décédé , francophile et cela change clairement d'autres stars de la SF militaire américaine...

Adulées dans l’hexagone , avec quelques raisons , mais surtout en raison d'une grande pénurie d'offre ...

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Children's of Hope .

Une série rééditée cycliquement sur papier , au petit bonheur les tomes , et intégralement disponible en livre électronique .

Mes commentaires sur tous les volumes de ce cycle , portent , pour information , sur les éditions papiers .



Children's of Hope vient clôturer la série Hope de David Feintuch , c'est le septième roman dans cet univers . Un huitième était dans les tuyaux alors que l'auteur est décédé .

Il ne devrait donc pas paraitre et pour moi c'est l'occasion de regretter le décès de cet auteur sympathique , ouvert et de plus francophile , qui ne craignait donc pas de « commettre « des gallicismes au fil de ses pages de science-fiction qui étaient le plus souvent soignées et convaincantes .



Dans ces pages , l'auteur continu à mettre en oeuvre des personnages très jeunes, tout à fait matures et actifs socialement . De ce point de vue les trois derniers romans de David Feintuch rappellent à leur manière : Rainbow's End de Vernor Vinge , où nous avons une configuration voisine pour ce qui est de la construction des personnages . Une configuration futuriste visionnaire, car le jeune âge y est porteur de complexité et d'adaptation souvent supérieure ou égale en tout cas , à celle des adultes , pour ce qui est relatif à l'environnement « civilisation « contemporain des personnages .



Ici donc , un jeune homme de 14 ans est un redoutable activiste immature par certains aspects de sa personnalité , de ses comportements et de sa vision du monde . Il est donc un danger pour lui-même et ses talents semblent donc devoir se retourner contre lui-même . J'ai bien aimé cette vision des choses , car l'auteur choisi d'être positif et constructif dans son traitement de la délinquance , en la personne de Terry .



Ce jeune bien que tangent comportementalement , laisse entrevoir néanmoins , la possibilité d'une réadmission productive et adaptée dans le corps social . C'est donc une personnalité qui est complexe et non pas caricaturale et qui peut se racheter en dehors donc de la dynamique , : « surveiller et punir « .



Par contre j'ai trouvé que la dynamique d'opposition de Seafort à Terry était elle , assez caricaturale, et que c'était un peu simple et assez gros comme procédé narratif . C'est désagréable car le bouquin repose structurellement sur l'opposition de ces deux personnages ( l'un inexpérimenté qui apparaît un peu ( beaucoup ) sui generis et ex nihilo et le second qui est on s'en doute , hyper -compétant ) ..



Cependant l'opposition des deux personnages est crédible car Terry est le moyen de d'exercer une vengeance politique contre Seafort et contre tout ce qu'il représente de par son passé et de par ses choix personnels aux incidences collectives de forte amplitude , que ce soit en tant que militaire ou que ce soit en tant que politique .



Du point de vue thématique , ce roman affiche une ampleur thématique d'envergure qui est tout à fait agréable .

Les problématiques évoquées , tournent autour de la situation De Hope Nation , de celle de la Terre , de la lutte existentielle contre les extraterrestres avec passage et séjour dans l'espace avec vaisseaux spatiaux et stations spatiales . Le « Pitch « est bien rythmé et le rythme soutient l'intérêt alors que l'intrigue mène le lecteur quelque part sans idéalisme outrancier et ceci malgré le caractère un peu trop binaire de la narration et de la construction de l'oeuvre ( Terry / Seafort , je veux dire ) ...



Voici donc la fin et le final , d'un cycle se SF militaire qui aura magistralement couvert un large spectre thématique : guerre civile , guerre contre l'extérieur , démocratie à la limite de la tyrannie , laborieuse émergence d'une relative démocratie , jeux de rôles en parti unique , radicalisme en politique , le fondamentalisme comme élément existentiel dans la structure de personnalité d'un individu , rapport entre armée et vie politique dans un état en guerre ...



Bref de la bonne SF militaire d'inspiration libérale .

Et oui ça existe , oui oui ... . Il n'y a donc pas que Haldeman !? , ah bon !? , non ? ... Mince alors !



Sincèrement : Un univers solide , intéressant , assez dépaysant et donc , de la SF militaire d'envergure , ambitieuse et de qualité , dans la grande nuit noire qui est le propre et le dénominateur commun de tous les space opera ....
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Patriarch's Hope

En amont de la guerre il y a souvent les crises politiques et les jeux de factions .



Qui a dit que la SF militaire est au ras des paquerettes ?

Ce texte se présente dans la foulée de Voice of Hope et avant Children of Hope ...



Ce tome , Patriarch’s Hope , est franchement un tome politique , un récit centré sur les hautes sphères de la politique dans cet univers clivé et menacé de l’extérieur en prime . Il sera donc question dans ces pages soignées et disertes , De budgets , d’écologie politique , de stratégies de défenses , de groupes d’intérêts et bla bla bla ...



Dans les tomes précédents nous avons vu la progression de Seafort vers une plus grande notoriété . Dans ce tome il passe le cap de la grande notoriété de héro national pour se lancer dans la politique politicienne de haut vol , tout près des centres décisionnels . Cet engagement fait suite à son implication active et personnelle dans la révolte « Trans « de l’opus précèdent .



La terre est chapeautée par un parti chrétien fondamentaliste , Seafort incarnera une opposition écologique modérée ( au départ et moins par la suite ) .

Effectivement la terre a bien besoin et urgemment même, d’une politique de soins écologiques rigoureux .



Seafort n’est pas véritablement en rupture avec l’ordre politique et idéologique de son univers .

Dans les tomes précédents nous avons vu le cheminement intérieur de celui qui a commencé par être un jeune cadet et qui a bien évolué sous la pression des évènements et du hasard .

C’est intéressant ce parcours parce qu’il montre bien que dans un système politique verrouillé , l’opposition est un art subtil et qu’elle résulte souvent d’une adaptation au système et qu’il s’agit plus d’aménager ce système que de le changer radicalement ...



Seafort à un moment clef de la politique de son monde incarnera un certain consensus qui sera désavoué violement par des radicaux qui entraineront le jeux politique du pouvoir vers des mesures extrêmes . Seafort pâtira personnellement et spectaculairement de ces soubresauts politiques éminemment violents .



L’auteur laisse s’exprimer une certaine misogynie au fil de ces pages , elle est agaçante car si l’auteur s’en sert pour colorer son univers politiquement et socialement , il ne traite pas de ce sujet en utilisant par exemple , des personnages féminins complexes qui pâtiraient clairement ou bien lutteraient activement et visiblement contre les violences ou les insuffisances qui colorent douloureusement , ou plus simplement affectent péniblement la condition féminine dans cet univers . En effet et bizarrement les femmes de ces mondes subissent et ne réagissent pas autrement que conformément aux attentes que le système nourrit pour elles , il manque peut-être un achèvement structurel aux personnages féminins dans ces romans qui traitent de façons pointues et très détaillées d’une société patriarcale et remarquablement rigide .



La condition féminine , cette condition muselée , bridée voire rétrograde des femmes , qui dans ce cycle et dans cet univers sont principalement des mères et des épouses sans pour autant d’ailleurs être véritablement des clichés , est donc énoncée et dénoncée mais elle n’est pas traité sur le fond , elle n’est non plus qualifiable de vrai sujet . C’est dommage au minimum et c’est peut-être même un manquement narratif ou thématique dans ces centaines de pages qui décortiquent pourtant l’affranchissement d’avec le fondamentalisme religieux et avec la radicalité en politique ?



Dans cet univers de fondamentalisme chrétien actif et dominant politiquement , et dans la mesure ou la thématique au centre de cycle et celle-là même qui est le préalable à toutes les autres , est l’accomplissement et l’achèvement d’un processus de distanciation intégrée et modérée du personnage de Seafort , d’avec les contraintes et les postulats moraux et idéologiques des formes politiques énoncées et mises activement à l’œuvre et à l’épreuve des faits dans ce roman et dans les autres de ce cycle , le lecteur comprendra que la réflexion énoncée dans ces pages tournent autour de valeurs morales , ou même simplement de considérations pratiques naturellement d’inspiration chrétienne .



Dans la mesure où le fond de cette réflexion n’est pas « du flan « mais dans la mesure où il s’agit d’une vrai thématique fouillée et subtile , un certain lectorat pourra être gonflé par ces problématiques chrétiennes fouillées .



Il faudra donc paradoxalement de l’ouverture d’esprit au lecteur qui souhaite explorer l’intolérance et la psychorigidité ( sourires ) .



D’ailleurs qui a dit que la contrainte politique et l’affranchissement d’avec le despotisme étaient des sujets simples ? Ce sont des sujets subtils et le non-dit joue dans ces mouvements un rôle central en venant dissimuler l’essentiel des énergies et des processus qui sont à l’œuvre dans ces parcours d’affranchissement toujours très singuliers et très au grès des individus et de ce dont ils sont fait , ou bien , de ce qu’on leur fait .

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Voice of Hope

Les bas-fonds d’une société en guerre .



Ce tome suit Fisherman’Hope et précède Patriarch’Hope , c’est une escale .

Voice of Hope est un tome marginal dans la série et c’est vraiment l’occasion de se balader dans les bas-fonds de cette société du futur .

Corruption , délinquance , misère aigue , bref : c’est Calcutta puissance 10 .



C’est aussi un stand alone et le lecteur assidu des aventures de Seafort pourra donc faire le choix de rester dans l’espace avec les autres tomes ( précédents et suivants ) et donc se passera de descendre à terre en escale et d’explorer les bas-fonds terrestres en compagnie de notre héros favori et de son fils ...



J’ai assez bien aimé la ballade dans cet univers chaotique qui décrit une véritable apocalypse sociale , de ce point de vue c’est intéressant parce que ce texte finalement fait partis de ces quelques romans qui au tournant du millénaire , ont placé la question sociale au centre de leurs thématiques ( cf certains Spinrad ou certains Charles Sheffield et d’autres ... ) .



Ces œuvres comme Voice of Hope , dramatisaient le délabrement sociétal et mettaient en scène un chaos social véritablement apocalyptique .

Ce courant qui pointe la mort sociale , celle de la société , est d’ailleurs , avec les réflexions autours des réseaux d’informations et les augmentations corporelles ( la corporalité intégrée du progrès technologique ) , serra clairement une des trois mamelles du sous-genre cyberpunk ( j’adore cette formulation ) . Cette dynamique d’apocalypse sociale est d’ailleurs très souvent une mamelle oubliée du contexte de naissance du Cyberpunk . J’en rajoute un peu car j’adore cette formulation ....



Donc Voice of Hope c’est un peu la fin du monde , l’auteur met en scène des micro-univers dotés d’une véritables subculture et qui possèdent ici de véritables parlers , des créoles en quelque sorte . Ce sera d’ailleurs pour le lecteur une gymnastique linguistique nécessaire et obligatoire tout au long de la lecture du texte , assez pénible pour moi et très personnellement sans doute , car certains lecteurs trouvent non sans arguments que cette langue parallèle est un des points forts de cet univers ...



Personnellement et pour créer moi aussi un dialecte , je dirais que ce langage « m’a Overgonflé et m’a overchauffé les neur’ones « . Sinon cette langue est fatigante et pénible mais elle sonne bien .



L’auteur explore en particulier dans ce texte les méandres d’une société transsexuelle et c’est assez rare en science-fiction pour être noté et pointé . C’est donc un des rares texte à souffler dans les bronches d’un public éventuellement un peu trop serré par sa culotte de cheval mal placée .



Non mais dites moi ? Qui a dit que la SF militaire était un genre réactionnaire ?

Il y a dans ce tome des personnages haut en couleur ( des enfants et des adultes ) qui viendront peut-être questionner les certitudes du lecteur en perturbant Sans doute certains cadres de référence qui manqueraient initialement d’une certaine souplesse . Ce sera donc l’occasion de faire un peu de gymnastique ( sourires ) ...



L’auteur pose , assez naïvement ( ? ) l’idée que nous avons la société que nous méritons .

Personnellement je ne crois pas que les individus aient réellement du pouvoir en dehors des groupes organisés , alors j’ai toujours un peu de mal avec des discours responsabilisateurs qui rendent les individus comptables de leur univers . En action sociale et en prévention , cela débouche sur la gestion du risque par la responsabilité individuelle . Dans cette vision quasi délirante et onirique du monde , l’individu est comptable du collectif par décret magique . Cet individu responsable , sentient et tout puissant malheureusement n’existe pas , il est fantasmé , pas réel et il ne sert qu’ à financer les agences de communication ..

Donc ce genre de discours pour moi « c’est du biscuit « alors donc , j’ai eu un peu de mal avec l’auteur ici , mais bon c’est aussi de la mythologie américaine , nous nous avons bien le steak frites , alors , pas la peine de se fâcher pour si peu ...



C’est un monde qui s’articule autour de la verticalité , les bas-fonds sont sur le plancher des vaches et plus on monte dans les étages des immeubles à la hauteur monstrueuse plus on accompli une ascension sociale , peu de personnages originaires du fond ont d’ailleurs ce privilège à la différence du lecteur qui lui voit du pays .



Sinon , j’ai eu souvent du mal à savoir qui parlait à qui . Parce qu’il y a beaucoup de personnages dans ce texte et qu’ils sont tous narrateur à tour de rôle ..

Donc voilà un roman qui a une identité très forte .



Un texte sympathique et touchant mais qui m’a véritablement gonflé , fatigué aussi , « alot », donc je conclu en dialecte trans : « Finity’s end reads no book , noway nohow ! « et pi sé tout !

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Prisoner's Hope

De l’action , mais néanmoins un tome plus politique que un récit qui met l’accent sur l’action militaire .



Ce tome fait suite à Challenger’s Hope et il précède Fhisherman’s Hope .

Cette édition est épuisée mais une édition électronique de tout le cycle est disponible, volume après volume .



Dans le tome précèdent la flotte avait payé le prix fort pour la défense de la colonie de Hope .

Seafort est nommé médiateur ( agent de liaison ) entre les colons , en la personne de leurs plus riches représentants ( les délégués ) de la colonie et avec , la flotte de guerre .

Il occupe cette fonction à contre cœur et du fait des suites de son incapacité temporaire qui est la conséquence des combats du tome précédent .



Alors que l’état-major prend la décision de rapatrier la flotte , éprouvée par les combats , les colons se sentent abandonnés et livrés à la menace extraterrestre qui est absolument réelle et pas du tout fantasmée . La situation est compliqué des suites d’une rébellion de la colonie , une rébellion qui précède évidement le départ de la flotte .



Seafort prendra activement le parti de sauver Hope Nation et il entreprendra de faire ce qu’il faut faire pour cela .

Au mépris de ses intérêts personnels et pour le bien de l’espèce humaine .

Evidement il ne prendra pas sa décision ex nihilo , quelques paramètres ( personnels et systémiques ) interviendront et viendront éclairer et motiver ses décisions et c’est là précisément que réside une grande part de l’intérêt de ce texte , hormis le suspens qui accompagne le processus de décision et les développements factuels en rapport avec une menace extraterrestre capitale et exécutoire à brève échéance .



Ce cycle tisse un univers relativement « old school « pour ce qui est des aspects futuristes . Par ailleurs le fait que l’auteur soit plus calé en droit et en sciences politiques que en histoire militaire se ressent très nettement dans ce tome en particulier . Les amateurs de récit de science-fiction militaire stricto sensu trouveront peut-être ce tome un peu trop bavard et un peu trop politique et psychologique . Pourtant ces aspects sont précisément ce qu’il faut , pour qu’il soit passionnant , atypique et original en contexte de science-fiction militaire .



Politique et emprise psychologique concrète d’une société totalitaire , sur les individus , qu’elle façonne en profondeur , ainsi , que sur les difficiles processus d’affranchissement qui s’offrent souvent fortuitement et par hasard à ces individus qui sont souvent des marginaux d’une manière ou d’une autre ( ou bien qui le deviennent rapidement ) . Ces processus de libération sont surtout laborieux et psychologiquement couteux , ils sont le sujet fondamental de ce texte .

Seafort en tant que personnage en est l’incarnation et « l’exempla « . Il incarne cette quête aléatoire et différente à chaque fois selon les individus . Cette construction individuelle d’un espace pour la liberté intérieure . Une étape nécessaire qui précède obligatoirement l’acte libre , le faire , l’agir libre , ici contre le despotisme et l’oppression totalitaire . Une démarche d’ailleurs qui se fait souvent dans la douleur ainsi que au détriment de soi-même , moralement et très concrètement , souvent , aussi ....



Ces problématiques sont complexes par nature . La complexité réside dans leurs enracinements psychologiques différentiels , dans ce qui relève de leur inscription dans le réel .

Dans la mesure où c’est l’un des sujets les plus au centre de ce cycle , on ne devra donc pas s’étonner de l’importance globale , et donc du volume textuel en particulier qui est accordé à ces aspects psychologiques et plus généralement aux problématiques en rapport avec les choix et les motivations ou bien encore avec les processus décisionnaires et leur élaboration , qui sont ici souvent laborieux mais qui sont d’autant plus réels et d’autant plus crédibles au final .



Ce roman est bien un texte de space opera et on est bien embarqués dans les étoiles et dans la grande nuit ...

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Challenger's Hope

Marine spatiale et contact .

La suite de : Midshipman’s Hope .



Les amateurs de space opera militaire savent à quel point ce genre littéraire , entretient des liens assez étroits avec les récits de mer ( à l'origine c'était encore plus flagrant ) , et c'est vrai que ce cycle que j'apprécie beaucoup , affiche clairement un côté « Marine Spatiale « certes , mais Marine tout court , aussi , incontestablement et très nettement .

Certains commentateurs de ce récit font d'ailleurs référence à un certain plaisir qu'ils ont ressentis à retrouver dans ce texte , un rien de C.S. Forester .

Personnellement je ne saurais dire ....



Dans ce texte notre jeune officier , embarque pour un voyage au long cours , destiné à sauver la colonie de Hope , des incidents majeurs et désastreux le contraindront à gérer les destinées d'un équipage et celles de colons difficiles à gérer et récalcitrants , avec peux d'espoirs , car le vaisseau possède toute les apparences ( et pas seulement les apparences ) d'une coquille de noix à la dérive , assez faible pour être une proie aussi facile que tentante ...



Une « trahison « d'un amiral et une bordée Alien ont réduit ce vaisseau glorieux au statut de quasi épave à la dérive .



Cette épave demeure cependant , un microcosme de la société qui l'a construite , armée et « peuplée « .

C'est une société fortement militarisé , assez totalitaire , avec une idéologie du type néo christianisme ( assez catholique d'inspiration je trouve ) , version fondamentaliste ...

C'est dans ce contexte que les protagonistes de ce roman , évoluent , se façonnent et interagissent entre eux , interfèrent avec cet univers qui distille une violence larvé ( contrôle social ) ou bien une violence plus franche aussi et souvent ( les Aliens ) .



L'équipage ( assez jeune et faible en effectif ) s'avèrera également aussi difficile à gérer que la petite foule bigarrée de colons ...



C'est aussi dans ce contexte , « last but not least « que notre personnage principal acquière maturité , assurance , compétence et discernement .

Des thèmes d'autant plus riches qu'ils sont ici , abordés consciencieusement dans un contexte bien dramatisé , où l'action est bien au rendez-vous de même que l'intensité » , les descriptions de qualités et les dialogues soignés .



Les évènements et leur pression sur lui conduiront ce jeune officier à s'interroger , à douter et à se remettre fréquemment en cause .

Ce processus enrichira considérablement le point de vue du lecteur sur cet univers .



Il y a aussi ce besoin aussi constant que contrarié de ce personnage , de se confier , de s'appuyer sur autrui . Ces points contribuant pour beaucoup à la richesse narrative du récit en encourageant , soliloques et dialogues intérieurs souvent riches et souvent dramatiques , avec un positionnement narratif plus que fréquemment , à la première , ou à la troisième personne .

Cet aspect culturel de cette civilisation apparait comme assez clairement de la fusion des exigences de la confession catholique et de celle différentes , de l'examen de conscience protestant en vue de la confession publique .



Il en résulte une personnalité qui sans être charismatique , parvient à paraître assez convainquant pour être légitime et pour offrir à cet équipage un officier assez résilient , non-conformiste , crédible et efficace ..



Le quatrième de couverture :

The second volume in the "Seafort Saga". An alien attack and an admiral's betrayal leave a wounded Nicholas Seafort stranded aboard a doomed ship of colonists and violent street children. His ship is easy prey for alien predators. Only Seafort's will stands between his charges and violent death.



La suite : Prisoner’s Hope .

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Midshipman's Hope

La SF militaire se limite souvent , trop souvent , à , au mieux , d'excellents romans d'actions ...



C'est d’ailleurs un genre ( florissant ) principalement américain ...

Dans ce pays : la SF militaire est très ramifiée et elle vise un public assez diversifié , complexe , aux exigences quelquefois divergentes ....



D'où des commentaires d’oeuvres souvent très nuancés qui vont de : pas crédibles ( avec Einstein qui vient en personne vous faire un cour d'astrophysique ) .. pas assez macho ... pas assez d'action .. pas assez littéraire ... auteur pas assez compètent militairement parlant ( des militaires de carrière viennent donner des avis avisés ) .. , à : pas assez ceci .. cela ... pas pour la jeunesse , pour la jeunesse .. .



Voici une série de SF militaire qui semble excellente ....

D'ailleurs je dirais que c'est de la SF de bonne qualité , tout simplement , humaniste et humaine , pas primaire pour un sou ..



Assez irréprochable sur le plan du style car animée par des personnages crédibles .



Disons que dans ce premier tome ... un jeune homme est projeté au premier poste de commandement sans en être vraiment capable , en tout cas il ne se sent pas , lui-même , à la hauteur . S’en suit donc un cortège d’angoisses .. de culpabilité ... de vulnérabilité .. de dureté ...



Il y a dans cette série une description presque clinique du totalitarisme ainsi que du fondamentalisme religieux ..

Dans ce texte l'action est au rdv .. ( combat , accidents , mutinerie ,guerre ,extraterrestres ... vide spatial ) et le récit est bien rythmé ...

Tout à fait le genre de bouquin qui démontre que les militaires sont des gens comme les autres et pas des archétypes ..



Une série de romans qui démontre aussi que l'amateur de SF qui veut avoir le choix ( et ne pas se ruiner ) doit se mettre à l'anglais ...



Actuellement la série est partiellement épuisée mais elle circule allègrement d'occasion ...

Si on est à la recherche d'une série de SF militaire dense et convaincante , c'est vraiment ce genre de livres qu'il faut examiner ..

Sur amazone us il y un impressionnant panel d'avis très nuancés ...



Dans ce premier tome , le personnage principal et son parcours quasi initiatique est le véritable sujet de ce roman intense et intimiste



Un coté pas désagréable : Feintuch est , je devrais dire était car il est malheureusement décédé , francophile et cela change clairement d'autres stars de la SF militaire américaine...



Des stars adulées ou inconnues en France .

Adulées avec quelques raisons , mais surtout en raison d'une grande pénurie d'offre ...

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