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Critiques de David Gemmell (1331)
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Légende

J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! A la frontière des années 70 et 80, David Gemmell revitalise l'héroïc-fantasy en puisant largement dans les films de la Dernière Séance. On explore ici les terres du western médiéval avec un remake fantasy de Fort Alamo de fort belle facture. C’est à partir d’un scénario simple qu’a été concocté un récit efficace car sans aucune fioriture (= tirage à la ligne). Ceux qui aiment l’action et l’héroïsme seront servi (quant à ceux qui ne les aiment pas, qu’ils aillent chercher leur came ailleurs au lieu de jouer les Jean-Patrick Sacdefiel).



Nous avons d’abord une phase de recrutement de 100 pages ou on nous présente les protagonistes du drame à venir. Nous avons ensuite une phase de préparation de 100 pages où on s’attache de plus en plus aux personnages alors que le danger se fait de plus en plus proche : le calme avant la tempête en quelque sorte. Nous avons enfin une phase de siège de 100 pages et là DG révèle toute sa générosité dans l’écriture.

Druss n’est qu’un projecteur pour mettre en valeur les petits moments d’humanité et de grands moments de bravoure : on alterne les points de vue en passant d’un camp à l’autre, avec leurs petites joies et leurs grandes peines. Et tout n’est pas raconté ou décrit, la part belle est faite à l’imagination des lecteurs puisque les ellipses utilisées à bon escient permettent d’avancer dans le siège sans hacher ni le rythme ni la narration.

La tension monte, les morts s’accumulent, et après le climax entouré par 2 deus ex machina auxquels ont pourrait évidemment trouver à redire, DG nous emmène vers un long dénouement de 50 pages dans une ambiance douce-amère.



Les défauts que sur lesquels j’avais tiqué me sont par contre devenus carrément insupportables :

- la relation entre Rek et Virae évolue tellement rapidement qu’on peine vraiment à y croire

A comparer avec Parménion / Dérae dans le "Lion de Macédoine" et Enée / Andromaque dans "Troie"

- la fin est trop romantique voire fleur bleue (et constitue un deus ex machina de trop) donc le happy end tombe à plat

- on passe sans transition des palabres à l’action :

les liants manquent, cela s’enchaîne souvent trop abruptement

- les dialogues manquent de naturel : naïveté et/ou testostérone, dans la tradition eighties

On pourrait presque croire que c’est mal écrit, mais quand cela s’anime on gagne vite en qualité !



Et évidemment on évoque tous les thèmes chers à l’auteur qu’il développera par la suite… Par exemple Flécheur et Caessa qui m’avaient fait forte impression à 1ère lecture m’ont paru à 2ème lecture un peu léger, mais qu’importe puisqu’on trouvera ultérieurement des équivalents bien plus consistants dans la bibliographie de l’auteur.

… Bref entre une introduction moyenne et une conclusion à moitié ratée, une belle aventure !



Notez que DG a écrit ce livre en exécutoire du combat qu’il menait contre une terrible maladie qu’il pensait être le cancer. Dros Delnoch c’est le corps attaqué par une force inexorable (les Nadirs) et vaillamment défendu uniquement au moral (les Drenaï). Ce roman est une vaste mise en abîme : Druss ramène l’espoir aux soldats comme à un auteur qui se croyait mourant.

Est-ce un hasard sur les murailles sont les équivalents des phases de l’acceptation de la mort ? Est-ce un hasard si le Comte Delnar lutte contre la maladie qui le ronge ? Est-ce un hasard si Druss lutte contre le poison qui le ronge ? Mais certains n’y ont vu qu’un livre bourrin écrit par un bourrin pour des bourrins : vachement sensibles et clairvoyants les gars…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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La légende de Marche-Mort

Il s'agit du septième tome de la série drenai dans l'ordre d'écriture. Troisième et avant dernier tome sur Druss (reste Loup Blanc)

Pour pleinement apprécier la saveur de cet épisode, il faut avoir lu, et dans l'ordre, Drenaï - Légende puis Druss la Légende (ordre de parution et non ordre chronologique).



Nous sommes en pleine bataille à Dros Delnoch (voir Légende). Le mur deux est déjà tombé et les combattants sont déjà éprouvés dans leur cœur et dans leur chair. Druss se confie à un jeune soldat et nous voilà partis 30 ans en arrière. Avant l'unification des nadirs, Druss et son ami Sieben (voir Druss la Légende) participent aux cinquième jeux de la fraternité en Gulgothir, devant le roi-dieu, le roi fou, et les voilà embarqués dans une quête à travers les territoires nadirs, à la recherche des pierres d'Alchazzar qui ont le pouvoir de guérison.



Comme je l'aime ce héros. Une vague d'émotion s'empare de moi à l'évocation de Druss, Druss la légende, le héros, comme la forteresse qu'il défend, invaincu mais érodé par le temps. Le capitaine à la hache, le tueur d'argent, sombre dieu de la guerre. Et nous le retrouvons à 30 ans, en pleine forme et nous apprendrons pourquoi il a gagné un autre surnom parmi les nadirs : Marche-Mort.

Dans cet épisode, les aventures sont plus variées et diversifiées, sur terre, en enfer, des hommes d'honneur combattront pour l'amour de la terre, où simplement pour honorer une promesse. Le récit est bien construit, bien rythmé, et oui, nous aurons droit à notre siège, histoire de magnifier les hommes, les guerriers, vénérés par le peuple en temps de guerre mais méprisé en temps de paix.



Un tome sans temps mort, sans passage à vide, sans regrets éternels de héros vieillissants. Un très bon tome.
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Druss la légende

Sixième tome dans l'ordre d'écriture (publié en 1993 en VO et en 2002 en VF), mais quatrième dans l'ordre chronologique (après les trois aventures de Waylander) mais surtout, premier tome mettant en scène Druss que l'on a découvert dans Légende en 2000.



L'histoire relate la jeunesse et la création d'une Légende, celle de Druss, Marche-mort et sa hache mortelle, Snaga l'Expéditrice, les lames sans retour, qui fera de Druss ce qu'il est.

L'histoire est simple. De Druss 17 ans à qui l'on enlève son amour, Rowenna et qui parcourra le monde, de combats en combats et de guerre en guerre pour la retrouver, à Druss 45 ans, qui s'est construit une légende en cherchant et retrouvant sa bien-aimée et qui scellera définitivement cette légende dans une défense héroïque à la passe de Skeln.



En principe, on connaît déjà Druss, car on a lu Légende en premier. Et quel plaisir de le retrouver, assistant à la construction de ce qu'il sera, frissonnant de plaisir à chaque chapitre, dans l'attente du prochain assaut, du prochain combat éminemment épique, éclairant d'un jour nouveau notre héros.

Et puis le livre s'essouffle un peu. Des combats, des guerres ne sont plus relatés dans le menu, l'histoire perd de son élan et notre intérêt s'émousse. Certes on assiste à la construction du personnage dans ses forces et ses rares faiblesses, mais le souffle épique s'est épuisé.

Est-ce pour mieux nous surprendre dans les 30 dernières pages, d'une puissance formidable, dans une défense héroïque de celle dont on fait bien sûr les légendes ?



Un style efficace, dépouillé, une lecture addictive malgré une grosse baisse de rythme en milieu de roman. Une honnête distraction.
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Légende

Enorme ! Ce roman est énorme !

Il s'agissait là de ma 1ère lecture d'un roman de Gemmell et je me demande bien pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de découvrir cet auteur. "Légende" est un roman qui a des tripes et du cœur.



Un récit de ville assiégée c'est un bon thème, simple et efficace et pourvoyeur de sensations et d'émotions. Encore faut-il que le traitement soit à la hauteur. C'est ici parfaitement le cas. Gemmell ne se précipite pas derrière les murs de Delnoch pour rentrer direct dans le lard, il prend son temps pour construire son récit. L'intrigue est très bien menée. Tout ce qui vient avant le siège lui-même (la présentation des personnages et l'entraînement) permet de poser le contexte, les enjeux, de bien brosser les personnages, toutes ces choses qui permettent de donner encore plus de force et d'impact aux divers événements qui vont suivre.



Un récit de siège a un côté huis-clos qui rend indispensable la présence de bons personnages et une dynamique intéressante dans leurs rapports. Et de ce côté là, il n'y a vraiment rien à redire. Les personnages sont très bien caractérisés. L'auteur donne vie à de superbes héros à la fois ordinaires et charismatiques : Druss, Rek, Virae, Orrin, Hogun, Flécheur... Derrière leur grandeur d'âme ou leur courage, il y a en chacun une petite faille, une faiblesse qui les rend terriblement humains. A ces héros attachants, Gemmell oppose un ennemi très charismatique en la personne d'Ulric. Si celui-ci est au départ présenté comme un barbare sanguinaire, son portrait s'affine au cours du récit et on finit même par admirer ce formidable méchant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, que ce soient les Trente, Gilad, Bregan, Caessa... ils sont tous intéressants et le lecteur s'attache à chacun d'eux, ce qui décuple l'émotion ressentie lors des combats.



Les scènes de bataille sont magnifiques. Epique est un mot souvent galvaudé mais qui ici n'est pas mensonger. Gemmell excelle dans les descriptions des scènes de guerre, les assauts, les combats à l'épée, les gestes héroïques... Tout est très fluide, les images viennent toutes seules dans la tête du lecteur. Que ça ferait un bon film ! Ou plutôt non, pitié, pas de film, il ne serait pas à la hauteur du livre... L'auteur n'oublie jamais l'émotion au cœur de l'action. "Légende" est un roman épique mais surtout un roman très humain qui fait la part belle à l'honneur, au courage, au sens du sacrifice mais aussi à la solidarité, à l'amitié, à l'amour.

"Légende" c'est en effet aussi une très jolie histoire d'amour. J'ai trouvé que cette romance s'intégrait parfaitement au récit. Et c'est agréable de voir un auteur qui, loin de tout cynisme, n'a pas peur, dans un récit testostéroné, de faire dire "je t'aime" à ses personnages. Ce n'est jamais mièvre, juste touchant, émouvant. Un beau pied de nez à tous ceux qui se sentent obligés de verser dans le cynisme au prétexte de faire adulte (ce qui à l'arrivée ne l'est pas d'ailleurs).



Il n'y a aucune longueur tout au long des 500 pages du livre. C'est le genre de roman dont on voudrait ralentir la lecture pour mieux la savourer mais qui est tellement prenant qu'on ne peut s'empêcher de le dévorer.



Il y a bien quelques imperfections, un deus ex-machina, un happy-end peut-être un peu forcé... mais qu'importe ! "Légende" est le genre de roman à qui on pardonne tout, et qu'on finit même par aimer aussi pour ses maladresses. Et puis que sont quelques menus défauts par rapport au cœur qui bat, aux montées d'adrénaline, aux larmes d'émotions... "Légende" fait vibrer, fait frissonner, fait pleurer... un vrai roller coaster émotionnel. Et dire qu'il ne s'agissait que d'un premier roman !

"Légende" est pour moi un véritable coup de cœur qui m'a procuré un immense plaisir de lecture.

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L'Etoile du Matin

Une bonne distraction.



Dans un monde de fantasy médiévale, Jarek Mace, Dom Juan, voleur, égoïste, bagarreur, aigrefin de première catégorie, se retrouve au hasard d’une rencontre avec un barde magiquien entraîné, presque contre sa volonté, dans une révolution contre l’oppresseur en place.



Un court roman, (pas les 100 pages du format actuel mais environ 300, format dont on a un peu perdu l’habitude) . One shot de l’un des maîtres de l’heroic fantasy.

Une lecture plaisante, avec des personnages bien identifiés, un peu caricaturaux, mais c’est souvent le propre de ce sous-genre.

Les aventures s’enchaînent, une mission, une quête ou un méchant chassant l’autre, le tout malgré tout dans une trame temporelle plus complexe. Une histoire qui file à toute vitesse dans la construction de la légende, où comment faire d’un homme un mythe (presque malgré lui).



On pourra justement reprocher, ce train lancé à toute allure où malgré quelques aléas, tout paraît trop facile. Est-ce un reproche possible à faire ? Irréaliste dans un roman d’heroic fantasy ?
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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

Un démarrage un peu lent pour ce premier tome d'une tétralogie écrite en 1990-91 ( suivi de la mort des nations, le prince noir et l'esprit du chaos) à cause de l'habitude bien française de découper sauvagement l’œuvre originale, ou première partie du tome un (sur deux) des romans historico-fantasy de la Grèce antique.



L'enfance et le début de la carrière de Parménion, mi spartiate mi macédonien, au sein de la soldatesque spartiate. Dénigré et rabaissé pour son « sang- mêlé », détruit par un chagrin d'amour, banni de sa cité, il va orienter sa vie vers un but ultime : la vengeance. Contre Sparte.



Parmenion, personnage historique suffisamment flou pour que Gemmell puisse broder autour tout en respectant plus ou moins la réalité.

La fantasy y est très discrète, quelques pouvoirs de guérison, divination, prêtresse de la source et futur Dieu noir qui semble être la destinée de Parménion.

Ce premier tome manque de la principale qualité de la plupart des romans de l'auteur : la dimension épique. Pas de grandes batailles, pas de dernier carré.

Il s'agit avant tout d'une mise en place du personnage. Ce qui fera de lui ce qu'il est, ses motivations, ses fêlures et ses plaies.

Le style est fluide, agréable, les références historiques passent très bien, même pour le profane que je suis, notamment en parlant des 300 et des 10.000.



Sympathique, mais un peu mou. On espère que cela va s'étoffer dans le tome suivant.
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Légende

Dire que j'ai beaucoup aimé les derniers Gemmell que j'ai lu est un euphémisme.



Mais malheureusement parfois c'est plus compliqué.

L'histoire en elle même n'est pas déplaisante. Il y a moult batailles, bagarres, un peu de magie, de l'amour enfin tout ce que l'on trouve d'habitude dans les romans de Gemmell.

Mais je m'attendais ou plutôt j'espérais me retrouver avec de personnages forts et charismatiques mais humains que j'ai toujours trouvé chez l'auteur.



Alors je crois que ce sont ces personnages qui m'ont fait défaut lors de ma lecture. J'avoue ne pas avoir eu d'affinité particulière avec eux... je crois que je cherchais des héros aussi attachants et fort que Connavar et Parménion.



Du coup m'a lecture m'a semblée fade et un peu ennuyeuse.

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Le Lion de Macédoine, tome 2 : La Mort des Na..

La naissance du Dieu Noir.



Second tome de la tétralogie (en français, duologie en anglais) du Lion de Macédoine. Parmenion, le célèbre général ayant servi Philippe de Macédoine puis son fils, Alexandre (Le Grand).



Strategos à Thèbes, Parmenion assoit sa réputation en vainquant l'invaincu jusqu’alors citée de Spartes. Devenu général Mercenaire il se propose à Philippe de Macédoine, en grande difficulté, pour l'aider à relever, sécuriser et étendre son pays. Pendant ce temps, Dérae, devenue prêtresse de la source tente toujours de contrecarrer l'avènement du Dieu noir (avec le succès que l'on sait, vu le titre).



Ce second roman (seconde partie du premier en vo) est plus nerveuse. les combats épiques, les actions héroïques qui faisaient défaut au tome 1 sont au rendez-vous.

Au détriment peut-être de la complexité de l'intrique, mais cela passe très bien. Au final cette dichotomie pour raison commerciale coupe un peu le fil du récit et déséquilibre le tout. Mais pour y remédier, il suffit de lire les deux premier tomes à la suite, pour avoir une belle gradation de l'action, bien amenée et finir comblé. On retrouve dans la lecture de Gemmell, pape de héroïque fantasy, ce qu'on y vient chercher, et ce tome ne fait pas exception à la règle, bien que différent légèrement par son côté historique.

Le côté fantasy reste là encore assez discret (décorporation et visite du royaume des morts) mais il semble vouloir prendre de l'ampleur.



A suivre dans Le Lion de Macédoine, tome 3 : Le Prince noir.
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Waylander, tome 2 : Dans le royaume du Loup

Un classique, mais un basique, le retour.



Cinquième tome du cycle, écrit après la Quête des héros perdus mais second dans l'ordre chronologique, il fait suite à Waylander.



Dans l'épisode précédent, Waylander a retrouvé l'armure de bronze disparue et l'a rendue au peuple Drenaï le libérant des excès meurtriers des envahisseurs vagrians. Mais il a aussi tué Niallad, le fils du roi Orien et fait une rencontre amoureuse.



L'histoire se déroule 10 ans plus tard. Son amour, Daynal est morte depuis 5 ans, l'une de ses filles adoptives, Krylla est partie avec son mari et il reste avec Miriel, son autre fille, une jeune femme de 18 ans, forte, indépendante et entraînée par les meilleurs, vivant chichement mais en paix.

J'avais écrit dans Waylander Que Gemmell ne s'embarrassait pas de personnages secondaires féminins fort. Et bien avec Miriel, il a réparé cette erreur.



Un contrat a été déposé à la guilde des assassins sur la tête de Waylander. Mais qui est en mesure de se s'opposer au plus grand assassin que Drenaï ait jamais produit ? Et pourquoi ce contrat ?

Celui qui l'a lancé va enclencher une série d'événements qui va amener Waylander, sa fille et une petite troupe à s'engager dans les conflits opposant Ventrians, Gothires, Sathulis, Nadir et bien sûr Drenaï.



Le roman se laisse lire. On est habitué au style Gemmell, fluide, simple, mais justement, l'histoire est elle aussi linéaire et simple. On aura bien quelques révélations sur l'avenir et le devenir de futures légendes, on aura notre petit siège et notre défense héroïque, nos scènes de batailles, mais comme pour le tome précédent (dans l'ordre d'écriture), il manque ce petit quelque chose qui transforme un sympathique roman (car cet opus reste agréable à lire) en incontournable comme Drenaï - Légende.
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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

J'ai vraiment un énorme problème avec David Gemmel, il faut bien le reconnaître.



Je suis loin d'être une spécialiste de l'auteur, je n'en ai pas lu beaucoup.

Mais quand j'ai attaqué le lion de macédoine j'ai vu en calque Rigante. Et bien oui, l'auteur suit exactement la même trame.

Un jeune a la vie pas facile, qui est guidé par un senior. Une voir plusieurs histoires d'amour qui finissent super mal. Mais qui malgré tout forge le caractère du héros. Une sorcière qui est là pour modeler le destin de la région ou modifier ce destin en fonction de ses aspirations. Et bien sur le héros se retrouve avec un destin exceptionnel.



Mais malgré tout ça qu'est ce qu'il est bon ce David...Ses personnages sont supers humains et on les aime énormément. A tel point qu'on vibre tout au long des pages. En parlant de héros ,ils sont, il faut le reconnaître ,des héros avec plein de défauts et ça c'est super bon aussi. Et puis son histoire elle est béton parce que franchement j'ai eu du mal a lacher le bouquin. Sans parler du coté épique du roman qui est juste magistral. Les scènes de guerre sont merveilleuses.

Enfin bref, tout ça pour dire que ça paye rudement de suivre la même trâme dans ses romans parce que franchement les romans de David Gemmel sont juste jubilatoires pour le lecteur.



J'ai franchement adoré... ma note ets bien sur un 5/5. Mais vu mon début de billet je mettrais les étoiles un peu plus tard :))
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Le Lion de Macédoine, tome 3 : Le Prince noir

Un troisième tome qui bascule résolument dans la plus pure fantasy en passant de l'histoire à la mythologie.

Alexandre est né, et comme nous le savons depuis le tome précédent, sa filiation en fait un enfant très particulier puisqu'il cohabite avec le Dieu noir qui attend son heure, Parménion veille mais cela suffira-t-il ?

Alexandre qui a désormais quatre ans disparait, Parménion se lance à sa recherche...

Nous avons là un opus particulièrement animé avec un contexte déroutant car qui dit mythologie dit créatures fantastiques, Minotaure, vores, centaures et autres titans vont être omniprésents et donner pas mal de piment à l'ensemble.

Il est toujours délicat de ne rester que sur les impressions afin d'éviter de trop en dire, disons que le virage pris est plutôt inattendu tout en étant cohérent (Mais bon c'est de la fantasy quand même !).

On s'attache sans mal à tous ces personnages qui expriment beaucoup de noblesse et de sentiments, Parménion, Alexandre, Dérae et d'autres, pas de doute c'est une chouette saga qui nous entraine avec une belle facilité.

J'ai hâte de voir le dénouement, j'enchaîne sans attendre !
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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

Je retrouve David Gemmell avec plaisir après un break et il reste tel que dans mes souvenirs, un peu comme les marrons glacés, d'une année sur l'autre c'est toujours la même satisfaction, toujours bon et parfois très bon.

Pour cette série je ne vais pas avoir besoin de motivation, Gemmell s'intéresse à l'antiquité et à Sparte, de plus la trame va s'appuyer sur des faits historiques, ça s'annonce bien, j'adore cette période depuis toujours et l'histoire de Sparte en particulier.

Ce premier tome d'introduction nous présente l'enfance de Parménion, il est de par sa naissance un "sang mêlé" et va très vire comprendre que ce statut ne lui laissera aucune chance d'être accepté et ce quoi qu'il puisse faire.

Persécuté, harcelé et ostracisé, il va grandir en développant une haine viscérale de Sparte...

Voilà pour l'introduction, côté scénario on retrouve sans surprise la "patte" Gemmell avec la gestion habituelle des sentiments, la présence du mentor, les coups qui endurcissent et la lente maturation du héros.

On retrouve même la magie que l'on connaît avec la "source", déjà rencontrée dans des histoires précédentes.

La recette reste la même et seul le contexte change, mais quel contexte !

La guerre du Péloponnèse, les légendaires spartiates (la période du déclin mais quand même !), Athènes, Thèbes et plus généralement une culture hellène fascinante.

J'ai aimé ce premier opus et je suis sûr d'apprécier la suite.
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Dark Moon

J'ai plusieurs livres de David Gemmel chez moi mais je dois dire que celui ci est le premier que je lis en entier.



Publié en 1996 et paru en 2002 en France, ce roman a pour trame l'avidité d'un puissant (le duc Sirano) qui voulant régner en maitre sur les 4 duchés, sera l'investigateur d'une guerre terrible. Une guerre contre un ennemi ancien, malfaisant et qui refera son apparition au milieu des humains des siècles après son extinction : les Daroths.



Les Daroths sont des géants quasi indestructibles. Guerriers sans aucune humanité, qui ne connaissent ni la peur ni la pitié. Ils ont malgré tout quelques points faibles qui permettront aux protagonistes de l'histoire d’espérer retarder l'apocalypse.



Nous suivons Tarentio, un mercenaire sympathique mais très dangereux. Ce dernier se révèle être un duelliste assoiffé de sang lorsque son double appelé Dace, s'empare de son esprit et de son corps. Au côté de cet intriguant personnage, il y a Karis, une chef d'armée redoutable surnommée "la chienne de guerre". Une femme fatale qui aime aussi bien les plaisirs charnels que les fleurts avec la Mort. Parmi ses nombreuses conquêtes : Vint et Forin, deux autres mercenaires qui vont également participer à la grande bataille de Corduin.

En plus des guerriers, il y a Duvodas, un humain qui a appris la magie auprès des Eldarins, Pooris un politicien averti et Ozhobar un inventeur aussi corpulent qu'intelligent.



J'ai passé un excellent moment de lecture. Je me suis attaché à la plupart des personnages et notamment à celui de Karis la jeune et belle guerrière.



L'histoire est très prenante et la course contre la montre (ou plutôt contre la mort) rajoute un supplément de suspens à l'intrigue. Je pense donc que ce livre est un bon moyen de découvrir une partie de l'univers de Gemmel et de poursuivre ainsi vers des ouvrages qui sont des monuments comme le Cycle Drenaï ou le Cycle Rigante.
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L'Etoile du Matin

— Hé, à la queue comme tout le monde !

— Ouais, c'est déjà assez long comme ça sans ces petits c… de livres qui se permettent de couper la file pour être lu immédiatement !

— Moi ça fait deux ans que j'attends !

— Trois ans ? Ma pauv' dame, moi j'ai arrêté de compter après cinq. Je vais mourir dans cette PAL idiote avant qu'il ne me lise.

— Hmmf ! Décidément, ces Gemmel, ils se croient tout permis !

— Permettez, madame, JE suis aussi un Gemmel et j'attends aussi depuis trois ans. Quand on ne sait pas de quoi on cause on la ferme.

— Non mais dites-donc…

(cacophonie tapageuse)

— BOUCLEZ-LA !!! (là c'est moi qui crie). Je vous ai acheté ; je suis votre maître ! Je lis ce que je veux, quand je veux, et je donne les passe-droits que je veux. Vous devriez déjà être content que je vous ai choisis. Je vous préviens : le premier qui la ramène encore finira en livre d'occasion dans une librairie pleine d'insectes livrophages !



C'est vrai à la fin. Chaque fois que je craque pour un bouquin sur une envie subite, je dois faire la police dans ma PAL. Là, j'ai eu une envie d'un gâteau réputé délicieux par les babéliotes avertis et que je n'avais jamais gouté : un Gemmel de fantasy pure (i.e. non estampillé fantasy historique). Histoire de ne pas me lancer dans une série au long cours, j'ai opté pour un one-shot : l'Étoile du Matin.

Et bon sang ! J'ai pris un pied de folie !



Fantasy pure disais-je ? Voire. le monde réel n'est pas loin quand même et on ne peine pas trop à reconnaître une île de Grande Bretagne, avec de gentils Highlanders en révolte contre les infâmes anglais (ou angostins dans le roman). David Gemmel déplace dans ce décor la lutte bien connue de Robin des Bois le Saxon face aux envahisseurs Normands (de Normandie, pas ceux d'Astérix). Dans certaines scènes, Jarek Mace (la fameuse Étoile) évoque véritablement Errol Flynn, mon interprète préféré du célèbre archer. Dans d'autre, on a plutôt l'impression de voir Burt Lancaster (pour le côté acrobate) ou Mel Gibson dans Braveheart.

Mais cette comparaison est très trompeuse. Si le roman n'avait été que la copie de Robin des Bois, je ne lui aurais pas mis cinq étoiles. L'intérêt majeur réside dans le fait que Jarek Mace n'est pas ce que la légende — et accessoirement son sidekick propagandiste de génie, j'ai nommé le barde Owen — présente au monde. C'est un filou, un voleur, un coureur de femmes mariées ou de putains, un égoïste acharné qui ne cesse d'essayer soit d'échapper à ce destin de Légende qu'on veut lui faire endosser, soit à en profiter pour s'enrichir.



Les seconds rôles ne sont pas en reste. J'estime d'ailleurs que le premier rôle est en fait celui du conteur, qui n'est autre que cet Owen devenu âgé qui se décide à raconter enfin la vérité au lecteur suspendu à ses lèvres. La profondeur de champ à laquelle on a droit dans la psychologie d'Owen, mais à travers lui sur celle de Jarek, sur Mégane la vieille magicienne si savante qui cache son jeu, sur le bossu Wulf capable des pires actions comme des plus nobles, sur la silencieuse Ilka qui parient à dépasser le traumatisme de son ancien état d'objet sexuel, et sur le Pavarotti au physique de videur et à la mentalité de médiateur (une projection de l'auteur lui-même ?). Seuls les méchants sont dessinés en noir pur sans perspective grise, exception peut-être du mage Cataplasme (bon, Cataplas en vérité, mais j'ai pas pu résister ^^). Avoir plus de pénétration sur les méchants aurait été un plus, mais le livre n'aurait pas pu être le même car il aurait dû alterner les points de vue.



Bien sûr je mentirais si je limitais l'attrait du roman à qualité de ses personnages ou du décor. L'action épique est continue, les combats contre des monstres ou des angostins nombreux. Le scénario assène ses nombreuses révélations par petites doses, jusqu'à la dernière ligne. Elles peuvent nous estomaquer ou bien nous offrir le plaisir de les avoir devinées si l'on est un lecteur fréquent de fantasy. Les effets à la Martyrs d'Oliver Peru en fin de roman sont magnifiques. Oui, je sais que j'intervertis la causalité en écrivant cela, mais c'est voulu car cela s'insère parfaitement dans les péripéties de l'Étoile du Matin.



Je n'ai pas réussi à faire bref cette fois. L'effet de mon immense joie à la lecture de ce roman. Et quand je pense que je n'ai fait que gratter la surface de la bibliographie de l'auteur, je contemple mon avenir de lecteur avec beaucoup d'optimisme et d'impatience.



T'avais raison Alfaric : Gemmel, c'est génial !

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Le Lion de Macédoine, tome 2 : La Mort des Na..

Quelle belle idée a eue David Gemmell de nous concocter cette saga historique, ça se lit tout seul et en plus c'est passionnant.

Le tome 1 nous parlait du déclin de Sparte en nous faisant vivre la bataille de Leuctres, le tome 2 nous propose d'assister à la naissance de la grande Macédoine de Philippe, vous devinez ce que devrait être la suite ?

Je ne suis pas certain que l'on puisse parler d'uchronie dans la mesure ou l'auteur est fidèle à l'histoire telle qu'on peut la connaître, sauf bien sûr si l'ajout de magie et de fantastique suffit à entrer dans cette catégorie.

En tout cas, l'auteur avec le style direct qu'on lui connait nous propose une belle immersion dans une Grèce antique pleine d'intrigues et de complots, il importe finalement peu de connaître ou non l'histoire pour être entrainé irrésistiblement dans cette histoire, ça se mange sans faim, ça se boit sans soif, c'est simplement bon.
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Troie, Tome 1 : Le Seigneur de l'Arc d'Argent

Nom de Zeus !!!



J'ai fini le bouquin hier soir, j'ai eu du mal à m'endormir (le bouquin finit sur une bataille épique "à la 300" !), je dois dire, et j'en suis encore tourneboulée, et ça fait depuis que je suis levée que je me demande comment je vais tourner mon avis... Je ne vais pas développer le contexte, Bran_601 l'a fort bien fait, allez donc lire son avis hyper détaillé si vous en voulez plus !



On est à la fois proche et éloigné de ce que j'ai lu (le cycle Drenaï) de l'auteur. Ici, on a un roman historique, en fait. Il n'y a pas une once de fantasy, même pas de dieux qui interviennent (bien qu'omniprésents dans la vie des gens de l'époque, comme on se l'imagine). Plutôt réaliste, comme écriture, donc. On est proche aussi de ce qu'il a déjà écrit, par ses personnages attachants, hauts en couleur, fort ambivalents pour les "héros", et carrément détestables pour les "méchants", encore que certains sont également ambivalents, bref, c'est du Gemmell, on ne s'y trompe pas.



Je suis une fan (lus pour la première fois sous la forme des bouquins "contes et légendes" quand j'avais 10 ou 12 ans) de l'Iliade et l'Odyssée, ainsi que de l'Enéide. Vous comprendrez donc sans peine que ce cycle, je ne pouvais pas passer à côté, même s'il n'est pas publié en poche (à part chez France L...). Les occasions, c'est bien ! (De toute façon j'ai l'impression que je ne serai jamais déçue d'un achat de "Gemmell"... Il me manquait Rigante, ben pour le premier tome c'est fait depuis hier soir, lol !)



Nous avons ici une sorte de "préquelle" à la guerre de Troie. Les événements que nous décrit l'auteur se passent avant, et il nous présente les personnages clés (On voit même Hélène !) de cette future histoire, tout en nous déroulant une intrigue sympa, de l'action en veux-tu en voilà.



Je suis séduite par sa façon de décrire les sociétés et cultures du pourtour méditerranéen, "navigateurs" dans l'âme, sa façon de voir les personnages. Par exemple, Ulysse, roi "commerçant", est juste un conteur hors-pair qui a l'art d'enjoliver ses récits de voyage.



Les Mycéniens apparaissent ici comme des affreux jojos (quoique, pas tous, c'est vrai), pirates pillant, violant, massacrant à peu près tout ce qu'ils arrivent à choper, (mais il faut bien avoir un "méchant" à combattre) le tout avec la bénédiction (non-dite mais effective) d'Agamemnon, qui va jusqu'à frapper du sceau de la traîtrise un de ses Fidèles un peu trop "homme d'honneur" à son goût ! ...



Bien sûr on n'est pas dans la "vérité" historique (d'autant moins que les avis sont encore et toujours partagés quant à "l'historicité" de la Guerre de Troie), mais cette reprise de la légende d'Homère (enfin, cette préquelle à la reprise, mdr !) à l'aune de l'échelle "humaine" est juste bien vue, bien écrite, avec des personnages formidables, à dévorer sans arrière-pensée et c'est pas assez long, et on en redemande !!!



Donc ça tombe bien qu'il y ait un tome 2, si vous voyez ce que je veux dire ! Arf ! Je crois que je vais avoir du mal à lire mes Gemmell au "compte-goutte" et à les faire durer, du moins concernant cette trilogie maintenant commencée.
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Légende

Pas seulement le héros de cette histoire, mais aussi l'auteur et livre en lui-même sont des légendes. Ce livre est mon deuxième de David Gemmel, et je me ne lasse pas de cet auteur ! Je pense que j'ai perdu un peu le goût de la découverte du personnage car j'avais lu Druss la légende avant, mais ce livre même avec cette qualité en moins est l'un des meilleurs que j'ai jamais lu ! D'autres babelionautes vous auront déjà fait leur résumé, mais je vais vous concocter le mien : le peuple Drenaï est un peuple composé principalement d'ouvriers, fier et fort. Ils sont assaillis par les Nadirs, peuple anciennement organisé en tribus mais réunifié qui aura conquis bien des contrées. Ils vont assiéger les Drenaïs à Dros Delnoch, unique point d'accès pour traverser les montagnes avec une armée d'un demi million de soldats. le Seigneur de cette place forte Drenaïe possédant quelques dix mille soldats dont la plupart ne sont que des fermiers, est un ancien ami de Druss. Druss la légende, redoutable ennemi et ami peu bavard, et va l'appeler à l'aide. Mais ce personnage est atypique : vieux de soixante années, âge très avancé à cette période-là, il boîte et a des problèmes de dos. Va-t-il réussir à contrecarrer les plans de l'ennemi ?

Ce livre est un mélange envoûtant de combat, de siège, de sang, d'amour, de religion, de magie, de confiance et d'amitié. Gemmel réussit malgré la difficulté à rassembler tous ces éléments en un seul livre et à nous donner une lecture fluide, palpitante et pleine de suspens !!!

Je remercie grandement Alfaric, qui m'a fait découvrir les Gemmel et je lui dit que ce n'est pas le dernier que je lirai !

A vos lectures !
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Rigante - Intégrale, tome 1

Un roman de fantasy comme je les aime : avec de l'action, de l'action , de l'action, et de la tendresse le tout relié par une once de magie.



David Gemmel a l'art de créer des personnages principaux attachants. Ils en fait des héros mais avec ce petit quelque chose qui les rend très humains. Ce sont des héros mais avec des défauts et c'est ce que j'aime. Il ne fait pas oublier les personnages secondaires qui sont eux aussi très attachants ou alors détestables a souhait.. mais ils tiennent tellement bien leurs roles que l'histoire sans eux n'aurait plus le même sens.



Je n'avais pas savouré mon premier Gemmel, et j'avoue que tenter l'aventure avec celui ci me faisait assez peur... mais je ne regrette pas du tout de m'être aventurée sur les terres Rigantes parce que ce roman est une pépite... une pépite qui nous fait voyager, qui nous procure moultes sensations...enfin qui procure tout ce que tout bon roman procure au lecteur : un plaisir immense !



Bref j'ai adoré et n'ai qu'une chose a dire si vous voulez lire ce roman : foncez, vous ne le regretterez pas !
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La Reine Faucon, tome 1 : Reine des Batailles

Pour le défi mensuel de juin, il me fallait lire un livre avec un personnage principal féminin qui sait se battre. C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers ma pal SFFF, plus à même de me dégoter ce dont il me fallait. C'est ainsi que j'ai été amenée à sortir la duologie "La reine faucon". C'est l'occasion en même temps de découvrir David Gemmel, apparemment connu et reconnu dans le genre. Et pour qui aime la fantasy épique ou l'heroic fantasy (je n'ai jamais bien compris la différence, si différence il y a), ce premier tome, intitulé "Reine des batailles", remplit bien sa fonction.



David Gemmel nous invite à découvrir un univers médiéval fantastique dont l'action se déroule dans les Highlands. Voilà déjà un certain temps que les Outlanders ont conquis ce territoire du Nord, et mis sous leur joug les sauvages et caractériels Highlanders. Le territoire est dirigé d'une main de fer par un Baron sans état d'âme, cruel, qui pour asseoir sa position auprès du roi, projette une ultime guerre contre les Highlanders. Alors que ces derniers, déjà soumis, n'ont aucune armée ni aucune discipline, l'issue de cette guerre se laisse entrevoir sans surprise...



Mais pour qui croit aux légendes et prophéties, il paraîtrait que le dernier descendant du plus puissant roi des Highlands arriverait à point nommé pour unir les différents clans et rassembler une armée capable de faire face à l'ennemi. Qui est ce descendant ? Existe-t-il vraiment ? Et si ce descendant était en fait une descendante ? Et comment convainvre tous les hommes de se laisser guider par une femme, simple chasseuse et qui en plus ne fait pas grand cas de sa vertu ?



C'est ainsi que nous sommes amenés à faire connaissance avec Sigarni, grande jeune femme au caractère bien trempé des Highlands et à la chevelure argentée. Élevée par un Talentueux depuis le massacre de ses parents à l'âge de 12 ans, Sigarni ne vit que pour la chasse et ses deux compagnons, Lady sa chienne et Abby son faucon. Son face à face avec le Baron démontrera qu'elle en a autant dans le pantalon que n'importe quel Highlander ou Outlander doté d'un service trois-pièces.



Courageuse autant qu'elle est maligne et stratégique, elle saura prouver, non sans difficultés et sans quelques actes barbares ici et là, qu'elle peut être la Reine des Batailles, dernière de sa lignée, celle du terrible et géant Point-de-fer.



Intrigue quelque peu sanguinaire et violente (mais sans jamais être ragoûtante), on a tôt fait d'être pris au piège dans cette aventure épique. Si les personnages sont plutôt nombreux, on ne peine pas à les retenir, tout comme on comprend assez vite que chacun aura son rôle à jouer au moment venu. La tension monte au fil de la lecture, à l'approche de cette Bataille qui se prépare. Il y a entre temps des morts et des combats, des rebondissements et des retournements de situation, beaucoup de ruse, une trahison, un périple dans un monde parallèle, des prophéties et des divinitions, des fantômes, de la magie et de la sorcellerie.



Vous l'aurez compris, le rythme est soutenu et c'est peut-être la seule chose que j'aurais à reprocher. Il s'en passe peut-être un peu trop, ne nous laissant pas le temps de s'attarder trop longtemps sur les ressentis des personnages, tout comme sur certains événements-clés auxquels j'aurais préféré assister plutôt que d'être seulement évoqués comme faits accomplis (la prise des trois forts par exemple, ou encore l'arrivée triomphante de Sigarni avec la couronne d'Alwen).



Après c'est sûr, on ne s'ennuie pas et on ne voit pas le temps passer. Pour qui aime l'action, il n'y a aucune déception de ce côté-là. Les personnages sont globalement bien campés, personnalité et physique sont toujours bien dépeints. Il y règne une atmosphère sombre et mystique, quelque peu cruelle, qui se marie bien avec le contexte à la fois médiéval et magique.



J'avais un peu peur que la Bataille, celle qu'on nous promet depuis le début, ne soit relatée que trop succinctement. Mais je n'ai pas été déçue : David Gemmel prend bien cette fois-ci le temps nécessaire pour nous en raconter chaque étape.



Je suis particulièrement friande de ce genre d'univers moyenâgeux, où se mêlent l'héroïsme, la magie et le fantastique. Et là j'ai été bien servie.



Globalement, même si j'aurais préféré que l'auteur prenne davantage de temps sur certains points, j'ai beaucoup aimé et je ne tarderai pas à ouvrir le tome 2.

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Légende

Dros Delnoch, ultime rempart face aux hordes Nadir venues du nord, une forteresse dans les montagnes avec ses 6 remparts empêchant l'armée d'Ulric d'envahir le peuple Drenaï.

10.000 hommes contre plus de 500.000.

Mais les Drenaï ont un avantage, ils ont Druss, et Druss est une légende...



Dans ce roman de fantasy, pas d'elfes, de nains ou d'orcs, juste des hommes et un peu de magie (divination, prescience, télépathie et projection mentale).



La trame du livre est classique. Une montée progressive de l'action avec présentation des personnages, de l'entraînement, des joutes et combats individuels avant le grand choc, l'assaut qui n'arrivera qu'à la page 325 (sur 505 pages). Quelques grands héros présents dés le début ou arrivant à point nommé.



Quelques points intéressants : Les héros ne sont pas tous lisses, grands beaux et forts. Druss se voit lui-même comme un vieil homme avec un genou enflé et un dos arthritique (ce qui ne l'empêchera pas de faire un carnage dans les troupes adverses). Les méchants ne sont pas entièrement noirs : Ulric suscite l'admiration et est présenté comme un grand homme ou du moins comme un grand conquérant (même s'il torture, mutile et pratique des exécutions sommaires) ; quoi de plus normal en ces temps incertains ?



Le style est fluide, simple, agréable à lire, avec de l'humour, beaucoup d'emphase et une description des combats assez prenante.



Bref, un roman bien viril, spectaculaire, assez primaire mais diablement efficace.

Un excellent moment de distraction.
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