Une saga en ombre et lumière du clan Rosembloom avec
tous les ingrédients dont les américains raffolent :
Des pionniers
Début du XXe siècle, Jacob Rosembloom, inventeur du projecteur de cinéma quitte brutalement le Michigan avec son fils Joseph Bloom de 10 ans
pour s'installer à Mount Terminus, un promontoire rocheux dans le désert Mojave en Californie, l'emplacement de la future ville de Los Angeles.
De la tragédie
Après la mort de son père, Joseph va découvrir un drame familial et l'existence caché d'un frère ainé.
Du génie
Ensemble, ils vont transformer l'endroit aride en un décor de cinéma, un lieux mythique et magique illuminé par la lanterne magique et les feux de la rampe.
Du pathos
Des premiers émois de Joseph Bloom à l'amour fou, une love story follement romantique.
D'extase quasi mystique
Ce livre regorge de références bibliques...
Un style emphatique...
qui ne m'a pas emporté
Malgré un bon passage apocalyptique et quelques personnages qui valent le détour
Mount Terminus de David Grand est à mon goût trop... hollywoodien.
Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions du Seuil pour cette découverte
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C'est sur le mont Terminus, un promontoire rocheux entouré du désert mojave, que Jacob Rosenbloom s'installe avec son fils Bloom, dans une étrange villa datant de la colonisation espagnole. Jacob est un homme riche, un inventeur génial qui a collaboré avec Edison. Mais ni l'argent, ni l'exil ne peuvent éloigner la menace des hommes en noir qui l'ont pisté jusque là. De leurs intentions, Bloom ne sait rien, lui qui grandit comme dans un rêve, entre les projecteurs de son père, les cahiers secrets d'un lointain propriétaire des lieux et les topiaires du jardin que Jacob persiste à sculpter à l'image de sa femme décédée. Conscient du lourd secret qui ronge son père, Bloom attend en vain une confidence, un aveu. Puis débarque Simon, un frère dont il ignorait l'existence. Conquérant, flamboyant, entreprenant, Simon vient réclamer sa part d'héritage pour concrétiser son rêve : bâtir au pied du mont une cité du cinéma. Entraîné par la course folle de son frère, Bloom voit son univers se transformer. Du désert surgit ce qui sera un jour Hollywood.
Décrit comme un monument de la littérature par la presse américaine, Mount Terminus est effectivement une œuvre difficile à gravir. La route est longue est sinueuse pour en voir la fin et l'écriture emphatique, inondée de références bibliques ne facilite pas le voyage. L'on suit le parcours initiatique du jeune et naïf Bloom, soutenu et trahi par un frère aux rêves démesurés. Mais c'est dans le passé de son père que s'est forgé son destin. L'homme a connu la misère et la fortune, l'amour et les ténèbres. Du drame qui l'a conduit à Mount Terminus, il n'a jamais rien dit à son fils. C'est Simon, le frère prodige, qui s'en chargera, lui faisant perdre un peu de son innocence.
L'ambiance mystérieuse donne au récit des allures de conte gothique et romantique mais la lourdeur de l'écriture, les passages très longs sur les arcanes de la mécanique optique sont un puits sans fond dans lequel on se noie. Malgré des personnages passionnés, des secrets bien gardés, des destins contrariés, du romantisme et de la tragédie, Mount Terminus est un roman trop dense pour y trouver un véritable plaisir de lecture. Un ode à Hollywood dans un style hollywoodien, en somme. A réserver aux passionnés d'histoire du cinéma.
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Mount Terminus est le nom d’un point de vue sur le désert californien où une grande propriété cache de nombreux mystères et où Jacob Rosenbloom s’exilera avec sa famille. Son fils, joseph, dit « bloom » va découvrir la vie à travers l’œil des inventions optiques paternelles qui déboucheront sur la naissance du cinéma. Les prémices de cet art, la folie des hommes, les secrets de familles fourmillent dans ce roman.
C’est une épopée, une saga très (trop ?) dense dans un style lui aussi très condensé. Je ne sais si c’est la plume de l’auteur ou la traduction, mais j’ai vraiment eu du mal à aller au bout de l’aventure... Des passages agréables entrecoupés de discours très pointus sur l’optique rendent le voyage en Californie un peu étouffant.
Il y a tout de même matière à une adaptation cinématographique intéressante car les personnages sont souvent très particuliers et mystérieux.
Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour cette découverte.
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Côté style, l'écriture est très cinématographique et colle parfaitement au sujet. Tandis que sur le fond, le livre recouvre multiples facettes, interprétations possible. Autrement dit, quand vous avez refermé le livre, celui-ci n'en a pas fini avec vous !
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Longue épopée noyée dans les détails techniques et les longues descriptions. La vie intérieure de Bloom y est dépeinte jusqu'à l'indigestion.
Quand un roman vous captive, vous vous attachez aux personnages et vous ressentez une frustration à la fin : vous auriez bien aimé faire encore un bout de chemin avec eux...
Ce n'est pas le cas de Mount Terminus : le roman ne m'a pas transportée. J'aurais aimé parfois dire à l'auteur : "Allez, abrège".
J'ai néanmoins lu jusqu'au bout et je ne le regrette pas, même si j'ai ressenti un "Ouf, enfin" en fermant le livre.
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