La malchance est contagieuse .
Une femme lâche un bébé d'une fenêtre à l'étage. L'enfant est toujours vivant après avoir heurté le trottoir. Il survit le temps qu'un sous-off lui écrase la tête.
La femme ne sait pas qu'il est mort, parce qu'elle se suspend à la fenêtre par les mains, mais elle glisse et atterrit mal.
Le sous-off lui écrase la figure contre le trottoir, la maintient et lui retrousse sa chemise de nuit. il crache sur ses doigts.
Elle continue à regarder autour d'elle.
Elle cherche l'enfant sur le trottoir derrière elle.
Le sous-off lui coupe la gorge une seconde avant de se retirer.
Une miséricorde involontaire, car elle meurt sans avoir vu le cadavre du bébé.
Un couteau en dit long sur l’homme qui le choisit .
Notre prestigieuse capitale a été construite dans le cratère d'un volcan éteint, où le smog garde la chaleur et rend l'air quasi irrespirable.
Il se perd dans l’obscurité pour permettre à son ami de mourir dans la dignité .
Bien entendu ,la paix ne pourra jamais s'installer. Insinuer le contraire serrait déloyal, imprudent et relèverait certainement de la trahison.
Je ne suis pas sûr qu'elle se soit rendu compte de son propre hurlement.
J'ai douze ans. Un lieutenant de la Légion colle son pistolet contre ma tête.
L'arme s'enraie. Peut-être qu'il ne veut pas se fatiguer à réessayer. Peut-être qu'il décide que la déesse Fortune, cette putain dont la faveur est vitale pour les soldats, a décrété que je devais vivre. Ou encore, il est tellement ivre qu'il oublie pourquoi il allait me tuer.
- Il n’est personne . Souvenez-vous en , c’est important .
C'est une porte minable, avec des gonds de piètre qualité. Je la démonte d'un coup de pied, et maintenant c'est une porte fracassée, avec des gonds de piètre qualité
Tuer demande une paire de couilles. Tuer est un boulot de jeune, et ce sont les vieillards qui les envoient au massacre.
Le bonheur, c'est simple comme un coup de feu.
Indigo Jaxx, général des Faucheurs, essuie la sueur de son front, puis ajuste les manches de son uniforme noir aux galons argent. Il se déteste quand il est dans cet état, et sait déjà que quelqu’un va payer pour ce moment de faiblesse. Il est général chez les Faucheurs, après tout.
— Comprenez-vous ?
Relevant la tête, le général Jaxx soutient ce regard qui semble fouiller son âme.
— Parfaitement, répond-il. Je comprends.
— Trouvez-le.
Indigo Jaxx hoche la tête.
— Il n’est personne. Souvenez-vous-en, c’est important.
La voix avait déjà souligné ce point qui semblait lui tenir à cœur. Elle attendait sûrement une réponse.
— Personne n’est facile à trouver, si je peux m’exprimer ainsi…
— Mais vous y arriverez ?
— Affirmatif, monsieur.
D’autres fonctionnaires donnent un grand nombre de titres à Octo V. Grand Commandeur, Empereur victorieux, Œil de l’Humanité… Le général Jaxx l’appelle « monsieur ». Pour l’instant, Octo V ne s’est jamais froissé. En fait, Jaxx est certain qu’il apprécie.
— Et quand je l’aurai trouvé, monsieur ?
— Vous me le ramenez.
— Mort ou vif ?
Debout devant le général, l’enfant sourit, et un vent glacé souffle à travers l’esprit de l’officier, balayant les dernières traces de flegme. Comme à chaque audience.
Certains fonctionnaires se tuent, incapables de supporter la présence de l’empereur.
— Vivant, évidemment. Vous éprouverez sa loyauté, son endurance, sa capacité à obéir…
— Et s’il échoue aux tests, monsieur ?
— Vous aurez échoué.
— Je ne…
Trop tard.
Le général est seul. Dans un dernier éclair mental, Octo V lui fournit une série de coordonnées à seize chiffres. Quand le général les croise avec la banque de données de son propre esprit, il découvre que la planète en question n’est qu’un morceau de roche à la frontière extrême de la spirale galactique.
Il ne savait même pas qu’elle était habitée.
Le seul problème est ce trou dans la poitrine. Il a raté le cœur, mais ce n'est pas étonnant, une dizaine de femmes jureront que je n'en ai pas.
Dans le doute, toujours se réfugier derrière la bêtise. Ca marche chaque fois.
Les soldats me suivent, et je suis impressionné. vraiment. Le servant de la mitrailleuse doit croire qu'ils avancent vers sa position. J'espère qu'il n'en descendra pas trop avant que je n'arrive jusqu'à lui.
- Putain de chaos, grogne le flingue, lorsque je le réveille de nouveau.
- Rappelle-moi de te réinitialiser.
Il doit bien y avoir un bouton pour modifier la personnalité, je n'arrive pas à croire que ce soit celle installée par défaut. L'entreprise SIG ferait faillite.
- Distance ? Je demande.
- Quarante-cinq mètres à peu près.
- Je ne veux pas d' "à peu près".
- Quarante-quatre mètres dix, approximativement. Je peux être plus précis, si tu veux.
- Tu peux l'avoir d'ici ?
Le SIG boude.
- Alors ?
- Evidemment. Tu m'aiderais en utilisant la cartouche à utiliser.
- Ce qui cause le moins de dégâts.
- Pourquoi ?
- parce que je veux récupérer cette mitrailleuse. Pas pour moi, je me dépêche d'ajouter au cas où il serait jaloux, pour les hommes derrière moi.
- Pourquoi l’Empereur n’utilise pas de machines ?
- Parce qu’il ne dispose pas de la technologie et que les gens coûtent moins cher.
Au sujet de la serie des Aux'
"I'm halfway through the fourth novel, which if you've read the third, you'll know begins somewhere very far from Farlight indeed. I reckon it's going to take six more books to bring everyone back to where they should be and unravel what needs unravelling. Since we can only see it through Sven's eyes and process it through his brain, we're going to get a little bit more
information and a little bit more of an understanding of the Commonweatlh of the United Free and the outlying empires with every book."
http://onlythebestscifi.blogspot.fr/2009/10/interview-david-gunn.html
- Alors, demande Debro, qu'est ce que tu en penses ? Elle veut dire : qu'est ce que je pense de son toit terrasse, avec ses dalles rouges et son muret blanc, avec sa vue sur une route sinueuse qui traverse le village vers l'enceinte de sa propriété.
- Bon endroit pour une mitrailleuse à bande.
Anton rit :
- Elle te parle de la vue.
- Moi aussi.
Un couteau en dit long sur l'homme qui le choisit.