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Citations de David Kirk (56)


P 294 :
« La guerre est un jeu pour les samouraïs, et un fléau pour tous les autres. » ils s’imaginent qu’ils sont les seuls à souffrir, sous prétexte qu’ils vont au combat, mais qui-est-ce qui paie, hein ? C’est nous, les paysans. On nous soutire jusqu’au dernier grain de riz. On l’arrache de la bouche de nos enfants pour nourrir un archer qui pourra tirer bêtement une flèche de plus au nom d’un crétin que je ne verrais jamais, assis sur son trône d’ivoire.
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- Sais-tu ce que disait son poème d'adieu au monde ?
- Non, sire.
- Il disait "adieu", précisément. Uniquement ce mot-là, tracé de son écriture d'enfant. C'était la perfection.
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- Quelque chose qui ne peut tenir seul, ne mérite pas de rester debout !
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Est-ce que cette notion de "moi" ne contredit pas les principes de la Voie ? Tu portes le nom de Yoshioka, et c'est sur lui que doivent se concentrer tes devoirs. Nous avons été battus. Accepte-le, supporte cette humiliation. L'école, les Yoshioka, les Kozei, - ce "nous" perdurera bien après la mort des individus que nous sommes, toi et moi.
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Par centaines, par milliers, des guerriers avaient péri sous ses yeux, et le spectacle de leur fin cruelle lui avait fait comprendre combien il était vain de servir en esclave des seigneurs sans merci qui ne cherchaient qu'à assouvir leurs désirs égoïstes. Une multitude d'hommes avaient couru à leur perte seulement parce qu'ils avaient décidé de leur obéir, convaincus que leur choix était juste et glorieux. La Voie du samouraï.
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P235 :
-Yoshiko me pardonnera, insista Munisai en secouant la tête, refusant de se laisser perturber par les paroles de Dorinbo. Il le faut.
-Je l’espère de tout mon cœur. Ce n’est pas à moi qu’il incombe de rendre ce genre de jugement. Je laisse ce rôle à des puissances qui nous dépassent, et à ceux que tu dois rencontrer aujourd’hui.
Sois honnête, mon frère, car ils seront plus sévères que moi.
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P196 :
-Tu ne me dois aucune excuse. Un monde qui exige tant d’un être aussi jeune est un monde cruel. Je pense que c’est pour cette raison qu’une nouvelle vie nous est accordée.
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Cependant, il ne voit apparaître ni Dorinbo ni le temple. La forme qui se précise, se détachant de la brume de chaleur colorée, est celle de Munisai, ce père dont il n'était pas vraiment le fils. Il est revêtu de l'armure que Mushashi a si souvent astiquée dans son enfance. À la fois horrible et superbe. Le visage moustachu sous le casque à l'élégant cimier de bronze, si proche qu'il l'enveloppe et le consume. “Tu les as tous tués”, lui dit-il. Et il y a dans sa voix des accents qu'il n'avait jamais entendus de son vivant. “Tu les as tous tués.”
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À l'origine, Bennosuke n'avait rien tant désiré que devenir samouraï. Mais le nom qu'il avait reçu à la naissance, tel le miroir qui reparaît quand la buée se dissipe, révélait maintenant sa pure obsolescence.
Il avait choisi la vie et à travers ce choix avait redéfini son identité. C'était une question fondamentale. Ces dernières années il avait porté un certain nom, qu'il utilisait comme une sorte de masque. Désormais, il lui semblait tout naturel de devenir réellement ce nom-là, puisque c'était lui, finalement, qui se l'était approprié.
Mushashi Miyamoto.
Ce nom-là lui paraissait juste et bon
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La couleur était partout, la couleur était tout.
Le Forgeron des Âmes scruta le ciel nocturne et n'y vit qu'une immense noirceur, la blancheur des constellations et le gris des ombres sur la face de la lune d'automne. Assis au sommet de la colline, il se croyait invisible.
Cela le réjouissait, car cette obscurité d'arrière-plan révélait tout le reste.
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P 241 :
Aucun, cependant, ne portait de blanc. C’était la couleur réservée à la mort.
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- Tu méprises la haine, mais tu ne mesures pas à quel point elle est utile. Un monde fondé sur la haine serait beaucoup plus riche qu'un monde bâti sur l'amour. C'est la haine qui pousse les hommes à se fixer un but, elle qui les incite à aller au-delà de ce qu'ils se croyaient capables de réussir et d'endurer.
- Tu veux dire qu'elle les mêne à la folie furieuse, objecta Dorinbo. Le chien finit toujours par ronger sa patte prise au piège quand la douleur devient insupportable. N'est-ce pas la même chose, dans le fond?
- Le chien survit, et c'est ce qui compte;
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La seule justification de l'oeuvre d'art était de valoriser son propriétaire. Ce n'était qu'un des attributs de la fortune, par le biais duquel le riche proclamait qu'il avait assez d'argent pour commander à un artiste un objet vide de sens. Faire l'éloge d'une peinture, d'une sculpture ou d'un vase, s'extasier sur un poème de commande revenait à s'incliner devant le postulat de celui qui les possédait :"Ceci n'existe que par ma volonté, et votre admiration ne fait qu'exalter ma grandeur."
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Ces cadavres, il les voyait à présent s'empiler sur les versants de la vallée de Sekigahara, mais il n'y avait là ni démon ni chemin menant vers les cieux. Seulement la fumée des tirs de mousquet et un cortège qui cheminait vers le néant sur une terre jonchée de damnés.
La vérité se fit jour dans son esprit.
Il se souvint de Munisai, dont le sang rouge imprégnait le kimono de soir blanche, il se rappela la longue plainte gutturale qui s'était échappée de ses lèvres. Il avait souffert en vain. Bennosuke comprenait tout, maintenant.
Il revit Shuntaro se tordant pour l'éternité dans le bain d'huile bouillante, en compagnie de ces hommes qu'il pensait avoir sauvés et qui exécutaient à ses côtés une danse macabre et tout parut clair à ses yeux.
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La Voie… La Voie qui mène à la mort. Est-ce cela, l’honneur ? Non, ce serait pure idiotie ! Rien de plus. Le seppuku… un brouillard, une brume malfaisante que je ne sais quel esprit a introduit dans la tête des hommes. À quoi rime notre venue au monde si notre démarche ultime consiste à anéantir notre être, et toutes nos actions passées et à venir ? Mon père a fini ainsi. Et des milliers d’hommes, des millions, qui sait combien ? Anéantis. Imagine ce qu’ils auraient pu accomplir s’ils n’avaient pas tout abandonné ? Faire un tel choix ! Qu’un seigneur l’ordonne est déjà assez vil, mais qu’un homme accepte de s’y soumettre, voilà qui est intolérable ! Tu possèdes une volonté propre, ne laisse pas des textes et des codes désuets la briser, pour ne trouver à la fin que le néant stérile qui a accueilli ceux qui t’ont précédé.
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Par centaines, par milliers, des guerriers avaient péri sous ses yeux, et le spectacle de leur fin cruelle lui avait fait comprendre combien il était vain de servir en esclave des seigneurs sans merci qui ne cherchaient qu’à assouvir leurs désirs égoïstes. Une multitude d’hommes avaient couru à leur perte seulement parce qu’ils avaient décidé de leur obéir, convaincus que leur choix était juste et glorieux. La Voie du samouraï.
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