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Citations de Dee Shulman (37)


« Il doit courir-sérieusement-au moins 2 heures par jour.
Pourquoi ?
Une habitude chez lui. Il a besoin de dépenser son énergie. De rester fort…Il se tient prêt.
Prêt à quoi ?
À affronter tout ce que la vie mettra sur son chemin, je suppose. »
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Obscurité. A présent, je courais. Loin de la neige. J'entrai dans un tunnel noir... La clarté s'estompa. Je fuyais la lumière pour m'enfoncer dans la pénombre. Du noir tout autour de moi. Pas d'air... Seules l'obscurité et la chaleur... Je me retournai et ne vis aucune issue.
- A l'aide ! criai-je sans entendre ma voix.
Seul un bip résonnait à un rythme régulier... un moniteur... le bip bégaya... des gens accoururent, appelèrent, crièrent.
- On va la perdre !
On me frappa, j'eus très mal à la poitrine. Impossible de respirer...
- Dégagez ! 200 joules !
- Pas de pouls.
- Dégagez ! 250 !
- Fibrillation...
- Plus de charge ! 300 !
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- Que se passe-t-il ? s'enquit Matthias.
- Je dois gagner.
- Ce n'est pas un problème. Tu gagnes toujours.
- Non, il faut absolument que je gagne...
- D'accord...
- Comme ça, je pourrais voir Livia après !
Matthias secoua la tête.
- La seule femme dans Londinium qu'il ne peut pas avoir et c'est elle qu'il choisit ! Seth ! Tu veux vraiment mourir ? Oh, je sais ! Tu as reçu trop de coups à la tête et ton cerveau a cessé de fonctionner. Laisse tomber. Aucune femme ne vaut de condamnation à mort.
- Par les flammes d'Apollon, Matt ! Ma vie est une condamnation à mort ! Mourir pour une femme n'est donc pas une cause plus noble ?
De frustration, Matthias siffla entre ses dents. Il détestait cette imprudence. Seth devenait alors ingérable. Il n'était déjà pas facile de le garder en vie la plupart du temps. Son ami était trop passionné, trop colérique, trop charmant. Et ces qualités le rendaient vulnérables.
Matthias admettait aussi que Seth était trop intelligent pour être manipulé. Il lisait dans les autres comme dans un livre et entendait quasiment leurs pensées. Mieux valait garder ses conseils pour plus tard.
- Gagne ton combat d'abord. Ensuite, décide ce qui vaut la peine de mourir.
Le sourire aux lèvres, Seth lui tapa dans le dos.
- J'aime beaucoup ton plan.
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- La seule femme dans Londinium qu'il ne peut pas avoir et c'est elle qu'il choisit ! Seth ! Tu veux vraiment mourir ? Oh, je sais ! Tu as reçu trop de coups sur la tête et ton cerveau a cessé de fonctionner. Laisse tomber. Aucune femme ne vaut une condamnation à mort.
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Quand nos lèvres se rencontrèrent je sus que peu importait où cet amour m'emmènerait. C'était un endroit où je désirais aller.
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-Eva, stop, marmonna-t-il. Un baiser de moi te tuera....

-Alors, ce sera une belle mort, soufflai-je en prenant son visage entre mes mains.
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- Le latin ne sert à rien.
- Parce que la musique sert à quelque chose ?
- Réveille-toi, Eva. Personne de n'a dit que le latin était une langue morte ?
- Oui mais...
- Pas de mais ! Ce truc a deux milles ans, merde ! La vie est trop courte.
Elle avait probablement raison : la vie était bien trop courte. Je continuai donc à traduire Virgile et la laissai aux choses importantes, comme télécharger les paroles des chansons des Livid Turkeys.
- Ok. Fini, bâillai-je en lâchant mon stylo.
Elle jeta un coup d’œil à la page.
- Super. On a une heure pour répéter. Grand concert demain.
- Pardon ?
- Un bœuf. Demain. Salle commune. Allez !
Elle me poussa hors de la chambre. Je me braquai.
- Euh, désolée, Astrid. Reviens un peu en arrière s'il te plaît.
- Combien de fois veux-tu que je te le dise ?
Je n'avais pas signé pour un concert !
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Je m'amusai comme une folle. D'abord je pénétrai dans la messagerie du principal et rédigeai une lettre de démission parfaite que j'envoyai à chaque membre du conseil d’administration et à chaque employé du collège. Ensuite, je prévins tous les élèves par courriel qu'ils n'auraient pas cours le restant de la semaine. Je laissai une trace bien lisible menant directement à mon identité numérique et ... quatre jours plus tard, j'étais convoquée. Après avoir été sermonnée une bonne demi-heure, je quittai ce collège pour ne plus jamais y remettre les pieds.
La colère du principal ne fut rien à côté de la fureur de mes parents. Ils me privèrent de sortie pendant une semaine avant de m'expédier à Downley Compréhensive, un lycée polyvalent.
Bizarrement, je n'eus pas à me plaindre au début. C'était grand, anonyme et il y avait assez d'éléments perturbateurs pour éloigner l'attention de moi. Je parvins à rester quasiment invisible pendant trois ans.
Par malheur, l'année de mes quatorze ans, mon isolement devint un problème.
Comme si ma vie n'était pas assez compliquée, je développai le handicap numéro 2.
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- Rappelle-toi ce que je t’ai dit: plus tu t’éloigne de ton époque, plus puissants sont ton physique et ton mental. Inversement, plus tu t’approche de ton époque, moins tu es fort… C’est peut être un facteur relativiste.
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- Zachary…
- Sethos, l’interrompit celui-ci, les deux mains en avant. J’ai besoin de réfléchir. Laisse-moi à présent. Nous reparlerons demain matin. Retrouve-moi ici à onze heures.
- Onze heures? Comment évaluerai-je le temps?
- Pour l’amour de Dieu, Sethos, nous sommes à Parallon. Procure-toi une montre!
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Pour commencer, il m'avait demandé quels sujets d'étude m'intéressaient. Cette question ne dissimulait aucun piège. Sauf pour une espèce d'inadaptée sociale comme moi. Au lieu de répondre simplement, je me mis à transpirer car ce point me tenait justement à coeur. Le directeur m'écouta donc en silence pendant que je creusais joyeusement ma propre tombe.
- Eva
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Aux aurores un jour, il avait donc suivi Seth dehors. Celui-ci portait sa veste de survêtement et un short. Il n'était pas question que Matt le file à pied vu que son ami courrait aussi vite que le vent. Pendant une seconde, Matthias faillit abandonner, quand il se souvint de la Ford de Georgia, garée dans l'allée. Par chance, elle lui avait appris à conduire, même si sur le moment il n'en avait pas vu l'utilité. Matthias récupéra les clés sur la table de l'entrée et fonça. Il demeura à une distance raisonnable de son ami qui prenait la direction du fleuve.

Un homme grand et mince l'attendait. Ils discutèrent quelques minutes avant de se rendre sur la berge. Matthias se gara de l'autre côté du pont et descendit aussi discrètement que possible. Une seconde ils parlaient au bord de l'eau ; la seconde suivante ils avaient disparu. Matthias se précipita pour les secourir. Aucun signe d'eux. Son estomac se noua. Seth avait-il de nouveau des envies de suicide ? Il était sur le point de sauter à son tour quand les deux hommes réapparurent à la surface. Matt bondit derrière un tas de tonneaux tandis qu'ils se hissaient sur la berge, trempés jusqu'aux os.

Matthias se frotta les yeux : ils portaient des habits totalement différents !
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Ma vie est une condamnation à mort! Mourir pour une femme n'est donc pas une cause plus noble?
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Je fermai la porte du labo de bio et retournai devant l'écran. Cette histoire m'intriguait. Des cellules envahies ne disparaissaient pas comme ça! J'avais vu des cellules exploser mais il subsistait toujours des traces visibles, outre la bactérie ou le virus multiplié qui nageait plus loin pour envahir d'autres cellules. Jamais une évaporation totale comme celle-ci. [...] Frustrée, je tournai le dos à l'écran et manquai de trébucher sur le coffret ouvert par terre du professeur Ambrose. J'y jetait un coup d'œil et m'aperçus qu'il n'avait rangé ni le tube à essais ni le compte gouttes. Ils étaient toujours sur la table à côté du microscope. Mon cœur se mit à battre très fort car ma décision était prise.
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Tout allait bien...En fait, j'étais vraiment là:j'habitais la musique,les lieux d'où avait jailli la chanson...Et au moment précis où j'ai ouvert les yeux, il se trouvait pile devant moi. A cet instant, je sus que cette chanson parlait de lui, qu'elle lui était dédiée.

pensée et sentiment d' Eva
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Tu as réussi ce qu'aucun gladiateur n'a jamais pu faire... Tu m'as arraché le Coeur.
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Jennifer scruta son bureau d'un air désespéré. Il était 18 h 45 et, à moins de partir sur-le-champ, elle serait en retard.

Bien que le programme sur lequel elle travaillait fût terminé depuis une petite heure, la plupart des autres employés de bureau, rédacteurs et pigistes, bûchaient encore - comme elle, normalement. Il existait une règle tacite selon laquelle, à moins d'avoir des tendances suicidaires, nul ne quittait le travail avant le grand reporter. Surtout si celui-ci s'appelait Amanda Pilkington. Et malgré les conver­sations à voix basse, les tapotements sur les claviers, le bourdonnement des ventilateurs et des impri­mantes, Jennifer entendait la réunion de produc­tion qui avait lieu dans la salle d'à côté. Un direct important n'avait pu être établi lors du programme du soir et une enquête avait été ordonnée. Combien de temps cela allait-il durer ? Elle se tourna vers la porte de la salle de réunion et regarda la rangée de pendules au mur... Non ! 19 heures ! Si seulement elle se trouvait à Buenos Aires...

Et si elle abandonnait sa veste sur le dossier de sa chaise puis filait en douce ? Amanda, sa patronne, penserait qu'elle était simplement partie aux toi­lettes. Mais cela impliquait de passer la soirée sans manteau et il gelait dehors.

Ce serait peu cher payé, décida-t-elle.

Après avoir pris une profonde inspiration, Jennifer sauvegarda puis ferma son document « Déficits zone euro ». Au moment où elle éteignait son PC, une ombre imposante surgit derrière elle.

Amanda.

Le cœur de Jenny se serra. Comment était-elle parvenue à se faufiler sans bruit ?

— Il faut que ceci soit lu, analysé et hiérarchisé pour demain matin, ordonna Amanda en déposant une clé USB sur le bureau de Jenny.

Celle-ci hocha la tête en silence. A quoi bon lui rappeler qu'on était vendredi soir ? Elle était suppo­sée retrouver quelqu'un à l'autre bout de Londres dans exactement vingt-neuf minutes, mais Amanda s'en moquait bien. Dire qu'ils avaient des billets VIP pour voir les Livid Turkeys à Wembley. À la rédac­tion, Amanda était Dieu ; ce que madame exigeait, madame l'obtenait. Si elle vous demandait de rester derrière votre ordinateur toute la nuit et tout le week-end, vous obéissiez.

Jennifer fixa la porte qu'Amanda claqua délibéré­ment derrière elle. Ses talons cliquetèrent le long du couloir jusqu'à l'ascenseur. Jennifer grinça des dents : elle allait y passer la nuit.

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- Rappelle-toi ce que je t’ai dit: plus tu t’éloignes de ton époque, plus puissants sont ton physique et ton mental. Inversement, plus tu t’approches de ton époque, moins tu es fort… C’est peut être un facteur relativiste.
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Soudain, il s'assit sur le bord du lit. Je posai la tête contre son dos dos et le serrai à la taille. Je sentais que sa détermination faiblissait. Je lui embrassai la nuque, me délectai de l'odeur de sa peau.

- Eva... J'étais célèbre à Londinium pour ma force et mon self-control. Et me voilà incapable de me lever !

- J'en suis ravie, chuchotai-je.
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- Eva, j'aimerais te donner quelque chose.

Je fronçais les sourcils. Nous étions tous les deux dans cet endroit féerique, que demander de plus ? Il fouilla dans sa poche et en sortit un carré de toile couleur crème qu'il me tendit.

Je le dépliai lentement.

- C'est le nœud d'Héraclès, un e preuve d'amour en Grèce, chuchota-t-il. J'ai trouvé du fil en argent en salle d'art et je l'ai fabriqué pour toi.

- Tu m'as fabriqué une... bague !

- Tu n'es pas obligée de la porter. J'ai juste...

Sans voix, je la tournai et retournai entre mes mains.

- Elle est magnifique, murmurai-je enfin.

Et je ne mentais pas. L'argent était si lisse tandis qu'il formait le nœud au centre d'un anneau parfait.

- Elle aurait des propriétés protectrices. Je voulais t'en offrir un semblable à Londinium... pour ta sécurité. Si seulement je...

Il saisit la bague en douceur dans la paume de ma main et la glissa à mon annulaire.

- Mon peuple pensait qu'une artère partait de ce doigt et allait au cœur.

Puis il prit ma main dans les siennes et l'embrassa. La tiédeur de ses lèvres et la chaleur de ses doigts se diffusèrent en moi, mon cœur tambourinait dans ma poitrine avec une telle intensité que je me demandai soudain si son peuple n'avait pas raison.
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