Citations de Delphine Saubaber (79)
Toute sa vie,on traverse ses parents. On ne les connais pas. Du moins,on ne connait pas leur vérité.
Elle (la mort) est une mise en sommeil des chagrins, des peurs, des mensonges du vivant.
Les sensations véhiculent la mémoire, son plaisir,sa douleur, mais ne se partagent pas. Elles sont là mémoire de notre enfance.
Il existait donc un continent où le crime cesse. Celui de la folie.
C'est quoi l'horizon, maman ?
Ma chérie, l'horizon, ça sert à rêver.
À ton âge , Adèle, on se tourne vers l'avenir. Quand on vieillit, on se retourne vers le passé, on fouille ce qui a été, on s'en remplit de peur de se vider.
...il était le cri qu’on n’entend pas et qu’on enterre vivant.
Quand on vieillit, on se retourne vers le passé, on fouille ce qui a été, on s'en remplit de peur de se vider.
Encore aujourd'hui, ces livres me rassurent, ils sont sur mon étagère la présence vivante de ceux qui nous ont précédés et sont entrés dans l'éternité.
Je lis encore, le jour, la nuit. J’ai toujours lu, depuis que j’ai eu des livres. Toute ma vie j’ai eu soif de livres. J’ai toujours aimé le papier sous ma main, les pages à corner du bout du doigt, les mots à lire et relire comme autant de révélations silencieuses sur le monde, les sentiments, les mystères qui m’entouraient et me demeuraient pleins d’ombres… Encore aujourd’hui les livres me rassurent, ils sont sur mon étagère la présence vivante de ceux qui nous ont précédés et sont entrés dans l’éternité. D’autres ont été vieux avant moi, d’autres le seront après.
Il ne faut pas regretter, non, et je ne souhaite à personne de revenir à la charrue ! Se souvenir, simplement. Le monde d'avant, celui que j'ai connu, n'était pas meilleur mais il était le socle de valeurs sur lequel j'ai grandi et que je te transmets;
page 291.
Dans ce monde où tout finit, Adèle,tu m'as fais découvrir l'infini
Le sait-on assez que la vieillesse, cet état de dépendance, cette clôture de la liberté, est une réminiscence de l'enfance sans horizon ?
Un enfant qui en veut à sa mère ou à son père, à ce qu'il aime le plus au monde, à ce qui est censé le protéger, est en proie à une indescriptible angoisse. Il veut juste débloquer l'air qui l'asphyxie, la violence qui monte en lui et dont il sent qu'elle va l'envahir à son tour.
J'ai bien encore quelques rêves mais je les dirai aux nuages, quand je les verrai.
En vieillissant, on ne se souvient pourtant que de ça, des sensations. [...] Les sensations véhiculent la mémoire, son plaisir, sa douleur, mais ne se partagent pas. Elles sont la mémoire de notre enfance.
Ma feuille est un miroir dans lequel je cherche des paysages et des visages oubliés, que je crains de retrouver.
Le sait-on assez que la viellesse,cet état de dépendance,cette clôture de la liberté,est une réminiscence de l'enfance sans horizon ?
Mais qui sait ce qu'est la vieillesse avant d'y entrer? Aucun être humain n'est préparé à l'expérience solitaire de sa propre vieillesse et encore moins de sa fin.
En vieillissant, on ne se souvient pourtant que de ça, des sensations. Des sons, des parfums, des goûts, des textures, des voix vraies ou fausses, des voix d'outre-tombe, des voix embellies ou déformées par le souvenir. Les sensations véhiculent la mémoire, son plaisir, sa douleur mais ne se partagent pas. Elles sont la mémoire de notre enfance.