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Citations de Dennis Gira (23)


Dennis Gira
La source de nos problèmes est que nous attachons une valeur absolue à ce qui est tout à fait relatif. Nous nous prenons pour le centre du monde, pensant que nous avons une existence propre. La soif que nous avons d'épanouir notre "soi permanent" qui n'est qu'illusion, devient source de conflits.

Le Monde des religions
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La grandeur véritable de la personne qui est devant moi déborde infiniment les contours de l’individu que je vois. C’est uniquement en acceptant de se découvrir dans la relation ce qui implique un certain risque que l’individu peut se réaliser pleinement comme personne humaine. Celui qui se ferme sur lui-même et se limite à des relations où l’autre n’est qu’un « objet » à « connaître » se condamne à la souffrance et à la solitude. Cela me semble une évidence en tant que chrétien, en tant qu’homme et je pense que toi, bouddhiste et homme tu es d’accord avec cela. (DG)
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Dans l'amitié véritable, la parole fait résonner l'être ensemble, la célèbre ; elle n'accomplit pas un projet quelconque. L'amitié a ainsi beaucoup à voir avec une modalité de l'écoute orientée sur le souci d'accueillir ce qui vient. Elle nous révèle la vérité de ce que pourrait être la véritable écoute de l'autre. Écouter quelqu'un c'est amicalement lui ouvrir grands les bras, sans condition, dans une confiance bienveillante, c'est parier que ce qui va venir de lui est digne d'être accueilli. (FM)
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Une différence clé existe pourtant entre Sâkyamuni et Amida (du moins selon la perspective amidiste13): le premier, en effet, n'exerça sa mission de prédication et son influence que dans les limites du monde où nous vivons, tandis que le second étend les siennes par-delà sa Terre Pure jusqu'à toucher tous les êtres qui peuplent l'univers entier.
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Comme vous étiez petites lors de ces voyages, nous allons prendre le temps de « revisiter » quelques-uns de ces lieux où, pour la première fois, et sans même le savoir, vous avez rencontré des bouddhistes!
Si ma mémoire est bonne, les temples qui, en France, vous ont le plus impressionnées se rattachent à l’une ou l’autre école de la tradition tibétaine.
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L’autre est un mystère non pas dans le sens où je ne le comprendrai jamais, mais dans le sens où je ne cesserai jamais de le découvrir, précisément parce ce que je ne suis pas cet autre et que je ne le serai jamais (heureusement d’ailleurs). C’est aussi reconnaitre que c’est en découvrant l’autre, que je découvre peu à peu qui je suis moi-même. (DG)
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L’une des plus belles paraboles du « Grand Véhicule » se trouve dans le Sûtra du Lotus. Elle raconte comment quelques arhats, satisfaits dans un premier temps de senseignements du « Petit Véhicule », finissent par comprendre que leur nature fondamentale n’est pas autre que la « nature de bouddha ».
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Dans l'amitié, j'ai .compris au fur et à mesure des années que l'essentiel n'est pas le rapport qui existe entre moi et l'ami, mais ce moment où l'amitié elle-même nous donne l'un l'autre comme celui que nous sommes. Nous n'y sommes alors pour rien, même si chacun de nous doit y mettre du sien de la manière la plus entière possible Il y a, en ce sens, une altérité plus grande que celle qui existe entre deux êtres, plus grande que celle que laisse entrevoir toute relation, et voilà, à mon sens, celle que sauvegarde et nous montre l'expérience bouddhiste. C'est ce souci de préserver cette dimension d'ouverture, indépendamment de toute expérience, qui fait que je suis aujourd'hui engagé dans cette tradition. (FM)
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Tu as dû remarquer, comme moi, que tant de conflits viennent non des différences mais du refus de les entendre. En effet, reconnaître la différence implique de n'être plus sûr et certain d'être le seul à avoir raison et de se placer ainsi, existentiellement, dans une situation inconfortable - ou, dirais-tu sans doute, de pauvreté. (FM)
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Tu partais de ce qui est pour toi l'expérience la plus essentielle, celle qui te fait vraiment homme et que tu nommes : la « relation interpersonnelle » Les expériences les plus riches humainement, source d'une paix profonde et durable, expliques-tu, sont celles où la relation entre deux êtres permet à chacun de grandir comme personne au sein de la communauté humaine. (DG)
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« Mais que peut-il y avoir au-delà de la tolé-rance? » vous demandez-vous sans doute. Eh bien, il y a le dialogue! Le dialogue, car il va de pair avec le respect authentique d'autrui. Le dia-logue, car dialoguer, c'est reconnaître qu'on a besoin d'autrui pour avancer sur sa propre voie et qu'en accueillant autrui dans toute sa différence l'on devient davantage soi-même. Autrement dit, il vous faut être absolument convaincues que chacun a quelque chose à vous dire sur le mystère qui vous fait vivre. Et vous avez, vous aussi, quelque chose d'essentiel à dire sur ce mystère, quelque chose qui vient de votre expérience et de votre tradition. Si vous oubliez tout ce qui est écrit plus haut, au moins, n'oubliez pas cela.
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Tout est souffrance ! Voilà la première vérité énoncée par le Bouddha. Il affirme ensuite que cette souffrance est directement liée à l'ignorance et au comportement égocentrique de l'homme.
La guérison est pourtant possible. Par la discipline mentale et une conduite correcte, l'homme peut dissiper son ignorance, approfondir sa sagesse et arriver au nirvana.
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L’amitié est précisément la tonalité dans laquelle deux êtres humains sont pleinement en contact l’un avec l’autre, et se dénudent dans une bienveillance qui n’a besoin d’aucune justification ni d’aucune raison pour se manifester. Dans cette tonalité, l’autre m’est tout à la fois proche et mystérieux. (FM)
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L’ami est à même de nous ouvrir son cœur, de nous faire place de manière beaucoup plus inconditionnellement que ce que nous pouvons concevoir. Et étrangement, il ne voit pas nos erreurs comme des erreurs, mais les rectifie spontanément, au sens presque alchimique du terme, sans le moindre effort, par le mouvement même de son âme, par le plaisir qu’il a de notre présence, par la façon dont, sans raison, nous lui sommes cher. (FM)
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Pour un chrétien, l’homme par son intelligence, par son engagement dans le monde, par la qualité de ses relations interpersonnelles, contribue peu à peu à la création de cette « unité harmonieuse ». Est-ce que cela correspond au désir de maîtriser le monde ? Je ne le pense pas. S’agit-il pour l’homme d’un rapport positif au monde ? Certainement. Est-ce un rapport a partie liée avec le progrès et la technique ? Je crois que oui, mais seulement si ce progrès et cette technique sont à la fois au service de l’homme et respectueux de la nature. (DG)
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C’est un paradoxe étrange car le bouddhiste se situe pour la plupart d’entre nous, Occidentaux, à un point équidistant entre une religion, comme peut l’être le christianisme, et l’athéisme. Pour certains, en effet, le bouddhiste est sinon athée au mois, agnostique. Ils soulignent que cette tradition ne connaît pas de Dieu créateur, que le Bouddha ne se présente pas comme un sauveur mais comme un guérisseur qui expose des vérités sous la forme de diagnostique médicaux. Et certes, dans ma vie quotidienne, le bouddhisme est souvent loin de ce que nous nommons une religion. Il est un ensemble de pratiques, dont au premier chef la méditation assise. Cette dernière vise à clarifier la nature réelle de notre esprit et de notre expérience, elle nous invite à un examen scrupuleux de ce qui est. Les invitations moralistes n’y trouvent pas place, il ne s’agit pas de suivre des règles de conduite, de suivre les commandement d’un Dieu, mais de porter une plus grande attention à ce que nous faisons, aux divers motifs de nos actes. Mais dans le même temps, ce chemin conduit à des expériences spirituelles qui se trouvent avoir de nombreux points communs avec celles des Pères de l’Eglise et des grands mystiques. (FM)
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Ma conviction est que dans l'amitié véritable il ne s'agit pas juste d'être bienveillant mais, bien plus fondamentalement, de se situer dans une dimension autre que celle des relations courantes qui lient les hommes entre eux. L'ami est d'emblée, et tout entier, libre du rapport habituel qui existe entre deux êtres, rapport fait de jugements, de compétitions et d'intérêts croisés. Il préserve, presque miraculeusement, l'espace d'une pure gratuité où la parole de l'autre peut être entendue, où elle peut être reçue à partir d'elle-même. L'ami se met à l'unisson de ce qu'elle dit et lui permet ainsi de résonner plus pleinement. (FM)
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On peut risquer de tout dire, sachant que même si ce que l'on dit n'est pas compris, cela sera toujours accueilli, certes avec un esprit critique, mais aussi avec une réelle bienveillance (DG)
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La conversion à laquelle j'aspire consiste à laisser l'amitié me dénuder plus entièrement et me conduire ainsi à un rapport plus juste au monde. Le bouddhisme a tellement changé ma vie ! Il m'a délivré d'une douleur et d'une angoisse que je ne pouvais pas même entrevoir, toucher ou reconnaître. La conversion première a été de pouvoir vraiment les sentir. Étrangement, s'ouvrir à elle libère pour une part tout au moins - de leur emprise car nous cessons de les fuir, d'en avoir peur et de nous enfermer dans des rôles qui nous étouffent ou qui, plus exactement, posent un couvercle sur notre cœur, le calfeutre dans une opacité desséchée. La conversion implique de ne plus fuir l'angoisse et la douleur mais de les éprouver plus authentiquement. Il y a là un paradoxe de la voie bouddhiste. Notre souci d'être heureux nous empêche de l'être car il nous coupe de la réalité qui est la nôtre. Tant que nous voulons nous améliorer, nous nous coupons de ce que nous sommes déjà. Le saut qu'il nous faut faire consiste précisément à y renoncer, à renoncer à lutter contre soi pour être autre que nous sommes déjà. Nous pouvons nous ouvrir à notre propre style d'être. Voilà, pour moi, le mouvement même de la conversion : se tourner vers la vérité à la fois douce et amère de notre cœur, et y découvrir la joie et la tristesse qui y habitent. (FM)
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La tristesse frappe au cœur et le corps répond en produisant une larme. Avant de pleurer, on a une sensation dans la poitrine, et ensuite les larmes montent aux yeux. Ceux-ci sont sur le point de se défaire en pluie, de verser une cascade, et l'on se sent triste et seul et peut-être un peu romantique en même temps. C'est le courage qui commence à émerger, le premier signe d'un authentique esprit de guerrier. (Chögyam Trungpa)
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