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Critiques de Derek Munn (20)
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La main gauche

« Toute connaissance est un exil » Pierre Bergounioux.

Entrelacs avec « La Nuit du chasseur » de Charles Laugthon (unique et grand film noir de 1955), « La main gauche » est une mise en abîme de ce film.

Un récit fragmenté qui, séquence après séquence renforce les cheminements narratifs. C’est une transposition dans notre contemporanéité doté d’un style où l’impression d’un réalisme hors norme pose les images et les sons sur les mots. Ici, l’écriture est une apothéose.

Schelley est côté ville artiste plasticienne. Elle travaille sur un projet : celui des barricades. D’origine américaine ( premier lien avec le film), amoureuse de Stéphane, sa belle et compagne.

Elle doit quitter la France, vite, pour régler (enfin) un héritage familial. Schelley ne peut plus se protéger, elle soit affronter les démons et les soupirs. Elle, le mouton noir pour son frère.

Schelley dévore les carnets, femme exutoire, l’écriture est une respiration.

Le roman est bercé par une polyphonie. La voix du journal que Shelley compose durant son périple et la voix intérieure, ses pensées.

« Je viens d’appeler Stéphane. Nous nous sommes parlé comme une caresse à travers une barrière. »

« Je fais ce voyage pour mon frère. Je ne sais pas ce que ça veut dire vraiment. »

Schelley doute mais avance vers ce passé où son ombre fissure encore les porcelaines d’une famille puritaine. Un frère endoctriné, résolument épris de jugements. Retrouvailles pudiques, sourires en coin et regards baissés pour elle. Lui, plus mordant, sarcastique, en proie à la soumission d’une religiosité chronophage.

Derek Munn connaît les arcades psychologiques. Les intériorités blessées prêtent à comprendre et à accéder aux vérités.

« Je n’arrive jamais au but. Il manque les gestes, il me manque les dimensions, la profondeur, la simultanéité de la peinture. »

Schelley est au bord du gouffre. Elle, l’échappée d’un antre conformiste, la fuite lui revient en pleine figure comme un boomerang. Son frère est resté dans l’heure ancienne dans ce midi où son être est ployé sous les affres d’une croyance sectaire.

« Le silence n’est jamais pareil, il est unique au moment où on l’entend, il fait partie de notre illusion. »

« Le présent pour lui est simplement l’emballage de ce passé, chaque jour il l’arrache, le jette. Je lui apporte le désordre. Il voit ça comme un challenge qui engage sa responsabilité. »

Ce livre des passages-gué est une douleur familiale. Un chant d’amour pour Stéphane, les émancipations gagnantes pour Schelley qui revendique son homosexualité et son libre-arbitre.

Un hymne à la création, un livre-monde et écueil.

« Qu’en penserait Billy ? Qu’en penserait son Dieu ? »

Revenir vers son présent. Schelley lâche la bride de l’ubiquité, le deuil d’un passé-cercle. Il aura fallu un voyage pour retrouver le sens du monde.

Ce livre est une aurore boréale. L’éclatante plume surdouée de Derek Munn accorde la grâce du mot placé au plus juste.

Ce roman est un outil pour les étudiants en littérature tant par sa construction que par ses capacités d’analyses.

Chacun trouvera au travers de Schelley et de l’intimité de « La main gauche » la force pour combattre les préjugés.

Un livre d’amour, initiatique, où la liberté de conscience est loi.

Magistral, un classique dès l’aube-née. Publié par les majeures éditions L’IRE DES MARGES.

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Mon cri de Tarzan

Ecrivain anglais, installé dans le Sud-Ouest de la France depuis des années, Derek Munn signe avec « Mon cri de Tarzan » son premier roman publié. On a pu lire auparavant ses nouvelles dans des revues littéraires comme Dissonances ou Rue Saint-Ambroise.



Un jeune réalisateur crée presque par inadvertance un film qui s’avère être un grand film, primé dans des festivals et encensé par la critique. La personnalité de cet homme ainsi que l’histoire qui a présidé à la réalisation du film rendent ce succès difficile à accepter pour lui : il a l’impression d’être un imposteur, que sa consécration a quelque chose d’obscène et refuse même dans un premier temps d’aller chercher son prix.



La suite sur le site Le salon littéraire : http://livre.expeert.com/fr/roman/content/1796878-un-cri-et-des-silences-mon-cri-de-tarzan-de-derek-munn


Lien : http://livre.expeert.com/fr/..
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Please

La poésie songeuse, malicieuse et humblement combative d’un maître des feux secrets de la prose romanesque et de l’exégèse artistique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/03/31/note-de-lecture-please-derek-munn/



Les textes en prose de Derek Munn rayonnent tous d’une rare puissance poétique : que ce soit dans la composition arcimboldienne de « Vanité aux fruits » (2017), dans la course échiquéenne et métaphorique, paisible et intense, du « Cavalier » (2018), ou dans les nouvelles explorant le risque de la glaciation des sentiments de « Un paysage ordinaire » (2014), sa phrase méticuleuse bouillonne littéralement d’un feu secret. Même lorsqu’il saisit une autre forme artistique, musique, photographie ou cinéma, pour en proposer une joueuse exégèse, dans le roman « Mon cri de Tarzan » (2012) ou dans les étonnants et inclassables « L’ellipse du bois » (2017) et « Foule solitaire » (2019), l’auteur britannique vivant en France (et écrivant en français) depuis 1982 nous propose comme mine de rien une approche où le mystère du langage, de sa beauté intrinsèque, domine toujours discrètement, y compris lorsqu’il s’agit en apparence d’en élucider le tracé secret sous la pellicule, le tirage papier ou la phrase musicale : les making of de Derek Munn sont des aventures poétiques à part entière.



On ne sera donc certainement pas surpris de découvrir, à la lecture de ce bref recueil publié en février 2022 chez l’éditeur brugeois Aux cailloux des chemins, une poésie s’affirmant comme telle, rêveuse et malicieuse, célébrant avec discrétion les vertus de l’accueil et des horizons ouverts malgré les éventuels doutes et risques encourus (fidèle ainsi à cette manière qu’a l’auteur de glisser une conviction politique secrète là où on ne l’attend pas immédiatement), détournant à loisir les objets dont elle se saisit, distillant lorsqu’il le faut un assombrissement qui n’est jamais un signal d’abandon du navire, construisant des cabanes non purement défensives (on songera parfois dans les creux de ce vers libre au puissant récent essai d’Alice Carabédian, « Utopie radicale », significativement sous-titré « Par-delà l’imaginaire des cabanes et des ruines », dont on vous parlera certainement prochainement sur ce même blog), donnant du sens à chaque voyage, du plus proche au plus lointain : cette poésie-là habille le ténu et lui reconnaît la grandeur des rêves qui ne sont ni résignés ni pleinement enfuis.



La poésie de Derek Munn manie à la perfection le souvenir pour mieux modeler son présent et son futur, en toute humilité – mais avec une rare ferveur combative. Les forêts y sont une donnée et un recours, mais pas une échappatoire, les animaux y sont des alliés objectifs, mais pas des substituts, le sens de la nature omniprésent n’y efface à aucun moment la solidarité instinctive avec une petite humanité si facile à broyer sous les chenilles des grandes visées économiques.



Lorsqu’un sac en plastique vide vient concrétiser à point nommé une tentation du désespoir et du repli, une étincelle sait surgir ailleurs, de la mémoire ou de la rencontre, et proposer une route taciturne mais néanmoins joyeuse, la tristesse soigneusement rangée dans le froid qui la conserve et la neutralise tout à la fois : ne pas oublier, mais ne pas devenir esclave de la mélancolie, bien au contraire. Respirer et avancer.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Mon cri de Tarzan

En fiction poétique, le « making of » intime d’un film taiseux narrant une découverte de l’Afrique, et tout autre chose simultanément. Magnifique et puissant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/12/10/note-de-lecture-mon-cri-de-tarzan-derek-munn/
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Un paysage ordinaire

Voici un livre édité chez C. Lucquin qui détonne un peu de ce que j'y ai lu dernièrement. Là où j'étais habitué aux longues et belles phrases travaillées (chez Michaël Uras, par exemple), je me retrouve avec des nouvelles aux phrases très courtes, rapides, efficaces, des dialogues - pas mis en page comme tels- qui ne cèdent pas à une certaine facilité liée à leur usage mais au contraire apportent de la profondeur, notamment dans les sentiments des protagonistes :

"J'ai bien peur que toutes tes questions te fassent éclater.

Et sans questions, toi tu ne parleras pas. Tu souris, mais tes yeux sont tristes. Préfères-tu que je garde le silence ?

Je ne peux pas contrôler ton silence. Toi non plus peut-être.

On se connaît depuis longtemps.

De quoi as-tu peur ?

Tu n'as pas oublié comment utiliser les mots, j'avais peur de ça. J'aurais dû m'en douter.

Tu as été si silencieuse depuis mon arrivée.

Moi ! C'est toi qui as amené le silence.

Peut-être, mais c'est toi qui en as fait une histoire dans ta tête." (p.176/177)

Et j'aime tout autant. Toutes les nouvelles sont bien, certaines m'ont carrément emballé, notamment celle qui donne son nom au livre. Elle est tout simplement magnifique. Avec des phrases et des mots simples, des morceaux de vies simples, Derek Munn fait naître des émotions et des sentiments forts ! Ce qu'il écrit est directement vecteur de ces émotions, mais ce qu'il tait également, l'ellipse joue son rôle à merveille, évoquant images, identification éventuelle et compréhension.

Ce qui est excellent dans ce recueil, c'est aussi que Derek Munn tout en parlant de moments de vie très réalistes sait y mettre beaucoup de poésie, maniant l'art de l'ellipse -les éclaircissements éventuels survenant au cours de la lecture-, celui de l'absurde entre autres dans sa nouvelle intitulée Carnet des antijours flirtant gentiment et agréablement avec des accents de Perec, Vian ou Queneau (et sûrement d'autres que j'oublie...). Ses tranches de vies sont celles où tout peut basculer dans le bon ou le moins bon, où tout vient de basculer. Les nouvelles ne sont pas à chute (sauf de rares exceptions), sont de tailles diverses et se lisent vite, rythmées par l'écriture de Derek Munn qui observe les gens autour de lui, et à ce propos :

"C'est marrant, observer les gens. Souvent ils ont l'air de regarder tout et rien. Tu croises le regard de quelqu'un et neuf fois sur dix tu as l'impression qu'il veut juste te dire qu'il est aveugle. C'est peut-être mieux comme ça. On a sûrement besoin d'être un peu aveugle. Imagine l'horreur si on voyait tout, tout le temps. C'est sans doute pour ça que les gens prennent autant de photos. Ils savent au moins ce qu'ils vont regarder chez eux, ils auront fait un tri." (p.152)



Voilà, c'est ça : Derek Munn est un observateur avisé et précis qui sait décrire ce qu'il voit avec finesse, tact et émotion. Tout en délicatesse.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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La main gauche

Pour savoir si les fils de sa vie d’exilée sereine et fiévreuse sont correctement noués et dénoués, une artiste américaine vivant depuis longtemps en France doit tirer sur certains d’entre eux et mesurer ce qui vient alors. Une ode fervente et rusée à l’amour et à l’art, contre tous obstacles.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/06/14/note-de-lecture-la-main-gauche-derek-munn/



« La main gauche », c’est la course, à la fois quelque peu folle et pourtant totalement sereine, d’une artiste américaine installée en France depuis longtemps, qui doit à un point de sa vie, vérifier que les fils composant sa vie sont correctement noués et dénoués. Vivant avec sa compagne dans un petit village campagnard, elle compose ses toiles pour quelques collectionneurs fidèles et se consacre à quelques installations d’envergure, dont la dernière en date, à haute puissance symbolique bien entendu, s’intitule « Les Barricades mystérieuses », hommage au compositeur François Couperin (1668-1733) et à bien d’autres essences plus secrètes. Lorsqu’elle décide de se rendre (ou non) aux États-Unis, dans sa Pennsylvanie d’origine, où le testament de son oncle John, qui les a « élevés », elle et son frère Billy, après la mort de leurs parents ne peut être validé qu’en sa présence, Shelley va réaliser en un rare mélange de douceur et de brutalité, se retrouvant paradoxalement presque « Lost in Translation » par moments, qu’elle peut trouver un apaisement dont le manque la démangeait davantage qu’elle ne le supposait sans se renier ni accepter de compromissions – et que même si sa vie n’est pas tissée d’un seul bloc lisse et sans aspérités, elle a bien su lui donner un sens profond, soigneusement multivoque.



Dans l’univers intérieur subtil, fragile en apparence, tout tissé de correspondances baudelairiennes, mais diablement déterminé in fine qu’est celui de Shelley, univers où l’on croisera le moment venu les traces des artistes Sydney Pollack, Robert Mitchum, Gabriele Münter, Grant Wood, Andy Warhol, Chantal Akerman, Giorgio de Chirico, ou Violette Leduc, Derek Munn nous offre avec ce roman – paru en avril 2022 chez L’Ire des Marges – la redoutable synthèse provisoire d’un cheminement humain qui s’appuie au fil des ouvrages tant sur la donnée artistique brute ou travaillée – qu’y a-t-il à l’intérieur d’une œuvre d’art, de sa construction, de sa genèse et de sa réception ? : « Mon cri de Tarzan » (2012), « L’ellipse du bois » (2017), « Foule solitaire », 2019 – que sur ces moments-clés d’une vie où il faut trouver le temps et l’énergie de dire « stop » et de créer sa propre barricade – « Vanité aux fruits » (2017), « Le cavalier » (2018).



Ouvrage délicat, débordant de sensibilité et d’intelligence, métamorphosant aussi bien l’expérience personnelle de l’auteur, Anglais vivant en France et écrivant en français depuis de longues années, que les lignes poétiques d’échappée qu’il confiait récemment à son « Please », « La main gauche » de Derek Munn devrait nous accompagner intérieurement fort longtemps.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Foule solitaire

Inventer une passerelle aux sentiments lorsque les mots d’abord se dérobent. Avec Vic Chesnutt et une alchimie personnelle.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/03/07/note-de-lecture-foule-solitaire-derek-munn/
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Le Cavalier

Des bottes, un échiquier, une jument et un périple pour redéfinir un être in extremis. Somptueux et envoûtant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/03/19/note-de-lecture-le-cavalier-derek-munn/
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Please

Une sensibilité où se déplace l'ordre des choses. C'est fin, énigmatique, pudique et sincère. Une voix délicate, à écouter la nuit, lorsque vous êtes tranquille, sans bruit, pour ne pas rompre la note tenue ni manquer les rubans colorés qui s'agitent dans le souffle.
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Le Cavalier

Très beau, très poétique. Une réflexion sur les temps de la vie.
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Un paysage ordinaire

J’avais décidé de nettoyer l’étable. Des rayons de soleil tranchaient l’air. J’ai entendu un bruit. Tout de suite j’ai pensé, un ange. Va savoir pourquoi. D’où viennent les mots ? Je me suis arrêté pour écouter. J’avais travaillé sans penser, du coup le calme m’a fait peur. Il y avait de la poussière partout, j’en avais dans la bouche, dans le nez. Elle me remplissait la tête. Après un moment, je me suis entendu respirer. Mes pieds froissaient le sol. Pourtant, j’avais l’impression d’être immobile. Quelqu’un danse en moi, ai-je pensé. Avec toute cette poussière, l’atmosphère était fantomatique. J’avais soif. En travaillant j’avais oublié mon corps, il s’était effacé, il fallait que je récupère. Mes mains serraient le manche du balai, je mâchais de la poussière, j’ai regardé la paille, les cloisons, les mangeoires. Il me semblait qu’il n’y avait plus de couleur,, ou qu’il n’y avait qu’une seule couleur, déclinée dans toutes ses nuances. De l’or flamboyant jusqu’à la sépia. Je ne sais pas combien de temps je suis resté comme ça. Puis il y a eu comme l’écho du bruit. Un ange, une nichée de souris, des rapaces tournant au-dessus des champs. Un cri ultime. Mon nom peut-être. Il venait de loin. Il était en moi. Je ne l’entendais pas, je ne l’avais peut-être jamais entendu. Le silence était un brouhaha constitué d’innombrables bruits, mais il manquait celui que je guettais. Un bruit composé de silence. Soudain, l’étable m’a paru plus petite, plus terne. La poussière, la paille. Le regard d’une bête. J’avais à peine avancé, je m’étais embarqué dans un travail impossible. C’était juste pour diviser le temps, le verser dans une tâche de la même façon qu’avant je mesurais un liquide, des granules, en les versant dans un récipient gradué. Depuis que la terre a été vendue, depuis que les dernières bêtes sont parties, ce que je fais ne compte plus. Il n’y a que l’argent qui travaille maintenant. Les dettes se bouffent entre elles. Je n’avais plus le courage de continuer.
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Le Cavalier

Le Cavalier, publié à L'Ire des Marges (et non Ire marges), est une belle surprise. La prose est très particulière, des phrases courtes, précises. Des phrases qui suggèrent plus qu'elles ne disent. Ainsi lire devient vraiment une activité créatrice. L'histoire n'est pas racontée de manière linéaire. La chronologie est bouleversée. Chaque chapitre est plus une description qu'un récit. Mais le récit émerge de ces petits moments capturés ici et là. Cette écriture me fait penser à un tableau pointilliste. Il faut l'apprécier en variant la distance du regard.

Le Cavalier, c'est le titre ; c'est aussi une pièce du jeu d'échec, bien présent, avec toujours une partie en cours sur l'échiquier. C'est aussi le jeune homme qui invite une femme, qu'il épousera, à danser, puis qui en invite une autre, qui ne deviendra pas sa femme. C'est enfin cet homme, ce fermier, qui connait la campagne, la nature et les chevaux, qui va entreprendre un long voyage vers la ville en compagnie de sa jument préférée.

Les amateurs de fictions liés au jeu d'échec peuvent ajouter ce livre à leur liste qui, et ce n'est pas un hasard, comporte 64 chapitres.

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L'ellipse du bois  : Nouvelle contemporaine

Ce que cache une certaine photographie, derrière elle et en nous.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/02/06/note-de-lecture-lellipse-du-bois-derek-munn/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Vanité aux fruits

JE ne mettrais que 2 étoiles pour ce livre. Je n'ai pas apprécié plus que ça. Le personnage semble faire un monologue sur les fruits. Chaque chapitre ou ce qui ressemble a un chapitre fait l'objet d'un fruit, sachant que la dominante semble etre la pomme. Pourquoi la pomme ? Moi je prefere la banane...a moins que ce ne soit la pèche !

Enfin bref, je me suis ennuyé ferme .
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Vanité aux fruits

Une composition arcimboldienne fruitée envahit le réel d'un narrateur crépusculaire, de fuite en contemplation, de compréhension intime en action.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/07/13/note-de-lecture-vanite-aux-fruits-derek-munn/
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Un paysage ordinaire

Que dire de ces 18 nouvelles publiées il y a quelques semaines à peine par Derek Munn aux éditions Christophe Lucquin ?

Qu'elles confirment tout le bien que je pensais de l'auteur quand j'avais lu son premier roman, "Mon cri de Tarzan" (éditions Léo Scheer).

Que j'ai passé un très bon moment de lecture comme j'aime : une lecture inconfortable au sens où elle bouscule l'esprit. Une lecture au cours de laquelle le lecteur doit être attentif à chaque mot, où chaque phrase est indispensable.



Derek Munn écrit sans fioriture, sans gras, avec parfois une grande originalité dans l'agencement des mots et la tournure des phrases (grâce à sa langue maternelle anglaise qui lui fait utiliser le français autrement ?). Il laisse des blancs à compléter par le lecteur. Il instille une ambiance de malaise, de tristesse, de doute ou de solitude comme personne. Puis vous balance une phrase torpille que vous n'avez pas vu venir et qui vous laisse K.O. Une fois relevé, vous lisez la phrase une deuxième fois pour être sûr... et parfois une troisième, cette fois pour le plaisir.



Les thèmes de ce recueil, Derek Munn les puise dans la vie tout simplement, c'est l'humain qui est au coeur de ses histoires : la famille, le couple, le monde du travail, une visite au musée avec un enfant, un rendez-vous chez le médecin, ou encore un étrange bouton qui prend des proportions alarmantes.



Parmi mes nouvelles préférées, "Sois funambule", texte très beau et poétique, "L'abonnement", une nouvelle très pudique qui m'a émue aux larmes, "Carnets des antijours" dont j'ai aimé l'invention langagière, "Le baiser" dont je n'ai pas vu arriver la chute et surtout "Un paysage ordinaire" dont le côté inattendu et fantastique m'a conquise. Et toute les autres.



Ayant eu la chance d'entendre Derek Munn lire des extraits de ce recueil il y a plusieurs mois, j'ai lu toutes ses nouvelles avec dans l'oreille la voix de Derek et son léger accent britannique. Expérience étrange mais très agréable.
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La main gauche

Avec « La Main gauche », l’auteur né en Angleterre, installé en France, relate la quête de sa narratrice par une langue qui restitue le mouvement de la vie.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Le Cavalier

Je l'ai lu parce qu'il faisait partie de la sélection; j'ai sauté 80 pages, et elles ne m'ont pas fait défaut. Il s'agit d'une littérature qui s'adresse à un public très restreint qui apprécie ces livres abscons; y a t'il seulement quelque chose à comprendre?
Lien : https://www.facebook.com/arm..
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Vanité aux fruits

C'est toujours avec beaucoup d'intérêt et de curiosité que je participe aux masses critiques de Babelio. Chaque fois que j'ai eu la chance d'être sélectionnée, les livres envoyés m'ont forcée à sortir de ma zone de confort en matière de lecture.

Et ce roman-ci ne déroge pas à la règle. Je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions L'Ire des marges de cette découverte.



1ère surprise, le livre en lui-même: dos nu, reliure cousue contenu dans un étui. Un livre comme je les aime, intrigant, qui interpelle avant même d'ouvrir la première page.



Puis vient la lecture et là, il a fallu que je m'accroche parce que ce n'est pas du tout le genre d'écrit que j'apprécie : une succession de phrases courtes sans vie, sans relief, un abîme de platitude mais qui colle si bien à l'état d'esprit du narrateur, principal acteur de ce roman.



Ce personnage sans nom est au temps des dernières fois (il le dit lui même). Quelque chose le ronge de façon douloureuse,au propre comme au figuré. Il se sent hors du monde, hors de lui, déphasé. Plus rien n'a d'appétence pour lui hormis les fruits aux couleurs de nostalgie, après la visite d'un musée consacré à un peintre qui s'est spécialisé dans la peinture de pommes. Et le voilà qu'il s'enivre de couleurs, e bruits et d'odeurs pour parfaire son propre chef d'oeuvre ultime.



L'ambiance mortifère, l'écriture plutôt sèche peuvent être rébarbatives; seules les envolées poétiques sur les sensations mettent un peu de vie dans le récit et donne une bouffée d'air au lecteur.
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Un paysage ordinaire

Dix-huit nouvelles explorant poétiquement le risque de glaciation des sentiments.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/03/31/note-de-lecture-un-paysage-ordinaire-derek-munn/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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