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Critiques de Diana Ramsay (6)
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Est-ce un meurtre ?

Un retour en arrière avec ce thriller paru en 1977 et la version française 10 ans plus tard dans l'intéressante collection Rivages/noir. Ce livre est le quatrième et dernier d'une série autour de l'inspecteur Mike Meredith de la brigade criminelle de New York. Ces 4 romans peuvent être lus séparément.



L'auteure, Diana Ramsay (1934-2014), originaire de Brooklyn, New York, a écrit quatre autres romans policiers entre 1975 et 1994.



Le lieutenant Meredith n'occupe pas dans ce récit le rôle le plus important. Ce rôle est réservé à Judith Walker, qui a fait des études de médecine et rêve de se spécialiser dans la lutte contre la leucémie, auprès du professeur Alec Schuyler, la grande autorité en ce domaine.



La jeune Judith Walker commence un beau jour à rencontrer de sérieuses difficultés dans son travail comme interne-stagiaire à l'hôpital. Apparemment, quelqu'un s'acharne contre elle en mettant en scène des fautes professionnelles qu'elle n'a pas commises, tels des dossiers médicaux mal remplis.



Elle a l'impression que quelqu'un est déterminé à ruiner sa carrière et se demande en vain qui et pourquoi ? De guerre lasse et à bout des nerfs elle s'adresse à son amie Cassandra Evans, la femme de l'inspecteur Mike Meredith.



Les soupçons se portent sur Oz Krebs, un vendeur de matériel de plongée, avec qui Judith a eu une brève liaison amoureuse après une soirée mondaine. Seulement ce Krebs a disparu.



Pour Meredith le lien entre cette rencontre amoureuse et les malheurs récents de Judith à l'hôpital est évident.



Lorsque peu après une artiste de théâtre qui porte le même nom que Judith Walker est retrouvée suicidée et que l'on apprend qu'elle aussi a été victime d'actions visant la ruine de sa carrière, les investigations prennent une tout autre tournure.



La valeur de l'ouvrage réside, à mon avis, dans l'idée de démontrer que l'on peut parfaitement bien tuer quelqu'un, sans besoin d'armes ou violence physique, en menant une campagne bien conçue et orchestrée de terreur psychologique.



Probablement que c'est la "chasse aux communistes" du sénateur républicain américain Joseph McCarthy (1908-1957) d'après-guerre qui a inspiré l'auteure et dont ont été victimes écrivains et artistes comme Chaplin, Dashiell Hammett, Arthur Miller, Orson Welles, etc.



Si l'idée de base du roman de Diana Ramsay est intéressante, j'ai regretté par contre son style et son langage que j'ai trouvé parfois trop alambiqué.



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Est-ce un meurtre ?

Est-ce un meurtre? fait partie des vingt-cinq titres de la collection Red Label parus entre 1977 et 1980.

François Guérif avait su trouver et faire traduire quelques chefs-d'œuvre du polar anglo-saxon non encore arrivés en France.

Parmi les volumes de cette courte collection, arrivait une auteure inconnue: Diana Ramsay.

Même si je lui préfère Approche des ténèbres, Est-ce un meurtre? reste un bon souvenir de lecture. Roman policier de paranoïa et de complot machiavélique sans effusion de sang... ce livre semble encore davantage d'actualité, dans l'époque actuelle où le développement des techniques de communications et d'informations atteint des sommets!

un livre, en tout cas, à l'atmosphère étrange de malaise constant et de paranoïa insidieuse....

Ä découvrir ou à relire en Red label (mmm...) ou dans la réédition Rivages noirs.
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Approche des ténèbres

J'ai lu ce thriller à l'atmosphère étouffante (comme l' exiguïté du logement de la malheureuse héroïne) et malsaine comme sa voisine.

La couverture de ce bouquin arborait la livrée rouge de la collection Red Label dirigée par François Guérif. Cela allait très bien à ce thriller aussi palpitant qu' hypnotique!

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Approche des ténèbres

Un thriller d’excellente facture. On reste suspendu à l’intrigue jusqu’au bout, jusqu’à cette fin étonnante, qui m’a tout de même laissée perplexe.

Peut être qu’une seconde lecture me donnera les clés de ce dernier chapitre si surprenant.

En tout cas, ce livre est rangé dans ma bibliothèque « Vivement ce soir que je lise »
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Approche des ténèbres

Qui au cours de sa vie de locataire ou propriétaire, n'a jamais été confronté à un voisin tapageur, pourrisseur de journées, torpilleur de nuits, persécuteur de la moindre seconde, au point qu'à l'unique solution du déménagement malheureusement difficile à mettre en oeuvre, succède rapidement chez sa victime, une envie de meurtre, plus rapide et efficace, pour mettre fin à une musique tonitruante, à une perceuse névrotique ou aux aboiements frénétiques d'un chien mal éduqué ?





Dans Approche des Ténèbres, Diana Ramsay prête vie à Ms Joyce Chandler. Non pas Miss ou Mrs, mais Ms (Miz) ainsi que le Women's Lib Movement en préconisait l'usage à la fin des seventies pour éviter toute discrimination liée à l'état-civil d'une femme. Joyce a quitté son mari – il n'y a pas de retour possible – et trouvé un travail de correctrice dans une revue littéraire. Elle s'occupe du remplacement indispensable de l'article indéfini par le défini, de la correction de points de stylistique ou de l'élimination d'une dernière virgule sérielle. Elle déniche aussi un studio dans Greenwich Village, qu'elle arrange à son goût après avoir versé trois mois de loyer, un mois de caution, un mois pour l'agent immobilier, fourni les références ad-hoc et plus si affinités avec le propriétaire, on connaît la musique. Tout irait donc pour le mieux pour elle, si sa voisine du dessus n'avait un goût prononcé pour la musique écoutée à un niveau sonore qui fait vibrer l'appartement de Joyce et l'empêche de dormir.





Joyce tente une négociation avec Charlotte Bancroft, et obtient quelques jours de répit avant que ne reprenne l'insoutenable tintamarre. Nouvelle négociation, quelques heures d'apaisement. Il vient en conséquence à Joyce une idée que je ne vais évidemment pas révéler, pour mettre fin à son calvaire. Une idée qui entraîne des réactions en chaîne, à découvrir dans ce roman exceptionnel qui se termine dans une apothéose de subtilité psychologique. Les idées les plus simples sont souvent les meilleures, en littérature comme dans d'autres domaines. A partir d'une nuisance d'une grande banalité, Diana Ramsay réussit le tour de force de bâtir une histoire insolite, machiavélique, dont l'atmosphère est suffocante, asphyxiante. Dès les premières pages, le lecteur est soumis à une angoisse prégnante, tant il pressent l'inéluctabilité d'un drame, sans qu'il puisse deviner quelle forme il prendra. On ignore les motivations de Charlotte, qui reste une voisine énigmatique, tandis que la vie de Joyce se désintègre lentement sous l'effet des tourments endurés.





Publié en 1978, Approche des Ténèbres est selon mes critères, un roman éblouissant, que l'on pourrait résumer par cette phrase : “Une fois qu'une personne a entrepris la destruction d'une autre personne, c'est comme une descente en luge. La force d'impulsion grandit, grandit, et le destructeur n'a plus le pouvoir de s'arrêter”.



PS : Ne pas lire ce roman la veille de "La fête des voisins".

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Est-ce un meurtre ?

Judith Walker, jeune médecin spécialisé dans le traitement des leucémies est confrontée à des situations surprenantes : l'un de ses amants de passage disparaît mystérieusement puis, elle est accusée dans le service hospitalier où elle travaille, d'une série de fautes professionnelles qu'elle sait ne pas avoir commises, même si ses nombreuses gardes nocturnes l'épuisent jusqu'à ressentir le syndrome du mécanisme au ressort cassé.





Cassandra, l'amie de Judith demande son avis à son compagnon, le lieutenant Meredith de la police new-yorkaise, qui en parfait stéréotype du phallocrate considère qu'une femme qui lève des hommes dans des soirées mondaines et accepte de se laisser utiliser comme des toilettes publiques, doit s'attendre à connaître des ennuis. Son jugement à l'emporte-pièce est cependant mis à mal lorsque quelques jours plus tard, une seconde Judith Walker, scénariste de la télévision, est retrouvée morte après l'absorption d'une grande quantité de barbituriques. Trop simple pour être un suicide. Une enquête est ouverte pour retrouver un ex de la 1ère Judith, séducteur traine-savate ayant la folie des grandeurs car il pourrait par vengeance avoir eu envie de déglinguer sa carrière, hélas en la confondant avec une homonyme. L'annuaire regorge de Judith Walker, très banales à l'état-civil.





Selon son habitude, Diana Ramsay met en scène une héroïne forte, au caractère bien trempé, qui, dans l'Amérique moralisatrice, pudibonde et hypocrite des années 70 ne craint pas d'affirmer son indépendance. Elle a fait de brillantes études, elle bosse, elle couche, ce sont ses droits, elle en fait usage. L'auteure ne craint pas non plus d'évoquer le McCarthysme, la traque d'artistes ou de professeurs plongés dans la terreur par un parano anti-communiste. Une intrigue intelligente portée par un style alerte et sophistiqué.

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