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Citations de Dominique Chabrol (22)


- Pierre Desproges, vous êtes d’abord un écrivain !
- Je dirais plutôt écriveur. Écrivain, c’est trop pompeux, trop encenseur pour ce que je fais. Et en même temps trop restrictif. Je suis un amoureux du verbe... Je peux oublier de manger, de faire l’amour, de boire - pas souvent -, mais je ne peux pas oublier de lire. Je ne peux pas passer un jour sans lire. C’est plus nécessaire que le Picon-bière.
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La maquilleuse d’un téléfilm sur lequel il joue les utilités lui fait part de son inquiétude :
« A quoi ça sert Cyclopède ? »
Réponse de Desproges : « Ça sert à intriguer. »
« Et comment savez-vous que ça intrigue ?
- Parce qu’on me demande à quoi ça sert. »
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Desproges était un amoureux de la vie. Et c'est probablement ce que ces jeunes lecteurs ressentent le mieux. La servilité n'était pas son fort et il fut régulièrement censuré pour une "quéquette" intempestive ou l'assassinat d'un immortel
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Chiant, maniaque, possessif, impitoyable, mais aussi chaleureux, tendre et attentionné, il était selon ses proches "celui qu'on attendait et dont on ne pouvait se passer". Bien qu'il s'en défendit Desproges était un moraliste, un faux misanthrope, qui, comme le personnage principal de son unique roman, "aimait trop les humains pour les tolérer médiocres".
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Et le citoyen Desproges? " Je ne vote pas, dit-il. Mais je voterais s'il y avait une menace noire ou rouge."
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Je crois en la sainte trinité de la déraison, de l'ironie et de la futilité.
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Il sait qu’il doit se faire discret et éviter les débordements : «Un pénible folliculaire figaroteux est venu m’interviouver chez Plon. Il voulait me photographier, je l’ai menacé de lui casser la gueule.» C’est le début d’une relation compliquée avec les journalistes, dont il se méfie depuis ses précédentes apparitions dans les colonnes des faits divers. Et ça n’augure pas d’une bonne critique dans le journal.
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Des années plus tard Alphonse dressera un constat terrible de la situation, celui d'une France humiliée sous les cris de la victoire : "On est symbolique en quelque sorte de l'état de la France à cette époque... la pagaille, la misère, la mendicité. On a juste de Gaulle qui nous cocorique la victoire, mais rien dans nos galtouses, nos fouilles [...] Nos libérateurs, on les amuse à l'occasion, nos filles et nos mères les sucent, nous on quémande..."
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"Je n’ai pas souffert du manque de respectabilité bourgeoise. Que foutre ! J’ai vite bifurqué dans les délinquances. Ma mère n’en était pas responsable… J’avais sans doute des chromosomes louches non identifiables."
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Les lettres lui arrivent chaque jour avec leur lot de tapeurs. Au fil des ans, sa clientèle s’est diversifiée : "Selon le livre publié, ça me ramène les malades, les cinéphiles (ce qui revient au même), les anciens maquisards, les obsédés sexuels… un vieil artilleur qui vous tance à propos d’une petite erreur… un 75 qui n’était pas en 1944 sur une certaine sorte de blindé de l’armée américaine. […] On attend tous – enfin mes confrères hétéros – la lettre d’une charmante avec sa photographie dans un camp de nudistes. «Je suis à vous, cher Maître, demain soir.» Elle n’arrive pas, bien sûr."
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Jeanne Birmont, la compagne de l’écrivain [Albert Paraz] raconte l’arrivée de cet étonnant voyageur [Alphonse Boudard] qui ne se déplace jamais sans ses instruments de travail : "Lorsqu’il a ouvert son bagage, j’ai vu, sur les vêtements, un pied de biche tout neuf. Voyant ma surprise, il m’a expliqué avec le plus grand naturel : « C’est ma plume. Vous ne saviez pas que je vivais de ma plume ? » Et comme je le suppliais de ne pas faire de « casses », il m’a rassurée : « Non, jamais chez des amis. Mais en montant, j’ai vu de belles maisons… On ne sait jamais… »"
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Les troupes alliées prennent bientôt leurs marques au bord du lac de Constance. Et quand les militaires sont désœuvrés, les mauvaises habitudes reviennent à toute berzingue. L’alcool, bien sûr, omniprésent, comme autrefois chez les paysans du Loiret ou dans les rades du XIIIe. La biture quotidienne devient l’occupation favorite des chambrées, « où le niveau intellectuel était plutôt au-dessous de la moyenne des alcooliques français ordinaires ».
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Quelques jours plus tard, Michel Tournier vient le chercher lui-même à l’hôpital pour lui faire signer son premier contrat d’édition. Alphonse a été opéré quinze jours auparavant et se déplace encore péniblement. Il pénètre alors dans un monde qui lui est totalement étranger, avec ses personnages élégants, raffinés, ses académiciens qui passent dans les couloirs et ses auteurs furieux qui engueulent leur éditeur. A l’un d’entre eux qui lui a dit d’aller «se faire enculer», le directeur littéraire répond : "Ecoutez, c’est une éventualité, mais ça ne nous avancerait pas beaucoup". Des manières très éloignées de ce qu’il a connu jusque-là dans les chambrées militaires et les prisons.
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"Le matin, les soins dans les piaules. Ensuite on allait en cure, par tous les temps, sur des chaises longues, de une à trois heures. En cure, on ne parle pas, on ne lit pas, on n’écoute pas la radio, on ne dessine pas, on ne chante pas, rien du tout. On doit être les bras le long du corps sur la chaise de cure. Inutile de dire que moi, j’avais des carnets, des livres, des trucs… Je me faisais gauler par les surveillants en blouses blanches – Ah, vous ! Crac, les livres…"
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La stratégie de l’état-major français consiste justement à coller au plus près de ces Américains suréquipés qui balaient tout sur leur passage pour aligner quelques victoires le moment venu et être du côté des vainqueurs.
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Plus que le boulot, le sexe est déjà sa grande préoccupation. Une employée de la fonderie a justement besoin de distraction.
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On meurt par petits morceaux… un œil… le conduit auditif… les incisives qui se font la paire… les jambes qui s’attristent en montant les marches de la butte Montmartre, la tronche qu’on a de moins en moins envie de se contempler dans un miroir… et puis et puis la quéquette qui ne veut plus que faire son pipi à compte-gouttes. On lit tout ça dans le regard des belles, elles vous devinent la bite en froc recroquevillée par les inexorables outrages du temps.
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Deux sortes de surveillantes-chefs à l’A. P…. La sèche aigre vieille fille et la matrone à la Dubour. Mon infirmière à tête de rat zélée, cette conne, au point d’arriver chaque jour avec une demi-heure d’avance. Pour elle, un malade est un objet qu’on secoue… une carpette, un mari gâteux, un chien trouvé. Elle ne lui parle que d’une voix désagréable. Toutes les occasions lui sont bonnes pour tyranniser le malheureux tombé sous sa coupe. Et lorsque passe le médecin-chef, elle devient tout miel, toute plate.
Le modèle existe dans tous les hôpitaux…
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"Ça avait fini par déteindre sur nous les façons barbares de nos adversaires nazis, écrira Alphonse. Sur la fin de la guerre… d’allure, de comportement, on leur ressemblait… on riffaudait les panards… violait les bergères… on entonnait des chants à tête de mort… la pente fatale… la contagion, on devenait de véritables vandales."
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La population s’est faite discrète et tolère ces Français gueulards, mais qui les préservent des Russes qui déferlent, violent et pillent dans l’Est du pays. L’Union soviétique a eu vingt millions de morts durant le conflit, ça ne favorise pas l’amitié entre les peuples.
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