Le parfum nous rassure d’abord en nous parlant de nous, il nous captive ensuite en nous parlant de lui.
Du nord au sud, j'ai été émerveillé par les plantations de roses, rubans verts dans le désert, garnis de fleurs d'une couleur que l'altitude et l'air sec rendent particulièrement intense. Plantés haut dans la montagne, à plus de 2000 m, les rosiers aux tiges chargées de boutons se balancent au vent d'altitude dans un silence absolu.
Le parfum nous rassure d'abord en nous parlant de nous, il nous captive ensuite en nous parlant de lui.
Des millions de fleurs, de rameaux, de morceaux d'écorce, de grains de résine entrent dans les alambics, tous porteurs de leur propre cheminement dans la nature, distillés pour devenir élixirs, assemblés et finalement infiniment concentrés dans un flacon. A son ouverture, le parfum explose et s'échappe en restituant peu à peu l'entrelacs des histoires qu'on lui a confié. Il chemine, escale brève sur notre peau, sillage puissant et proche pour quelques heures. Puis il s'éloigne doucement, parti raconter dans l'air tout ce que lui avait confié la terre, aux sources des parfums du monde.