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Citations de Donna Williams (46)


Tu regardes l'autre monde passer
Du monde sous verre qui est le tien,
Et tu te crois en sécurité
Toi que personne ne peut toucher.
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Ce n'était pas tant les paroles des gens qui me posaient problème que leur attente d'une réponse de ma part.Celà aurait exigé de comprendre ce qu'ils disaient.Mais j'éprouvais un plaisir trop intense à chercher à me dissoudre dans l'espace pour consentir à rétrogader vers une pauvre chose à deux dimensions comme la compréhension verbale.
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L’autisme est quelque chose que je ne peux pas voir. Il m’empêche de trouver et d’employer mes propres mots quand je le souhaite. Ou il me fait utiliser tous les mots et toutes les choses idiotes que je ne veux pas dire.
L’autisme me fait ressentir tout simultanément sans savoir ce que je ressens. Ou il me coupe de toute sensation.
L’autisme me fait entendre les mots d’autrui mais me laisse incapable d’en comprendre le sens. Ou il me laisse parler mes propres mots sans savoir ce que je dis ni même pense.
L’autisme me détache des pensées et de la curiosité et je crois donc ne rien penser ou ne m’intéresser à rien. Ou il fait presque exploser ma tête avec le besoin de m’approcher et de dire ce que je pense ou de montrer ce qui m’intéresse… mais rien n’apparaît… pas même sur mon visage, dans mes yeux ou dans mes paroles.
L’autisme me sépare de mon corps et je ne le sens pas. Ou il m’en rend si consciente qu’il en est douloureux.
L’autisme me donne parfois l’impression de ne pas avoir de moi et je me sens si engloutie par la présence d’autrui que je ne me trouve plus. Il peut me rendre si totalement consciente de moi-même que c’est comme si tout l’univers autour de moi devenait inutile et disparaissait.
L’autisme est comme une bascule. Quand un côté est en haut ou en bas, je ne peux pas voir une vie entière. A l’horizontale, j’entr’aperçois la vie que je pourrais avoir si je n’étais pas autiste.
Ce que j’ai appris de plus important, c’est que L’AUTISME, CE N’EST PAS MOI.
L’autisme est simplement un problème de traitement de l’information qui contrôle ce que je semble être. Il tente de m’empêcher d’être librement moi-même. il essaie de me voler la vie, l’amitié, la bienveillance, le partage, la curiosité, l’utilisation de mon intelligence, l’émotion… Il essaie de m’enterrer vivante.
Ce que j’ai appris de plus important en seconde lieu, c’est que JE COMBATTRAI L’AUTISME… JE LE MAITRISERAI… IL NE ME CONTROLERA PAS
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Cours te cacher dans les recoins de ton âme,
Retrouve la solitude,
Toi qui n'es personne nulle part.
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Des rêves dévastateurs de verre brisé, les échos d'un passé éclaté,une vie jonchée d'une foule de noms anonymes, qui n'ont jamais aidé à vivre.
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Elle avait l'air d'un ange c'est indéniable.Mais d'un ange qui ne connaissait ni l'art d'aimer ni celui de goûter à des sensations plus évoluées que la caresse d'une fourrure de chat sur le visage.
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À chaque overdose d'informations, d'émotions, de sensations visuelles, auditives et tactiles, de perceptions intérieures, des pans entiers de significations s'écroulent en entraînant éventuellement d'autres galaxies de sens dans leur chute.
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Imaginez une adulte piégée dans l'insécurité d'une enfant
Dont la détresse semble complète, mais ne l'est pas vraiment
Il lui faut ouvrir les yeux sur un monde jamais vu
Il lui faut entendre le bruit que font les gens
Comme si c'était la première fois,
Quand elle n'a pas encore eu le temps d'avoir peur.
Il lui faut exprimer sa gratitude avec ses propres mots,
Et sentir dans son cœur cette sécurité si ardemment désirée.
Vient alors le temps du bonheur véritable.
Car n'est-ce pas le plus beau présent qu'on puisse faire,
Que d'offrir à quelqu'un tout son être ?
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Je vois dans le miroir cette fille qui me regarde.
Je vois bien qu'elle pense que je suis folle de croire que je suis libre.
Mais je vois aussi dans ses yeux
Qu'elle essaie de comprendre que je ne mens pas,
Moi qui essaie seulement de trouver le chemin
qui me conduira à moi-même.
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« Regarde-la, mais regarde-la ! » disaient-ils à propos d'une enfant qu'ils considéraient comme une attardée quand je me cantonnais dans mon propre monde, ou une abrutie quand j'émergeais dans le leur.
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"J'ai senti une petite voix dans mon âme chuchoter que le tout n'est rien et que le rien est tout
Car la mort est dans la vie et la vie dans la mort des impostures."

p.45 :" On m'expliquera qu'une fille souffrant d'un handicap moteur m'avait frappée sur la tête. C'est possible. Je portais si peu d'attention à ce qui ne m'intriguait pas ni ne m'importunait que je ne m'en étais pas aperçue. L'incident n'avait pas atteint ma conscience."

p. 76 :"J'adorais copier, fabriquer et mettre en ordre tout et n'importe quoi ... C'était ma façon de créer de l'ordre à partir du chaos."
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Les images des mauvais traitements qui avaient été à la base de mon éducation tournoyaient dans ma tête. La nécessité de créer mes personnages m'avait découpée en pièces disparates, tout en me préservant d'une prostration rédhibitoire. Une partie de moi-même s'était pliée à l'éducation qui m'avait été imposée, l'autre partie avait passé vingt-six ans en compagnie d'un univers personnel intact complètement coupé du reste du monde.
(p. 253)
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Sa version du comportement social était de s'appliquer totalement à saisir les attentes et les souhaits d'autrui et à les satisfaire sans discuter.
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Les problèmes de perception sensorielle, l'impression d'être sourd, muet et aveugle sont vécus comme bien réels. Ils sont néanmoins provoqués par l'extrême tension émotionnelle.
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L'univers entier semblait renversé : la tête en bas, l'intérieur au-dehors, l'arrière en avant. Tout semblait être sa propre image inversée, comme si j'étais entrée dans un miroir
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Tout se passait comme au théâtre, à la nuance près que j'étais à la fois sur scène et dans l'assistance.
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Faire l'amour ne m'inspirait aucun émoi, ni plaisir ni dégoût particuliers. J'avais fait un choix : mon corps ne m'appartenait plus. C'était désormais une chose insensible complètement séparée du reste de ma personne : mes yeux fixaient le néant et mon esprit volait à des milliers de kilomètres de là. J'avais à la fois le sentiment d'être morte et celui d'une totale liberté à l'idée d'être merveilleusement inaccessible, après m'être si bien coupée du reste.
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La vie était pour moi aussi inconfortable. Je ne pouvais faire un pas sans devoir me protéger de tout ce qui m'assaillait, ni sauvegarder mon intégrité personnelle sans repousser les contacts physiques comme les marques de gentillesse et d'affection.
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Le problème de ma surdité paradoxale tenait à l'évidence à une fluctuation de ma perception mentale. En l'occurrence, tout se passait comme si mon état conscient était gouverné par les émotions, comme une marionnette dont les ficelles auraient été tirées par une décharge affective.
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Plus je me concentrais, moins je comprenais. À moins de choisir moi-même mon occupation, mon esprit se refusait à s'accrocher et dérivait, quelque fût l'effort d'attention consenti. À moins de les rechercher et de les assimiler par moi-même, la culture et l'instruction m'étaient aussi inaccessibles que toute autre intrusion venue du monde extérieur.
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