Dorothée de Monfreid

Nous n’avons pas résisté à l’appel du suspense, de la vitesse et de l’action – regardez-moi cette couverture rutilante !



Mari trouve ses parents contrariants : pas question qu’ils la laissent ne serait-ce que se rendre à la boulangerie du village en vélo (vous imaginez tout ce qui pourrait lui arriver en route). Pourtant, les circonstances vont en décider autrement. Un jour, un ouragan terrible blesse tous les adultes. Pour aller chercher les secours, la petite fille n’aura d’autre choix que d’enfourcher la moto de sa grand-mère…



Dessiné dans une ligne ronde très expressive et rehaussé d’aplats monochromes, ce petit format au croisement du roman, de la BD et de l’album est particulièrement efficace. Rencontres et péripéties se succèdent à vive allure, composant un périple initiatique fort en émotions. Au passage, Dorothée de Monfreid brosse des portraits réjouissants, à commencer par cette grand-mère adepte de la pipe qui n’a pas froid aux yeux, et cette petite fille qui n’écoute que son courage.



À lire pour ressentir le vertige de ces moments qui nous font grandir en accéléré et le bonheur de conquérir son autonomie. RRRRRRR !
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Un adorable album qui traite de la peur et du moyen de la retourner contre celui qui l'inspire. Le récit illustre aussi que cette émotion est partagée par tous, même par ceux à qui nous la prêterions jamais. Des individus qui, par la symétrie de leur vulnérabilité avec la nôtre deviennent fatalement moins effrayants. La solidarité, la réunion des forces apparaissent comme des contre-poids efficaces à la peur et à ses ressorts. .. Beaucoup d'adultes devraient lire cet album, pour se rappeler combien il est salutaire de faire face ensemble à la violence...

♫ Un crocodile s'en allait à la rivière

Disait adieu à ses deux parents

Traînant la queue, la queue

Dans la poussière

Il s'en allait combattre les enfants ♪



♫ Ah les cro-cro-cros, les cro-cro-cros, les crocodiles ♪



Comme dans la célèbre comptine que j’ai dû entendre des milliers de fois à la maison, je ne sais pas si nous sommes sur les bords du Nil mais ce qui est sûr, c’est qu’Achille, le petit crocodile, préfère aller chasser les enfants plutôt que les éléphants (1).



Adulé par ses parents, Achille a pris un peu la grosse tête comme un footballeur prend le melon avec tous es fans. Il faut bien dire qu’il entend sa mère lui vanter tous les jours "Mon fils, comme tu es grand, comme tu es beau, comme tu as de belles dents !" Bientôt, il va jouer le rôle du loup dans le petit chapon rond rouge si ça continue. Vous imaginez la scène !



Toujours est-il qu’Achille a décider ne plus manger de bananes et qu’il veut manger exclusivement des enfants maintenant.



Moi, je le comprends un peu ce petit crocodile, à force de manger des bananes, il est devenu malin comme un singe et veut désormais s’attaquer aux humains !



Mais comment ses parents vont-ils faire pour le dissuader d’un tel acte aussi horrible ? Et si par malheur, Achille le crocodile mettait son plan diabolique à exécution, la victime trouvera-t-elle un talon d’Achille à ce petit crocodile ?



Un seul conseil : ne passez pas à coté de ce petit album jeunesse plein d’humour, jouant sur les contradictions à fond, qui émerveillera enfants et parents. Et si vous devenez accro aux albums de crocodile, je vous recommande chaudement d’aller découvrir si « Il y a un alligator sous mon lit ». Enfin bon, sous le lit de votre enfant, je m'entends…



(1) Si vous ne connaissez pas la chasse aux éléphants au bord du Nil, je vous conseille de lire ou d’écouter le classique « Ah les crocodiles ». (www.youtube.com/watch?v=1T9b0cax6s4‎)

C'est quoi? est un album léger comme une bulle de savon, doux comme une plume, tendre comme un marshmallow.

Il joue délicieusement avec le principe du détournement d'objet : une bande de toutous se voit livrer un long paquet à l'intérieur duquel un objet insolite concentre toutes les attentions et hypothèses. Qu'est-ce donc que cet objet oblong au chapeau courbe ? Une balançoire ? Une piscine ? Une cabane ? Un cerf-volant ?

Les enfants adorent ! Ils pouffent, se tapent les cuisses devant le spectacle de tant d'ignorance car, contrairement aux adultes, ils n'ont pas encore appris l'humilité ( feinte ou réelle) que la connaissance du monde impose.

Cet album adorable ( pour public de 3 à 6 ans) peut-être une formidable passerelle pour découvrir le détournement d'objets dans les arts. Une porte très intelligemment ouverte ...

Aujourd'hui...



Je mangerai bien...



Un ENFANT!



Mais enfin quelle drôle d'idée! Les crocodiles ça mangent des bananes, c'est bien connu.



Du début à la fin de cet album, l'humour est au rendez-vous. Notamment avec la phrase répétitive "J'aimerais mieux manger un enfant", mais aussi dans le rôle que tiennent les parents crocodiles, par exemple, lorsqu'ils se mettent à pleurer car ils ne trouvent pas de solution pour faire manger leur fils (effet humoristique garanti lors de séances de lecture, où je me mets à imiter les pleurs des parents).



Un petit clin d’œil à la célèbre histoire du Petit Chaperon Rouge au début du livre avec une phrase culte: "Comme tu es grand, comme tu es beau, comme tu as de belles dents", c'est la maman qui le dit à son fils.



Vous l'aurez sans doute compris, coup de cœur pour cet album. Je serai ravie d'avoir une suite où l'on découvrirait le petit crocodile devenu grand.

Achille est un tout petit crocodile.

Chaque jour, ses parents lui apportent des bananes mais un matin, Achille ne mange rien.

Il commence à développer une idée fixe : il veut manger un enfant.

Ses parents ne sont pas d'accord. Ils lui préparent chaque jour des plats délicieux mais rien à faire, Achille s'entête.

Un beau jour, il rencontre une petite fille imprudente qui va lui ouvrir les yeux...

C'est une histoire charmante, humoristique avec des illustrations très claires, sympathiques et colorées.

A partir de 4 ans

Les dessins de Dorothée de Monfreid peuvent paraître simplistes, mais les enfant retiennent surtout ses forts contrastes et il faut croire qu’ils aiment cette simplicité. Et comme le dessin, tranchant, net au trait épais, les dialogues sont tout aussi nets.

Le tigre se propose de faire un gâteau, mais chacun de ses amis voudrait y mettre son ingrédient préféré et c’est évidemment la cacophonie. C’est subtilement rythmé, une page pour chaque individu et son choix d’ingrédient, puis la réunion de tous, on pourrait même dire “communion”.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec ce livre, mais mes enfants en ont fait leur livre fétiche. En famille il nous arrive encore, 20 ans après la première lecture, d’y faire référence, de reprendre des citations dans nos conversations dès qu’on prononce le mot banane, carotte ou os.. et de conclure par un “N’importe quoi, ça sera immangeable !”, même s’il n’y a qu’une trentaine de mots en tout et pour tout, c’est drôle, vif, dynamique, simple, tellement efficace que nous l’avons lu des milliers de fois, sans exagération. Aujourd’hui, je ne peux évoquer ce livre sans penser au bonheur familial.

"Si mes parents avaient pu deviner ce que j'allais faire ce jour-là, ils auraient eu une crise cardiaque."



Mari trouve qu'on ne lui fait pas confiance ! Elle a dix ans, mais elle va prouver qu'elle est capable de tout pour sauver sa famille, après le passage d'une violente tempête.



Elle va prendre de sacrés risques, éviter des pièges et se lancer dans une aventure inédite et incroyable.



J'aime bien le format et le concept de cette BD/récit originale, pleine de peps, de liberté, de décalage et l'humour.



Un merci à fond la caisse (comme la courageuse et dégourdie Mari Moto) à Babelio et aux audacieuses Éditions Seuil Jeunesse.



Le tome deux s’intitule « Mari Moto et l’affaire des animaux disparus », et c’est à partir de 9 ans je pense aussi.



L'auteure et dessinatrice Dorothée de Monfreid est aussi celle de la série « Les Toutous ».



Pour Mari Moto, elle a reçu le Prix Livrentête !



Un Grachoco et ça repart!



"VVVRRRVVRR"

Mari moto c'est une histoire à cent à l'heure qui raconte l'aventure improbable de Mari, 10 ans. L'histoire commence par un refus des parents pour une sortie à vélo. Trop risqué ont-ils dit. Ensuite l'ouragan qui va dévaster beaucoup sur son passage va leur prouver le contraire.

Car Mari sera la seule apte à aller chercher du secours. Avec la moto de mamie. Evidemment l'aventure est au coin de chaque page et mari fonce dans ce paysage dévasté. On 'y croit pas une seule seconde mais c'est plaisant à lire. Le livre est un mélange entre bande dessinée et roman, ce qui peut attirer des lecteurs peu accros au roman. Surtout que c'est trépidant, sympathique et que c'est le personnage principal - héroïne intrépide et volontaire -qui raconte l'histoire. Peut-être le début de nombreuses autres aventures pour Mari. Le format et la mise en page en font une lecture dynamique.

Après le Ministère secret, après Comédie française, voici Carnets de campagne: cette fois-ci, Mathieu Sapin est non seulement auteur mais aussi le "chef de projet" de cette collaboration entre - 6 auteurs: Louison, Dorothée de Monfreid, Kokopello, Lara, Morgan Navarro et lui-même. Objectif: suivre les candidats à la présidentielle 2022.

Perso, je n'envie pas Morgan, qui va suivre Zemmour et Le Pen... il en ressort lui-même un peu parano, trop peur qu'on le prenne en photo copinant avec certains sympathisants, ce qui ruinerait sa carrière!

L'idée, originale, est d'insérer les reportages dessinés des uns et des autres chronologiquement, ce qui - une fois qu'on a compris le principe et qu'on s'est habitués - nous donne parfois à suivre six cases à la suite des six auteurs différents.

L'autre aspect narratif que j'ai beaucoup aimé concerne les mises en abyme récurrentes, par exemple lors de discussions entre eux sur quoi montrer ou non, et qu'ils montrent donc par cette scène.

Chacun y va de sa volonté (ou non) de participer aux meetings, suivre le candidat qu'il pleuve ou qu'il vente, quitte à attendre parfois des heures sur place et à bouffer des sandwiches à la va vite (sauf avec Lasalle, fidèle au menu entrée plat dessert quoi qu'il arrive). Chacun y va aussi de ses pointes d'humour, souvent plein d'auto-dérision, ce qui rend cette lecture qui pourrait être indigeste au contraire très agréable - et pourtant c'est un sacré pavé, mine de rien.

Très instructif surtout, ce livre nous montre les coulisses des campagnes présidentielles, les budgets, les signatures à quémander, le travail de fond, l'ambiance dans les meetings, les touches personnelles de chaque candidat, la place on et off des journalistes de divers bords qui gravitent autour des personnalités politiques, et ces candidats eux-mêmes, plus ou moins abordables et ouverts. Le plus attachant, Lassalle sans nul doute, qui semble bien profiter de cette campagne...

Comme prévu, le récit s'arrête à la dernière seconde avant la révélation du nouveau président, nos six compères attablés autour d'un bon repas bien français.

Ce sont des cochons. Une famille de cochons anthropomorphes qui nous ressemblent ou pourraient nous ressembler. Le trait est vif et léger, les couleurs soft, la couverture ludique. Voici le quotidien d’Ada et Rosie que l’on retrouve également sur le blog Libé de l’auteure et illustratrice Dorothée de Monfreid :

http://adaetrosie.blogs.liberation.fr/

Rien de tel pour passer un moment drôle et tendre que de lire ces planches compilées par les Editions Casterman dans ce premier Album. Véritables instantanés de la vie quotidienne d’une famille ordinaire, l’auteure offre un regard acéré sur les préoccupations de chacun et l’équilibre du foyer.

Peu représenté, le père reste discret alors que le trio formé par la mère, Ada l’ado blasée et Rosie la petite sœur débrouillarde rappelle avec humour et indulgence les usages les plus répandus. Tout est croqué, des questionnements individuels à la conscience politique en passant par les préoccupations existentielles ou l’actualité, la charge mentale, l’apparence, les réseaux sociaux, l’art … rien n’échappe à Dorothée de Monfreid !

A lire absolument !
Lien : http://aufildeslivresblogetc..

Achille a décidé de jouer les indociles. Il fait le désespoir de ses parents avec cette idée fixe: manger un enfant. Quel caprice alors que les bananes abondent et qu'on lui présente saucisse géante et gâteau au chocolat. Rien n'y fait! Pour l'heure, il se prend pour un redoutable prédateur. En pleine hypoglycémie, il repère une petite fille et passe à l'attaque. Mais notre saurien tient plus du lézard que du dinosaure et est rejeté à l'eau sans ménagement. Alors il file à la maison bien décidé à manger sagement ses bananes à présent ... pour grandir vite afin de manger un enfant.

Les nôtres ont dévoré cette histoire.

Alors qu’un ouragan frappe sa région, Baba, la grand-mère de Mari, autorise sa petite-fille en manque d’aventures à prendre la moto pour trouver un endroit où elle pourrait donner l’alerte. Chez Mari, le téléphone est coupé et il n’y a plus de réseau. Il faut faire vite : ses parents sont inconscients.



Alors Mari parcourt les routes mais à chaque nouvel endroit, la situation est semblable donc il faut continuer plus loin... Elle croisera un petit garçon en panique, un chef de gare devenu fou ou encore des personnes nageant dans un restaurant. Mais Mari est pugnace !



Il y a quelques situations qui manquent de crédibilité mais dans l’ensemble je trouve ce roman graphique frais, léger malgré la situation et j’ai bien aimé le trait de Dorothée de Monfreid et son parti pris à mi-chemin entre la BD et le roman. Le côté « réseaux sociaux » à la fin est moderne, crédible et parle aux enfants de 10-12 ans à qui s’adresse ce genre d’ouvrage. Je remercie vivement les éditions du Seuil jeunesse et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique.

Parce qu'une maman ça protège, ça rassure et ça console... Parce que maman elle sent bon, elle est douce et si jolie... elle devrait être là toujours avec moi, se dit le petit garçon de l'histoire. Il se met alors à imaginer sa vie dans les jupes de celle-ci; se faire tout petit pour ne pas trop la déranger (tout de même!), se cacher en dessous, y passer ses journées... La jupe devient ainsi un petit nid douillet, un moyen de transport, et surtout l'endroit idéal pour être avec maman à chaque instant. Pas une minute sans elle. L'accompagner partout. Etre omniprésent. Quand elle travaille, quand elle danse, quand elle est avec papa...

Une évocation subtile du complexe d'Oedipe. La difficulté de grandir, de s'éloigner de sa maman, de devenir autonome. L'amour incommensurable d'un petit garçon de trois ans pour sa mère qui a tant besoin de sa protection bienveillante.

Pourtant, avec son copain Mathias, il réalise que c'est chouette aussi parfois de « prendre l'air », d'aller faire un tour, de rencontrer des copines... « Oh maman... tu as mis un pantalon? »

Un grand album – par sa taille et sa qualité – , ludique avec ses languettes à soulever, et graphique à souhait avec son trait noir appuyé et son unique couleur (celle du coeur) : le rouge.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..

Je viens tout juste de lire cette histoire à mon fils.

Une une histoire toute douce, toute mignonne.

Une amitié, une complicité entre un chien et une petite fille.

Une histoire touchante qui ce passe en pleine neige ❄.

Les dessins sont à la fois doux et très beaux !

Les bananes c'est bien mais un enfant... ça c'est un vrai repas ! Mais est-ce vraiment si facile à attraper et à manger ?

Surtout quand on est un tout petit croco

Cet album cartonné de bonne facture s'adresse à un très jeune public (3-4 ans). Le thème éculé des peluches et autres jouets est inusable!Il s'agit d'une histoire en chaîne, facile à retenir pour les petits, mais parsemées de quelques petits détails permettant de maintenir l'intérêt d'enfants un peu plus âgés (6 ans).

Le cochon magique raconte les tribulations de Josette, une petite fille qui voit un jour apparaître à sa fenêtre un cochon. Décidant que cet animal est doté de pouvoirs magiques, Josette grimpe sur son dos et commence une balade au cours de laquelle elle va rencontrer de nouveaux amis : un lapin cherchant à être le plus beau, un chat voulant devenir riche, un chien désireux de jouer de la guitare comme un dieu et enfin un âne souhaitant connaître la célébrité. A chacun, Josette affirme que le cochon magique exaucera leurs vœux. Les voilà donc tous en route vers la ville pour voir leurs rêves se réaliser…



Simple, linéaire, une ou deux phrases maxi par page... typiquement le genre d’album adapté aux lecteurs débutants qui sont encore entre le déchiffrage et la véritable compréhension du texte. Bien sûr, une première lecture des parents peut faciliter les choses. Et puis pour les plus petits qui ne savent pas lire, les adultes pourront aisément, en jouant sur les modulations de la voix, donner beaucoup de corps et de vie aux différents personnages. Après, graphiquement, on aime ou pas. Personnellement, je ne suis pas fan de ce trait assez minimaliste et de ces couleurs un peu fades.



Mais peu importe. L’histoire de ce cochon « placebo » est drôle, fraternelle et joyeuse, c’est bien là l’essentiel. Idéal pour se dérider par les temps qui courent !




Lien : http://litterature-a-blog.bl..

Un grand classique qui a été lu, relu et rerelu chez moi et toujours avec le même plaisir.

Achille est un beau petit crocodile choyé par ses parents et qui adore les bananes.

Mais un jour, Achille ne veut plus de bananes. Non, Achille veut manger un enfant.

Une histoire drôle que mon fils adore (et que ma fille a aussi adoré en son temps) et dont le côté répétitif au niveau des répliques de Achille lui permet de participer, de mémoire, à la narration.

Un de nos albums préférés.

Cet album cartonné nous compte brièvement l'histoire de Coco l'éléphant, qui construit une si belle maison que ses amis y emménagent tous!



Le format est chouette, l'histoire se raconte en 3 minutes, c'est coloré, cela passe très vite entre les mains des enfants qui ouvrent le livre avec plaisir. Mais en ce qui me concerne, je cherche encore l'intérêt du livre...

Le principal est que les enfants ne disent pas non et le parcourent avec plaisir, en indépendance après une première lecture.

Pour les 2-5 ans.