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Citations de E. L. Doctorow (53)


Venise la moussue avec ses canaux de vase froide, le premier Disneyland
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Ce que je redoute le plus c'est qu'elle va demander que nous soyons amis.
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Mattingly est un homme de l'Ouest qui s'exprime par monosyllabes (…) et comme beaucoup de peintres et de sculpteurs, il est fondamentalement illettré.
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Tout despote tire sa puissance, non du soutien des masses, mais de celui des classes supérieures ou d'une bureaucratie privilégiée qui investissent dans son gouvernement et s'en partagent les profits. En revanche, la loyauté des masses n'est entretenue que par la menace physique constante. A mesure que les sociétés évoluent, elles traduisent symboliquement en terme de richesse, les anciens et complexes systèmes de châtiments corporels.
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Le sol est dallé de marbre; un gardien se tient devant chaque porte, on dirait une banque... Un autel pour le juge, un autel plus petit pour les avocats. On dirait une église. Les banques, les églises, les tribunaux, tous participent du théâtre. De l'illusion. Banques: l'illusion de la stabilité et de l'honorabilité cache l'immondice et la corruption de l'exploitation capitaliste. Eglises: l'illusion du sanctuaire sacré n'est là que pour endormir le mécontentement social. Les tribunaux sont évidemment destinés à donner l'illusion d'une justice solennelle. Mais si cette justice était juste, aurait-elle besoin de tout cet apparat?
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Il ne pouvait pas s’empêcher de la regarder. Et, pendant qu'elle s'adressait à nous tous de sa voix calme d'alto, on percevait clairement aux coups d’œil qu'elle lançait... ou à certaines hésitations qu'elle avait avec lui... voyons, comment allons-nous appeler ce sentiment si banal?... Cette attention involontaire et spontanée que l'on accorde à quelqu'un et qui implique une notion d’avenir? Car, en réfléchissant bien, nous vivons surtout d'habitudes... dans l'attente... soutenus par des plaisirs temporaires... des curiosités... ou encore des forces non génératrices d'espoir... y compris la méchanceté... mais pas avec l'idée majeure d'un avenir qui n'apparaît que dans l'attention bourdonnante que tout le monde remarque, sauf les deux... idiots... qui se dévorent des yeux.
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D'ailleurs, je sais par expérience que tous les peintres sont des butors. Ce qui constitue un paradoxe... un dieu mystérieux leur permet de peindre ce qu'ils ne comprendront jamais. Comme tous ces Florentins, ces Génois et ces Vénitiens... qui étaient des vauriens et des sybarites, mais à qui ce même dieu conférait le pouvoir de nous communiquer l'image des anges, des saints et même de Jésus Christ par le biais de leurs mains stupides.
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Le Maitre vivait totalement dans l'absolue plénitude de son être chacun des instants de son existence. Il était toujours tout entier dans l'instant, ici et maintenant, là où on le trouvait. Rien en lui n'était assourdi par les souffrances de sa vie passée et il n'éprouvait ni désir ni crainte de son avenir.
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Il faut trouver son niveau, c'est tout. Trouver ce qui convient à sa nature et y aller, y aller à fond, que ce soit diriger une grosse boîte ou cueillir des pâquerettes. Il faut y aller et le vivre entièrement, devenir ce que l'on est. (...) La plupart des hommes -et permettez moi de vous dire que je connais les hommes- la plupart d'entre eux ne font même pas ça. Jamais. Il prennent un travail et s'en acquittent toute une vie sans savoir pourquoi. Ils épousent une femme sans savoir pourquoi. Ils se font enterrer sans savoir pourquoi. (...) Je n'ai jamais compris, mais c'est comme ça. Je n'ai jamais compris comment un homme pouvait renoncer à sa vie, y renoncer seconde après seconde, au fur et à mesure qu'il la vit, y renoncer depuis l'instant de sa naissance. Mais c'est comme ça. Il courbe la tête. Il est d'accord. Il marche. Il fait comme tout le monde. Et sa vie s'écoule de lui goutte à goutte. Il signe, il boit, il dort et pendant ce temps-là, sa vie fiche le camp
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Riant de moi-même j'allumais une cigarette mais quelque chose demeura longtemps de cet instant et se logea dans ma poitrine, un sentiment de perte qui allait s'élargissant, un crève-cœur, le souvenir de la haute idée que je me faisais naguère de moi-même.
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Il employait de nombreux ouvriers, pour la plus grande majorité étrangers, et croyait depuis longtemps la plupart des êtres humains trop stupides pour bien gagner leur vie. Il avait conçu l'idée de morceler les opérations de montage d'une automobile en les réduisant chacune à la tâche la plus simple, afin que n'importe quel imbécile fût capable de les accomplir. (...) En contrôlant la vitesse des tapis roulants, il pouvait contrôler le taux de production de l'ouvrier. (...) Partant de ces principes, Ford établit la proposition finale de la théorie de la fabrication industrielle, - non seulement les pièces du produit fini doivent être interchangeables, mais les hommes qui fabriquent les produits doivent être eux-mêmes des pièces interchangeables.
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Il connaissait les principes de la photographie mais pressentait également que les films dépendaient de la capacité des humains, des animaux ou des objets à aliéner certains fragments d'eux-mêmes, résidus d'ombre et de lumière qu'ils laissaient derrière eux.
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Père conservait son empire sur lui-même en rédigeant son journal. C'était là également un système, le système du langage et de la conceptualisation. Il reposait sur l'idée que , en assumant le rôle de témoin, l'homme avait la faculté d'accéder à d'autres temps et lieux que ceux auxquels il était soumis.
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A cette époque historique, Jacob Riis, infatigable reporter et réformateur, écrivit une série d'articles sur la nécessité de créer des logements pour les pauvres. Ils vivaient trop nombreux dans une seule pièce. Il n'y avait aucune installation sanitaire. Les rues empestaient la merde. Les enfant mouraient de rhumes bénins ou d'éruption sans gravité. Les enfants mouraient sur des lits faits de deux chaises de cuisine calées l'une contre l'autre. Ils mourraient par terre. Nombre de gens croyaient que la crasse, la famine et la maladie étaient le lot de l'immigrant, prix de sa dégénérescence morale. Mais Riis croyait aux puits d'aération. Des puits d'aération, l'air et la lumière apporteraient la santé.
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La vérité vaut mieux que les mensonges. Quand vous les retrouverez, vous serez en mesure de vous conduire avec eux honnêtement, de vous montrer sous votre véritable jour. Et si vous ne les trouvez pas, ce sera peut-être pour le mieux. Qui peut dire quels sont les initiateurs des choses et quels sont leurs bénéficiaires. Lequel d'entre nous a le don de créer et suscite ce don chez les autres, et lequel d'entre nous en verra sa vie prendre un sens donné.
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J'ai aimé plus d'hommes que vous n'en avez jamais aimés. Je parie que vous seriez choquée d'apprendre à quel point j'ai été libre, dans quelle liberté j'ai vécu ma vie. Parce que comme toutes les putains vous attachez de la valeur aux biens matériels. Vous êtes une créature du capitalisme, dont l'éthique est si totalement corrompue et hypocrite que votre beauté n'est rien de plus que la beauté de l 'or, autrement dit fausse et froide et inutile.
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Une étrange envie de découvrir ce que serait ma vie lorsque je n’entendrais plus rien et que, privé d’image et de son, je n’aurais plus pour m’amuser que ma propre conscience.
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Il y avait des occasions, voyez-vous, où son cynisme cédait et son cœur devenait visible.
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Et voilà que nous nous retrouvions donc en guerre avec la Corée mais, comme s’il nous fallait quelque chose de plus substantiel, nous faisions la course avec les Russes à qui construirait des bombes atomiques plus grosses que celles qui avaient été lancées sur le Japon. Des bombes en nombre infini – à nous lancer les uns sur les autres. J’aurais pensé que pour carboniser les continents, faire bouillir les océans et aspirer tout l’air, une seule paire de superbombes aurait suffi mais, apparemment, non.
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Ça, c’était bien avant la Grande Guerre, quand les garçonnes et les femmes fumeuses de cigarettes et buveuses de martinis appartenaient à un avenir inimaginable.
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