Je tourne autour de cette BD depuis plusieurs mois... je l’ai lue enfin et je suis déçue. Le dessin est superbe à mes yeux, j’aime le graphisme coloré sans trop, épuré et doux avec de grandes planches.... en revanche j’ai été très déçue par la construction, je demeure frustrée d’en savoir plus de la vie de cette ballerine, je me suis perdue dans les différents sujets et supports à ces histoires croisés et suis restée très sincèrement sur ma fin . Peu de danse, pas trop d’éléments biographiques sur Alicia si ce n’est de façon disparate et parcellaire, une construction narrative selon moi ne fonctionne pas sans lien entre les prismes. Très moyen
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L'histoire se déroule à La Havane. Nous suivons 3 femmes. Amanda, une jeune danseuse en devenir. Manuela, qui rêve de devenir danseuse classique mais en attendant elle travaille dans un cabaret et tente d'élever seule son fils. Et la grande Alicia Alonso, la célèbre prima ballerina assoluta, un titre désignant une ballerine considérée comme douée de talent exceptionnel.
Avant d'ouvrir ce roman graphique, j'ignorais tout de cette icône cubaine. Cette lecture apporte un portrait furtif mais intime de la célèbre danseuse Alicia Alonso. Sa jeunesse, sa consécration. Une belle découverte pour ceux qui ne connaisse absolument rien d'elle.
Le travail graphique et séduisant. Une finesse dans le trait et de la douceur dans la colorisation créer un tout harmonieux entre le récit et les illustrations.
Entre popularisation et récupération politique le ballet cubain devient un instrument de propagande.
Une histoire passionnante qui permet de découvrir les coulisses de l'école de ballet de la Havane et l'histoire de Cuba entre fiction et réalité.
Les prémices de cette ballerine dans un magnifique ouvrage.
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Un beau roman graphique sur la danseuse Alicia Alonso. Des passages de la vie de la ballerine touchant de près l'histoire de Cuba s'intercalent avec le parcours d'Amanda, personnage contemporain fictif. Jeune danseuse en devenir, Amanda vit dans un Cuba où la prima ballerina est adulée telle une sainte.
Visuellement ce livre est magnifique, les dessins sont d'une grande qualité. J'ai beaucoup aimé ce livre mais je lui attribue 4 étoiles car j'aurais apprécié aller un peu plus loin dans l'histoire.
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La journaliste et cinéaste suisse Eileen Hofer a consacré son deuxième long métrage documentaire « Horizontes » à Alicia Alonso en 2015. Elle a déclaré, peut-être en guise de boutade, qu’elle avait choisi le cinéma par dépit car elle ne savait pas dessiner. Quoi qu’il en soit quand, au fil des rencontres, l’occasion s’est présentée d’adapter son documentaire en bande dessinée, elle n’a pas hésité. Elle est épaulée en cela par Mayalen Goust au dessin.
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Les deux autrices ne réalisent pas une hagiographie révérencieuse, bien au contraire. Si elles reviennent sur le destin incroyable de cette danseuse devenue malgré sa cécité grandissante « prima ballerina assoluta » - titre accordé aux ballerines le plus exceptionnelles de leur génération - continuant à danser pendant plus d’un demi-siècle avec les plus grands(Balanchine, Jérôme Robbins, Roland Petit, Maurice Béjart,) et devenant même chorégraphe et directrice du ballet National de Cuba, elles n’omettent pas ses zones d’ombre. Ainsi, elles soulignent son opportunisme dans son soutien à Castro et l’élaboration du concept de « cubanidad », elles évoquent son racisme également et montrent que si elle permit à sa discipline d’acquérir un rayonnement à nul autre pareil en éduquant les masses au ballet, elle se compromit largement avec le régime. Et puis surtout, même si elle est désignée comme l’héroïne éponyme du roman graphique, elle n’y est pas au centre.
Alicia, Manuela, Amanda et les autres...
L’album s’attache en effet tout autant à deux autres figures féminines du Cuba contemporain: Manuela, métisse de 40 ans, qui a n’a pas réussi à percer en tant que ballerine peut être à cause de sa couleur de peau, et qui doit jongler avec plusieurs métiers pour réussir à élever son fils seule ( femme de ménage, danseuse de cabaret, prostituée occasionnelle et vendeuse d’œufs au marché noir) et la jeune apprentie ballerine Amanda dépositaire des espoirs de sa famille et plus particulièrement de sa mère, amie de Manuela, qui vit sa vie par procuration à travers sa fille. Autour d’elles gravite toute une galerie de personnages pittoresques : un prêtre balletomane, un chauffeur maladroit qui tombe toujours en panne, un cardinal rescapé des camps d’internement, un peintre du dimanche qui fait un portrait d’Alicia sous les traits de la sainte patronne de Cuba et le curateur du musée de la danse qui veille à la perpétuation du culte d’Alicia.
Il était une fois la Havane
Le récit se mue alors en un récit choral qui permet de montrer les contradictions du régime : si Josefina, la mère d’Amanda, fait le panégyrique du castrisme, les situations de manque et de pénurie dans lesquelles elles évoluent, les bâtiments qui tombent en ruine, les communications défaillantes, les coupures d’électricité et la délation qui sévit mettent à mal ces beaux discours. Toute la séquence consacrée à la procession de la Cachita, sainte patronne de la ville, montre également comment après avoir banni la religion le castrisme s’en sert pour fédérer les Cubains et éviter la création d’une opposition. Cet épisode permet par ricochet de jeter le trouble quant aux motivations présidant à la création du ballet national … et l’analyse devient alors féroce.
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Ces différentes thématiques sont magistralement servies par le dessin de Mayalen Goust. La couverture donne le ton en mêlant drapeau cubain, étoile de la révolution, ballerine et palmiers dans une palette un peu surprenante où la silhouette de danseuse se détache en noir sur un camaïeu de couleurs pastel. Danse, Révolution et Cuba sont ainsi intimement liés. Après la Russie de « Kamarades » et l’Argentine de « Vies volées », la dessinatrice nous offre de très beaux panoramas en pleine page de la Havane. Elle arrive à nous transmettre une atmosphère de dynamisme et de jeunesse alliée au dénuement à travers ses portraits de foules, ses gros plans sur les bâtiments lézardés et un très beau travail sur la lumière. Quant à ses pages de danse, elles sont somptueuses et captent à merveille la grâce des danseuses grâce à un découpage et une mise en page particulièrement appropriés y compris dans les têtes de chapitres qui reprennent chacune les cinq positions de pied du ballet classique. Les personnages s’émancipent de la case et se déploient dans des grandes vignettes ou même des pleines pages. Le répertoire classique est dépeint dans des tons violet tandis que la salsa est présentée dans des teintes beaucoup plus franches. La continuité chromatique pour les pages de ballet classique permet d’établir la filiation entre Alicia et Amanda et souligne le legs de la prima ballerina.
L’ensemble est donc fort bien composé et pensé. Le va et vient entre les époques, lisible et les destinées de ces femmes, passionnantes. La documentariste Eileen Hofner réussit brillamment son entrée en bande dessinée et Mayalen Goust confirme l’étendue de son talent. Seul bémol peut -être un petit dossier avec des repères historiques et un rappel de la carrière d’Alicia Alonso aurait été bienvenu en bonus !
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Alicia Alfonso ou la prima ballerina assoluta fut une grande danseuse classique cubaine. Ces deux termes peuvent paraître aux antipodes, et pourtant...
A travers son destin de jeune danseuse étoile puis celui d'une autre jeune fille à notre époque (Amanda), la journaliste et la dessinatrice de cette bande dessinée retracent non seulement une courte biographie de la danseuse mais aussi l'histoire de Cuba après la fin du régime de Batista. Que ce soit à travers le destin de la première ou de la seconde, le lecteur est mis face à la souffrance d'un peuple qui, pour la plupart, est pauvre et pour qui l'accès à la culture est limité.
Le destin et la carrière d'Alicia Alfonso n'ont donc pas été qu'un enjeu artistique, mais aussi politique. En effet, l'auteure nous montre comment le régime castriste s'est emparé de cet art à des fins nationalistes : que ce soit pour "éduquer les masses" ou construire l'idéologie de la "cubanidad" - avec plus ou moins de complaisance. L'auteure montre aussi avec un certain humour comment la figure de l'artiste a été "récupérée" par les institutions religions pour raviver une fierté nationale et une tradition plus "folklorique" qui avait été interdite pendant un moment. Un héritage qui , visiblement, perdure de nos jours.
Les deux portraits de personnages sont des jeunes femmes qui luttent dans un pays avec une culture plutôt machiste et qui luttent pour exercer leur passion malgré des accidents de la vie.
C'est un aspect de l'histoire cubaine que j'ignorais totalement, et en cela je suis contente de l'avoir découvert, d'autant plus que les graphismes tout en finesse et gracieux alternent les couleurs à merveille (le chaud, le froid et la rencontre des deux) pour illustrer le propos. En revanche j'ai regretter de ne pas avoir davantage d'explications sur le contexte historique et social.
Ceci dit, cela m'a donné l'occasion de chercher par moi-même davantage d'information sur cette artiste décédée en décembre 2020, dans un domaine réputé si fermé. On peut donc considérer que c'est du bon boulot de la part des auteures !
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Avec ce roman graphique, de passionnantes thématiques sont abordées. La danse, bien évidemment, la dictature et l'histoire de Cuba, les enjeux politiques et la starification d'une artiste hors norme, le parallèle entre le passé et le présent etc.
Grâce à un graphisme très réussi, poétique et doux, la grâce des gestes dansés, des danseurs et danseuses est retranscrite avec talent. Les couleurs parfois vaporeuses captivent. Et pourtant, le fond de l'histoire est loin d'être léger.
Le lecteur suit le parcours de trois femmes toutes trois douées pour la danse. Alicia, la prima ballerina assoluta, qui fit tant pour la danse à Cuba, notamment à travers la création d'une académie, mais aussi du mouvement de la Cubanidad ; mais aussi deux personnages contemporains, l'une danseuse déchue que sa morphologie n'a pas permis d'atteindre ses rêves, l'autre, danseuse en devenir obnubilée par Alicia.
Le passage d'une époque à l'autre est fluide et plaisant. Il montre comme la politisation de l'art a façonné la culture du ballet à Cuba. Le livre donne aussi à voir combien les libertés restent encore bafouées et le confort de vie mis à mal par un gouvernement isolant volontairement sa population.
J'ai lu d'une traite cet ouvrage qui m'a plu.
A découvrir sans hésiter, même sans connaitre Cuba, même sans connaitre Alicia, même sans aimer particulièrement la danse. C'est un livre riche et pluriel qui saura séduire tout curieux et amateur de romans graphiques de qualité.
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Des tons pastel, un coup de crayon saisissant et onirique, les pas exigeants et harmonieux du ballet, Cuba sous Fidel Castro, toute l’ambivalence qui l’entoure, une galerie de personnages touchants, dans les pas d’une jeune ballerine, dans l’ombre de la grande chorégraphe Alicia Alonso. Lumineux !
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Histoire croisée d'Amanda, apprentie ballerine en 2011 et d'Alicia Alonso, grande danseuse qui va développer la danse à Cuba.
Une jolie bd sur la danseuse étoile Alicia Alonso qui a fait une carrière internationale malgré son handicap : elle est presque aveugle et se repérait grâce au lumières.
J'ai aimé les tons pastels des planches lorsque l'on nous parlait du passé, car nous suivons aussi le présent avec une jeune danseuse dont Alicia Alonso est l'idole.
On nous montre aussi le régime cubain, où l'on ne peut rien dire alors que les habitants manquent de tout. Et ce que j'ai trouvé un peu dommage c'est le manque de critique envers cette situation et le fait qu'Alicia Alonso ait contribué à faire connaître le ballet à Cuba mais aussi à en faire un outil d'union nationale, un outil identitaire étatique, un outil de l'idéologie castriste.
Bien sûr on sent qu'elle est réticence, qu'elle veut surtout démocratiser la danse. Mais j'ai trouvé que la critique n'était pas assez marquée.
Bref, une bd où l'art, la politique et même la religion (Alicia est presque considérée comme une sainte) se croisent.
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Je trouve dommage que le sport ou l'art comme la danse classique puisse être utilisé par des pouvoirs politiques non démocratiques comme une base pour leur propagande nauséabondes.
Ce fut le cas de Cuba et de ses dictateurs les frères Castro qui se servirent d'Alicia Alonso, la grande danseuses étoile, qui ouvra une école de ballet à la Havane après la révolution.
On peut dire que celle-ci n'approuvait pas forcément toutes les idées de ce régime mais elle voulait survivre à tout prix et faire évoluer la danse classique vers la voie de la démocratisation. C'est assez subtile au cours de la lecture pour le percevoir. Il faudra que le lecteur soit particulièrement attentif.
Le graphisme est plutôt soigné avec également ses tons pastels qui s'allient assez bien avec la grâce du mouvement de la danse classique.
Il faut savoir que l'histoire va s'étendre de 1931 à nos jours. Il y aura plusieurs générations de danseuses étoiles qui vont se croiser en éprouvant de la passion pour cet art qu'avait inspirée Alicia Alonso et ce malgré sa cécité survenue à l'âge de 19 ans. Elle se repérait sur scène grâce aux lumières.
C'est un portrait de femme à découvrir. Il y a le talent qui est incontestable. Et puis, il y a la politique, le pouvoir et même la religion. C'est le thème du rapport des artistes avec l’état.
On retiendra surtout qu'elle a incontestablement contribué au développement et à la sauvegarde de la danse classique.
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Voilà une BD qui a été une heureuse découverte.
En effet, elle ne parle pas tant de danse que de politique, au final. J'ai appris des choses, tant sur la vie à Cuba que sur Alicia Alonso.
J'ai beaucoup aimé le dessin. Les danseuses sont jolies, le grain et la couleur agréables à l'œil.
Petite BD sans prétention peut-être mais d'autant plus appréciable que la qualité est là.
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Dessin époustouflant ! des couleurs pastel envoûtante j’ai adorer
histoire autour du culte de la danse, un monde que je découvre. j’ai apprécié y rentrer , voyager à cuba le temps d’une lecture des critiques de son fonctionnement du gouvernement, de la religions , du racisme plusieurs concepts abordés, très intéressants.
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