Citations de Elisabeth Brousse (17)
Maman m'a toujours dit qu'un couple qui aime le silence est fait pour durer. Le besoin de parler tout le temps serait juste une façon de se rassurer.
Note pour l'avenir : prévoir de sortir le vendredi soir plutôt que le samedi, ça me laissera tout le week-end pour récupérer. Sauf si je ressors le samedi ?
Dans certains villages, les rues sont tellement anciennes que, si ça se trouve, j'ai planté mes talons là où, deux mille ans plus tôt, Jésus avait posé ses tatanes.
Avant , j'évoluais dans un carré confortable et rassurant , aujourd'hui il n'y a plus de symétrie c'est le bordel partout
Conclusion ? Journées de quinze heures + soirées télé + régimes à l'année + recherche hystérique du prince charmant = Rien.
Au fond de moi, une petite voix pavoise : "Je te l'avais bien dit... c'est pas ça, la vie !"
C'est vrai.
Je ne sais pas quoi faire de ce diagnostic que je traîne comme un boulet.
Entre le moment où on s'est quittés et celui où il m'a téléphoné, je ne me souviens pas avoir respiré.
Les histoires d'un soir, c'est comme les cigarettes. Les premières sont dégueulasses, mais avec un peu d'entraînement, c'est que du bonheur.
- Madame, hou hou ? On reprend rendez-vous ?
Surtout pas. Plutôt crever.
- Désolée, ma prochaine pénétration sera sexuelle ou ne sera pas.
Tout le monde le sait : dans la vraie vie, les héros, c'est comme les princes charmants, ça ne court pas les rues.
J'ouvre les yeux avec difficulté. Je tente de déchiffrer les couleurs, la lumière et les meubles autour de moi. Je reconnais le manque de personnalité de la déco. Ouf, je suis chez moi.
Les factures, c'est comme les cafards, ça se multiplie, c'est moche et au bout d'un moment y en a partout dans la maison. Ça fait de plus en plus peur. Stop au harcèlement postal ! On a le droit de respirer un peu ou pas ?
Ma chienne est mort ce matin d'un cancer foudroyant. Treize ans à peine.
Je la trouvais fatiguée ces derniers temps, mais je pensais que c'était dû au changement d'alimentation que je lui imposais, à savoir manger pareil que moi : pizzas, sushis, chinois à emporter, côte de boeuf.
La vie est trop courte pour se nourrir uniquement de croquettes.
Je me lève et je me plante devant la glace, sans allumer la lumière.
Pour vérifier.
Non, je ne suis pas fluo.
- C'est une sacrée cochonne, il me dit, l'oeil songeur.
Je désapprouve. La compagnie d'Isabelle commence à porter ses fruits sur ma relations aux hommes, surtout en boîte de nuit.
- Non, c'est une femme libérée qui vit à fond ! je réponds, parce que, en réalité, j'aimerais être comme elle.
Elle a raison, on ne dit jamais assez au gens à quel point on tient à eux.Et puis, un jour paf, c'est trop tard.
Pour mon générique de de fin, après pas d'hésitation, j'ai décidé de bruler sur du reggae.
La voix chaude de Bob Marley m'accompagnera dans ce dernier voyage avec ma chanson préférée, celle qui éleve les âmes et fait cesser les peurs.
Je déteste les dimanches.
Journée réservée aux amoureux qui se tiennent par la main dans des parcs, avec une confiance en l'avenir qui me pique les yeux.