Courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout) mais ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête.
Il faut entraîner son esprit à ne pas s' inquiéter de la fatigue ressentie et à oublier les pieds meurtris, les jambes douloureuses ainsi que la sensation de manque d'air dans les poumons (p 115)
Bien sûr, j'avais entendu parlé de l'Empereur. Haïlé Sélassié. Tout le monde l'appelait "Sa Majesté". Il avait dirigé l'Éthiopie pendant des années, jusqu'à ce que la révolution provoque sa chute. Les révolutionnaires avaient assassiné Haïlé Sélassié, puis raflé des milliers de personnes qu'ils avaient massacrées. L'Éthiopie avait connu une période terrible à cette époque. Personne n'aimait en parler, sauf pour se réjouir de la fin de ce règne de terreur.
« Je sais aujourd'hui des choses que je ne savais pas à l'époque. Ce jour-là, j'appris la plus importante de toutes : courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout), mais ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête. Il faut entraîner son esprit à ne pas s'inquiéter de la fatigue ressentie et à oublier les pieds meurtris, les jambes douloureuses ainsi que la sensation de manque d'air dans les poumons. »
« Je connaissais chaque millimètre du trajet jusqu'à Kidame. Pour moins ressentir le nombre de kilomètres que je devais couvrir chaque jour, j'avais inventé des jeux de calcul. Je pariais sur le nombre de foulées que je ferais pour atteindre l'arbre au coin du chemin ; je comptais les petits oiseaux bruns perchés sous l'avant-toi de l'église (il y en avait en général quatre ou cinq) ; je n'oubliais jamais de toucher la grosse pierre en bas de la colline pour empêcher le diable de s'approcher ; et j'effectuais tout à la vitesse de la lumière. À ce sujet, j'en profite pour vous révéler à quel point c'était important pour moi. Devenir coureur, je veux dire, pas courir entre mon école et chez moi. Je rêvais de participer à de grandes courses dans d'autres pays, de couronner l'Éthiopie de gloire et de prouver à chaque habitant de Kidame que j'étais un héros. Je voulais devenir le coureur le plus rapide au monde. »
« Et soudain, ils apparurent ! Portés par les vagues de sons. Je les voyais ! Nos héros et héroïnes ! Nos champions éthiopiens ! Répartis dans trois voitures noires, ils se tenaient debout sur les banquettes arrière et seuls leur tête et leur torse émergeaient des toits ouvrants. Chacun d'eux portait le drapeau de l'Éthiopie sur le mangnifique survêtement vert et jaune de l'équipe nationale. Des guirlandes de fleurs dorées pendaient à leur cou. Tout le monde les ovationnait, sautait sur la place, agitait les bras. C'est alors qu'un étrange événement se produisit. Le bruit sembla s'estompe. Mes yeux s'étaient fixés sur le ruban bleu au cou de la femme qui se tenait dans la première voiture. Sa médaille d'or brillait au soleil. »
Plus on connaît la nature, plus elle nous révèle de merveilles.
Courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête.
Un nom pour chaque fleur
"J'aimerais savoir le nom de toutes les fleurs !" s'exclame Rosie.
"Tu apprendras bientôt leur nom. Tu sais, certains sont très anciens. Et des poètes les ont chantés, il y a très longtemps."
J'aime la belle violette,
L'oeillet et la pensée aussi ;
J'aime la rose vermeillette,
Mais surtout j'aime le souci.
A une Fleur de Souci - Gilles Durant
"Il n'y pas tous les noms de fleurs dans ce poème !"
"Non, effectivement, mais il y a bien d'autres poèmes sur les fleurs à apprendre".
Je trouve plutôt sadique de fixer la période des examens au mois de juin, alors que c'est le seul mois de l'année où il fait un temps acceptable. Je me demande pourquoi on ne les met pas en novembre, quand on n'a rien de mieux à faire. (p.31)
Un jour, c'est moi qui remporterai la médaille d'or aux Jeux olympiques.