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Critiques de Elizabeth Fabre Groelly (41)
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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

Voici mon retour de lecture sur On avait la vie, la mer... Marseille aussi de Elizabeth Fabre Groelly.

Jamais la route faite ne s’oublie ; nous sommes tous des petits Poucet.

Patrick Whispeley a été professeur d'anglais à Marseille, notamment d'une classe de troisième. Il est devenu psychiatre.

Il croise la route de Marianne. Cette dernière accepte de retrouver cette classe de troisième d’il y a longtemps, très longtemps..

Chaque élève s’en est allé de son coté..

Comment les retrouver, alors qu'ils ont grandis, changés, sont allés de leur coté..

On avait la vie, la mer... Marseille aussi est un joli roman, fort bien écrit.

Nous avons des nouvelles, une enquête, des personnages intéressants et bien construits.

J'ai adoré l'idée de ce professeur qui souhaite retrouver ses élèves quinze ans plus tard et demande à une presque inconnue de le faire pour lui. Marianne est une femme touchante, il est intéressant de suivre son cheminement et comment elle les retrouve.

Chaque jeune est bien dépeint, avec des parcours parfois bien différents des autres.

Le cadre est plaisant ; ne connaissant pas Marseille, j'ai apprécié le voyage :)

J'ai également apprécié les citations d'André Suarès, poète qui m'était inconnu.

On avait la vie, la mer... Marseille aussi est un très joli livre rempli de bienveillance, de nostalgie. Une jolie découverte qui m'a charmée et que je vous recommande sans aucune hésitation.

Ma note : un énorme cinq étoiles.
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Franchissements

De nationalité libanaise, j’aime particulièrement la langue de Molière pour son élégance et sa richesse, puis l’italien, que je considère comme musicale, sans oublier l’anglais. Encore débutante en la matière , je suis ouverte aux livres bilingues qui mêlent ces deux langues, j’ai donc naturellement accepté avec joie de lire le nouveau livre d’Elisabeth Fabre Groelly, auquel se rajoute un résumé intéressant. Franchissements est un recueil de nouvelles français-italien publié chez nombre7 éditions.

Outre la magnifique couverture aux subtils tons verts, ce livre a une particularité. Les 19 textes qui le composent au cours des douze mois de l’année ouvrent également une porte pour chaque saison. Les nouvelles ont été principalement traduites en italien par Andrea Borsotti, même l’auteure a participé à la transcription.

Elisabeth Fabre Groelly raconte à travers des lettres écrites liées à l’Italie sur un ton parfois poétique et plein de mystères, le Franchissement physique et corrélatif entre les deux frontières révélant un attachement spécifique.

Elle évoque par le biais de différents personnages, des rencontres et des souvenirs partagés d’amitié, d’amour et d’espoir avec des références à caractère historiques, littéraires, picturales et musicales telles que Fabrizio de André, Mario Rigoni Stern ou André Gide. On perçoit une correspondance qui alterne entre le réel et l’imaginaire, mêlant différentes époques.

Comme tout recueil de nouvelles, certains m’ont plu et ravivé une émotion en moi plus que d’autres tels que « Je vous écris… » ou « J’ai rêvé d’Italie “. L’usage des points de suspension laisse penser à une invitation aux réflexions.

Certains textes rédigés en français ont des titres italiens comme ‘Coincidenze ‘ou ‘Scriptula ‘.

J’ai apprécié le style d’écriture qui permet une sorte d’évasion. Les nouvelles sont courtes, avec un vocabulaire recherché et percutant pour engager profondément le lecteur. Un recueil de nouvelles bilingue qui saura vous charmer par la douceur de ses mots.


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Accordements : Une valse à trois temps

"Il y a parfois des rencontres qui peuvent tout changer. Partir, marcher et passer la frontière pour rencontrer l'autre, échanger passionnément avec quelqu'un de très différent ou qui nous ressemble, tisser le fil de la mémoire pour mieux comprendre, pour transmettre à notre tour ou pour juste vivre l'instant. Se lever à quatre heures du matin pour écrire parce que c'est une passion, un besoin, parce qu'il faut le faire juste avant que tout le monde se lève, parce que c'est beau le matin, cet instant quand tout dort encore. Après, ce n'est plus pareil...c'est toute une vie l'écriture comme par exemple envoyer un sms à un ami très cher...écrire à la maison ou en voyage, marcher, écrire, toujours écrire, quand il faut écrire, il faut..."



J'ai rencontré Élisabeth sur le site d'une amie, son univers m'a complètement happé...J'avais vu un booktrailer sur la maison d'édition Ex Aequo, c'est à la mode ce genre de présentation. C'est un film très court qui présente le livre. J'aime le cinéma, les beaux films mais là juste une voix parlait sur ce petit instant cinématographique, c'est cette voix tantôt cristalline, tantôt interrogative, tantôt grave, et dire tant de chose en si peu de temps...Et puis ces mots ne sont pas sortis de ma tête. Je me suis demandée qui était cette voix, une voix portant d'autres, bien au-delà...



"L'image de cette femme qui marche de dos.... Danser sur le front, deux hommes que j'ai chéris, Zabé ma grand-mère, un détail, mais qui jouait sur l'instrument ? Une vie entière....Il nous manque le côté allemand alors sac au dos nous sommes partis...et le son de cet accordéon. J'ai écouté en boucle plusieurs fois, je me suis allongée sur mon lit, les mains repliées sur ma nuque et je suis partie assez loin dans mes rêves...Oh là là, l'accordéon...



Je me disais, est-ce que j'ai envie d'aller plus loin, d'en découvrir plus. Parfois, je suis un peu méfiante avec les livres, je tourne autour ou bien d'autres fois j'ai des gros coups de cœur, souvent je ne me trompe pas. Pour celui-ci, j'hésitais, juste la voix. Le temps a passé, je n'ai pas oublié mais j'avais tant de choses à faire comme essayer ma robe de mariée, aider mes sœurs à trouver celles de mes demoiselles d'honneur, notre voyage en Sardaigne, mille petites choses de grand bonheur et puis un jour j'ai reçu un sms dans Messenger, c'était l'auteure d'Accordements qui échangeait avec moi..., comme si finalement les choses étaient évidentes, comme si, il fallait que je me glisse entre les pages de cette valse à trois temps. Parfois on dit qu'il n'y a pas de hasard...Alors, je me suis glissée entre les mots...entre les notes de papier et de musique.



Pendant le confinement, Clara s'enferme dans la maison de sa grand-mère pour trier des papiers, elle découvre et redécouvre les carnets de Zabé, Isabelle, qui écrivait ses secrets, entre autre l'histoire de deux hommes qu'elle avait chéris à des moments de sa vie. Clara décide alors de faire revivre ces carnets si précieux et de nous les livrer au grand jour...



Tandis que Zabé petite-fille d'Antoine ( soldat français) part en Angleterre en 1955, parfaire son anglais sur plusieurs étés, elle se lie d'amitié alors qu'elle est une toute jeune fille avec Cécil le grand-père de la famille anglaise. Il lui raconte ses batailles alors qu'il est soldat sur les front français de la Marne puis dans la Somme pendant la Grande guerre...Zabé prend des notes pour en parler également à son grand-père...L'homme raconte ses souffrances, ses peurs, ses pleurs, le pourquoi de son engagement, tout ce qu'il a vécu, qui il est, peu à peu un lien très fort se créé entre Cécile et Zabé à travers ses deux personnages, l'histoire de la grande guerre se déroule devant nous avec ses attitudes sinueuses, ses faux-semblants ou trahisons.



Cécil confie des lettres, des carnets, des cartes et puis Zabé découvrira d'autres secrets du front comme cette incroyable danse dont on parle à demi-mot, sur un air de polka ou de valse jouée au piano par un allemand, égayant les hommes meurtris sur leur lieu de combat. Elle apprendra à connaitre encore mieux son grand-père à elle, sa guerre à lui, les secrets de famille et les non-dits. Et puis il faut retrouver le piano, ce piano mécanique de Brégy et Tillius l'allemand...une longue quête de plusieurs années. Ce piano m'a interpellé, j'ai appris que la musique pouvait réconforter les soldats pendant la guerre. Autour de cet instrument les hommes fracassés vivent d'intenses moments de partage. Plus tard en 1942, je pense à ces pianos robustes Victory envoyés au-dessus des camps alliés pour distraire les troupes, 3000 pianos parachutés pour remonter le moral et encourager grâce à la musique. Les hommes au milieu des combats chantent et fredonnent les airs appris. C'est si triste la guerre. C'est si cruel !



Il faut aussi se souvenir des choses douces lorsque la souffrance est trop grande.

L'été, il y a les sentiments, les premières découvertes d'amours avec Terence, le petit-fils.

Un jour Zabé a 20 ans, Cécil en a 63, la polka, la valse, Cécil, sait-il encore les danser ? Zabé et Cécil seront emportés dans cette danse incroyable pendant trois années d'intense bonheur d'amour. Pour Zabé par la suite, Cecil ne vieillira pas et restera à jamais gravé dans son coeur, son âme et son corps.



J'ai été un moment envoutée par ce récit bouleversant, par tous les personnages qui semblent si sincères chacun devant les fait accomplis, la guerre malgré eux. J'ai aimé ce texte du début jusqu'à la fin, raconté avec pudeur, sincérité, mon cœur s'est serré plusieurs fois faisant écho à certaines histoires de ma famille.



Je ne peux que vous conseiller ce très beau roman, j'ai beaucoup aimé cet accordement entre accordéon, piano, secrets, histoire, imagination ou réalité, souvenir de famille, Zabé et Cécil resteront longtemps en moi. Elisabeth Groely en plus de ses qualité d'historienne, de conteuse, son amour pour l'Italie, son goût pour les langues, le chant a beaucoup de choses à dire.



Peut-on connaître à travers un récit celui ou celle qui l'a écrit et porté ? Parfois en lisant j'ai ressenti divers sentiments, la colère, l'indignation, la tristesse, la compassion, l'amour. J'ai entendu des chants, des mélodies, la mémoire des hommes et des femmes. Tous ces gens disparus mais qui vivent encore à travers nous, ceux que nous avons laissé en chemin. Ma grand-mère me parle de ciel en me disant qu'on les retrouvera un jour...qui sait si c'est possible ? Peut-être...Il faut pourtant continuer à vivre malgré tout, même cabossé, même quand l'arbre est ployé de chagrin, même quand l'actualité est mauvaise, la force véritable n'est-elle pas de l'affronter, un parcours qu'il faut toujours dépasser, c'est ce que je retiens de ce beau roman.



"Vivre c'est peut-être faire face"... Zabé son chemin sans Cécil mais sans pourtant l'oublier, marqué à jamais. Du côté de l'Allemagne, il a fallu aussi réapprendre à reconstruire, fuir peut-être ailleurs comme le soldat Tillius, personnage que j'ai bien aimé et qui représente aussi toute une indignation de son époque...



Elisabeth Fabre Groelly dans ses livres parle de nous, de vous, d'elle aussi. Je la vois marcher sac au dos sur le chemin et puis elle s'arrête, observe l'horizon et dis : tu veux que je te raconte une histoire ? Sans aucun doute, j'irai explorer ses autres nombreux romans sans aucun doute, j'aime ses mots.


Lien : https://chatvire.blogspot.com/
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Accordements : Une valse à trois temps

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Elisabeth Groelly pour l’envoi en service presse de son livre : « Accordements : Une valse en trois temps » format pdf protégé.

J’ai beaucoup aimé cette novella , ce témoignage court et émouvant qui nous conte souffrance et horreur pendant la guerre, amour et amitié. Un bel hommage à nos Poilus et une ode à la fraternité.

Les personnages sont très attachants et fort bien dépeints par la plume enthousiaste de l’auteure. Une écriture toute en douceur et délicatesse et pleine de pudeur.

Une belle découverte !
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Ma Grand' de Noël

C'est le second roman que je lis d'Elisabeth Fabre Groelly et c'est une autre magnifique découverte !



Perdre une grand-mère que c'est triste ! Quel chagrin d'autant que celle de Jackez est unique et très proche car Jacotte raconte des histoires comme personne, sait parler plusieurs langues, joue du théâtre, déclame des répliques quand il faut, a des idées de vacances incroyables entraînant son petit-fils au sommet des montagnes, en train jusqu'à Moscou ou parcourant d'autres chemins à la rencontre d'êtres profondément aimés.

Elle a été toujours présente pour le jeune homme depuis 20 ans.



Pour qui à eu cette merveilleuse chance d'avoir une grand-mère à chaque instant de sa vie, son départ est un choc immense...C'est un monde qui disparaît.



Mais Jackez n'oubliera jamais sa grand -mère car il retrouve les lettres du Père-Noël, lettres qu'elle écrivait à lui et à ses frères et soeurs, lui l'aîné de tous ses cousins, le premier qui fit de Jacotte la grand-mère qu'elle était...



Toutes ces lettres écrites gardent et transmettent l'histoire de la famille, les valeurs du partage et de l'amour des autres, de l'humour aussi pour expliquer les choses de la vie grâce à des berceuses, des proverbes, ses mots ou expressions préférées qu'elle transmet, des répliques de littérature, des devinettes, jeux d'improvisation, discutions d'évènements culturels, allant même jusqu'à installer une crèche incroyable avec des effets de glace pour Noël à la Jan Van Eyck. Parfois ça rouspète, c'est un peu sévère les grands-mères mais c'est souvent justes !



Merci au passage, chère Jacotte pour toutes les nombreuses belles références de ta bibliothèque, je retiens, le petit Prince de Saint Exupéry, la collection de Tomi Ungerer, le Misanthrope de Molière ou Sacré Père-Noël de Raymond Briggs.

Proust Heu ! je n'ai pas réussi à lire plus qu'une seule page, la BD doit être alors très bien.



J'ai beaucoup aimé le post-ist vert en forme de sapin avec inscrit dessus ces petits messages si importants qu'on ne peut oublier.



La famille belle et fragile qui peut éclater soudainement et qui est là rassemblée comme un beau tableau paisible de Van Eyck des naissances aux mariages grâce à ces merveilleuses grands-mères que nous portons dans nos coeurs.



Un moment de lecture intense et profond qu'on ne peut oublier avec une belle plume sincère et pleine d'humour.













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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

On avait la vie, la mer, Marseille aussi de Elisabeth Fabre Groelly aux éditions Ex aequo



Un roman qui ne laisse pas indifférent car il se déroule dans un collège à Marseille et raconte le parcours de certains élèves et de leurs enseignants.

C'est un beau témoignage, récit choral émouvant où plusieurs personnages s'expriment, enseignants, élèves, texte plutôt rare, écrit comme une enquête pour retrouver tous les élèves d'une classe de 3e, les réseaux sociaux aidant...

J'ai bien aimé la personnalité de ce professeur, Patrick Whispeley, étudiant le caractère de ses élèves qu'il inscrit sur des carnets. Il quitte l'enseignement subitement et sans donner de raison pour devenir psychiatre, ce qui ne semble pas étonnant vu le personnage.

Histoire vraie ou fiction ? Certaines personnalités m'ont beaucoup plu comme celle des élèves Jade, Julie Anne, Jusie etc Les expressions des ados qui m'ont rappelé mes années collèges, les élèves amoureuses de leur professeur et inversement, les liaisons parfois au sein du monde de l'enseignement.

Les personnalités et caractères des élèves sont bien croqués.

Dans ce texte, de nombreux thèmes abordés comme la vieillesse à travers la jeunesse, le thème du décès, de la maladie...Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à Visconti, pas autant que dans "Mort à Venise", mais le fait pour le professeur à la retraite de retrouver ses élèves et à travers eux sa jeunesse et son amour va dans ce sens...

Donc un chouia de Visconti par sa façon de décortiquer la personnalité des élèves et d'y mêler ses sentiments intimes, ses silences lors de la rencontre avec la mystérieuse voix intérieure de Lisa, professeur d'anglais qui raconte.

Un condensé de 40 années à l'écoute des élèves d'un collège de Marseille, hors cliché, et bien entendu du théâtre, de la poésie, des déplacements... Merci à Elisabeth Fabre Groelly d'avoir écrit de façon inhabituelle sur l'enseignement, un encouragement pour tous ceux qui aiment leur métier.

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Accordements : Une valse à trois temps

J'ai beaucoup apprécié la lecture de votre ouvrage, pour deux raisons liées à mon vécu et à mes centres d'intérêt. La première a trait à l'époque dans laquelle il s'inscrit, qui marque le passage de la fin d'un monde vers un autre, expression qui a été souvent utilisée par les historiens (et que les médias ont abondamment employée ces derniers mois, en rapport avec la pandémie). La seconde tient à l'intérêt que je porte à l'histoire du XXème siècle et aux deux conflits qui l'ont alimentée. Cela fait que, dès les premières pages, j'ai trouvé intéressante l'articulation que vous opérez entre Histoire et histoire pour structurer l'ensemble de votre récit. En effet, la première - celle qui est apprise à l'école au travers des grands événements – et qui sert forcément de toile de fond, se limite sans trop s'attarder à quelques rappels de faits et dates, sans omettre pour autant un épisode trop souvent oublié, comme celui du 15ème corps du midi. La seconde, quant à elle, directement en lien avec les histoires de vie, est de loin la plus intéressante puisqu'elle s'écarte de la version historique officielle pour s'intéresser à la façon dont les "gens ordinaires" ont vécu les épreuves traversées et les moments de joie, au travers d'une mémoire individuelle ou collective: était-ce une polka ou bien une valse exécutée au piano par un soldat allemand qui avait fait danser entre eux des poilus une nuit de septembre 1914, non loin des dépouilles de leurs camarades ? Est-ce ce point de vue divergent sur la musique jouée qui est important ou bien le caractère exceptionnel de l'événement, et de ce dont il témoigne ?

Je choisirai ce dernier, puisqu'il est le fil constructeur de l'ensemble du texte. Concernant celui-ci, le plaisir que l'on prend à le lire évacue vite toute question quant à sa caractérisation "livret souvenir" ou "fiction qui choisit L Histoire comme toile de fond", de même que la nature fictive ou réelle des personnages, dans la mesure où les méthodes dont vous rendez compte pour mener à bien votre tâche d'écrivaine s'apparentent à celles des historiens: recherche ou découverte fortuite de documents, contacts avec de potentiels survivants, établissement de généalogies, découverte de secrets (comme en ce qui concerne Tillius et la famillle Kummelein)…

J'ai enfin beaucoup aimé la structuration du texte sur la base du chiffre 3: une valse à trois temps, trois soldats, et un accordement imaginaire et final, par l'intermédiaire de trois instruments le piano de Tillius, l'accordéon de Clara et le violon de Twiggy.

Bref, un texte qu'il convient de lire !



Alain GIACOMI, Professeur de Linguistique honoraire des Universités (Aix-Marseille)

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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

Publié en mai 2022, ce livre vient enrichir le remarquable parcours de cette écrivaine qui a su déployer ses ailes autant dans l'enseignement que dans la littérature.

Son titre,porteur de sens, laisse émerger une forme de grâce.



Ils se souviennent d'un homme, " tous avec émotion ".

Ils, ce sont ses anciens élèves, issus d'une classe de troisième, ayant fréquenté un collège à Marseille.

L' homme, c'est Patrick Whispeley, ancien professeur d'anglais devenu psychiatre.

Et puis il y a une femme, Marianne, la narratrice, qui va nous relater la singularité de ses rencontres avec ces jeunes adultes.

Marianne , qui en toute bienveillance, accepte cette tâche que lui confie Patrick.

Peut - être parce ce dernier ne peut pas ou ne veut pas...

En toile de fond, Marseille, ville chère à Izzo, à Suarès.



Chaque rencontre est partage, chaque partage une alchimie.

Tous se rappellent un homme authentique, altruiste, amène.

Un individu hors du commun, capable de donner tant et plus.

Ainsi ces jeunes gens sont-ils animés par le même sentiment.

Mais leur vie existe aussi, à tel point que certains ne peuvent s'empêcher d'en parler.

Tout se mêle, s'entremêle, parfois des mots sur leurs maux, parfois des sourires à l'endroit du cœur.



Lire Élisabeth Fabre Groelly , c'est vouloir s'impliquer au sein d'une lecture atypique où résonne une réelle grandeur d'âme.

L'autrice souligne avec brio les dires de chacun, louant cet enseignant qui a laissé une trace vibrante de lui-même.

Elle possède une écriture limpide, incarnée et dynamique.

Ce récit est une ode percutante à l'enseignement.

Un véritable souffle de grâce. ...

Véronique villard, romancière, rewriter.









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Accordements : Une valse à trois temps

J'ai lu Accordements

Une valse en trois temps .

de Élisabeth Fabre Groelly



Éditions Ex Æquo Collection Hors Temps / ExÆquo



Au début du roman, il y a écrit :



La génération qui a subi se tait.

La seconde supporte ce silence.

C’est la troisième qui retrouve une parole.

Stéphane Audoin-Rouzeau, historien



Clara, 27 ans, enseigne le hautbois au conservatoire et donne des cours d'accordéon...En 2020, l'impitoyable pandémie frappe à nos portes ! Clara s'enferme dans la grande maison de famille et cet enfermement lui sauve la vie quand elle retrouve, avec émotion, les souvenirs, cahiers, lettres et carnets raturés de sa grand-mère Zabé qu'elle chérissait tant...

L'un d'eux s’appelle "Accordements"... Clara s'y plonge et nous livre ces quelques pages intenses.

Zabé raconte sa rencontre exceptionnelle lors de ses séjours linguistiques en Angleterre, en 1955, avec Cecil Chapman, 60 ans, grand-père de la famille anglaise qui l'accueille...Cecil se confie à la jeune fille de 18 ans et lui raconte son histoire de la Grande Guerre mais pas que...

Engagé à 17 ans, Cecil Chapman, citoyen britannique, envoyé en France en 1915 sur le front du Nord, blessé...de documents en lettres, Zabé remonte le fil à travers les confidences. Les soldats, la guerre, les amis du front, leurs sentiments de l'époque et états d'esprit, les frayeurs, l'horreur et puis ceux qu'on voudrait revoir et même du côté allemand, ce mystérieux Tillius...

Sans oublier, la tendresse, l'amour et ses frissons sur une valse incroyable, réconfortante dont on se souvient. L'histoire de trois familles comme des poupées russes qu'on ouvre doucement, l'une après l'autre, nous révélant une part de leurs secrets...

Sans tout dévoiler, j'ai été très émue par ce superbe roman à la jolie écriture entière, quête, témoignage, une centaine de pages intenses où l'on ne peut oublier la silhouette du soldat Chapman, à ses côtés Zabé, tous deux marchant sur les chemins creux...

"When i get older, losing my hair, many years from now, will you still be sending me a valentine"...The Beatles, 1967.



C'est la rentrée littéraire, il paraît... Voici le premier roman de ma liste de rentrée, magnifique témoignage, roman profondément humain qu'il faut avoir dans sa bibliothèque... Un sursaut de vie ! Elisabeth Fabre Groelly a écrit de nombreux autres romans que je ne tarderai pas à très vite découvrir.



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Ma Grand' de Noël

Quel livre magnifique ! Je viens d’en tourner les dernières pages et je suis encore sous le coup de l’émotion. Je ne vais pas tenter de vous le raconter, ni de vous le résumer. Il vous suffit de savoir que Jakez, 20 ans, vient de perdre sa grand-mère Jacotte. Il retrouve alors, enroulées comme des parchemins, des lettres que Jacotte avait conservées : les lettres que le Père Noël adressait chaque année à la nombreuse famille. Des lettres qu’elle avait en réalité écrites elle-même et qu’elle déposait à chaque Noël, le soir du 24 décembre, sur le banc, dehors, à l’attention de la famille réunie. En les retrouvant et en les lisant, Jakez fait une plongée dans le passé : dans l’enfance, la famille, et surtout dans l’amour qui l’unissait à sa grand-mère. Alors, comme ça, à bâtons rompus, lui aussi va écrire. Il nous raconte ses souvenirs, ses questions d’alors et de toujours, sa complicité avec Jacotte, ses relations avec cette grande famille, avec les autres enfants dont il est l’aîné. Il nous parle de ses joies souvent, de ses blessures parfois. Et, dans cette double lecture des lettres de Jacotte et du récit de Jakez, se dessine un panorama de vingt-quatre années de vie familiale, de sentiments, de traditions, et peut-être surtout d’échange, de transmission et d’apprentissage. Année après année, se dessine aussi le superbe portrait de Jacotte, de cet enseignement qu’elle a légué aux siens, à Jakez surtout. Ses valeurs. Ses leçons de vie.

Ce livre fait d’autant plus écho en moi que ces Noëls provençaux sont aussi les miens. Et l’auteure parvient avec talent à nous toucher dans ce que nous avons d’intime, quelque chose peut-être enfoui au fond de nous mais toujours là, car Jacotte voudrait « Vous dire qu’il faut tout garder de ce que vous étiez avant, surtout les petites illusions sans importance qui traînaient par-ci par-là. » Un très beau livre.

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Ma Grand' de Noël

Bonjour à toutes et à tous,



Ce très beau roman parle d'amour, mais pas n’importe lequel.

Il parle de l’amour et de la tendresse éprouvée par une grand-mère (Ma Grand’) envers l’ensemble de ses petits-enfants…

Il parle aussi de tous nos souvenirs d’enfance avec beaucoup de sensibilité.



Il m’arrive lors de mes lectures, de regretter d'arriver à la dernière page d'un livre.

C’est exactement ce que j’ai ressenti à la fin de cette lecture. Elisabeth Fabre Groelly arrive a créer une ambiance très particulière, une atmosphère douce et magique qui m’a replongé dans des souvenirs anciens, replongé dans mon monde d’enfant et dans des moments particuliers de ma vie…



Le récit se déroule du Noël 2003 au 9 mars 2026, et année après année, ce sont les lettres laissées par le “père Noël” chaque année qui vont rythmer cette histoire, formidable idée de Jacotte, dite “Ma Grand’”, pour l'ensemble de sa famille. Car si Jacotte prend la vie au sérieux, elle la prend aussi avec beaucoup de douceur.



Fiction très touchante de tranches de vies relatées année après année…

Une belle réflexion sur le regard bienveillant de nos grands-parents sur le temps qui passe et la façon qu’ils peuvent avoir de laisser une trace de leur passage.



Un livre très agréable à lire, j'ai été emporté !

Je conseille vivement.



Merci Elisabeth !


Lien : http://leressentidejeanpaul...
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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

Mon avis :

Ce roman court se déguste en quelques heures. Entre nostalgie, reconnaissance et enquête, l'auteure nous entraîne sur les traces des élèves de la 3ème 2 du collège Suarès de Marseille, d'il y a quinze ans. Pourquoi une telle recherche ? Patrick Whisperley, leur professeur d'anglais d'alors, reconverti depuis, souhaite savoir ce qu'ils sont devenus. Pourtant, il est incapable de faire ce saut dans le passé seul. Marianne, une connaissance récente, accepte de lui servir d'intermédiaire.

J'ai apprécié de découvrir chaque élève dans son parcours de vie, différent mais intéressant. Mais également, retrouver dans leurs souvenirs, leur vision de ce prof qui les a accompagnés un bout de chemin, toujours juste et bienveillant. De l'autre côté de la barrière, le cheminement de cet enseignant qui semblait avoir besoin de ces témoignages pour se réconcilier avec sa ville natale.

De la tendresse à gogo, que ce soit dans le rapport prof-élève ou dans cette vision de la cité focéenne.

Férue de littérature, j'ai été aussi particulièrement sensible aux citations du poète Suarès que je ne connaissais pas mais que je vais m'empresser de découvrir.

Une belle balade, douce et agréable, que je vous conseille de faire 😁

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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

Nous sommes sur un roman qui ne nous laisse pas indifférents, ce livre est un hommage aux corps enseignant qui essaie de mener nos enfants sur la bonne voie, ses deux dernières années n'ont pas été facile pour eux ni pour nous d'ailleurs.



Un roman qui est construit sur des souvenirs d'un enseignant professeur d'anglais qui est à la recherche de ses élèves de troisième dont il a été l'enseignant 15 ans auparavant.



Un livre sur les souvenirs et le temps qui passe.

Elizabeth fait parler avec émotions de la passion de cet enseignant, des souvenirs qu'il garde de ses 15 années, des échanges qu'il a eu avec ses élèves.



Un roman où l'on se reconnaît forcément un petit peu.

Un très bon moment de lecture.
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On avait la vie, la mer... Marseille aussi

Ce livre est construit sur la trame de la recherche des élèves d'une classe de 3e d'un collège de Marseille, autour du personnage de leur ancien professeur d'anglais. L'auteure nous invite à suivre cette quête à travers plusieurs prismes.

Une lecture qui nous entraine malgré nous vers le passé, vers ce temps partagé au moins une année. Une année à 15 ans, c'est long... et c'est court. L'intersection de chemins qui n'auront de commun que ce moment là, précisément. Cela donne un peu le vertige...

Si je devais n'en dire qu'un mot je dirais donc nostalgie. Hé oui, une classe de 3e, ce n'est pas un choix innocent ce créneau! Celui de la dernière année au collège, avant l'envol vers le lycée, cet inconnu, un premier pas vers sa vie d'adulte. Voilà, un livre qui pousse le lecteur à se retourner sur son propre passé!

Et une lecture que j'ai faite d'un seul trait, prise par la belle écriture d'Elisabeth. On s'attache à chacun des portraits, comme si , nous aussi, nous avions partagé cette classe là. Et une fin qui reste dans le même registre.

Vraiment, un beau moment de lecture!
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Accordements : Une valse à trois temps

A propos de Accordements Une valse en trois temps de Elisabeth Fabre Groelly

Aux éditions EX AEQUO





Un « Récit historique ». Une traversée, une remontée du temps qui fait un bien fou aux lecteurs de ce début de XXIème siècle.



Isabelle, Zabé, Isobel Eyriès, personnage central, née en 1940 et morte en 1977, se trouve à la charnière entre jadis et aujourd’hui, c’est par elle que « les livres de comptes » deviennent livres de contes, qu’une histoire peut s’écrire au-dessus des chiffres. 1914-1918, quatre millions de morts… Et toutes ces dates de naissance et de décès sur les stèles des monuments aux morts. Grâce à elle, les nombres deviennent chair, tout s’incarne et elle ne parle pas seulement de son grand-père, de l’ami de son grand-père, elle devient l’amante de l’un de ceux qui ont souffert avant elle, elle rachète en quelque sorte ce manque à vivre de tous ces Poilus en offrant sa jeunesse à l’un d’eux, ce Cecil Chapman qu’elle chérit, dès ses vingt ans, malgré la différence d’âge « Cet homme (…) avait une douceur qu’aucun garçon de mon âge, ni même plus vieux, j’insiste, n’avait (…) ».



Isabelle en particulier, et les femmes en général, dans ce roman, c’est le cas de Marga, de Clara, ressuscitent les morts, redonnent la vitalité à ceux qui l’ont perdue dans la guerre, remontent le passé, tentent de le comprendre. Ce texte fait d’elles les voyageuses du temps ; elles savent, un peu comme des anti-Parques, renouer les fils et comprendre les existences de ceux qui sont morts sans avoir laissé de traces, comme l’énigmatique et attachant Tillius.



C’est tout un panorama de ce pitoyable XXème siècle que nous permet ce roman-récit, d’abord, cette plongée vers l’Enfer de 14-18, et vers ce moment exceptionnel, en tout début de guerre, où, autour d’un piano mécanique, un pianola (un peu comme dans La Règle du jeu de Renoir), dansent des hommes. Mais ce n’est pas une danse macabre, malgré les circonstances terribles, c’est celle de la vie. Des valses, des polkas. Et voici que se retrouvent, autour de cet instrument magique, mythique, « L’Effronté de la Marne », l’Anglais, le Français, qui resteront amis, mais aussi Tillius, la toute jeune recrue allemande, faite prisonnière, homosexuelle et certainement pacifiste. C’est lui qui fait fonctionner l’instrument : « Le garçon allemand, si petit, jouait sa musique ». Mais Zabé nous parle aussi de cette Angleterre restée victorienne, de cette France aux relents de vichysme, de la fin des années 50 et du début des années 60, hypocrites et coincées avant le grand mouvement de libération de 68.



Nous avons besoin, aujourd’hui, de replonger dans ce chaudron terrible où l’Europe était à feu et à sang, tandis que les jeunes Français, Anglais, Allemands, n’aspiraient qu’à vivre et à aimer. Merci, Elisabeth Groelly, de nous permettre de mettre des visages, d’entendre les histoires de ceux qui furent fauchés en pleine jeunesse. « J’ai joué pour la troupe une nuit de septembre 1914, au début de la guerre des hommes » voilà ce qu’un officier allemand, pendant la deuxième guerre mondiale, avait fait graver sur une pierre blanche, non loin du piano, cet « effronté de la Marne » dont il avait fait réparer la mécanique en Allemagne avant de le rapatrier en France. La musique réunissait ceux que les nationalismes avaient divisé. Quelle leçon pour aujourd’hui encore !



Alain Nouvel

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Les épuisements

Les Epuisements de Elisabeth Fabre Groelly aux éditions Nombre 7



Dans ce court roman plaisant, intense, sur de profondes réflexions, de la mélancolie à l'espoir, l'écriture précise et directe d'Elisabeth Fabre Groelly nous raconte l'histoire de deux femmes, Fanette et Louise, qui a un moment de leur vie sont confrontées à des choix difficiles.



Premier récit :



Fanette, malgré la dissuasion de ses proches, essaye de sauver sa maman âgée, frappée d'hébétude, de dépression réactionnelle, et écoutant les conseils du médecin pour rassembler le plus d'informations nécessaires, elle veut découvrir les traumatismes qui auraient pu la conduire à cet état. En triant ses agendas annotés, elle comprend que la vie de Pauline n'a pas été aussi simple que les choses paraissent.



Elle remonte le fil de l'histoire de Pauline, va jusqu'à écrire à ces anciens amis intimes , retrouve son témoin de mariage, les hommes qu'elle a aimés pour finalement accomplir ce fameux voyage sur l'île de Saint Kilda, archipel écossais où sa mère se rendait en stage avant son mariage.



Saint Kilda, l'île des fous de Bassan et des oiseaux protégés est peut-être la solution à ce qu'elle recherche, mais que cherche-t-elle vraiment qui semble tant l'oppresser au point d'en oublier de vivre pour elle ? le temps presse…Sans dévoiler la fin, ce récit sur fond d'année 60, 70 et retour au temps présent soulève plusieurs points en particulier, celui des secrets de famille, l'avortement, le choix du mariage, l'envers du mariage, la libération des moeurs, le suicide, la vieillesse si difficile. Fanette va découvrir ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginer et qui changera peut-être le cours de sa vie mais n'est-il pas trop tard !



J'ai réfléchi aux points suivants en lisant ce récit :



Jusqu'où faut-il vraiment chercher dans les carnets ou affaires de ses proches, dans un passé qui ne nous appartient pas ou plus ? Faut-il se débarrasser des vieux souvenirs ou bien faut-il tout garder justement pour chercher à comprendre ce passé qui nous appartient encore puisqu'inconsciemment on nous le transmet ?



N'est-il pas mieux de questionner une personne proche de son vivant même si on ne s'entend pas très bien avec elle pour permettre de comprendre sa vie et la notre tout simplement et toutes les réactions qui s'enchaînent mais faut-il transmettre cette mémoire et ces émotions même si la personne ne le souhaite pas ? Et bien entendu comment s'en préserver, ne pas prendre la place de l'autre non plus pour ne pas sombrer à son tour...?



Ce récit m'a interpellé de différentes façons, entre autres sur les secrets de famille, j'ai bien aimé la belle image du Fou de Bassan, les caractères très bien racontés des personnages féminins et masculins.



Deuxième récit :



Louise la cinquantaine est épuisée, restauratrice d'art, survivante de la bipolarité, lasse, anxieuse, du vague à l'âme en est même à détailler le contenu du caddy de la femme devant-elle dans la file d'attente du magasin quand un homme la reconnait…mais qui peut bien-t-il être ? Elle cherche et enquête sur ces quelques mots qu'il lui laisse puis du répondeur au téléphone, en vrai rencontre, en fête d'anniversaire, à moto ou …beaucoup de questionnements sur le choix d'une nouvelle vie après le choc émotionnel de plusieurs décès, la mésentente des familles.

Au fond du brouillard, Louise se souvient enfin de cet homme déjà rencontré dans une circonstance dramatique. et qu'elle avait occulté. Peut-être un nouveau chemin vers l'espoir, aller vers l'autre, vivre enfin pour soi et pas toujours pour les autres. J'ai aimé ce récit de la vie d'une femme où la solitude, le face à soi-même, l' introspection lui permet de grandir en tant que personne. Et cela autant sur le plan émotionnel, psychique qui est très bien raconté jusqu'au dénouement. J'ai aimé en particulier la somptueuse lettre-message que son amie lui lit lors de sa soirée d'anniversaire.



Elisabeth écrit des romans courts qui bousculent et nous font réfléchir sur l'âme humaine qu'on aura jamais fini d'explorer...une lecture bouleversante et très belle.



Merci, chère Elisabeth, de me l'avoir fait découvrir et de l'avoir écrit, beaucoup de femmes peuvent se retrouver dans ces deux textes.


Lien : https://chatvire.blogspot.com/
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Accordements : Une valse à trois temps

Sous la plume d’Elizabeth Fabre Groelly, Clara nous présente une page de la vie de Zabé, sa grand-mère qui lui a confié ses mémoires en héritage.

Le journal de Zabé relate le temps où Cecil, un ami Anglais de l’âge de son grand-père, revit avec elle, Lill’gal, les instants à jamais gravés en lui de la grande guerre où ils ont combattu tous les deux.

Comme nous le dit Clara, Zabé parle moins d’elle que de ces hommes qui l’ont nourrie de leur histoire. Et ces anciens soldats évoquent eux-mêmes davantage la vie de ceux qu’ils ont connus que la leur. Les souvenirs sont ceux de la peur, de la souffrance et de la mort. Mais aussi des instants pleins de vie quand la musique leur fait oublier un instant la désolation du champ de bataille. Ils gardent encore dans leur cœur cette sensation d’être unis, Européens, lorsqu’ils ont chanté et dansé ensemble au son d’un piano allemand.

J’adore ce récit de l’auteure en méta-position, où chaque personnage semble faire abstraction de soi pour dire du bien des autres.

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Accordements : Une valse à trois temps

J’ai aimé la confiance que Cecil Chapman (le soldat anglais de 1914), a accordé à Zabé, la petite-fille d’Antoine (lui soldat français), lorsqu’elle était adolescente puis jeune femme, en lui racontant ses souvenirs de la guerre des tranchées.

Le récit parle de la souffrance des hommes, à travers les 2 guerres du XXème siècle, et des secrets familiaux. Il évoque aussi, avec pudeur, l’amour et l’amitié, sur le long terme.

Il aborde le sujet délicat de la transmission des valeurs familiales, sur 5 générations.

J’ai aimé ce livre, car il parle de réconciliation entre la France, l’Angleterre et l’Allemagne.

Je conseillerais ce livre à ceux qui recherchent leurs racines familiales en Europe, pour qui les valeurs familiales ont un sens.


Lien : https://f.amouretti@wanadoo.fr
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Ma Grand' de Noël

Ce livre parle d'amour. L'amour entier et absolu d'une grand-mère pour ses petits-enfants vis-à-vis desquels elle se sent responsable d'une mission de transmission. Car Ma Grand' de Noël, si elle prend la vie au sérieux, elle la prend aussi avec douceur. Car "aimer c'est transmettre" dit-elle. Et transmettre quoi ? Les valeurs humaines auxquelles elle croit, celles qui ont fondé sa vie, celles qui lui ont permis, dans les grandes batailles, de rester "au-dessus". Même si tout est perfectible. Même si sur le chemin il y aura la solitude parfois, les incompréhensions réciproques, les peines et les chagrins, les disparitions qui vous blessent à jamais. Ces valeurs ? La générosité, le sens de l'écoute et du partage, l'esprit d'ouverture et de tolérance, le goût et l'attrait pour autrui, le désir d'apprendre et de comprendre. Et puis le goût de la fantaisie aussi. Car pour mener à bien sa mission, Ma Grand' de Noël se fait épauler de Santa, l'ami fidèle et si proche qu'il peut se permettre de secouer un peu dans ses lettres annuelles tout ce petit monde qui constitue la famille ! Et Santa ne manque pas d'humour quand il veut ! Une lecture émouvante, profondément touchante, puisque l'aîné des petits-enfants, celui qui raconte l'histoire, se sentira lui aussi investi de cette belle mission de transmission familiale. (Ma Grand' de Noël de Elisabeth Fabre Groelly)

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Les épuisements

Fanette cherche à aider sa mère, plongée dans une profonde hébétude, depuis septembre 2010. Elle fouille avec délicatesse dans la jeunesse tumultueuse de sa mère, en Angleterre et en Ecosse, dans les années 1969-1972.

A 40 ans, elle découvre l'existence d'un secret puissamment gardé par son entourage. La fin du récit est tragique, Fanette n'acceptant pas les non-dits de sa famille.

J'ai aimé le roman, car il repose sur une abondante littérature anglaise, socle de la relation entre Pauline et son mari, Stephen Balmer, ainsi que sur la musique "Seasons in the sun" (Brel-Mc Huen), de 1974.



Le 2ème récit est l'histoire de Louise, divorcée, ses grands enfants ayant quitté la maison et un peu isolée. Ses parents, sa sœur et son frère sont partis d'eux-mêmes, semble-t-il.

Elle retrouve "par hasard", à Barcelonnette, le médecin qui a soigné son frère, Didier, à la fin de sa vie. Elle l'invite à ses 52 ans, avec ses "amis".

Le roman finit sur une lueur d'espoir, d'une relation naissante entre Louise et Baiersky (d'origine ukrainienne).

J'ai aimé ce livre qui, malgré l'amertume de la vie qui passe, reste tourné vers un avenir à deux. Le récit s'appuie sur de nombreuses références littéraires, musicales, picturales et géographiques (Les Alpes de Haute-Provence).

Juin 2020
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