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Critiques de Elizabeth Macneal (244)
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La fabrique de poupées

Quoi de plus prometteur qu’un roman, épais, dont l’histoire se situe au cœur de l’Angleterre victorienne? Eh bien promesse tenue!



Deux jeunes femmes ouvrent la narration : elle sont jumelles, parées toutes les deux d’une somptueuse chevelure rousse. Là s’arrête le rêve romantique : l’une d’elles, Rose, qui fut la plus jolie, est affublée des séquelles d’une variole sévère et l’autre, Iris souffre depuis sa naissance des conséquences d’une fracture de clavicule qui a entraîné une déformation de la colonne vertébrale (?!!!).



Les deux jeunes femmes gagnent petitement leur vie dans l’échoppe d’une vieille acariâtre addict au laudanum. Elles y fabriquent des poupées destinées à des fillettes nanties. Pour Iris qui rêve de peindre, poser de la couleur sur des lèvres de porcelaine est un piètre ersatz.



On est à quelques semaines de l’ouverture de l’exposition universelle, et pour le trio de peintres qui se réclament de la période préraphaélite, les enjeux sont de taille.

Ajoutons un drôle de personnage dont la fascination pour la mort s’assoupit dans sa passion de taxidermiste, et qui jouera un rôle funeste dans cette histoire.



Il ne manque qu’un gamin des rues, Albie, dont la mâchoire ne s’orne que d’une seule incisive et qui rêve d’un dentier. C’est par lui que les liens se créeront entre les personnages.



C’est passionnant, romantique à souhait, et comme souvent dans les romans qui se déroulent à cette période de l’histoire de l’Angleterre, l’injustice du sort des femmes est bien mis en lumière .



Le roman prend même des allures de thriller dans les derniers chapitres, ce qui ajoute au plaisir de cette histoire.





Un très bon moment de lecture.



#LaFabriqueDesPoupées #NetGalleyFrance


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La fabrique de poupées





Je remercie NetGalley et les éditions Les presses de la cité

pour l'accès à ce « roman conte policier ».



Je l'avais sollicité pour le titre et la jolie couverture : si vous zoomez, vous verrez la finesse des détails.

Je me suis abstenue de lire la 4e de couverture et une fois de plus, la surprise a été totale. (Une trop grande partie de l'intrigue y est dévoilée à mon goût.)



Je me suis retrouvée plongée dans L'Angleterre victorienne et son mouvement des peintres préraphaélites, entraînée dans les faubourgs du Londres des années 1850, puis traînée jusque dans les bas-fonds les plus sordides, en apnée.



La misère recèle cependant bien des surprises et le tableau exposé par l'auteur, ou plutôt, ici, par sa traductrice Karine Guerre, est peint avec talent.



Le sujet : une femme artiste dans l'âme



Le cadre n'est pas doré, loin de là.



La toile est rugueuse et un peu sale.



Le fond est sombre avec des passages de lumière.



La composition est subtile, la patte de l'auteure affirmée.



Les crayonnés ont été précis, patiemment préparés, audacieux.



Les coups de pinceau sans repentir, parfois délicats, parfois nerveux.



Les mediums riches en pigments semblent par endroit posés au couteau.



La palette de couleurs est riche, du rouge garance à la terre d'ombre brûlée.



Un clair-obscur réaliste, avec un grand souci du détail du contexte historique



Et des transparences dignes du Crystal Palace, lieu de l'Exposition universelle



Pour un vernissage où la bonne société s'affiche aux bras des critiques d'Art.



Elizabeth Macneal a signé une première oeuvre originale, que j'ai aimée pour son intrigue et son style, la psychologie fouillée des personnages, et qui, malgré la noirceur de l'ensemble, est lumineuse par moment.



L'amour et la haine se côtoient, mais que l'on aime ou déteste,

l'Art est fait pour ne pas laisser indifférent, non ?



#LaFabriqueDesPoupées #NetGalleyFrance


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La fabrique de poupées

C'est une étrange histoire, incroyablement originale que ce premier roman...

On est à Londres , en 1850, à la veille de l'Exposition universelle et les esprits s'échauffent... Louis, et ses amis peintres, aimeraient que leurs tableaux soient sélectionnés et qu'ils soient épargnés , et mieux : remarqués par les critiques d'art.

A quelques rues de leurs ateliers , deux adolescentes jumelles travaillent dans une boutique de poupées pour une vieille bique acariâtre, jusqu'à vingt heures par jour [ oui, vous avez bien lu ...]. L'une colle des cheveux pendant que l'autre met des couleurs sur les visages. Rose était la plus jolie jusqu'à ce que la petite vérole grêle son visage et Iris a une déformation de la clavicule. Elles fabriquent des poupées d'après photos de fillettes, certaines de leurs oeuvres sont destinées à être glissées dans des cercueils afin de tenir compagnie...

Afin d'échapper à cette atmosphère morbide, Iris rêve de devenir peintre, sans grand espoir....

A quelques rues de là, deux orphelins , un frère et une soeur, gagnent leurs vies comme ils le peuvent . La gamine se prostitue , tandis que le petit Albie, édenté(!), assemble quelques bouts de tissus pour Rose et Iris, ou ramasse des cadavres d'animaux pour un taxidermiste...

A quelques rues de leur insalubre logement, vit Silas , un taxidermiste qui espère qu' une de ses "oeuvres" sera retenue pour l'exposition universelle.

Et au milieu de toutes ces rues , le peintre Louis, trouve enfin un modèle pour son fameux tableau, tandis que Silas va développer une obsession, sous le regard inquiet du gamin des rues...Oh mon dieu, il ne fallait pas être pauvre , et encore moins orphelin dans Londres , à cette époque...

Entre le roman " Le Parfum "et "Oliver Twist " (et bien plus que cela ), ce livre installe un curieux climat ,à la fois clair et monstrueusement obscur ,qui finit en un suspens démentiel .

Odeurs de putréfaction, cadavres d'animaux, difformités, laideur, jalousie, obsessions mortifères, extrême pauvreté, solitude infinie, dureté de la vie, précarité, désespoir opposés à la beauté...

Celle de l'art, d'un amour naissant, de la sensualité, de la passion pour un métier.

Est-ce que cela suffit pour contrebalancer le malaise naissant de quelques passages ? Non.. [ Cette nuit, j'ai fait un cauchemar où il était question de souris...mais je suis une petite nature qui a une répulsion pour le métier de taxidermiste...]. Mais ça m'est égal. Ce roman vaut bien un mauvais rêve, parce qu'il a d'immenses qualités. Originalité, puissance évocatrice , énorme travail de documentation sur le Londres de cette époque. Alors, non, on en sort pas indemne et oui : on y pense longtemps après avoir refermé la dernière page. Signe d'un grand livre ? Signe d'un merveilleux objet de curiosité qui sera, sans nul doute, adapté sur grand écran. C'est un livre qu'on "voit, en même temps qu'on le dévore...

Et ce n'est qu'un premier roman, ladies and gentlemen...quel talent !



Challenge Plumes féminines

Challenge Mauvais genres

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Le cirque des merveilles

Autre temps, autres moeurs. En Angleterre, mais aussi aux Etats-Unis et même en France, les fantaisies de la nature constituaient une attraction prisée. Le succès du célèbre cirque Barnum et de ses freaks en témoigne. C’est cet univers du cirque et de ses penchants morbides que nous relate Elizabeth Macneal, autour de la personnalité attachante de Nellie Moon. Héroïne fictive, elle n’en porte pas moins les caractéristiques communes à tous ces êtres que leurs différences ont, suivant leur bonne ou mauvaise fortune, conduit vers la gloire ou la misère.



Nellie est née avec une peau constellée de taches. Maudite, crainte, ou simplement rejetée et moquée, résignée à vivre son existence de pauvresse (le père veuf n’est pas capable de subvenir aux besoins de ses deux enfants) auprès de son frère tant aimé, son sort sera scellé lorsque le diabolique Jasper Jupiter entrevoit pour la jeune fille un avenir de gloire….



De la campagne anglaise jusqu’à Londres, sous le règne de la Reine victoria, que l’on dit friande de curiosités, on vit avec la troupe du cirque, le quotidien de ces compagnons d’infortune. La gloire certes mais à quel prix, et pour combien de temps. D’autant que Jasper a des ambitions qui dépassent ses moyens.



Le sujet est traité avec beaucoup d’humanité, sans jugement, inutile hors contexte. Il est bien évident que de nos jours on n’offre plus ce genre de distractions, mais il n’est pas si lointain le temps des exhibitions qui n’ont été interdites qu’en 1906.



Et pourtant, malgré tout, ces pratiques d’un autre temps qui nous paraissent si révoltantes, ont permis à un certain nombre de « freaks » d’obtenir une reconnaissance et de gagner correctement sur vie. Elizabeth Macneal ne manque pas d’évoquer ce paradoxe.



On retrouve le style simple et agréable de La Fabrique de poupées. L’histoire est bien rythmée et on est suspendu au destin de la jeune fille. Les relations complexes qui unissent les personnages au coeur de l’intrigue sont analysées avec soin.



Un deuxième réussite pour cette romancière anglaise.



Sans oublier la qualité de l’objet livre, présenté avec une jolie couverture.



Merci à Babelio et aux éditions Presses de la cité



Traduction Alice Delarbre

462 pages Presses de la cité 12 mai 2022

Masse critique Babelio


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La fabrique de poupées

Londres, novembre 1850. C'est au cœur d'une ville effervescente et grouillante, se préparant à accueillir l'Exposition Universelle, que Silas est tout attentif à sa nouvelle réalisation. Taxidermiste et propriétaire d'un magasin de curiosités, où lézards, serpents et chatons se pressent contre les parois de verre, il empaille et redonne vie à tous les animaux que le jeune Albie, pour une pièce ou deux, lui ramène. Des rats, des souris, des tourterelles, des papillons... Il espère, au fond de lui, qu'une de ses œuvres trouvera sa place à l'Exposition. Non loin de là, sur Regent Street, deux jumelles, Iris et Rose, travaillent, durant de longues heures, dans la fabrique de poupées de Mme Salter, une femme austère et autoritaire qui ne leur laisse que peu de répit. Elles confectionnent des poupées pour les petites filles de bonne famille. Mais Iris rêve de bien mieux : elle veut peindre de vrais tableaux ! Grâce à Albie, qui vient livrer aux sœurs les vêtements de poupées qu'il coud, elle fera la connaissance de Louis Frost, un peintre qui fait partie des préraphaélites, mais aussi de Silas...



Dans le Londres du milieu du XIXème siècle, l'on suit la jeune Iris qui rêve de devenir peintre et par là-même aider sa sœur. Sa rencontre avec Louis Frost va bouleverser sa vie en lui permettant de devenir son modèle mais aussi son apprentie. En parallèle, Silas, qui a croisé par hasard la jeune femme, n'a d'yeux que pour elle, à en devenir obsessionnel. Si le contexte historique et l'époque victorienne se révèlent passionnants et parfaitement dépeints, le roman souffre de quelques longueurs, le rythme en pâtissant. Les personnages se révèlent hauts en couleurs et passionnants. Silas et ses obsessions et déviances, Iris et son envie de liberté, Louis et son art, Albie et sa débrouillardise. L'écriture, cinématographique et élégante, apporte un certain charme suranné. Un premier roman d'Elizabeth Macneal prometteur...
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La fabrique de poupées

Entre merveilles et curiosités morbides dans le Londres victorien

*

J'ai été subjuguée par cette couverture aux allures de jouet dans une vitrine. Reçu en primeur via Netgalley, et proposé en lecture commune à @Laehb80, du challenge Pioche dans ma Pal.

*

On entre de plein fouet dans une rue commerçante de Londres au 19e, à la veille de la première Exposition Universelle. Dans un magasin de poupées plus précisément. Deux soeurs jumelles, ouvrières et infirmes. L'une, Iris, voulant s'émanciper, se rêvant artiste peintre, croise Louis, un artiste argenté.

Dans une venelle sombre, nous rencontrons Silas, empailleur.

*

Un triangle amoureux, une intrigue sulfureuse, une ambiance glauque, des rêves de gloire. Tout est là pour l'aventure romanesque.

J'y ai retrouvé une atmosphère à la Dickens, des descriptions comme dans "Le parfum", et cette oppression (étouffante) de harcèlement dans la serie You. Je rajouterais même un soupçon de Jack l'éventreur.

*

Je regrette toutefois le peu de place de cette fameuse Exposition Universelle. Et le monde des poupées (évoqué au début) prend peu d'importance au final. Mais la symbolique est présente. C'est ce qui rend ce roman si "glauque" :)

Beaucoup d'empathie pour le personnage principal. Et bien sûr de l'aversion pour l'anti-héros.

Le malaise est omniprésent dans ce roman. Sombre, nébuleux, inquiétant.

Et quel suspense ! (un bon page-turner pour ma part)

*

Entre les désirs de chacun, quelle est la part de folie? La limite est bien mince.

*

Pour un premier roman, j'applaudis bien fort.

Un conte cruel merveilleusement bien écrit.
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La fabrique de poupées

Il y a une vieille légende qui circule comme quoi il existerait un lecteur passionné ou lectrice qui irait s'acheter un nouveau livre une fois qu'il ou elle aurait écoulé sa PAL. Eh bien ce ne sera pas moi mais je m'y attache tout de même un peu. Roman acheté juste avant le premier confinement, je me suis dans un prime abord attaqué à des lectures faciles et joyeuses, ayant besoin comme tout un chacun durant cette période de m'évader vers un je ne sais quoi mais toujours est-il que je savais que si j'avais lu cet ouvrage à cette époque, je ne l'aurais probablement pas apprécié à sa juste valeur comme c'est le cas aujourd'hui.



Ce sont la couverture et le titre qui m'ont poussés vers cet achat compulsif (comme une droguée vers tout achat dès qu'il s'agit de livre...mais je me modère tout de même, empruntant de plus en plus d'ouvrages dans la médiathèque dans laquelle je travaille et essayant comme je le disais de réduire un peu ma PAL avant d'en acheter de nouveaux, j'essaie mais je sais d'avance que je n'y arriverai pas).



Revenons à ce qui nous concerne ici : Rose et Iris sont jumelles et n'ont pas eu la main heureuse en venant au monde. Si elles avaient tout pour devenir du moins extrêmement jolies, Rose, ayant contracté la scarlatine durant son adolescence, en gardera des cicatrices à jamais, enlaidissant son visage tandis qu'Iris a une malformation de la clavicule, ce qui la distingue également. Elles sont jumelles et s'étaient promis durant leur période d'insouciance de toujours rester unies et de monter leur propre affaire en créant leur boutique de fleurs mais le sort en a décidé autrement. Les voilà qui travaillent toutes les deux dans une boutique de confection de poupées pour l'acariâtre Madame Salter. le peu qu'elles gagnent sert à peine à aider leurs parents. Heureusement qu'elles sont logées et nourries mais pas dans les conditions qu'elles avaient espérées. Aussi, le jour où Louis, un peintre mal reconnu encore dans ce Londres du XIXe siècle fait la proposition à Iris de poser pour lui contre rémunération et lui promet, elle qui a toujours aimé cela et devait se cacher pour s'atteler à sa passion, à savoir la peinture, de lui apprendre les techniques de celle-ci, Iris, quoique dans un temps réticente, va finalement accepter à la proposition du demandeur. Cela est pour la partie la plus gaie de l'histoire mais il y a un revers de médaille car, tapi dans l'ombre, Silas, un taxidermiste miséricordieux et mal-aimé de tous, admire Iris jusqu'à l'obsession. Etant dérangé par nature, jusqu'où ira ce dernier pour avoir ce qu'il désire ?



Un roman extrêmement bien écrit avec des descriptions superbes concernant l'exposition universelle ou encore les critiques de la Royale Académie des beaux-arts et les expositions de ceux qui avaient la chance d'être sélectionnés (il fallait alors rentrer dans le moule et non pas, comme Louis et ses amis qui, se déclarant membres du FRP, (mouvement préraphaélites) avaient parfois la fâcheuse tendance à déranger en exprimant haut et fort ce qu'ils avaient à dire. Un roman sur la liberté, celle de vivre, celle de peindre, celle de penser et tout simplement aussi celle d'exister ! Une lecture que je ne peux que vous recommander vivement !
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Le cirque des merveilles

Il me fallait un livre qui se passe dans un cirque pour un challenge, aussi c'est tout naturellement que je me suis dirigée vers ce roman, car j'avais bien aimé le premier de l'auteure " La Fabrique de poupếes".

Et je me demande si Elizabeth Macneal n'est pas attirée vers les sujets un peu dérangeants, un peu grinçants, les ambiances un peu malaisantes, car je ne me suis pas sentie bien dans cette lecture, rapport au sujet .



On est en Angleterre en 1866, dans un minuscule village très pauvre, dont la principale activité est la cueillette et le conditionnement de petites fleurs, et Nell est différente. Aujourd'hui , on connait sa maladie , le vitiligo ( la peau est parseminée de taches marrons bien plus grosses que des grains de beauté) , mais à cette époque, les gens pensaient qu'elle était une créature dont il fallait se méfier, une créature à éviter, un peu diabolique, un monstre donc... Quand un cirque s'établit non loin de chez elle, son père la vend !

Désormais Nell fera partie des numéros du Cirque des Merveilles tenu par Jasper, un homme un peu extrême, un peu border line, et évoluera en compagnie de la femme à barbe, de triplées, d'une naine, d'une géante, toutes des créatures montrées du doigt dans la "vraie vie" mais qui trouvent étrangement leur place ici...



Il faut savoir que ce genre de "numéro" était extrêmement prisé à l'époque, que les cours royales aimaient voir des êtres différents mais en 2023 , tout cela est extrêmement dérangeant ! Voir des personnes achetées, kidnappés, presque réduits à l'état d'esclaves, d'objets, est extrêmement perturbant.

Dans la note de l'auteure en fin de roman, elle précise qu'au départ, elle voulait prendre comme personnage principal un des "monstres" ayant existé, mais que très vite , elle y a renoncé par respect, qu'elle ne se voyait pas lui inventer une vie, lui prêter des sentiments, des pensées qui peut-être n'était pas les siennes, qu'elle aurait eu l'impression de ne pas valoir plus que ces directeurs de cirque, aussi , a-t-elle complétement bifurqué, et créé entiérement le personnage de Nell. J'ai trouvé ça bien, correct . Elle nous raconte aussi que pas plus tard que 1974, des cadavres de ces créatures différentes étaient exposées, notamment par Barnum qui " se souciait aussi peu d'elle vivante que morte, du moment qu'il pouvait en tirer un profit. ce fut grâce à ce "succés" que P. T. Barnum , soi-disant "le plus grand directeur de cirque au monde ", lança sa carrière."

Tout cela m'a écoeurée, si bien que je n'ai pas aimé être au milieu de ces pages, alors que c'est un excellent roman, hyper bien documenté, mais un peu trop cruel pour moi.

Le monde du cirque , ses tatonnements de débutants : photos à vendre, "salles" d'exposition, manque de sécurité lors des numéros, souffrance physique des artistes, la précarité, sa pauvreté (ils ne mangeaient pas tous les jours à leur faim, et certains chassaient ou volaient), sa violence, les visites et exibitions devant la reine Victoria, vécues comme une consécration ou une humiliation, etc.. tout cela est excellemment montré.

On se rend compte du chemin ("vertueux") parcouru par le monde du cirque, en Europe, depuis le XIX siècle.



Le Cirque des merveilles, merveilleusement cruel , malaisant et beau à la fois...
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La fabrique de poupées

Ce livre est un premier roman et je peux vous dire qu'il est très réussi! Iris est un personnage vraiment attachant. Elle doit faire face à une soeur jalouse, des parents austères, un travail vraiment difficile. Elle n'espère qu'une seule chose: être libre et pouvoir peindre. Silas, lui, a une personnalité bien plus sombre et complexe que l'on découvre au fil des pages. Comme toile de fond, nous avons le chantier de l'Exposition universelle puis son ouverture, le monde de l'Art mais aussi la pauvreté, l'Amour, l'amitié... J'ai vraiment adoré parcourir les rues de Londres, une ville en effervescence en cette époque victorienne. L'ambiance est vraiment particulière entre enchantée et pesante. (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
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Le cirque des merveilles

Le cirque des Merveilles propose sous son chapiteau sa troupe de prodiges de la nature, géants, nains, une fille ourse, un garçon à têtes de cochon, une femme à barbe, l’autre bossue. Toute l’Angleterre victorienne se bouscule pour admirer et toucher ces monstres. Le directeur du cirque, Jasper, achète Nell à son père pour 20 livres, une fille de 19 ans, dont le visage et le corps sont parsemés de taches de naissance, une femme léopard. Bientôt il transformera la vie de cette fille, grâce à lui, elle deviendra extraordinaire loin des moqueries et des affronts.



Un roman à trois voix, Nell, Jasper et Toby le frère de Jasper. Une plongée dans l’Angleterre du XIX siècle avec en toile de fond la guerre de Crimée qui hante les nuits de Jasper, le souvenir de son frère Jasper et de son inséparable ami Dash pillant les cadavres des Russes morts au combat. Un récit captivant porté par un plume réaliste qui nous rappelle celle de Victor Hugo dans Notre Dame de Paris. Mais ce roman est avant tout trois histoires d’amour qui s’entremêlent, l’amour d’un frère pour son aîné, d’une femme pour une petite fille albinos, d’un « photographiste » pour la reine de la lune et des étoiles. À la fin du livre, la note de l’auteur est édifiante.

Un grand merci aux éditions Presses de la Cité et à Babelio pour leur confiance.





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La fabrique de poupées

"La liberté est une chose précieuse."



Cette phrase est notée en en-tête de la première page de couverture.

Une phrase lourde de sens par les temps qui courent...



Oui, la liberté est une chose bien précieuse, qu'il convient de sauvegarder.

Vivre libre ou mourir ? Cruelle interrogation...



L'histoire racontée ici est bien différente de l'actualité mais le fond reste le même.

Quand un fou décide de s'en prendre à notre liberté, il s'attaque à ce qu'on a de plus cher.

Meurtrissure, cruauté, abomination...

Innommable...



Il est difficile pour moi de vous parler de ce roman que je viens de finir car ce mot "LIBERTE" rejaillit sans cesse à mon esprit et que la tristesse m'envahit.





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Le cirque des merveilles

J'ai un peu traîné à lire ce roman et c'est pour cela que ma critique arrive tardivement.



J'avais beaucoup aimé le premier roman de cette auteure, La fabrique de poupées. C'est donc avec joie que j'ai accepté de participer à cette masse critique privilégiée. Je remercie au passage Babelio et Les Presses de la Cité pour l'envoi de ce livre.



Malheureusement, ma lecture fut plutôt laborieuse. Le sujet traité et la période historique qui s'y rattache sont cependant très intéressants. S'étant penchée sur la période faste des foires aux monstres de l'époque victorienne, Elizabeth Macneal nous emmène au Cirque des Merveilles où se côtoient personnes de petites ou très grandes tailles, femmes à barbe ou à taches, toutes victimes dans leur vie quotidienne de leur singularité.

Imaginer ce que ressentaient ceux qui étaient considérés comme des " monstres" peut être une véritable gageure mais l'auteure a vraiment réussi ce défi.



Reste à savoir pourquoi je ne me suis pas plus passionnée par ce roman. Je crois tout bonnement que les événements racontés m'ont parus longs à venir. J'attendais du spectaculaire et j'ai été déçue par un récit qui s'étirait un peu trop paresseusement à mon goût.

Néanmoins, j'aime beaucoup le style de l'auteure et sa façon de faire naître des émotions très fortes chez ses personnages et forcément chez le lecteur. La jalousie de Toby était si palpable et si poignante que j'ai fini par en ressentir un véritable malaise.

Pour cette raison, je ne manquerai pas de lire d'autres livres de cette jeune auteure britannique lorsqu'ils se présenteront.

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Le cirque des merveilles

Il ne faisait pas bon être différent en Angleterre, au milieu du 19e siècle. Déjà qu’actuellement c’est difficile, imaginez-vous dans ces campagnes reculées !

Un albinos, des triplés, une « géante », tous y passent, et allez ! Epiés comme des bêtes curieuses, tâtés, vendus d’un propriétaire de cirque à un autre, disséqués à leur mort…on a oublié qu’ils avaient une âme.



Ce deuxième roman de l’auteure de « La Fabrique de poupées » raconte la vie intime des personnes ayant le malheur de naître autres. Nous suivons ici Nell, un personnage inventé, remplie de taches de naissance. Son père la vend à un cirque, celui de « Jasper Jupiter », et contre toute attente, elle s’y plait. Il faut dire qu’elle aime être mise en valeur, mise en scène ; les applaudissements, les cris d’admiration devant son numéro la galvanisent.

Parallèlement à cela, nous nous plongeons dans les souvenirs du propriétaire, Jasper, et de son frère, Toby, « photographiste », homme à tout faire, éternel second à la solde de son ainé. Ceux-ci avaient eu dès l’enfance un rêve commun, monter une troupe de cirque. Jusqu’à la guerre de Crimée qui a traumatisé Toby…



Roman où la différence est très bien autopsiée d’un point de vue psychologique et social, « Le Cirque des Merveilles » est aussi un roman sur l’amour et la famille, impliquant également la jalousie et l’envie. Il nous fait connaitre aussi d’un peu plus près ce Londres où les classes sociales sont très marquées, où les chacals rôdent, à l’affût de tout enrichissement, où la Reine elle-même ne résiste pas à l’attrait des « monstres ».



J’ai beaucoup aimé ce livre, merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour ce partenariat dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée.

Il m’a fait comprendre que la vie, finalement, est un cirque : nous jouons tous,, sous les yeux de tous, et certains arrivent à faire de leur existence un art, selon qu’ils acceptent ou pas les coups du sort.



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La fabrique de poupées

Derrière sa jolie couverture et un titre accrocheur, se cache une histoire bien sombre que celle de la Fabrique de Poupées, d'Elizabeth Macneal. Des poupées comme on en connaît, il y en aura peu dans ce roman historique. Il faut plutôt s'attendre à un tout autre genre de "poupées"... du genre empaillées. C'est peu avant l'Exposition Universelle de 1850 à Londres, que débute cette sombre histoire où l'art et le suspense se confondent. Une histoire où l'odeur de térébenthine du peintre Louis Frost se mêle à celle, plus morbide, d'un taxidermiste nommé Silas pour enfin ricocher sur celle d'Iris, jeune femme en quête de liberté. Quel est donc le rapport entre ces trois personnages ? Si l'amour est partie prenante du roman, il serait aisé de le placer en son coeur. Car chacun de ces protagonistes n'aspire en premier lieu qu'à combler leurs ambitions artistiques et ce, de façons bien différentes... Tandis que la lumière et la sensualité inondent la toute fraîche relation entre le peintre et son nouveau modèle et apprentie sous les traits d'Iris, l'ombre grandissante et inquiétante du taxidermiste grandit. de façon obsédante et entêtante, l'image de la jeune femme nourrit ses fantasmes longtemps enfouis...



Avant de te dévoiler ma gourmandise associée au livre, laisse-toi embarquer par mon court podcast présent sur la page Babelio de l'auteure, comme sur le blog (bookncook.over-blog.com).
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Le cirque des merveilles

Traduit de l'anglais par Alice Delarbre



Nellie, dite Nell, est différente. Son corps est parsemé de taches de naissance. Son père est persuadé qu'elle porte malheur aussi la vend-il à un cirque itinérant qui passait par là.

Comment va-t-elle appréhender sa nouvelle vie ? Une vie qu'elle n'a pas choisie, qu'on lui a imposée par la force.

Cette vie sera-t-elle meilleure ou pire que celle qu'elle a connue au village ? Les quolibets pleuvaient et les gens avaient peur d'elle.

La voilà devenue un phénomène de foire, aux côtés d'une femme à barbe, d'une géante, d'un nain etc.

La période choisie par l'auteure n'est pas anodine. En effet, au XIXe siècle, les "anomalies" de la nature étaient très prisées par le peuple, mais aussi par la Reine Victoria et les aristocrates.

On peut voir là aussi, un traitement de la différence, quelle qu'elle soit, et la façon dont celle-ci est perçue : rejet, peur, fascination ?

La couverture est très belle et les personnages attachants.

La vie n''est pas si drôle que ça, finalement, dans un cirque...
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La fabrique de poupées

La Fabrique de poupées Elizabeth McNeal les Presses de la Cité

#LaFabriqueDesPoupées #NetGalleyFrance.

Un premier roman de très belle tenue servi par la belle traduction de Karine Guerre. Mais voilà je ne me plais pas où peu dans les rues de Londres au milieu du 19 è et la Fabrique de poupées malgré toutes ses qualités ne m'a pas plus charmée que nombre de ses illustres prédécesseurs.

L'exposition universelle est imminente et Londres bruisse de chantiers multiples. Des jumelles Iris et Rose travaillent dans l' atelier de Madame Salter, la fabrique de poupées, Iris peint et Rose coud. Silas est taxidermiste et rêve de pouvoir un jour ouvrir son propre musée afin d'y exposer ses réalisations. Louis Frost est peintre en quête d'un modèle . Albie est un gamin qui fournit Silas en animaux et porte à Madame Salter les vêtements de poupée que sa soeur a confectionné , il va être celui qui les fera se rencontrer pour le meilleur ou pour le pire.

Un grand merci aux éditions Les presses de la Cité pour ce partage.
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La fabrique de poupées

Challenge plumes féminines 2022 – n°16



Je remercie VRouby pour cette pioche de Novembre 2021 et pour sa patience, j’ai eu du mal à l’inclure dans mes encours après ma panne de lecture. D’autant plus que ça fait plus d’un an que je veux le lire, sa couverture m’intrigue beaucoup et fait travailler mon imagination dans le bon sens. J’espère donc passer un excellent moment de lecture en sa compagnie. C’est le premier roman de cette auteure.



Pour ce roman, je n’ai malheureusement pas pu le lire sur un week-end mais seulement de 10p/jour pendant la semaine. L’inconvénient dans ce cas-là est que je finis par perdre mon intérêt pour la lecture en cours. J’ai eu beaucoup de mal à m’y remettre. J’aime bien Iris et sa détermination en tant que jeune femme de cette époque. Par contre, j’ai beaucoup plus de mal avec sa sœur Rose, ses parents et même avec Silas le taxidermiste. L’auteure alterne entre 3 personnages : Albie, jeune garçon des rues, Silas le taxidermiste et Iris l’apprentie peintre. L’histoire était intéressante au début mais elle devient vite redondante avec les pensées de Silas sur Iris et celles d’Iris sur Louis pour lequel elle est modèle. De nombreux passages sont donc lus en diagonale car je ne comprends pas très bien leur intérêt par rapport à l’histoire. Finalement, j’aurais mieux fait de faire un peu plus attention à l’encart de la couverture : « Entre Oliver Twist et La jeune fille à la perle ». Je connais le premier de nom, ne l’ayant jamais lu, et le second a été lu lors d’une précédente pioche dont je garde peu de souvenirs (à part qu’il est reparti en boite à livres). Du fait de la superbe couverture, je m’attendais à un roman fantastique dans le Londres du 19ème siècle pendant une Exposition Universelle. Mais que nenni… On se retrouve plutôt avec un triangle amoureux des plus improbables où chacun suppute sur les désirs de l’autre et sur chacun de ses faits et gestes. Quand j’ai pris conscience de ça, j’ai été dans l’incapacité de continuer ma lecture tant j’ai beaucoup de mal avec ce genre de littérature. J’ai lu en diagonale certains passages jusqu’à la fin mais on ne peut pas dire que j’ai réellement accroché à celle-ci. D’autant plus que rien n’y est fantastique, plus historique qu’autre chose et il ne s’y passe finalement rien du tout qui me permettrait de m’y intéresser un peu plus.



Comme vous l’aurez compris, ce roman aura été un fiasco pour moi, je ne m’attendais pas du tout à ce genre d’histoire. Même si je ne me souvenais pas du résumé, je me fiais plus à la superbe couverture qui m’invitait au voyage et à la découverte. Au final, je me retrouve avec un triangle amoureux et les pensées de tous à n’en plus finir. Même les cours de peinture finissaient par m’ennuyer. J’aurais dû faire plus attention à la lecture du résumé. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Pour ma part, je vais continuer à piocher dans ma pal.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La fabrique de poupées

Au cœur du Londres du XIXeme siècle, et à la veille de l'Exposition Universelle, l'auteure, dont c'est le 1er roman dresse un portrait noir de la vie londonienne : on se retrouve entre Dickens et Burton.



Au milieu de ses ruelles sombres, on croise un personnage lumineux, Iris, jeune ouvrière qui se rêve peintre à l'heure où les femmes n'y ont pas leur place. Elle s'affranchira de ses parents et de sa sœur jumelle, grâce à un peintre reconnu Louis, qui au-delà d'en faire sa muse, lui ouvrira les portes de la création.

Mais, elle va aussi croiser un être infame rôde dans Londres, tel Jack l'éventreur, un taxidermiste, dérangé et dérangeant, un magnifique personnage sombre.



J'ai adoré ce roman non seulement pour les personnages, cette iris qui prend sa liberté et son autonomie et surtout l'univers qui est décrit et le travail historique réalisé.

J'imagine rarement un roman en adaptation mais celui-ci en mériterait une et par un des plus grands, Tim Burton.



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La fabrique de poupées

Iris et Rose, soeurs jumelles, travaillent dans l'atelier de Madame Salter. Elles peignent des poupées de porcelaine.

Or Iris, contrairement à Rose, rêve d'un destin plus grandiose. Elle voudrait peindre sur toile.

Nous sommes à Londres, en 1850, année de la première Exposition universelle.

Elizabeth Macneal nous promène des bas-fonds aux beaux-quartiers. Ces deux univers se rencontrent et s'entrechoquent à travers deux personnalités opposées : Louis, peintre préraphaélite et Silas, taxidermiste très dérangé. Iris est leur lien.

A vous de découvrir pourquoi !
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La fabrique de poupées

Ah quel beau 1er roman, quelle belle écriture et très riche documentation sur l'époque Victorienne, à l'approche de l'exposition universelle de Londres.

Tout y est, une ambiance feutrée à souhait, des personnages tous plus ou moins névrosés, en quête personnelle très pointue.

Qu'est-ce que j'aime cette période si bien retranscrite, le Londres des années 1850, sa misère, ses bas-fonds, ses riches artistes ou encore ses prostituées en pleine activité.

Elizabeth Macneal nous y plonge lentement mais sûrement si bien qu' il nous faut du temps pour bien nous'imprégner de cette ambiance lugubre et qu'on croirait se retrouver dans une ambiance à la Dickens. Mais quel délice à la lecture!

Je viens de passer du temps sur ce roman mais vraiment j'ai tout apprécié, les jumelles Rose et Iris, tenues de travailler du matin au soir à la fabrique de poupées de cette vieille patronne Mme Saulter, le peintre préraphaëlite, Louis Frost à la recherche de ses modèles pour parfaire ses tableaux, le fameux taxidermiste Silas Reed, obsédé par ses animaux et le jeune Albie, petit miséreux des rues.

Que de monde, mais des personnages très bien exploités et un roman choral des plus réussis.

Je souhaite que ce roman fasse un bon bout de chemin et qu'il soit bien apprécié par les amateurs de cette époque Victorienne.
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