Citations de Eloïse Tanghe (24)
Le paysage n'est plus qu'une immense étendue blanche, un océan glacé où l'on aperçoit encore çà et là quelques brins d'herbe, quelques feuilles tentant de résister. Lorsque le soleil nous honore de sa présence et illumine les collines enneigées, une lumière blanche et aveuglante nous submerge.
J’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose de magique dans la nuit. Son silence vous donne l’impression d’être seul au monde, son obscurité vous laisse croire que tout est possible, ses secrets vous effraient et vous attirent en même temps. Elle vous inculque un second souffle de vie, vous offre de nouvelles ailes.
"Elle n'est plus que l'ombre de la jeune femme forte et rayonnante qu'elle était, il y a encore quelques jours. D'elle, il ne reste plus qu'une petite chose fragile et brisée. Une flamme vacillante qui menace de s'éteindre à tout moment, voilà ce qu'est devenue mademoiselle ******"
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Le pire c'est sûrement ça, cette omniprésence de la nuit, cette impression constante que la lumière ne reviendra pas, que l’obscurité va m'engloutir.
J’aime penser que l’amour humain est aveugle, sourd, mais pas muet. Vous pouvez refuser d’entendre ou de voir vos sentiments. Mais vous finirez toujours par les exprimer, même à votre insu. Un simple mot, une phrase anodine finissent toujours par vous trahir.
"00h16 : Le grondement des sabots martelant les pavés, l'odeur de fumée se répandant dans l'air et les foyers, la gorge qui se serre, la respiration qui devient haletante. La peur.
00h17: « Je viendrai te chercher, je te le promets. Je te sortirai de là et alors, je jure de tuer chaque homme qui aura osé toucher à un seul de tes cheveux. Je ne t'abandonnerai pas. »
00h18 : Un dernier baiser, deux coeurs qui se brisent à I'unisson, deux corps qui s'accrochent l'un à l'autre et refusent de se laisser partir et finalement, une porte qui se referme, des larmes. La douleur, insoutenable.
00h21: « Mon âme ne t'oubliera jamais. Sois-en certain. »
00h23 : Une porte qui vole en éclats, des cris affolés, des flammes à perte de vue, des mains meurtrières qui vous poussent, des corps étrangers qui vous percutent, un goût de sang dans la bouche, des taches noires dans les yeux. La fin.
00h27: « Que les étoiles veillent sur chaque nuit queje ne pourrai passer à tes côtés et que Dieu te protège de leur folie. Que ton cœur abandonne l'idée de m'aimer et que ta raison te garde éloigné de moi. Que mes prières ne restent pas vaines et que la nuit ait pitié de nous. Puisses-tu vivre longtemps, mon amour. Vis bien, vis fort, vis pour nous deux. Vis, tout simplement. Je t'en supplie, vis. »
Après tout ce temps, j’ai l’impression d’avoir fini par me confondre avec ces pierres. J’ai du mal à accepter l’idée que cet endroit ne cessera pas de vivre parce que je l’aurai quitté.
"Voilà un privilège que vous possédez et que vous ne devez pas gâcher. Vivre est un grand don, il faut en prendre soin, j'espère que vous vous en rendrez compte un jour."
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"Il a essayé si fort d'être ce que mes parents attendaient de lui et ça l'a complètement détruit de l'intérieur."
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"Je sais ce que cela fait de se sentir forcé à parler. Tous ces qui vous harcèlent de questions auxquelles ils attendent une réponse bien précise."
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"Tu ne peux pas juste changer ou réparer quelqu'un parce qu'il ne correspond pas à ta vision de la normalité!"
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"0 h 09 : La rumeur d'une foule s'élevant au loin, un baiser au goût de désespoir, un monde qui s'effondre, une prière silencieuse offerte à la lune. L'appréhension."
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"l'on ne peut savourer le goût suave de la paix sans avoir connu celui, amer, de la tourmente."
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Vous l'avez aperçues ? Là , juste à la fenêtre. Cette petite chose fragile , frêle , la petite fille aux longs cheveux noirs comme la cendre , comme les ténèbres. Vous remarquez l’éclat de sa chemise de nuit blanche ? Vous voyez le reflet de la lumière sur ses larmes ? Elle ressemblerait presque à un fantôme.
Je n'en peux plus.
Je dois sortir.
Je dois partir.
Loin de lui.
Loin de tout.
Après tout ce que j'ai vu et entendu, avec tout ce que je sais, comment ne pas croire à ces choses inexplicables ? Je ne vous parle pas de tours de passe-passe, mais d'un pouvoir ancestral, noir et dangereux. Vous n'avez jamais l’impression que quelque chose vous dépasse jeune homme ?
L'Histoire me ramène souvent dans les rues de ce petit village. J'y ai vécu de nombreux moments forts, j'y ai croisé de nombreuses âmes en peine. Quelque chose dans les briques de ces maisons semble attirer la désolation et la douleur.
Elles veulent toutes se faire entendre et attirer mon attention, mais c'est impossible d’écouter une foule en même temps.
- Ce n'est pas un pouvoir, c'est une fichue malédiction !
Face au spectacle de sa mort, je me sentais vivant.