- Mais... Mais... Tu es qui, toi ???
- Je suis le fantôôôme de ta joie de vivre.
Se priver d’émotions, c’est vivre à moitié.
À force d'avoir peur de souffrir, tu t'empêches aussi d'être heureuse.
- Bon, écoute, Bilifert. Tu es fils de roi. Et cela implique des responsabilités. Comme celle de ne pas laisser ta sœur épouser ta promise à ta place, aussi démoniaque soit-elle.
La colère de la sorcière donnait envie à Josselin de fuir. Mais les radis hurleurs l'effrayaient encore plus, alors il attendit qu'elle se calme. Et après avoir jeté sur lui tout ce qui lui tombait sous la main, elle se calma.
"Ce qui arrive est aussi de ma faute, je n'aurais pas dû te faire confiance et te donner la fiole entière.
Nous allons devoir arranger tout ça ensemble.
Commençons par ton potager."
« Je ne suis pas ton ennemie, Louise. Je ne te veux aucun mal. Je suis ta seule occasion de comprendre la fragilité de ton existence. Je suis la raison pour laquelle tu n'as pas le droit de gaspiller un seul instant de ta vie. Je suis le prix à payer pour une opportunité plus précieuse qu'aucune autre. Je ne dois pas t'effrayer. Je suis simplement dans l'ordre des choses.
Le bonheur, Louise. Il n'y a rien d'autre qui importe. Rien. Il se dissimule dans le plus infime souffle de vie. Toi seule peut le voir... »
Ton problème, Louise, c'est qu'à force d'avoir peur de souffrir, tu t'empêches aussi d'être heureuse. L'enfant que tu étais savourait... tu peux encore le faire. Débarrasse-toi du superficiel... la vie est précieuse. Il suffit que tu changes un peu l'angle sous lequel tu la regardes pour t'en apercevoir. Se priver d'émotions, c'est vivre à moitié.
Parler de ses peines, c’est déjà se consoler.
Ta foi en l'avenir m'a contaminé. Si ce monde n'est pas fait pour nous, alors peut être devons-nous le changer.
Petits, on nous dit que les morts vont au ciel.
J'ai toujours eu du mal à y croire...
...A moins que mes proches ne souffrent d'un gros problème d'orientation, parce que mes fantômes ne sont jamais montés nulle part...