Elsa Devernois

Le "consentement", dont on parle enfin, doit s'appliquer à tout rapport au corps, à toute intrusion. L'immersion dans l'eau en fait partie, selon moi. Je garde de mauvais souvenirs de 'leçons' lamentables et humiliantes en CM2 à la piscine : saut dans le grand bain incontournable en fin de séance, quitte à se faire pousser par l'instit' qui lui, ne quittait pas le bord. Et ne parlons pas de l'obligation d'exposer son corps adolescent aux camarades de collège - un supplice pour certain(e)s...

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Dans les trois nouvelles de ce recueil, des adolescents en position de domination contraignent plus petit/faible que soi à s'immerger, voire à plonger.

Ces textes m'ont semblé lourds, longs, cruels, et m'ont d'autant d'autant plus suffoquée qu'on me les a lus à (trop) haute voix : ça résonnait dans mon crâne endolori par un virus, et l'idée de 'boire la tasse' accentuait ma nausée.

Ces histoires sont efficaces, donc, puisqu'elles mettent le lecteur mal à l'aise. Cela devrait très bien fonctionner auprès du public visé : les ados.

Merci A.

Ce sont trois nouvelles. Dans Le plongeoir, une jeune fille est entraînée avec son amie de vacances par deux jeunes hommes à monter au plongeoir de la piscine. Elles ont peur et les garçons les obligent à monter à dix mètres puis redescendent à cinq mètres. L'un d'entre eux poussent l'amie de la narratrice dans la piscine dans laquelle elle atterrit dans un épouvantable plat.

Dans Un saut dans la rivière, un jeune homme moque un jeune garçon qui ne sait pas nager, le soulève et le propulse par deux fois dans l'eau de la rivière.

Dans C'est l'amour à la plage, une mère regarde son fils insister pour que la petite amie de celui-ci se baigne alors qu'elle n'en a pas envie.



Elsa Devernois est une autrice pour la jeunesse prolifique, elle a publié plus de 250 histoires (édition et presse) de 1993 à aujourd’hui. Son premier album est A trois on a moins froid à l’Ecole des loisirs. Elle a édité chez Bayard - série Clifford et collection Coeur grenadine -, Flammarion-Père Castor - séries Loup-Garou, Chanteloup, Nez-rouge et collections Ecole, Premières histoires -, Epigones - Môme et Minimôme -, Nathan jeunesse - série Île magique et collection C’est ma vie -, Milan jeunesse - série Flocon -, et aussi à l’Ecole des loisirs (La semaine qui a changé ma vie en Médium+). La plupart de ces titres étant épuisés, nous nous souvenons surtout de Billy hérisson (1999), Serrez sardines (2003). Elle a reçu le prix de l'album de Brive (en 2000) et le prix Michel Tournier en 2015. Elle anime aussi des ateliers pop-up, avec Thierry Desailly, illustrateur.



Comme toujours dans la collection Ego, "des romans courts et choc pour les ados qui disent je" , il s'agit de dénoncer les violences faites aux femmes et apprendre aux jeunes à dire non. Ces trois nouvelles parlent bien du consentement. L'originalité tient à la place du narrateur, tout d'abord la victime dans la première nouvelle, le bourreau dans la seconde et enfin la mère du bourreau prenant fait et cause pour la victime dans la troisième. Il s'agit à chaque fois d'une courte description d'un événement traumatique lié à l'eau - piscine, rivière et mer. La victime n'est pas entendue et le garçon fautif, à chaque fois inconscient de ses actes, bête dans ses réactions et ridicule dans son positionnement machiste. Ce roman d'avertissement peut servir à mettre des mots sur des situations a priori banales dans leur quotidien mais qui révèlent les stéréotypes machistes de notre société.

Voilà une nouvelle série pour les CP chez Magnard jeunesse ! Il s’agit de romans premières lectures mettant en scène Nino et Nélida, un frère et une sœur à l’imagination débordante. Avec eux, tout est prétexte au jeu. Il leur suffit d’un rien pour s’imaginer mille et une aventures ! Ainsi, lorsque Nélida trouve un vieux rouleau d’essuie-tout, elle se figure avoir une longue-vue et devient une flibustière ! Elle entraîne aussitôt son cadet dans son idée. Ensemble, ils se ruent dans le jardin, bien déterminés à conquérir un bateau/arbre aux oiseaux pirates ! L’idée est pleine de tendresse. Le tandem est vraiment complice, innocent, farfelu, jovial et adorable. C’est un réel plaisir de voir ces enfants se divertir avec n’importe quoi. J’ai souri à plusieurs reprises tant c’était mignon ! Plus jeune, je me divertissais également à m’inventer des histoires avec mes cousines. Monter dans les arbres était quotidien et nous devenions des aventurières dans des jungles luxuriantes… C’est pourquoi, selon moi, le récit est parfaitement plausible, notamment dans le fait d’imaginer autre chose que ce que l’on a sous les yeux. Le décalage entre la narration et la réalité est vraiment amusant (ex : les vaches du pré d’à côté deviennent des cachalots attaquant le navire et les pommes un festin de roi !).



Les illustrations me plaisent énormément. Le trait est doux, coloré, dynamique et joli. Tout à fait le style jeunesse que j’aime en littérature ! Ils retranscrivent à merveille les ambiances ou les émotions des différents passages de l’histoire. En ce qui concerne le texte, les phrases sont courtes, l’espace entre les lignes aérées, tandis que les dialogues sont systématiquement mis dans des bulles afin de les distinguer du reste. La lecture se fait donc facilement. En outre, on notera en fin d’ouvrage un petit bonus : un petit labyrinthe où il faut trouver la sortie.



Bien que ma fille soit très jeune, je lui ai lu ce livre. Elle a bien aimé les illustrations très colorées ainsi que l’ambiance festive du récit. C’est un texte avec lequel on peut faire plein de bruitage, que ce soient les oiseaux, les vaches, la pluie ou les cris de pirates. Elle était aux anges, riait et se montrait très attentive. Je lui ai lu plusieurs fois dans la journée et elle semblait systématiquement satisfaite. « Et si on était des chevaux », l’autre tome de la série a plu, mais ce n’était rien face à ces vaillants marins ! Je pense que ce petit titre plaira aux enfants apprenant à lire ou cherchant une petite histoire à découvrir le soir avec leurs parents. Il me tarde de vérifier cela en testant sur mes petits lecteurs de la médiathèque… N’hésitez pas à découvrir ce beau duo ayant une bonne dose d’imagination ! Merci encore aux éditions Magnard jeunesse pour l’envoi.
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Pas facile de choisir quoi emmener quand on part. Surtout si on va à la mer et qu'on veut tout faire : plonger, nager, pêcher, bronzer, faire des château, des pâtés, des tours....

Mais malheureusement on a que deux bars, il va falloir un choix.... et le BON choix !

En bonus les super dessins d'Amélie Graux drôles et colorés !
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Le plongeoir ce sont 3 courtes nouvelles qui disent que les gens peuvent dire non, et qu'il faut savoir entendre. Deux filles poussées à sauter d'un haut plongeoir, par 2 garçons qui les bousculent un peu. Malgré la peur elles se sentent obligés de le faire... L'autre nouvelle se passe en famille. Un ado de 12 ans, dont le cousin l'oblige à se baigner. Lui qui ne sait pas nager. Là aussi pour le "harceleur" c'est comme un jeu. Pas pour le plus jeune. Et un autre qui demande beaucoup à sa copine. Ce dernier concluera par " pfff ! Les filles c'est compliqué ! "

Sur le thème de l'eau ces nouvelles donnent à réfléchir et peuvent être un sujet de discussion. Là où domination et consentement sont antinomiques.

Un livre court mais percutant.

C'est le jeu des lits musicaux dans cette famille. Le petit frère a fait un cauchemar et se réfugie dans le lit de sa grande soeur, qui est réveillée par l'intrus et va toquer à la porte de ses parents, sauf que papa n'a plus de place et se demande bien où il va dormir, etc.



J'aime beaucoup cet album jeunesse qui aborde avec douceur et humour le sommeil perturbé par les cauchemars ou les enfants. Tout est réussi, le texte et les illustrations. J'aime particulièrement le style graphique d'Annick Masson.

Trois nouvelles qui abordent dans ce petit recueil le moment malaisant où la volonté de l’Autre contraint la nôtre et nous oppresse dans une situation où l’on se sent pris au piège. La première et la plus longue « Le plongeoir » se passe à la piscine municipale où Ady et la narratrice, deux jeunes adolescentes, se retrouvent sur le plus haut des plongeoirs, acculées par deux garçons plus âgés à sauter alors qu’elles sont terrorisées. Comment en sont-elles arrivées là ? C’est le mécanisme pervers qu’Elsa Devernois arrive à reconstituer dans ce court récit : dans la volonté de séduire ou de plaire, les adolescentes plaquent un sourire factice sur leur visage et cachent leur peur derrière des rires gênés. Ce ne sera que face à la détresse d’Ady que la juste colère de la narratrice la poussera enfin à réagir et à sortir de sa torpeur. Les deux garçons eux ne se sont même pas rendus compte que leur insistance transformait leur démonstration de force en un événement traumatisant pour les deux jeunes filles incapables de s’opposer à eux. Cette thématique se retrouve dans la deuxième nouvelle « Un saut dans la rivière » mais abordée cette fois-ci du point de vue du « bourreau ». Un jeune adolescent confié aux bons soins de son cousin plus âgé manque par deux fois se noyer, précipité violemment dans l’eau par son aîné. Ce dernier ne pense pas à mal et croit lui rendre service. Il apprendra certes à nager mais au détriment de sa relation avec son grand cousin qui ne pourra survivre à cet épisode traumatique. Soumis à la force physique de son aîné et à son sens « primitif » de la psychologie, Môme, le plus jeune, est dépassé par la situation et n’a pas suffisamment de force physique pour s’opposer ou d’opportunité pour crier. Enfin, la troisième et dernière nouvelle « C’est l’amour à la plage » se présente sous le même mode puisqu’il s’agit là encore d’une baignade forcée. Un adolescent de quinze ans et sa copine rejoignent la mère du garçon au bord de la mer. Ce dernier veut se baigner et entraîne la jeune fille mais il perd vite patience quand cette dernière hésite à s’immerger dans l’eau froide. Sans tenir compte de ses protestations, il s’agite autour d’elle jusqu’à la pousser vers l’eau plus profonde et la contraindre à y rester. L’originalité du récit est qu’il est narré cette fois-ci du point de vue de la mère restée sur le sable et témoin de la scène. Un recueil qui met en scène trois bourreaux ordinaires, bêtes et méchants, inconscients de leurs actes qui par leur positionnement en « dominants » écrasent la volonté de l’Autre. Trois situations de harcèlement physique et moral où l’eau tient une place importante par la peur primitive qu’elle génère souvent. Une manière de réfléchir efficacement sur le mécanisme de ces situations banales qui dérapent et où la violence s’invite. Efficace, simple à lire et à comprendre, un bon investissement pour un public adolescent.

Voilà une nouvelle série pour les CP chez Magnard jeunesse ! Il s’agit de romans premières lectures mettant en scène Nino et Nélida, un frère et une sœur à l’imagination débordante. Avec eux, tout est prétexte au jeu. Il leur suffit d’un rien pour s’imaginer mille et une aventures ! Ainsi, lorsque la maman de Nélida la coiffe et la complimente sur sa magnifique crinière, la bambine se figure être un canasson vif comme le vent. Elle entraîne aussitôt son cadet dans son idée. Ensemble, ils s’imaginent alors être des chevaux faisant la course… pendant qu’ils font les courses avec leur père ! Une belle façon de s’amuser durant une activité pas toujours agréable, voire une corvée pour certains ! Le tandem est vraiment mignon, complice, tendre, innocent, farfelu, jovial et adorable. C’est un réel plaisir de voir ces enfants se divertir avec n’importe quoi. Cette histoire me semble assez plausible, notamment lorsqu’il s’agit de slalomer entre les rayons, de sauter au-dessus de conserves, de faire la course jusqu’à la caisse, de faire des bêtises, etc.



Les illustrations me plaisent énormément. Le trait est doux, coloré, dynamique et joli. Tout à fait le style jeunesse que j’aime en littérature ! Je trouve qu’ils retranscrivent à merveille les ambiances ou les émotions des différents passages de l’histoire. Par ailleurs, j’ai aimé le décalage entre la narration et les réactions des personnes dans le supermarché (ex : le chef de rayon). En ce qui concerne le texte, les phrases sont courtes, l’espace entre les lignes aérées, tandis que les dialogues sont systématiquement mis dans des bulles afin de les distinguer du reste. La lecture se fait donc facilement. En outre, on notera en fin d’ouvrage un petit bonus : un jeu d’observation consistant à trouver la monture de chaque héros.



Bien que ma fille soit très jeune, je lui ai lu ce livre. Elle a bien aimé les illustrations très colorées ainsi que l’ambiance festive du récit. Il faut dire qu’imiter les chevaux au cours de la lecture était apparemment très amusant ! J’ai néanmoins eu plus de succès avec « Et si on était des pirates », un autre tome de la série. Quoi qu’il en soit, je pense que ce petit titre plaira aux enfants apprenant à lire ou cherchant une petite histoire à découvrir le soir avec leurs parents. Il me tarde de vérifier cela en testant sur mes petits lecteurs de la médiathèque… N’hésitez pas à découvrir ce beau duo ayant une bonne dose d’imagination ! Merci encore aux éditions Magnard jeunesse pour l’envoi.
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Deux jeunes filles que des garçons veulent pousser à plonger, un ado qui brusque son jeune cousin en le jetant à l'eau, une mère qui observe son fils se montrer trop insistant avec sa petite amie sur la plage.



Trois nouvelles pour évoquer la notion de consentement, ici, et c'est ce qui fait l'originalité de ces courts récits, en prenant des exemples banals, qui feront forcément plus ou moins écho à des situations vécues et en adoptant des points de vue différents, montrant là aussi que l'on peut facilement se retrouver dans la peau de chaque personnage (victime, bourreau, témoin).



C'est subtil et efficace pour montrer à quel point l'écoute et le respect de l'autre sont essentiels dans n'importe quelle situation. A faire lire aux ados !

"Serrez sardines qu'est-ce que c'est ?"

"L'un de nous part se cacher, quand quelqu'un le trouve, il se serre contre lui, sans faire de bruit. Et ainsi de suite jusqu'à ce que le dernier trouve tout le monde"

Les dessins d'Audrey Poussier, avec ses silhouettes massives en une seule couleur chacune, donnent vie à cette étrange histoire d'amitié, toute simple, juste des amis qui aiment jouer ensemble.

Album d’Elsa Devernois et Audrey Poussier.

Minou, Granule, Dodo Calendo, Taupinette et Patouf s’ennuient. Ils décident de jouer à Serrez Sardines : « L’un de nous part se cacher. Quand quelqu’un le trouve, il se serre contre lui, sans faire de bruit. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le dernier trouve tout le monde. » Mais voilà que ce jeu n’amuse pas tout le monde…

J’avoue ne pas avoir été sensible à cet album. Je n’ai pas aimé la façon dont les animaux étaient dessinés : il me semble que ce sont des créatures bien effrayantes pour des petits lecteurs. Surtout, je n’ai pas compris le sujet de cette histoire. La morale me semble un peu amère, voire aigrie. Étrange message pour des enfants. Si l’un de vous a lu cet album, je veux bien des éclaircissements.

Les trois nouvelles de ce recueil ont deux thèmes communs : le rapport à la baignade et le consentement. L'eau peut être perçue comme un élément hostile, et il l'est tant qu'on ne l'a pas apprivoisé, notamment en apprenant la bonne manière de nager. L'immersion non désirée et non préparée est donc violente, comme le ressentent des personnages de cet ouvrage et le lecteur.

Le propos est intéressant, et chaque récit comporte du suspense. La répétition du thème crée cependant une certaine lassitude, même si l'auteure a retenu un cadre et un déroulement spécifique pour chaque histoire.

Marion et Romain sont déçus en arrivant chez leur grand-mère bretonne d’apprendre que leur amie Corentine n’est pas encore arrivée.



Heureusement, elle leur a concocté une sorte de chasse au trésor. Ils doivent, d’indices en indices, tenter de remonter la piste sans savoir ce qu’ils vont trouver à la fin.



Mystère, énigmes et aventure sont au programme de ce roman d’enquête qui sent bon les vacances et la Bretagne.



Il y a aura des crêpes, mais aussi du vélo et beaucoup de réflexions pour arriver à réussir toutes les épreuves.



Il faudra aussi que Marion et son petit frère Romain arrivent à s’entendre !



Un bon roman qui donne envie de créer soi-même des jeux de piste.



A découvrir !
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Un album bourré d'humour, à la fin inattendue.

Un album intelligent à lire et relire avec les enfants.

Une jeune fille qui voit son déménagement comme une chance d'oublier la trahison de sa meilleure amie, voit débarquer cette dernière invitée par sa mère et désireuse de s'expliquer afin d'obtenir son pardon.



Un roman court sur l'amitié et ses méandres. L'écriture est simple et agréable mais l'histoire est trop brève pour permettre que l'on s'attache aux personnages.



L'intrigue peut plaire aux jeunes lecteurs ainsi que le thème de l'amitié même si elle n'est ni vraiment originale ni totalement exploitée.

Le plongeoir est un recueil de trois nouvelles dont la première donne son nom au livre. C'est un recueil sur le thème du consentement, ici lié à l'eau. La piscine, la rivière, la mer, autant de lieux pour lesquels tout le monde n'est pas forcément à l'aise.



Dans la première nouvelle, Le plongeoir, la narration se fait du point de vue d'une des deux jeunes filles obligée de monter sur le grand plongeoir par des garçons. On sent ici toute la tension entre le fait de vouloir plaire aux garçons, de se conformer au groupe et la peur du plongeon, de l'eau, du vide. Les deux filles n'osent pas dire non mais tout dans leur comportement montre qu'elles n'ont pas envie de plonger. Les garçons sont ici montrés comme des être vraiment différents. Ils ne se rendent compte de rien, ils sont lourds d'insistance, ils méprisent celle qui n'osera pas sauter. Cette nouvelle nous plonge dans un sentiment étrange, on est mal à l'aise. Pour ma part je me suis retrouvée à l'adolescence où l'effet de groupe oblige à faire des choses (et d'ailleurs ce n'est pas forcément les garçons vs. les filles, mais bien le groupe vs. l'individualité).



La deuxième nouvelle, Un saut dans la rivière, m'a laissé un sentiment davantage de révolte, même si on ressent le même malaise vis à vis du plus jeune qui se sent obligé par le plus vieux. Le jeune de 17 ans est le narrateur, il accompagne son cousin de 12 ans à la rivière. Ce dernier ne sait pas nager et n'ose pas se lancer. Alors le premier le lance dans l'eau et le force à y rester pour "apprendre". C'est très violent, on a l'impression qu'il va se noyer, c'est super étrange de réaliser que le plus vieux (le narrateur !) ne se rend pas du tout compte à quel point la scène est horrible.



Enfin, la dernière nouvelle, C'est l'amour à la plage, est plus subtile. Il y a ici trois personnages, la mère qui se repose sur la plage, le fils, un grand adolescent qui veut se baigner, et la petite amie de ce dernier qui veut prendre son temps pour entre dans l'eau. La mère est la narratrice, elle voit la scène de loin. Elle comprend bien qu'il y a un problème, que son fils semble forcer la jeune fille à entrer rapidement dans l'eau. Elle s'interroge sur son besoin de la forcer, elle n'est pas d'accord avec lui. Cependant, elle n'intervient pas. Comme si ce n'était pas son problème, comme si elle préférait ne pas être mal vue par son fils qu'elle adore. Heureusement ici, la jeune fils réagit et s'échappe. La mère joue le rôle du témoin qui n'agit, comme c'est souvent le cas dans le harcèlement.



C'est un recueil que j'ai aimé lire, même si c'est assez violent et que ça laisse un sentiment étrange.



J'ai bien aimé le fait que le consentement soit ici traité sur autre chose que la sexualité. Je trouve qu'ainsi le concept général est plus simple à comprendre. Tout le monde s'accorde sur le consentement sexuel, mais avec ces trois nouvelles, on se rend compte que le consentement est quelque chose de beaucoup plus large. Il est ici question aussi de l'influence que les autres peuvent avoir, que ce soit à cause du nombre, de l'âge, du sexe (pour ses trois nouvelles) ou bien d'autres encore. Ce sentiment de supériorité qui pousse certains à forcer d'autres, sans même se rendre compte que l'autre n'est pas consentant.



Un recueil à proposer en collège et en lycée.
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Un album très drôle avec une superbe chute.

A la fois pour les jeux de mots et pour ce final, je pense que c'est le parfait album à lire à plusieurs, pour expliquer, échanger, et susciter de belles discussions.

A mettre entre toutes les mains !

Les animaux me rappellent vraiment des enfants en train de s'ennuyer puis de jouer. L'histoire est plutôt drôle car les personnages ont inventé un jeu, une variante de cache cache plutôt sympa (il faut se serrer contre celui ou ceux qu'on a trouvé) auquel Taupinette ne comprend rien mais par un coup du hasard finit par gagner.

Les dessins sont simples. J'ai bien aimé le graphisme. Les animaux ont l'air espiègles. En tout cas ,rien d'effrayant. Testé avec mon fils de maternelle.

Reçu aujourd'hui même grâce à une opération Masse Critique, je me suis bien amusée à la lecture de cet album : c'est vivant, bourré de jeux de mots (peut-être pas toujours faciles à comprendre pour un enfant un peu jeune) et la fin, inattendue à mon sens, comporte une part de tendresse très appréciable. Un chouette album !

Le vieux castor qui a passé un bon temps de sa vie à construire puis à entretenir un pont, voit ce pont dégradé quotidiennement par le chien du voisin. Jusqu'à ce que le pont devienne à peu près inutilisable. Le vieux castor trop fatigué ne peut pas le remettre en état et a la bonne idée d'aller demander à ceux qui l'utilisent de le faire. Que nenni. Tout le monde s'en fiche. Morale de l'histoire : on prend, on se sert, le bien commun c'est chouette, mais cela ne me regarde pas car cela ne m'appartient pas. Dans l'histoire, la solidarité apportera la bonne réponse. Mais le vieux père Castor aura cependant galéré pour mettre en oeuvre cette solidarité, il en aura fallu des malheurs.

Hum Hum que de choses à expliquer aux enfants à qui ce petit album charmant s'adresse. Peu d'illustration car nous sommes dans une édition de poche, minimaliste, mais les quelques dessins permettront des échanges constructifs et des activités diverses (dessins, coloriages, etc...).

Une histoire très intéressante pour éveiller les enfants de 8-9-10 ans, au sens du bien commun, tel que l'eau, pour ne citer qu'elle.