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Critiques de Emiliano Pagani (10)
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Dom Zauker exorciste, Tome 2 : Second avèneme..

On prend le même et on recommence. Dom Zauker ne connait ni la honte, ni la gêne.

Toujours aussi irrespectueux, raciste et accro au sexe, il enchaîne les exorcismes comme d'autres enchaînent les passes.

Il a tout de même le don d'appuyer là où ça fait mal (à la religion) et met en avant les contradictions de cette dernière quand cela peut la servir. Il use et abuse de son influence sur ses "sujets" et n'hésite pas à se faire pécheur quand bon lui semble.

Ames sensibles s'abstenir, sinon armez vous d'une bonne dose de second degré!

Bonne lecture.
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Dom Zauker exorciste, Tome 1

Les tribulations de Dom Zauker ne sont pas à mettre sous tous les regards.

Il est odieux, vulgaire, irrévérencieux et drôle à la fois. Il n'a surtout de respect pour rien ni personne et ne se pose aucune limite.

C'est bien là ce qui me plait le plus dans cette série de sketches. Il faut savoir rire de tout, et même si l'humour de cette bd n'est pas toujours le plus subtil, il n'en reste pas moins qu'il aborde aussi des sujets "tabous" de l'église.

Le rapport aux femmes, aux enfants, la conivane passée avec les criminels de guerre nazis. Il exploite la religion catholique du mieux qu'il peut, il use et abuse de la protection octroyée par le biais de la confession.

Bonne lecture et amusez vous bien.
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Les ennemis du peuple

Je suis quelque peu dubitative sur cette bande dessinée.

Beaucoup de thèmes sont abordés. On est en Italie, il y a le thème des migrants, lié à celui du fascisme. Egalement celui de la délocalisation des usines, lié cette fois à la perte d'unité et à la résignation de la classe ouvrière. La question de garder un bébé. En arrière plan, l'édition de bande dessinée est illustrée par l'insertion de planches issues de la main d'un des personnages, planches d'une bande dessinée fantastique.

Donc, comme vous l'aurez compris, une bande dessinée avec beaucoup de thèmes, beaucoup de personnages également. Et pour moi, tout ça fait un peu fouillis. Je n'ai pas trop su quoi en tirer. Certains passages sont très intéressants, d'autres peut-être plus anecdoctiques.

Le dessin ne m'a pas semblé formidable non plus. Les personnages ne sont pas toujours discernables.

Donc une impression mitigée...
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Kraken

Cette simple citation donne le ton de ce one-shot au scénario angoissant. Damien est un jeune homme seul survivant d'un naufrage. Depuis son retour, celui- ci n'a qu'un seul but, vaincre le kraken qui hante la mer. Pour l'aider, il se rapproche de Serge Dougarry, un ancien présentateur télé.



Avec cette BD, le lecteur plonge de plein pied dans une histoire sombre. L'ambiance générale qui se dégage de l'oeuvre est véritablement angoissante. J'ai même trouvé l'ensemble plutôt anxiogène.  Il faut dire que au- delà d'un scénario impitoyable et bien ficelé, les personnages qui se présentent à nous durant la lecture n'ont rien de rassurant, bien au contraire.



Serge, rongé par la mort de son fils, semble le plus sain d'esprit de tous. En effet, le reste des protagonistes semblent cacher un lourd secret. Leurs expressions sont menaçantes et mystérieuses. Tout le monde est étrange et suspect. En toile de fond, le personnage du kraken se dessine. Est-ce un mythe ou bien une réelle menace? Et surtout, comment prouver son existence?



Tout au long du récit, le lecteur s'interroge et il faudra attendre la fin du récit pour être complètement surpris par ce qui va s'offrir à nous.



L'esthétique, quant à elle, colle complètement à l'ambiance générale. C'est sombre et angoissant. Le choix du noir et blanc accentue sans nul doute cette pesanteur. Les jeux d'ombres et de formes sont nombreux. Tout comme le récit et les personnages, on se met à douter de ce que l'on voit. J'ai particulièrement été frappée par les expressions des personnages qui m'ont parfois mis mal à l'aise.
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Kraken

Une histoire un peu inquiétante dans un village de pêcheurs en proie aux superstitions. Voilà ce que nous propose Kraken. Rien à dire sur les dessins qui sont absolument superbes mais j’ai trouvé la narration un peu brouillonne. L’ensemble reste cependant très agréable et j’ai apprécié cette BD magnifique.
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Kraken

En ayant vu cette bande dessinée sur l’instagram de @chaquejourunebandedessinée je n’ai pas résisté et l’ai aussitôt demandée aux éditions Soleil qui ont accepté de me l’envoyer en service de presse. Et quelle splendeur ! Merci ❤



Mon résumé



Damien est le seul rescapé d’un naufrage ayant tué son frère aîné et plusieurs autres marins-pêcheurs du village de Selalgues. Quelques temps auparavant son père avait disparu dans des circonstances similaires. Le jeune garçon en est sûr, c’est le Kraken qui a déchiré sa famille et il s’investit d’une mission qui s’annonce périlleuse : tuer le monstre des abysses. Mais pour cela il lui faudrait de l’aide. Et qui de mieux placé que le célèbre présentateur télé Serge Dougarry, celui-là même qui a présenté une émission consacrée au Kraken et autres créatures de légendes ?



Dans ce village reculé où les mythes deviennent une croyance éternelle, il ne fait pas bon d’être différent, ni de commencer à fouiner… Le Kraken rôde, et les morts se multiplient. Comment réussir à l’en chasser ? Les monstres sont-ils toujours bien ceux auxquels on pense ?



Mon avis



Cette bande dessinée explore les replis de l’inconscient humain pour comprendre d’où nous vient notre désir de croire en quelque chose. Depuis l’aube des temps, des légendes, des mythes, se multiplient, grandissent, meurent, changent au fil des civilisations. Mais là où ils sont les plus nombreux, les plus ancrés, ce sont les sociétés à l’écart de la civilisation moderne quoique, là encore, nos démons sont tout autre. Dans les villages reculés, les sociétés dites « primitives » ou encore celles gagnées par l’obscurantisme, les légendes font partie intégrante de leur quotidien, elles sont sources de malheur ou de bienfait, elles sont cathartiques, expiatrices. Les légendes prennent corps.



Dans le village de Selalgues, c’est le mythe du Kraken, initié par la famille maudite de Damien qui a pris le dessus. Le village se meurt. Les poissons se raréfient. Les cadavres d’enfants se multiplient, cette fois c’est sûr, le Kraken réclame son dû.



Outre cette toile de fond abyssale, sombre et poisseuse, s’étalent sur le devant de la scène des portraits de personnages maltraités par la vie, blessés, meurtris. Des portraits poignants, effrayants, douloureux. On sent, à travers eux, à travers cette angoisse sourde qu’ils dégagent que le pire est à venir…



Il y a Damien, l’enfant attardé, l’idiot du village, le baoul comme dirait Julie Estève dans Simple. Un enfant marginalisé pour avoir survécu, pour ne pas s’être intégré. Enfant maudit. Enfant du malheur. Ne lui reste au monde que sa mère, Adèle : traits tirets, corps flegmatique, yeux cernés. Adèle qui tente un coup de poker en convainquant un présentateur télé d’aider son fils, de sauver son fils qu’elle voit sombrer dans la folie. Serge Dougarry, en plein milieu d’un divorce, des cauchemars plein la tête, qui oscille entre cigarette, whisky et souvenirs de la noyade de son fils, cinq ans. Qui en est venu à détester la mer.



Et puis il y a les autres bien sûr : Janet, l’ex fiancé du frère aîné de Damien, mort en mer, seule dans ce village paumé, qui aimerait tant partir, échapper au Kraken qui peu à peu enroule ses tentacules autour de son corps ; Roger, le chef de la poissonnerie qui tente tant bien que mal de maintenir l’entreprise à flots, qui ne vire par Adèle par compassion, qui se bat, coûte que coûte ; et le village, qui est pour moi un personnage à part entière, véritable entité humaine qui se déplace, juge, pointe du doigt, qui lynche d’un regard, méprise d’une parole. Cette multitude rend cette bande dessinée d’autant plus sombre, tendue, oppressante. Comme une envie de se laver de cette couche indélébile de crasse humaine.



Parce qu’après tout, les légendes ne sont que cela : des mythes nés de la crasse des hommes, de leurs doutes et de leurs terreurs, de leurs sacrifices et de leurs souffrances, des mythes effrayants, gigantesques, qui prennent leurs racines dans le coeur de ceux qui les craignent.



Kraken, me rappelle à bien des égards Fais de moi la colère de Vincent Villeminot, lu il y a à peine un ou deux jours. Un roman qui lui aussi faisait le parallèle entre des légendes, des chevauchées marines sur des créatures aquatiques qui n’en étaient pas, et l’avidité des hommes, Mammon, greed. Aux côtés de Janet nous ouvrons nous aussi les yeux sur ce qui menace réellement le village des pêcheurs, bien loin d’une créature imaginaire, bien loin des croyances populaires des marins. Quelque chose de plus gros, de plus grand, de plus monstrueux : l’homme lui même.



La fin, aussi inattendue soit-elle, nous fait réfléchir sur le sens même de nos croyances, de nos superstitions et ce qu’elles provoquent chez soi et les autres. Glaçantes, glauques, deux mots parfaits pour décrire ces dernières planches en point de suspension. Parfaits aussi pour s’appliquer aux dessins remarquables de Bruno Cannucciari en nuances de gris et de verts particulièrement propices à cette ambiance. Certaines planches m’ont littéralement bluffée, des fonds marins détaillés avec une précision d’orfèvre, des cauchemars effrayants, des glaçons qui s’entrechoquent dans un verre, îlots incertains d’une âme à la dérive, tandis que d’autres leur préféraient la brume matinale sur des eaux trop calmes, des cimetières de bateaux devenus tombaux et des personnages aux physiques rapiécés, tordus. En bonus, quelques illustrations clôturent le volume.



En résumé



Kraken explore les affres de l’âme humaine sous le prime de l’obscurantisme et des croyances aveugles. A travers des personnages à la dérive et une village au bord du chaos, Emiliano Pagani et Bruno Cannucciari livrent une bande dessinée glauque, glaçante, sombre, qui nous invite à réfléchir sur le sens même de la monstruosité et à son rapport avec l’humanité. Un thriller aux accents lovcraftien qui nous rappelle que les monstres ne se cachent pas toujours sous notre lit…
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Kraken

Une énorme déception. Le Kraken ici n’est que pure métaphore.



Alors ceux qui me connaissent le savent je suis une inconditionnelle du mythe du Kraken alors je n’ai pas pu résister à cette bande dessinée. Achetée sur internet je n’ai pas pu consulter l’ouvrage et c’est la dernière fois que j’acheté une bande dessinée sans l’avoir feuilletée.
Lien : https://mamantulisquoi.wordp..
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Kraken

Bruno Cannucciari développe une galerie de portraits qui portent leur âme à même la peau. Parfois à la limite de la caricature, le trait n’en demeure pas moins juste lorsqu’il s’agit de saisir toute la détresse d’un port de pêche moribond qui s’abîme dans le gris brumeux de journées sans espoir où les verts marins des nuits qui le submergent.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Kraken

Le village de pêcheurs se meurt. Les naufrages se multiplient, les enfants sont retrouvés noyés, le poisson a disparu, la conserverie tourne au ralenti. Pour les habitants, le Kraken est la source de tous les maux. Une créature fantastique, tapie dans l’ombre de l’océan, prête à frapper. Damien est le simplet du village. Enfant étrange, insaisissable, il est persuadé de pouvoir tuer le Kraken. Il débarque chez un présentateur télé célèbre pour son émission consacrée aux créatures des abysses afin de lui demander son aide. Ce dernier, une fois arrivé sur place, découvre des marins prisonniers de leurs peurs et de leurs coutumes. Il découvre aussi que les morts attribuées au Kraken cachent une vérité encore plus monstrueuse…



Un album poisseux, sombre, glauque, qui n’est pas sans rappeler le dernier roman de Philippe Claudel. Même enfermement d’une communauté sur ses certitudes obscurantistes, même cruauté, même esprit éclairé stigmatisé parce qu’il est « l’étranger », celui qui ne peut pas comprendre. Le message est clair : chez des populations repliées sur elles-mêmes les traditions ne font souvent que cultiver l’ignorance, les racines auxquelles ils s’attachent tiennent les gens cloués à leur terre. A travers la figure mythique du Kraken les auteurs dénoncent à la fois la bêtise des superstitions ancestrales et la destruction des ressources naturelles par l’exploitation de l’homme. Surtout, leur récit repose sur une question centrale : jusqu’où peut-on aller pour conjurer le mauvais sort ?



Niveau dessin, le trait de l’italien Bruno Cannucciari est hyper expressif, proche du comics, porté par des couleurs vert de gris aussi tristes que les âmes des autochtones.



Clairement pas un album qui redonnera le moral à celles et ceux qui l’ont dans les chaussettes mais l'histoire est prenante, nerveuse et tendue à souhait.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Kraken

Un bon thriller, sur fond de légende de monstre marin. C'est plutôt bien mené, avec efficacité et quelques surprises scénaristiques, ce qui ne gâche rien.
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