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Citations de Emmanuel Jouanne (11)


Vous êtes tellement influençables, dit l'immortel. Tellement fragiles ! Vous vous laissez impressionner par tout ce qui se passe autour de vous. Pour comprendre comment nous, nous procédons, il faut se représenter une émotion provoquée de l'intérieur, et non pas engendrée par un événement fortuit. Nous décidons de nos émotions. En temps ordinaire, rien ne nous atteint. Mais nous croyons bien de ménager des moments pour le trouble. Une mesure d'hygiène, en quelque sorte.

(p.177)
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.....Plus que tout autre, Casanova était l'un des derniers survivants. Son après-guerre à lui durait depuis bien plus longtemps, au point qu'il avait perdu le compte des escarmouches ou des holocaustes à travers lesquels il avait faufilé sa grande carcasse aux cheveux blancs. Il fêterait bientôt son cinq centième anniversaire, et il avait amplement eu loisir d'apprendre à sélectionner ses souvenirs pour ne se remémorer que ce qu'il jugeait essentiel.
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La Taupe habitait un endroit qui n'était guère qu'un espace : un cube dépourvu de toute ouverture donnant sur l'extérieur de la maison, mais percé de nombreuses portes ouvrant sur l'intérieur de celle-ci.
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– La mémoire est partout, dit monsieur le zen. La poussière est une encyclopédie. Vous avez tort, jeune fille : avaler les mouches permet d’en savoir beaucoup plus. N’avez-vous pas remarqué que nous savons à peu près tous ce qui se passe dans les coins les plus reculés de Nuage ? Les souvenirs apparaissent dans nos têtes. Il suffit d’une rafale de vent ou d’une goutte de pluie. Nuage ne cache rien à personne. Avalez les mouches, madame, avalez !
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Il y a même des artistes parmi vous qui appartiennent à ce peuple instable évoluant dans l'intermédiaire, se repaissant de demi-mondes, d'univers interpénétrés, de folies dansant avec les raisons, et considérant toute chose achevée comme dépourvue de valeur intrinsèque. Ces gens n'aiment les objets qu'en tant qu'ils servent de support à leurs évolutions dans l'indéterminé. Essayez de vous représenter la vie dans un monde enfanté à partir du cerveau d'un artiste ! Invivable.
_Les artistes que nous avons à bord me paraissent pourtant bien inoffensifs...
_Imagibez une planète qui serait une musique! Là, vous voyez ?
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_Tu sais, dit Prune, ça ne vient pas tout de moi. Il y a beaucoup de choses qui t'appartiennent., Moi, par exemple, je déteste l'alpinisme.
_C'est impossible ; ce serait... plus triste si c'etait de moi.
_Que tu dis ! Vous aimez vous croire tristes, tous !
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Musique de l'esprit, musique des émotions, le ressac sonore qu'il jetait vers les récifs du monde ne subissait plus la contrainte d'un canal quelconque qui en aurait restreint le flot., qui l'aurait contraint à se plier aux formes convenues : Moedruvellir était symphonie et ne prenait plus par rapport à ses créations cette distance constituée par la conscience de soi, distance où se nichent les autocensures comme les herbes folles dans la lézarde qui mine une muraille.
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Où que vous soyez, qui que vous soyez, il y a un salaud qui vous empêche de vivre. Politicien, ecclésiastique, militaire, flic, patron, promoteur, fonctionnaire, douanier, chef de service, petit chef, huissier, contrôleur, bureaucrate, banquier, etc.
(liste non exhaustive).
Tuez-le.
Vous accomplirez un acte de salubrité publique. Vous réaliserez par la même occasion une œuvre d’art du plus haut niveau.
La campagne "TUEZ UN SALAUD" vous offre aussi la possibilité de satisfaire votre sens de l’altruisme. En tuant celui qui vous gêne, vous tuez aussi celui qui gêne les autres.
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.....Il avait vu l'Histoire se terminer, dissoute par un raz de marée de cruautés qui, une fois exprimée, ne se laisserait plus jamais oublier.
Le dépeçage des corps, la boucherie vulgaire...

.....Il avait vu ces terrifiantes potentialités de l'esprit humain cristalliser et s'imposer à jamais comme des alternatives concrètes au déroulement conflictuel et passionnant de la vie sociale.

.....Le Casanova cynique et plus-que-bohème s'était éteint là, soufflé comme une chandelle. Il n'y avait plus rien à raconter, plus rien à espérer.
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La peur… Évider la cage thoracique, enlever tout ce mou qui encombre, respirer avec la peau, imaginer, créer une bouteille sans bouchon en équilibre sur quelque chose, une tige de fer verticale, ou une étagère sur laquelle la bouteille n’est posée qu’à moitié, voilà, maintenant remplir la bouteille d’un liquide dangereux, du vitriol, du kérosène, quelque chose comme ça. Et faire trembler le tout. Voilà une bonne vieille peur.
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Femme-chat, je te cherche
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