AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Emmanuel Quentin (31)


Très vite on se désintéressa du sort des prisons et de leur insalubrité. Les préoccupations étaient ailleurs. On n'allait tout de même pas se torturer la cervelle pour des types qui, après tout, n'étaient que racailles, criminels et assassins. Ils n'avaient que ce qu'ils méritaient.
Commenter  J’apprécie          270
La marche du temps n’a beau être qu’un concept, une invention de l’homme, elle s’accommode des contingences physiques qui régissent l’univers. Il n’y a rien d’irrationnel dans son fonctionnement, elle ne fait qu’obéir à des lois que l’homme n’a pas encore perçues dans leur globalité. L’altération spatiale ou passage entre les mondes en est une des composantes. Qui sait d’ailleurs si d’autres règles ne s’actionnent pas en ce moment même derrière le rideau des perceptions ? 
Commenter  J’apprécie          240
Je lui saisis à nouveau le bras, le serrant plus que de raison, et l'obligeai à se relever. Une fois debout, ma main sur son costume, il ressemblait à un i en italique.
Commenter  J’apprécie          200
Je ne parlais jamais quand je venais au cimetière. Je ne m'adressais à mon frère ni par la parole ni par la pensée. Thomas était mort. Il ne pouvait pas m'entendre, encore moins me parler. Si je poussais cette logique jusqu'au bout, je n'avais pas besoin de me planter devant sa tombe à égrener du vide.
Commenter  J’apprécie          200
Seulement, une fois que Johan eût franchi la porte et que les veilleuses du couloir furent éteintes, je fus pris par cette peur qu'on éprouve tout gamin lorsqu'on se retrouve face à un couloir affreusement noir, un couloir dont notre esprit a ôté murs et limites pour en faire un espace illimité de dangers et d'angoisses insurmontables. Un espace que l'on doit franchir coûte que coûte parce qu'on a oublié notre foutu jouet à l'autre bout. Un défi lancé à notre imagination. Sans parler du fait qu'on ne veut absolument pas paraître ridicule aux yeux des adultes qui nous attendent là, en bas, en train de blaguer à la lueur d'une ampoule 100 watts et à mille lieues d'imaginer l'épreuve que l'on s'inflige. Voilà où j'étais à ce moment-là. Face à mon couloir d'adulte.
Commenter  J’apprécie          190
Parfois, on forge des remparts d’auto-persuasion avec l’idée que cela permettra d’éviter le pire alors que le pire, justement, n’attend qu’une chose : qu’on l’oublie, pour mieux se rappeler à nous ensuite. 
Commenter  J’apprécie          180
Paola était une ancienne danseuse nue. Elle avait bossé dans le bar miteux d'un quartier pourri où il lui arrivait de finir ses nuits entre les bras et les jambes flasques d'un vieux croulant dont le sperme giclait bien plus vite que son argent ne sortait de son portefeuille.
Commenter  J’apprécie          181
Je n'ai jamais aimé voler. Je suis de ces personnes qui n'acceptent pas qu'un objet plus lourd que l'air puisse s'élever avec autant d'aisance dans le ciel. Je ne passe pas une minute de vol sans imaginer la chute subite de l'appareil, suivie de la lame glaçante de la panique qui pénétrait à coup sûr mon plexus en pareille circonstance et, évidemment, l'impact, l'ouverture au néant.
Commenter  J’apprécie          160
Mon courage s'arrêtait à la frontière des actes.
Commenter  J’apprécie          150
La mort d'un salopard n'efface en rien le fait qu'il ait été un salopard.
Commenter  J’apprécie          130
À la faveur d'une rencontre, on ne se dévoile pas tel que l'on est vraiment, on joue un rôle.
Commenter  J’apprécie          130
Je remontai l'allée centrale, concentré sur le crissement de mes pas sur le gravier du cimetière. Est-on censé faire du bruit pour avertir le défunt de notre visite, pour qu'il reconnaisse notre pas, comme les chiens reconnaissent la voiture de leur maître ?
Commenter  J’apprécie          120
Il y avait bien quelque chose de pourri au royaume des vivants
Commenter  J’apprécie          100
La mort, c’est épuisant.
Commenter  J’apprécie          90
Je fus pris par cette peur qu’on éprouve tout gamin lorsqu’on se retrouve face à un couloir affreusement noir, un couloir dont notre esprit a ôté murs et limites pour en faire un espace illimité de dangers et d’angoisses insurmontables. Un espace que l’on doit franchir coûte que coûte parce qu’on a oublié notre foutu jouet à l’autre bout. Un défi lancé à notre imagination.
Commenter  J’apprécie          70
Bref, tout ça pour dire que la nostalgie, c’est le mal.
Commenter  J’apprécie          72
Les yeux se réduisaient à deux spirales évoquant les sas des vaisseaux spatiaux dans les films de science-fiction qu’il regardait dans sa jeunesse. Ou à un trou de balle de chat.
Commenter  J’apprécie          60
Le temps magnifie les légendes. Très souvent, on leur octroie un lustre qu'elles ont été loin de posséder. Il suffit de gratter à la surface de l'existence des femmes et des hommes qui l'incarnent pour en révéler les aspects les moins glorieux. Mais elles sont nécessaires. Elles servent de balise à la bonne marche de la société, s'affichent comme des références utiles aux orientations politiques de tel ou tel gouvernant, de tel ou tel homme enclin à prendre le destin d'un pays en main ou à le servir.
Commenter  J’apprécie          60
« C’était une véritable voie ouverte à l’originalité pour peu que les personnes qui s’y investissaient voulussent se montrer créatives, spontanées, et imprévisibles. Certaines qualifièrent notre profession de dixième Art. C’était exagéré. Mais une chose est sûre : nous avons tout mis en œuvre pour que nos rêves ne fussent pas des rebuts de conscience, des déchets nostalgiques, ni des scories d’ambitions mal contenues. Pour nous, il s’agissait avant tout de créer, d’allier la combinaison naturelle d’images issues de l’activité psychique pendant le sommeil à la perfectibilité de l’imagination. »
Commenter  J’apprécie          60
- Mais où sommes nous ? balbutiai-je, sans réprimer mes sanglots naissants.
- Tu es sur Terre, Matthias. Mais une Terre parallèle dont la ligne d'évolution est différente de celle d'où tu viens. Elle n'est ni pire ni meilleure, tu verras. Elle est autre.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Emmanuel Quentin (126)Voir plus

Quiz Voir plus

Complétez les titres de Pierre Desproges

Chroniques de la haine ...

annoncée
ordinaire
amoureuse
nécessaire

10 questions
88 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre DesprogesCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..