Apprendre pendant le sommeil nécessite de perturber le sommeil lui-même, par des sons ou des odeurs par exemple. Cette perturbation du sommeil destinait à faire apprendre va entrer en compétition avec les mécanismes de consolidation. Elle se fait donc au détriment de nos capacités spontanées de consolidation. En outre, même si des apprentissages très élémentaires sont concevables à certaines phases du sommeil, de là à imaginer que nous puissions un jour apprendre des connaissances nouvelles en dormant, “ télécharger” en quelque sorte des savoirs dans les cerveaux des élèves, il y a un pas gigantesque, pour ne pas dire un précipice, qu'aucune recherche ne permet actuellement de franchir.
Contrairement au processus informatique par lequel la connaissance est transférée sous sa forme finalisée, la connaissance humaine s'acquiert progressivement, en s'appuyant sur et en transformant l'existant, en surmontant des obstacles, en interaction avec l'environnement et avec les congénères, et sous une forme qui a peu à voir avec celle des artefacts digitaux.
D'où l'importance de s'appuyer sur la psychologie de l'élève.