"Je ne faisais pas partie de ces filles obsédées par leur IMC "Indice de masse pour les connes", qui ne se nourrissent exclusivement de salade, toujours sous régime hyper-protéïné à l'affût de la moindre nouveauté pour s'affamer."
"Dommage qu'il n'y ait pas autant de visiteurs annuels dans les musées qu'à la Caisse d'Allocation Familiale, car alors il y aurait peut-être plus de personnes possédant un esprit ouvert ou au moins d'un esprit tout court."
"Je comprendrais jamais l'empressement des personnes âgées. Je croyais bêtement qu'une fois retraité, on prenait le temps, sans se prendre la tête."
"Folle, je l'étais certainement, amoureuse je l'étais encore et désespérée, je m'évertuais à ne plus être."
"La vie est un jeu, il faut savoir prendre des risques pour le gagner."
"Bien sûr, il y a parfois des miracles qui se produisent, et j’aurais tant aimé que cela soit le cas, mais je ne pouvais m’empêcher de rester lucide. Après tous ces évènements, ma rencontre avec les régulateurs, la connaissance de ce qui attendait chacun de nous après notre mort, ou plutôt de ce qui attendait nos âmes, car nos corps ne quitteront vraisemblablement jamais la Terre et redeviendront poussière, je ne voulais plus croire aux miracles. D’ailleurs, je ne savais même pas si Dieu avait quelque chose à voir avec tout ça. Personne n’a pu me l’assurer ni le démentir complètement. Aucun des anges que j’avais rencontrés n’avait su me le dire. Seuls les régulateurs devaient détenir la réponse, et ils semblaient bien la garder pour eux. Il est certain qui si Dieu effectivement existait, alors c’était lui qui les avait choisis pour veiller sur nos âmes. Je ne connaissais certainement pas un tiers du fonctionnement du monde des morts. Beaucoup d’âmes n’en trouveraient jamais les réponses. Si Dieu était vraiment le responsable de tout ceci, alors pourquoi voudrait-il réguler les âmes de ceux qu’il a engendrés ? Je crois que tout cela est beaucoup trop compliqué pour qu’un cerveau humain puisse vraiment le comprendre. Nous passons notre temps à vouloir toujours tout expliquer alors qu’il suffirait simplement d’accepter l’idée qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas expliquer. Nous rationalisons tout dans un monde qui ne l’est pas, alors que nous ne savons pas si l’univers a une fin, ni
même comment le premier homme est apparu. Il y a plus de magie que l’on ne le croit dans ce monde...." (Morte, chapitre 15, p 397)
" Je venais à peine de prononcer le dernier mot de mon discours que ma joue endolorie me faisait hurler de douleur. Il avait fallu que je prononce seulement la phrase ultime pour que mon père lève la main sur moi. Des paroles brutales qui pouvaient le blesser, parce que je voulais le voir souffrir autant que je souffrais. Sa main droite avait atterri lourdement sur ma joue gauche dans un bruit retentissant. Les trois autres nous regardaient stupéfaits, ne sachant s'ils devaient intervenir. Ma joue était rouge là où la main de mon père avait frappé mon visage. Ma réaction immédiate fut de porter ma main au visage pou masser cette joue meurtrie et la cacher à ceux qui bien malgré eux en avaient été les spectateurs. Je retenais les larmes qui pourtant se battaient en moi pour passer le barrage de mes yeux et fixai mon père dont les traits étaient déigurés par la rage soudaine que mes mots avaient fait germer en lui. Puis, en quelques secondes, les rides de colère qui parsemaient son visage disparurent lorsqu'il constata ma réaction...." (Morte, Chapitre 15, p 408)