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Critiques de Eric La Blanche (40)
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Si les hommes avaient leurs règles

L'idée générale est de s'affranchir de toutes les règles. Il s'agit pour un homme d'éprouver la même souffrance que la femme lorsqu'elle doit enfanter par exemple. Bref, c'est la parité à tout prix !



De nos jours, un homme peut devenir une femme et vice-versa dans le cadre d'une transition. On peut devenir qui on veut en accord avec son corps. On peut également coucher et se marier avec n'importe qui. Elle n'est pas belle la vie ?



Bon, personnellement, je préfère rester un homme et ne jamais éprouver la douleur des règles. Je milite d'ailleurs pour un congé menstruel qui serait imposé à nos employeurs jusqu'à 67 ans, âge de départ à la retraite pour un taux plein.



Ce récit, sous des allures humoristiques, pousse à la réflexion sur un inversement des rôles et ce qu'aurait pu être l'histoire de l'humanité puisqu'il s'agit de revisiter celle-ci dans ses moments clés.



On va savoir par exemple pourquoi Superman a un slip rouge. Plus sérieusement, on va s'apercevoir que les hommes vont tourner cela à leurs avantages pour reproduire leur domination sur la société. Bref, si les hommes avaient leurs règles, cela ne changerait rien.



A noter également un dossier en fin d'album qui explique assez sérieusement le fondement de certains gags qui s'appuient sur une certaine réalité. C'est également instructif.



Evidemment, le ton est drôle mais sans jamais verser dans le militantisme propre à ce sujet si brûlant. Je regrette juste une forme de répétition et des dialogues parfois trop limites. Mais bon, c'est quand même original comme approche et c'est marrant de la voir sous forme de bande dessinée.
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La pollution cachée des choses

Pollution : dégradation d'un environnement par l'introduction de nuisances n'étant pas présentes naturellement dans le milieu.

-> climat, eau, déforestation, perte de diversité biologique, raréfaction des ressources, épuisement des sols.

(p. 143 & 10)



Nénette - la Planète - nous explique tout ça, passant en revue différents domaines liés plus ou moins directement à nos modes de consommation.

Alimentation (viande, lait, poisson), TV & internet, hygiène intime (couches pour bébés, protections périodiques féminines, PQ et toilettes), tourisme et moyens de transport, loisirs (le ski... et même la lecture ! - je fais moins la maline), vêtements, placements bancaires, etc.



Ces thèmes sont développés en courts chapitres de quelques pages, documentés (chiffres simples à l'appui) et illustrés par Camille Besse de manière aussi pertinente qu'amusante, à grand renfort de jeux de mots et d'humour scato, puisque la pollution est souvent traduite en émissions de gaz...



Un album très agréable, évidemment fort instructif (même si on lit pas mal de textes - simples - de sensibilisation sur le sujet), mais quelque peu décourageant : on ne sait plus comment/quoi consommer, notamment pour manger.



Je suis curieuse de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur, même s'ils sont plus pointus que cette BD.



Pour un aperçu du ton, voir l'adaptation en série animée, diffusée sur Canal :

https://www.youtube.com/watch?v=L556Ov39eUk



• Pour s'informer sur les aberrations environnementales et sanitaires, notamment dans l'agro-alimentaire, on peut lire chaque semaine les rubriques 'Plouf' (JL Porquet) et 'Conflit de Canard' dans le Canard enchaîné, en 5e page.
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Le connard : Enjeux et perspectives

Quand j'ai commencé ce livre, c'était un peu par curiosité (titre presque oxymoresque dans sa compostion), un peu par défi (qu'est-ce qu'on peut bien attendre d'une analyse soi-disant sérieuse sur les connards?), un peu par attirance du vulgaire (connard, dans un titre, quand même...).

Ma lecture a commencé par de l'agacement, la définition de cette espèce invasive me semblant traîner en longueur, ainsi que les pourtant inévitables précautions sémantiques : un con est très différent d'un connard. D'où la mise en place de termes comme la connardise (défaut de celui qui est un connard), connarde (pas connasse ! ), la connarderie, (système d’organisation sociale fondé sur la connardise. Rem : la tolérance d’une société à la connardise individuelle la conduit à un état de connarderie générale).

Dès la partie deux, l'humour guilleret de l'auteur s'est effacé devant les implications sexistes, machistes et inciviles de l'attitude des connards que je reconnaissais à la lecture.

La partie trois finissait de me convaincre que ce n'était pas un essai en forme de blague, c'était une étude assez réfléchie et même annonciatrice du pire... "Un seul connard suffit rarement pour faire disparaître le respect d’une règle, il faut qu’il soit en quantité suffisante. Il existe un effet de seuil, c’est-à-dire un certain nombre de connards, au-delà duquel les choses changent subitement de nature."

Les parties quatre et cinq me plongeaient dans le désarroi : Manifestement, l'organisation de notre société semble être connardogène, c’est-à-dire qu’elle fabrique à la pelle du connard : société du spectacle, rézosossios, culte de la consommation, culte de la performance...

Une touche d'espoir dans le dernier chapitre? Comment éviter de songer au Connardicide (pas besoin d'expliquer ! ) quand on voit combien de connards imbuvables se pavanent en liberté autour de nous... On peut d’ailleurs définir le connard comme quelqu’un « qui n’a pas honte » ce qui est fréquent dans plein de domaines, notamment ceux où le narcissisme, le pouvoir ou l’appât du gain sont recherchés. Alors comment lutter ? En fuyant, en jouant collectif pour leur mettre la honte et déjouer leurs minables manœuvres, en usant d'humour aussi pour supporter cette société...

Faisons donc de la connardologie : plutôt que s'en prendre aux boucs émissaires (hommes, jeunes, pauvres, banlieusards, immigrés, musulmans, etc...), identifier les connards parmi eux. Aborder les problèmes du vivre-ensemble par ce prisme.

"Ce salutaire exercice de pondération permet d’identifier le point commun à l’immense majorité des fauteurs de troubles, sans stigmatiser leurs catégories sociales d’appartenance. Ce principe est résumé par une sage maxime : « Il y a des connards partout. »"

Enfin, pourquoi lire ce livre? Pour répondre tout seul à la seule question qu'il laisse de côté jusqu'au bout : et moi dans tout ça?

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La pollution cachée des choses

. « Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète. Elle sent qu'sa fin est proche et ça la rend folle. Dites-leurs, dites-leurs, dites-leurs qu'ils sont fous. La terre en a ras-le-bol comme nous. » C'est ainsi que commence une chanson de Ridan.

Dans cette bd elle nous « engueule » plutôt la planète et certainement qu'elle a raison, Nénette. Nom qui lui est donné à la Terre. En vingt-deux chapitres elle nous assène des chiffres, des faits, nous montre cette face cachée de la pollution. Et si nous avons bien conscience de tout ça il y a quelques vérités qui surprennent. Quoi on pollue autant ? Dès la naissance et jusqu'après notre mort. Oups, c'est à ce point ? Heureusement Nénétte malgré toutes les horreurs qu'elle nous déverse arrive à lettre de l'humour dans ses propos. Chapitre après chapitre on voit la profondeur du mal, les solutions possibles, les aberrations. Internet pollue, énormément. Mais comment s'en passer maintenant? le portable, néfaste, la viande idem, les jeans un gaspillage en eau impressionnant, la télé pas mieux et le plastique, la pêche, les sols exploités, les forêts détruites. Stop a-t-on envie de dire.

Un livre assez dense mais les vignettes sont aérées et le texte court. On arrive à sourire malgré tout mais le coup a porté. On pollue. Trop. L'auteur signale qu'il y a du mauvais esprit dans ces pages…Sans doute, mais cela permet de souffler un peu car ce bouquin n'est pas très optimiste mais plein d'enseignement. On y prendra ce que l'on veut, comme cela nous arrange sans doute.

Imprimé sur du papier recyclé, bien évidemment.

Merci C. pour cette découverte.

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Si les hommes avaient leurs règles

Sous la forme de gags et de situations drolatiques, cette BD explore la théorie de Gloria Steinem selon laquelle si c'étaient les hommes qui avaient des règles et non les femmes, la position de celle-ci n'en serait pas améliorée, au contraire, les menstuations seraient utilisées au profit des hommes et avancées comme un signe de suprématie.

Cette BD exploite quelques situations historiques bien choisies sous cette optique et, sous le couvert de l'humour, de la dérision et, il faut bien le dire, d'un brin de mauvaise foi, le message passe de façon plutôt claire.

A mettre entre les mains de toutes personnes dotée d'un esprit ouvert et d'humour.

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La pollution cachée des choses

La présence de l'homme sur Terre est source de multiples pollutions.

Nous y sommes de plus en plus nombreux, et nos modes de vie ont des impacts particulièrement négatifs sur notre environnement.



Pour vous en convaincre, lisez cette bande-dessinée. Elle met en évidence les effets néfastes de la plupart de nos comportements : manger (en particulier les aliments carnés, notamment sources de gaz à effet de serre et de surexploitation des sols), puis éliminer en solide & liquide (impacts de la production du papier toilette, consommation d'eau potable dans nos chasses d'eau), posséder un animal familier (à nourrir, lui aussi), nous vêtir, nous déplacer (d'autant plus que nos automobiles transportent en moyenne 1,2 passager !), surfer sur la Toile… et même disparaître après notre mort.



Le ton et le propos sont graves, mais la lecture reste très agréable grâce aux dessins humoristiques (humour scatologique, ou noir sont au rendez-vous, de mêmes que les jeux de mots).



Le dernier chapitre est particulièrement intéressant puisqu'il explique pourquoi nos sociétés se contentent d'attendre les catastrophes annoncées, remettant à plus tard les nécessaires changements. Les véritables climato-sceptiques sont convaincus que les changements climatiques occasionnés par la consommation d'énergies fossiles ne sont pas réels ou pas un problème en soi ; ils sont victimes de « l'optimisme irraisonné ». Mais nous autres, les 'éco-anxieux', que faisons-nous pour changer les choses, hormis parfois nous donner bonne conscience (un autre biais cognitif bien expliqué ici).



Une lecture indispensable, ne serait-ce que pour mesurer en partie les conséquences de nos sales comportements individuels.
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Si les hommes avaient leurs règles

Le titre de cette bande dessinée est un hommage à l'essai de Gloria Steinem. Cela peut sonner comme une boutade, mais la féministe américaine avait clairement démontré que ce retournement de situation ne serait pas à l'avantage des femmes. « Les menstruations deviendraient une manifestation de virilité enviable et dont on peut se vanter. Mais surtout, elles serviraient de justification au pouvoir des hommes. » (p. 2) Aux femmes, toujours la douleur d'enfanter, mais sans avoir de règles. Aux hommes, la gloire de saigner chaque mois et ainsi de se purifier. Oubliez deux minutes l'absence de logique biologique et imaginez un peu le pouvoir que ce sang régulier donnerait aux hommes. Au-delà de la première rigolade, l'exercice de pensée fait froid dans le dos. Les auteurs réécrivent avec pertinence des épisodes religieux et historiques en intégrant les menstruations masculines. le sang est désormais synonyme de pouvoir. « Tout le monde sait que Superman a des super-règles ! Pourquoi il aurait un slip rouge, sinon ? » (p. 26)



Dans cette démonstration par l’absurde, la moindre situation quotidienne relative aux règles devient un cauchemar masculiniste. « Chez moi, c'est du maousse. Des litrons d'hémoglobine tous les 28. Et niveau protection, c'est simple : y a pas ma taille. Les 'flux abondants', pour moi, ça taille fillette. » (p. 3) Cela vous fait sourire ? Ou cela vous met mal à l'aise ? Dans les deux cas, c'est la preuve que vous voyez l'oppression systémique dont souffrent les femmes depuis des millénaires. Que les femmes soient menstruées ou qu'elles soient privées de ce cycle mensuel, ce sont les hommes qui gagnent à tous les coups.



Alors oui, on peut gentiment se marrer en tournant les pages, se bidonner devant le nouveau sens donné à « Les Anglais débarquent », mais on doit surtout continuer de réclamer la gratuité des protections hygiéniques pour tout·es et des moyens supplémentaires pour la recherche consacrée aux maladies féminines. C'est urgent et ça, il n'y a pas de quoi en rire. Je vous renvoie à Ni folles ni douillettes – L'endométriose, un combat quotidien ou encore à l'excellente BD jeunesse Les règles de l'amitié - #SangTabou. Évidemment, l'ouvrage de Camille Besse et Éric La Blanche a déjà sa place sur mon étagère de lectures féministes.
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Si les hommes avaient leurs règles

L'histoire revisitée à hauteur d'hommes menstrués avec tous les présupposés que cela implique .

De la préhistoire à nos jours, avec ironie et dérision, les hommes sont placés dans la situation naturelle qui revient chaque mois pour les femmes mais avec leus lots de petits tracas égocentriques .

Tout y est, écriture inclusive, wokisme, masculinisme et autres " ismes" qui peuples les discours actuels, mais ici " c'est pour rire" .
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La pollution cachée des choses

Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions La Plage et Masse critique de Babelio pour l’envoi de cet album.

La pollution de la planète, surnommée Nénette, est affaire de tous. Oui mais comment savoir ce qui pollue vraiment, et quelles solutions alternatives avons-nous pour y remédier ?

Cet album plein d’humour grinçant est une mine d’informations et nous ouvre les yeux sur cette pollution qui se dissimule à l’intérieur des choses. Savez-vous par exemple que la fabrication d’un jean de 800 g nécessite 10 850 litres d’eau ? Que les chats français utilisent 400 000 tonnes de litière par an ? Que le plastique met entre 500 et 1000 ans pour se dégrader ? Sans parler de tous ces produits du quotidien qui contiennent des perturbateurs endocriniens, lesquels modifient l’équilibre hormonal de nombreuses espèces dont l’homme et sont particulièrement dangereux pour les fœtus.

Le thème traité n’est pas particulièrement rassurant ni optimiste, et la situation est grave même si l’auteur nous propose quelques alternatives et changements de comportement. Les dessins, d’un humour provocant et insolant nous font rire jaune car il s’agit bien de nous, ces gens qui polluent la planète sans se poser trop de question.

Cet album ne veut pas être simplement culpabilisant, mais nous faire prendre conscience que ça urge et qu’à notre petit niveau, on peut modifier nos comportements et diminuer notre empreinte carbone. Alors, mangeons moins de viande, ne gaspillons pas l’eau, prenons les transports en commun ou le vélo plutôt que la voiture et apprenons à décrypter les étiquettes.

Une lecture à la fois ludique et instructive qui offre des pistes de réflexion et un album à lire et à faire lire à tous, jeunes et moins jeunes.





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Pourquoi votre cerveau n'en fait qu'à sa tête



Je ne nourris pas une particulière dilection pour les ouvrages de vulgarisation scientifique qui appuient très fort sur le bouton de la familiarité avec le lecteur et prônent l'accessibilité à tout prix, mais le sujet m'intriguait, et pendant une masse critique, les livres les plus improbables sont susceptibles de nous tendre les bras pour qu'on les enlace de notre convoitise intriguée.



“Alors il vaut mieux que vous soyez averti : nous allons nous lancer à l'assaut de notre bétise, armés de l'organe qui la produit à jets continus, un outil bien plus doué pour raconter des bobards que pour regarder la réalité en face bref, pas tout à fait le compagnon de voyage idéal. Mais nous n'avons pas le choix et c'est en compagnie d'un menteur pathologique qui n'attend qu'une occasion pour nous embrouiller que nous allons devoir embarquer.” (13)



Ce livre-ci a bien fait de me faire ses yeux de Chimène. Il ne donne que des pistes pour frôler le sujet mais cela suffit à en composer une carte mentale. Elle est à la fois déprimante et rassurante. Déprimante parce qu'on se rend compte de la difficulté à transcender les biais cognitifs et du nombre de fois où ils nous ont baladés et nous baladeront encore dans le futur. Rassurante, parce que d'autre part, on se dit qu'on n'est finalement pas personnellement mal fichu, mal adapté à la vie, mais qu'une part constitutive de notre cerveau commune à tout le monde nous met des bâtons dans les roues.



“Notre mémoire est truquée, notre perception des problèmes complètement sous influence, notre vision de nous-même est mensongère et la large majorité des histoires que nous nous racontons sont inventées.” (25)



On se rend bien compte que notre vie est faite d'interprétations, de rassurances, de recherche constante de répères sécurisants et d'illusions volontaires. Nous sommes des êtres constitués d'histoires, manne ouverte à toutes les manipulations, de la religion à la politique en passant par le marketing. Notre ego, notre perception de nous-mêmes, ne sont que des constructions plus ou moins viables. Mais ce qui est encore plus déstabilisant dans ce livre, c'est qu'on se rend compte que notre vie affective ou spirituelle même, ce que nous avons de plus intime, sont eux aussi influencés par ces tournures d'esprit. L'illusion des séries, le biais de confirmation, l'effet de simple exposition, s'immiscent au coeur de ce que nous tenons pour précieux. de tout cela naît une forte incitation de plus à cultiver une conscience claire, une ouverture pertinente au point de vue des autres : à nous de jouer avec nos limitations une fois qu'elles sont connues, apprendre à se manipuler soi-même avec lucidité est un travail de toute une vie !



[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]



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Si les hommes avaient leurs règles

Si les hommes avaient leurs règles, le monde serait-il différent ? Ou l’aurait-il été ? C’est le parti que prennent les deux auteurs dans cette BD que l’on pourrait presque qualifier de science-fiction. Quoique...

Avec humour, ils imaginent certaines scènes du quotidien : un vieux qui explique à un petit garçon comment ce sera quand il aura ses menstruations, Dark Vador obligé d’interrompre sa réunion à cause de maux de ventre ou encore le gars qui demande à ses collègues masculins s’ils n’auraient pas une serviette pour le dépanner…



Certains sketchs sont drôles mais j’avoue ne pas avoir été très emballée dans l’ensemble, il m’a manqué quelque chose. Idem avec les dessins. J’ai en revanche bien aimé que les auteurs consacrent quelques pages à expliquer leurs inspirations pour écrire et mettre en page les sketchs.

Malgré cette critique mitigée, je vous invite à lire cette BD pour vous faire votre propre idée.

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Pourquoi votre cerveau n'en fait qu'à sa tête

Avec beaucoup d'humour et de lucidité, l'auteur nous fait prendre conscience de nos biais cognitifs ou erreurs d'interprétation. Il nous fait découvrir 24 biais cognitifs sans jugement. Néanmoins, il n'apporte pas de solutions, reconnaissant en avoir peu à proposer. Les illustrations sont rigolotes
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Pourquoi votre cerveau n'en fait qu'à sa tête

Cet ouvrage est le fruit de la collaboration d’un journaliste et d’un dessinateur de presse, un recueil très accessible sur les biais de fonctionnement de nos cerveaux. Un sujet intéressant encore rare dans les publications de développement personnel.

La capacité qu’ont les dessinateurs de réussir, en quelques traits, à retranscrire des concepts complexes avec le sourire est étonnante ! La force d’un croquis est souvent sous-estimée. Les dessins de Pascal Gros font mouche et accompagnent fort bien le propos.

Après avoir présenté le sujet et les origines des curieuses circonstances dans lesquelles nos cerveaux nous induisent en erreur, Eric La blanche s’attèle à détailler les biais cognitifs. Cette partie est très didactique, chaque biais faisant l’objet d’un chapitre découpé en petites sections abordant les mêmes thématiques : « C’est quoi », « Pourquoi c’est biaisé ! », « Comment ça marche ? », un petit paragraphe explicatif, celui que j’ai préféré, et pour finir, « comment le déjouer ? ». L’auteur, concerné par certains sujets de société, notamment l’écologie, illustre en quoi certains biais peuvent nous pousser à la faute. Ce petit côté vivant, critique mâtiné de facétieux, rend le propos d’autant plus marquant. A lire picorant plutôt que d’une traite, pour mieux l’apprécier.

Sur une thématique encore peu abordée dans les publications à destination du grand public, Pourquoi votre cerveau n’en fait qu’à sa tête est un ouvrage de vulgarisation sympathique, clair et efficace. Et engagé : la conclusion élargit et donne de la perspective au sujet. Eric la Blanche y partage ses réflexions sur l’évolution de nos sociétés.

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Pourquoi votre cerveau n'en fait qu'à sa tête

Ce petit livre est très intéressant pour comprendre tous nos biais cognitifs. Il est très bien fait, une partie pour expliquer l'origine de ses biais que notre cerveau à créé pour nous protéger et permettre notre adaptation, puis l'explication de chacun de ses biais et comment essayer au moins de les reconnaître si ce n'est de pouvoir les contrer.

J'ai assisté à une série de webinaire sur ce thème qui reprenait les biais principaux. Ce livre développe tous les autres biais de façon concrète qui nous permet de vraiment appréhender cet organe complexe et intelligent qu'est le cerveau.

Très belle initiative de l'auteur et du dessinateur qui donne tout son charme à ce livre.

Entre humour et expériences psychologiques, vous en apprendrez un peu plus sur vous même.



Merci aux éditions first pour cette masse critique fort intéressante !
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Si les hommes avaient leurs règles

Imaginez un monde où les règles seraient une affaire d'homme.

Chaque mois, ils saignent. C'est devenu un symbole fort, un symbole de virilité.



Cela fait longtemps que le congé menstruel est en place, et que les protections périodiques sont en accès gratuit.



Les femmes? Bah elles doivent tout gérer à la maison, car quand même, les hommes ayant leurs règles, ils ne vont pas se fatiguer davantage avec les taches ménagères. Ils ont mal, eux, ils souffrent. Aux femmes la vaisselle et le linge que diable!



Et puis, à l'heure de la décision des budgets, il n'est pas question de tailler dans celui dédié à la gestion des règles (protections, congé etc). Il va falloir raboter sur le budget dédié aux femmes (viol, salaires, etc).



Les femmes n'ont qu'à faire un effort pour aider ces hommes réglés.



Bon. Vous l'aurez compris, réglées ou pas, les femmes seront toujours perdantes.



Quelques scènes très drôles, pour imaginer Dark Vador ou Superman avec leurs règles.



Ce qui m'a fait me questionner, pourquoi est-ce drôle et décalé d'imaginer Dark Vador cherchant une serviette pour ses règles?



Dark Vador c'est le pouvoir de la force, c'est l'homme, c'est la virilité. C'est le Père. Il n'aurait jamais accédé à ce statut dans l'imaginaire collectif s'il avait été réglé.



=> Quelles sont les héroïnes féminines ayant un statut équivalent à Dark Vador, à Superman? Les règles sont-elles discriminatoires de manière inconsciente dans notre imaginaire collectif? Elles le sont, je le pense, mais c'est une vraie question. Si vous avez des écrits à ce sujet, cela m'intéresse.



C'est une BD que je recommande!
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Si les hommes avaient leurs règles

Comment aurait été le monde et comment fonctionnerait-il si les règles avaient été l'apanage des hommes ? Telle est l'interrogation des auteurs. Ils la développent à travers des saynètes dont certaines sont truculentes. Les menstruations des hommes seraient-elles utilisées comme moyen de domination ?



Tous les thèmes sont abordés, aucun n'est tabou. La religion n'est pas épargnée que ce soit à travers Jésus et la Cène ou Sainte Thérèse d'Avila.



Des personnages célèbres sont croqués de manière désopilante (cf Karl Lagerfeld).



J'ai beaucoup aimé cet humour décalé. J'ai apprécié le scénario et les situations proposées par Éric la Blanche qui a été très bien accompagné par le graphisme de Camille Besse.



Le petit cahier explicatif à la fin du livre est très intéressant et éclaire certaines des situations proposées par les auteurs.



C'est un livre surprenant que l'on peut lire d'un bloc ou par étape sans respecter l'ordre chronologique des pages.
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Si les hommes avaient leurs règles

J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir ces planches humoristiques et engagée autour des règles, sujet encore bien trop tabou dans notre société!



L'idée de "Si les hommes avaient leurs règles" est donc d'inverser les rôles! Une bonne idée pour mettre en avant l'inégalité femme/homme et appuyer à gros trait sur ce sujet!



Malheureusement, j'ai vite déchanté en parcourant ces planches. Moi qui pensait trouvé des choses exploitables pour la classe, je me suis retrouvé avec des choix peu efficace. Peu de planches sont drôles, voire sont trop complexes. Le sujet en devient bien trop sous exploité.



L'idée de base était excellente, mais je pense qu'on peut faire bien mieux sur ce sujet! En espérant une suite à tout cela!
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La pollution cachée des choses

Eric La Blanche est très intéressé par la pollution surtout celle qui n'est pas visible. Il s'intéresse aussi bien aux couches pour bébés, le téléphone portable, l'élevage, l'eau, la gestion des cadavres... Les sujets sont très variés et concernent l'ensemble des citoyens. Mais cette diversité montre aussi que ces problèmes de déchets, d'exploitation, de résidus s'infiltrent autant dans l'air, le sol, l'eau... Tout à chacun est en lien avec ces consommables. Les petits chapitres, de 5/6 pages, permettent de donner l'essentiel des données. Que l'on soit néophyte ou non, on ressort avec une prise de conscience plus importante. Peut-on vraiment agir concrètement pour changer les choses? L'auteur donner les clés pour inciter les autres à percevoir autrement ce qui les entoure. Mais peut-on lutter contre le culte des apparences et la superficialité? Pour éviter juste d'avoir des quantités informations, Camille Besse apporte un peu de légèreté et d'humour avec ces dessins. C'est très utile car sinon on aurait juste quelques pages avec des bullets points. Il faut privilégier la lecture par à-coups pour digérer l'ensemble. Si vous souffrez de solastalgie, passez votre chemin. Pour les autres, gardez en tête les éléments pour devenir un spect'acteur.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Si les hommes avaient leurs règles

Cette bande dessinée permet de déconstruire le tabou existant autour des règles, et de mettre en avant les inégalités liées à ce phénomène on ne peut plus naturel. Pourquoi des personnes non menstruées décident-elles pour celles qui le sont ?



Les auteurs dépeignent avec beaucoup d’humour le fait que si les hommes avaient leurs règles, alors elles ne seraient plus taboues, elles feraient l’objet de davantage de recherches (notamment pour trouver des solutions aux maladies qui y sont liées), mais surtout : elles seraient un symbole fort de masculinité et de fierté.



J’avoue avoir moins rigolé à certaines pages qu’à d’autres, mais le format de cette BD est bien pensé puisqu’elle est composée de strips de quelques pages, et non d’un seul récit. Cela permet de mettre en avant différentes périodes historiques, et d’en détourner certains passages.



Cette bande dessinée est donc un bon moyen d’ajouter une pierre à l’édifice de la lutte contre les inégalités, le sexisme et la précarité menstruelle. Son ton la rend abordable au grand public, ce qui est parfait pour les thèmes soulevés : tout le monde doit réfléchir à la manière de changer la société, pas d’excuses !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Si les hommes avaient leurs règles

Imaginez un monde où, non contents d'édicter les règles, les hommes les auraient !

Un monde autre où le Tout puissant aurait décidé de partager la douleur pour laver le péché universel : aux femmes celles de l'enfantement, et aux hommes les menstruations.

Cela aurait-il changé la face de notre monde ? Alors, aurait-on inversés les rapports homme-femme inversés ?

Je pense que si tel avait été le cas (le rêve de toutes les femmes d'être libérées de ce fléau douloureux tous les mois), les hommes seraient restés égaux à eux-mêmes.

Ils y verraient un motif de fierté, voire un marqueur de virilité, de suprématie supplémentaire... Après tout, célébrer les effusions de sang, ça les connaît ! Le rouge pour eux, c'est le prix de la victoire, du sacrifice !



A travers différentes scénettes, à des époques et lieux divers, Cécile et Éric nous invitent, sous des traits humoristiques, à réfléchir sur la domination d'un sexe sur l'autre et ses inégalités. Dans notre société, les règles sont souvent vues comme un tabou, une honte. Or c'est absolument naturel et légitime.



L'union d'un homme et d'une femme pour cette BD permet de garder l'équilibre des sexes et des visions.



Une revisite avec humour et panache de notre Histoire au travers d'une modification des règles du jeu..



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