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Citations de Erika Fatland (27)


Le Kirghizistan est l’unique pays d’ex-Union soviétique dont le président en poste est parti de son plein gré. Le pays détient aussi le record d’Asie centrale en nombre de présidents, mais en l’occurrence, la liste n’est pas très longue. Au Kazakhstan et en Ouzbékistan, les dirigeants en exercice sont toujours ceux que Gorbatchev a désignés, certes un peu plus chenus et ridés, mais toujours soutenus par une ahurissante majorité de la population, à en croire les résultats des élections.
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 Après une naissance, nous avons le droit de nous reposer
une journée, compléta son amie. Et puis il faut retourner
travailler. Celles qui sont paresseuses et ne travaillent pas
deviennent la risée des autres femmes.
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Le téléphone de Damiar sonna. « Ah, c’est toi, chérie ? Désolé, mon amour, mais je ne rentrerai pas ce soir… Oui, je sais que je l’ai promis, mais je dois travailler, il y a un boulot fou à abattre ici… À demain, embrasse les enfants ! »
À peine avait-il raccroché que son terminal sonna de nouveau.
« Oui, mon cœur, j’arrive… Non, je n’ai pas pu t’appeler hier… Oui, je sais que j’ai promis d’appeler tous les jours, mais hier je n’avais tout simplement pas de réseau, tu sais que ça arrive de temps en temps… Je suis là dans une heure, ma caille… Non, pas avant, je ne peux pas… Oui, je viens directement, oui. »
Damiar poussa un soupir exagérément appuyé et me fit un clin d’œil.
« Ah, les bonnes femmes… ça ne fait que des histoires. »
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Pourquoi voyage-t-on ? Pourquoi s’expose-t-on à tous les désagréments qu’impliquent un déplacement sur des distances importantes et un séjour dans un pays lointain et inconnu ? Ma théorie est que nous entamons sans cesse de nouveaux voyages parce que nous sommes naturellement dotés d’une mémoire aussi déloyale qu’approximative. Une fois nos pénates regagnés, l’inconfort se mue en anecdotes amusantes ou s’oublie tout à fait.
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On nous conduisit alors dans une salle où nous eûmes le loisir de contempler les 144 médailles de Kim Il-Sung ; un nombre impressionnant d’entre elles avaient été frappées dans des pays arabes ou africains. (…)
Les hommes qui ne portaient pas l’uniforme étaient le plus souvent vêtus de pantalon sombre et de chemise en coton clair. Les femmes, de leur côté, portaient volontiers des jupes, des chemisiers clairs, éventuellement sous un cardigan ou un blazer assorti, et de jolies chaussures à talon bottier. (…)
Ce contrôle extrême du tourisme rend les descriptions de voyages en Corée du Nord très semblables, car tout le monde voit plus ou moins les mêmes choses, sous la houlette de guides qui ont appris par cœur les mêmes laïus. (…)
Vue d’ici, à 150 mètres au-dessus du sol, Pyongyang ressemblait à n’importe quelle ville bétonnée et sordide d’Asie. (…)
En rentrant à ma chambre, je m’aperçus que j’avais perdu mon iPhone, et je retournai sur la plage, à sa recherche. Une femme et deux garçons étaient assis dans une barque tirée à terre, ils m’observaient sans rien dire. (…)
À côté, les Japonais avaient érigé un monument assez insipide pour fêter leur sortie victorieuse de cette bataille. (…)
En quelques petites heures seulement, le train à grande vitesse me conduisit de Dalian à Harbin, à plus de 800 kilomètres plus au nord. Des centaines de groupes d’immeubles modernes, tous identiques, passaient à toute allure à l’extérieur et disparaissaient. De temps à autre des cultures, un champ de maïs. Et encore des immeubles. (…)
Je ne tins pour ma part pas plus de quelques minutes dans cette cohue, avant de ressentir le besoin de remonter à la lumière du jour et à l’air frais.
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La chambre décorée en nuances de brun empestait les moisissures et le béton humide. Une seule lampe fonctionnait, un lampadaire chancelant à l’abat-jour de guingois. Tout un bataillon de moustiques et de mites tournicotait sous le plafond. Je me postai un moment à la fenêtre pour regarder la ville. Hormis un ou deux monuments éclairés, cette grande ville était plongée dans une obscurité totale, et j’eus l’impression d’être arrivée dans une zone de guerre où le couvre-feu était décrété. Une vieille habitude me poussa à consulter mon mobile, mais il n’y avait évidemment aucune couverture. En théorie, rien n’empêchait d’acheter une carte SIM locale, mais elle coûtait 120 dollars, n’autorisait que 20 SMS et ne permettait l’appel que vers des numéros nord-coréens? Pour 90 dollars de plus, on disposait de 50 Mo pour surfer sur le Net.
Je mis le mobile en mode avion et le rangeai.
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ucun des pays que j’avais visités n’était dépourvu de plaies ou de cicatrices consécutives au voisinage de la ­Russie. C’était surtout le petit peuple qui, au cours des siècles, avait été broyé entre les meules, déchiré par les guerres entre grandes puissances, puis déplacé çà et là.

Les nations n’ont pas de mémoire ; les nations n’ont pas de plaies qui se referment, les nations n’ont pas de cica­trices. Les cicatrices sont portées par les individus, un ici, un là, un autre, et encore un… des millions.

Au fil des siècles, les frontières se sont modifiées une ­multitude de fois, pour la dernière fois en 2014 quand la ­Russie a annexé la Crimée. Les frontières ne sont pas ­gravées dans le marbre ; les nouvelles bornes-frontières en fibre de verre sont faciles à déplacer. Le plus grand pays du monde n’a pas une grande confiance en lui : l’économie est en perte de vitesse, la population diminue. Le besoin de ­s’affirmer n’en est que plus grand.
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