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Critiques de Eva García Saenz de Urturi (194)
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Le silence de la ville blanche

Mon coup de coeur de cette rentrée littéraire s'appelle :”Le silence de la ville blanche “. Un roman captivant de bout en bout , qui transpire de la passion de l'écrivaine pour sa ville natale , Vitoria Gasteiz , son histoire riche , son architecture marquant de son empreinte les siècles passés et la culture basque .

Les deux enquêteurs de la brigade criminelle , Unai et son équipière Estibaliz nous font parcourir les rues de la ville , les places , les bâtiments chargés d'histoire , à la recherche d'indices leur permettant de découvrir le coupable de ces meurtres , mis en scène , où à chaque fois l'on retrouve les corps dénudés d'un homme et d'une femme se touchant la joue dans un geste théatral et émouvant , la bouche remplie de piqures d'abeilles . Un cérémonial criminel qui reprend étrangement le modus operandi d'assassinats perpétrés vingt ans plus tôt , par un archéologue médiatique, qui purge actuellement sa peine de prison . Un casse tête supplémentaire pour le duo policier et leur nouvelle cheffe , la sous-commissaire Alba Diaz .

Une enquête qui va plonger nos investigateurs dans le passé et les mystères enfouis de certaines familles de Vitoria , alors que le temps presse et que le danger semble dangereusement se rapprocher de nos deux protagonistes.

Les dons de profilage de “Kraken” comme l'appui psychologique de son grand-père seront un atout essentiel pour tenter de démasquer le responsable de ces crimes en série alors que les fêtes de cet été sous haute tension, battent leur plein .



Quelle richesse dans le récit ! Quelle tension dramatique ! Impossible de lâcher ce roman généreux en rebondissements. Les personnages sont un vrai régal : densité de leurs profils tant psychologique qu'historique sans parler de leur part d'ombre ..

On savoure sans partage le suivi de cette enquête trépidante qui , par la même occasion , nous fait découvrir cette belle ville aux multiples visages et à l'Histoire d'une densité rare , à laquelle s'agrègent avec la plus parfaite harmonie , rites païens , coutumes locales , légendes vivaces . Des prétextes à faire la fête dans cette ville qui semble respirer une joie de vivre innée malgré les difficultés et un climat de cette région montagneuse pas toujours clément .

En bonus l'auteure nous offre de très beaux moments d'émotions ( fortes) qui ajoutent à cette pépite littéraire un surplus de flamboyance , couronnant ainsi cette véritable réussite romanesque venue d'Espagne .

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Le silence de la ville blanche

Vrai coup de coeur pour ce policier venu du sud (Espagne) !

C'est une traduction mais cela reste très bien écrit et ce roman se lit avec grand plaisir. Le point fort de ce livre : l'intrigue. Elle est complexe et fort bien ficelée. Du suspense et des rebondissements qui tiennent la route. Pas le temps de s'ennuyer !!!

Un début original : nous voilà à la fin de l'histoire en août 2016. En poursuivant un serial killer, le narrateur, l'inspecteur Unai López de Ayala, surnommé Kraken, a reçu une balle dans la tête, il va bientôt mourir... Il remonte le fil de l'histoire pour nous expliquer comment il en est arrivé là.

On remonte donc un peu le temps...Nous voilà en juillet 2016.

Une découverte macabre : 2 meurtres à la fois avec une scénographie bien particulière qui fait penser à des meurtres commis jadis. Problème : le meurtrier, arrêté à l'époque est en prison et il va bientôt être libéré. D'ailleurs, c'est son frère jumeau policier qui l'avait inculpé et arrêté. Qui recommence ces meurtres atroces ? De nombreux suspects .... voilà, de nombreux ... mais parfois les suspects sont tués ou disparaissent et ne sont plus suspects... Un vrai imbroglio pour l'inspecteur Unai et sa coéquipière Estibaliz. Tout cela sous fond d'amour naissant et compliqué entre Unai et Alba, sa supérieure. (Rassurez-vous, sans aucune niaiserie). On déambule dans la ville de Vitoria, au gré de l'enquête, au gré des meurtres. On découvre le magnifique patrimoine architectural de Vitoria, capitale de la province d'Alava et de la Communauté autonome du Pays basque en Espagne.

On a aussi un retour en arrière, dans les années 70, avec l'histoire de Blanca, mariée à un homme violent et dont l'histoire d'amour avec son docteur, le docteur Urbina vient éclairer son quotidien bien sombre. On se demande quel est le rapport avec la présente enquête. Oui il y a cette fois-ci un véritable lien (et non, une utilisation un peu convenu comme on le voit chez certains auteurs). Ce passé sert véritablement l'enquête d'Unai.

Bref, c'est addictif. Belle surprise ! Cerise sur le gâteau : j'apprends que c'est en fait une trilogie et que le tome 2 est sorti en avril 2022. A peine ce livre achevé que j'achète la suite pour ne pas quitter Unai...et son attendrissant grand-père.
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Le silence de la ville blanche

Un passé présent haletant, un meurtre commis dans une cathédrale de Vitoria en Espagne, un meurtre rituel deux jeunes personnes de 20 ans mort avec des abeilles dans la bouche et des eguzkilores entourant leurs corps. Voilà comment va commencer l'enquête de Kraken un profileur qui on le comprends vite a eu un épisode très douloureux dans sa vie et sa meilleur amie l'inspectrice Estibaliz. Un meurtre qui en rappelle d'autres il y a 20 ans, un coupable arrêté qui va bientôt sortir de prison donc la question qu'on ce pose est qui peut bien avoir tuer ces jeunes personnes ? Et comment arrêté ce tueur qui n'a apparemment pas l'intention dans rester là.



Un thriller qui démarre sur les chapeaux de roue, j'ai vraiment beaucoup aimé les personnages, pour ceux qui ne connaisse pas l'Espagne l'auteur nous permet de visiter les différents sites historiques. Très bonne fin l'auteur à réussi a me mettre le doute jusqu'à la révélation finale ce qui m'a permit de vraiment dévorer ce livre.
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Le silence de la ville blanche

Machiavéliquement votre.



Il y a des livres qui vous laisse une marque.



C'est lecas de ce 1er tome d'une puissance phénoménale, on suit 2 histoires à 40 ans d'intervalle liées forcément entre elles mais de quelle manière ?



Qui se permets de tuer des couples de 5 à 45 ans sans vergogne de façon ultra chirurgicale ?



Unaï mène l'enquête mais y laissera plus que des plumes.



Magistral !

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Le silence de la ville blanche

La police espagnole découvre dans la cathédrale de Vitoria les corps de deux personnes, un homme et une femme, nus et se touchant la joue, morts asphyxiés par de multiples piqures d’abeille dans la bouche. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Unai de Ayala, surnommé le Kraken, voit dans cette mise en scène macabre une réminiscence de meurtres commis vingt ans plus tôt dans la même ville. Le problème ? L’auteur présumé de ces crimes est toujours derrière les barreaux, même s’il est en passe d’obtenir une libération conditionnelle. Et ce dernier propose son aide au policier afin d’arrêter le coupable avant qu’il ne soit trop tard. Partagé entre d’anciens souvenirs personnels douloureux (la mort de sa femme et de son enfant), les soucis de sa collègue et l’arrivée d’une supérieure particulièrement séduisante, l’inspecteur Unai de Ayala sait qu’il s’engage dans une enquête particulièrement difficile, d’autant que le coupable semble avoir toujours une longueur d’avance…

Le silence de la ville blanche fait partie de ces polars/thrillers (j’hésite un peu avec le genre) particulièrement réussis qu’il m’ait été donnés de lire ces derniers temps. En premier lieu parce qu’à la liste des victimes du mystérieux tueur, l’auteure privilégie le fond à la forme, il n’y a aucun étalage morbide et cru. Eva Garcia Saenz de Urturi fait de sa ville natale un personnage à part entière dont elle parcourt chaque rue, chaque ruelle, en parfaite guide de voyage, mais comme si les endroits qu’elle nous fait découvrir étaient tantôt des témoins, tantôt des complices, volontaires ou non, de la police ou du criminel. J’y ai trouvé par moments une ambiance proche de celle du roman de Thomas Harris, le silence des agneaux, dans la construction et le déroulement de l’intrigue. Les protagonistes sont attachants et sonnent globalement justes, chacun avec leurs secrets bien gardés, mention spéciale pour le grand-père du policier. On n’échappe cependant pas à quelques lieux communs, le flic tourmenté qui tombe amoureux de sa supérieure avec des rapports dominant/dominé jusque dans le sexe, le même policier forcément profiler, à se demander si désormais un policier dans un roman peut être autre chose qu’un profiler… pas forcément indispensable, surtout que cette « science » ne lui sert pas à grand-chose… Quelques revirements de situation afin de renforcer la tension, une fin qui se construit peu à peu, assez originale même si on finit par la deviner, font de ce thriller une oeuvre plaisante et sans temps mort de cette fin d’année 2020, qu’il serait dommage de négliger.

Je remercie les éditions Fleuve pour leur confiance

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Le silence de la ville blanche

Un thriller sombre se déroulant au Pays basque espagnol, une fiction policière sur un tueur en série qui signe ses crimes avec une mise en scène particulièrement soignée. Le lecteur assiste à une série de meurtres terrifiants, on retrouve toujours un couple nu, assassiné rituellement, qui n’est pas sans rappeler des crimes ayant eu lieu vingt ans auparavant dans la même ville de Vitoria. Pourtant l’auteur est en prison depuis, alors qui est derrière ses nouveaux crimes. L'inspecteur Unai Lopez attachant et perturbé et plus connu sous le nom de «Kraken» est chargé de l’enquête. Il devra déterminer si on a emprisonné à tort un homme ou bien le tueur a-t-il un complice ? Un rythme fulgurant pour ce thriller qui nous plonge au cœur des traditions, de la mythologie et des légendes du Pays basque. Bientôt c’est une course contre la montre qui nous conduit implacablement à démasquer un prédateur invisible. Un style magistral et complètement immersif qui passionnera les amateurs d’Histoire autant que ceux qui aiment les contes terrifiants. Le décor, la cathédrale de Santa maria, la ville blanche de Vitoria et les lieux hautement symboliques choisis par le tueur apportent beaucoup à l’intrigue. L’auteure construit aussi ses personnages en nous laissant voir leurs pensées intimes et cette exploration est riche d’apprentissage. Kraken est un homme brillant au lourd passé. On observe aussi des flashbacks dans les années 1960 au travers du livre qui nous font découvrir d’autres personnages tout aussi intrigants. Tout cela forme un enchevêtrement qui semble inextricable et complexe mais ce croisement des destins est ce qui en fait tout l’attrait. Le petit plus après avoir dégusté le premier volet de cette trilogie c’est de découvrir son adaptation sur Netflix , mais avant tout, bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Le silence de la ville blanche

Un polar comme je les aime. du sens, du sentiment, de la compassion, des personnages attachants auxquels le lecteur s'identifie et surtout une mise en situation éblouissante dans Vitoria-Gasteiz, la ville basque et la province d'Alava.

La Sous-commissaire Alba Díaz de Salvatierra et l'inspecteur Unai López de Ayala sont chargées de l'enquête suite à la découverte de « Deux jeunes gens retrouvés morts à la Vieille cathédrale ».

Rien d'extraordinaire me direz-vous, sauf que ces « deux corps nus dans la crypte. Un garçon et une fille, les mains posées sur les joues l'un de l'autre.» rappellent à l'inspecteur la mise en scène d'une série de crimes dont l'auteur est en prison depuis vingt ans et ne doit en sortir que dans une semaine.

Le passé tragique de la ville que Unai pensait à jamais révolu resurgit, et avec lui des souvenirs enfouis.

La force du roman est d'entraîner le lecteur dans la quête éperdue des enquêteurs, lui faisant partager leurs espoirs de parvenir à la résolution de l'enquête et leur désespoir de voir toutes les pistes aboutir à des impasses les unes après les autres.

Ils s'agitent en vain, impuissants, pantins ne parvenant pas à se défaire de l'emprise d'un tueur qui se joue d'eux.

430 pages qui se lisent sans répit jusqu'à un dénouement que le lecteur est loin d'imaginer.

Dans ses remerciements, l'auteur confirme tout ce qu'elle a emprunté à ses souvenirs et à sa famille : «Le roman tout entier est un hommage à mon grand-père, Rufino Sáenz de Urturi López. J'ai voulu offrir à Unai López de Ayala la présence et le bon sens hérité de cet homme unique, tranquille et sage.»

Elle a construit un récit jamais ennuyeux et riche d'enseignements sur ce pays basque dont on sent qu'elle est une enfant.

L'inspectrice Estíbaliz, son frère surnommé Eguzkilore, le grand-père, les sculptures de San Vicentejo et don Tiburcio leur restaurateur, Germán le frère d'Unai, les juemaux Tasio et Ignacio, les allers et retours entre les années 1970 et la période actuelle, contribuent à donner une consistance évocatrice au récit sans jamais lasser.

Découverte d'une auteure dont je vais poursuivre la lecture.






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Le silence de la ville blanche

J'ai beaucoup aimé ce thriller qui se passe au pays basque. Il est vrai qu'au début j'ai eu un peu de mal avec les noms espagnols des personnages et des lieux, mais j'ai fini par les mémoriser.

J'ai trouvé le début de l'histoire peu rythmé, mais ça s'est arrangé par la suite.

L'intrigue est bien construite, l'histoire contient des rebondissements inattendus, et l'autrice nous entraine sur plusieurs pistes afin de découvrir le tueur en série pour nous surprend à la fin, agréablement, car découvrir trop tôt le coupable gâche souvent le plaisir de lecture.

J'ai bien aimé les personnages, qui étaient variés et attachants (du moins certains d'entre eux), par contre j'ai trouvé l'histoire d'amour entre l'inspecteur Unai López de Ayala et la sous-commissaire Alba Díaz de Salvatierra superflue, une relation professionnelle aurait suffi. Je suppose que le but était de pimenter un peu l'histoire.

J'ai aimé que l'autrice nous fasse voyager entre passé et présent, pour nous dévoiler progressivement les tenants et aboutissants de l'histoire.

J'ai apprécié aussi de découvrir la ville de Vitoria, ses monuments historiques et certaines traditions basques.

J'ai hâte de découvrir les tomes suivants de la trilogie de " La cité blanche ".

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Le silence de la ville blanche

Loin de Madrid et de Barcelone où se déroulent le plus souvent les fictions en provenance de nos voisins hispaniques, Eva Garcia Saenz de Urturi a situé son intrigue à Vitoria, capitale du pays basque espagnol, terrain de jeu d'un serial killer qui donne du fil à retordre à la police locale.

Il s'agit d'un euphémisme car, d'emblée, on apprend que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala, alias Kraken, a pris une balle dans la tête tirée par l'assassin.

Fin juillet 2016, Vitoria s'apprête à fêter le « Dia del Blusa » qui précède les « Fiestas de la Blanca ».

Flanqué de son équipière et amie Estibaliz, Unai se rend à la cathédrale, lieu d'un crime épouvantable concernant un garçon et une fille qui rappelle quatre séries de meurtres accomplis vingt ans plus tôt. Les nouveaux martyrs, occis par des piqûres d'abeilles introduites dans leur bouche, sont eux aussi trouvés dans une posture étrange « la paume de l'un posée sur la joue de l'autre ». Le coupable étant en prison, qui a commis cet acte abject ? En 1996, Tasio Ortiz de Zarate avait en effet été arrêté par Ignacio, son frère jumeau qui était alors policier.

Pour le binôme de flics aux méthodes parfois borderline, l'enquête s'avère complexe. D'autant plus que les mises en scène macabres se poursuivent dans des endroits toujours aussi incongrus et selon un rituel très précis.

Voilà résumées les premières pages de ce thriller virtuose qui mêle secrets de famille plongeant dans le passé et psychologie avec, en arrière-plan, la belle région de Vitoria, son histoire et son patrimoine, habitée par des personnages singuliers et attachants avec leurs fêlures. On aimerait bien les croiser de nouveau.
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Le silence de la ville blanche

déçu !



j ai accroché, j ai été intrigué , j avais envie de connaître la suite mais au fur et à mesure que j’ avançais dans

histoire, beaucoup de passage, d événements, de situations, ont fait que cela perdait en crédibilité…

des rebondissements manquants de surprise.

j ai trouvé que l enquête perdait de son intérêt… pourtant intrigante jusqu à la moitié du livre.

trop de passage m ont fait sortir de l histoire.



vraiment déçu

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Le silence de la ville blanche

Un roman agréable à lire et parfaitement bien construit, mais également une belle description d'une région dont on ne parle pas suffisamment, l'Alava, avec en toile de fond les légendes et curiosités historiques du pays basque.

Mais ce qui m'a le plus touchée, c'est la parfaite description psychologique des liens qui peuvent exister entre deux jumeaux et la complexité de leurs sentiments. Liens qui vont bien entendu jouer un rôle prépondérant dans l'enquête de deux policiers très attachants et au comportement parfois ambigu.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve noir qui m'ont permis de découvrir ce roman #NetGalleyFrance
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Le silence de la ville blanche

Excellent thriller de cet auteur que je découvre. En plus, comme j'ai un faible pour l'espagne autant vous dire que j'étais sur un petit nuage tout au long de la lecture.

Le film sur Netflix ne rend pas du tout justice à ce superbe roman. Bien au contraire. Au decouvre dès le début du film l'identité du tueur ce qui gâche absolument tout le suspense...





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Le silence de la ville blanche

« Dans la culture basque, l’eguzkilore était un antique symbole de protection, que l’on plaçait à la porte des maisons pour les protéger des sorcières et autres démons. » Dans « le silence de la ville blanche », c’est tout un univers fait de légendes, de traditions, et de fêtes religieuses qui s’ouvre sous nos pieds. Nous sommes bien dans un thriller, au cœur du Pays basque. Des meurtres sauvages ternissent les quelques jours de fête ayant lieu dans la petite ville de Vitoria et terrorisent les habitants en passe de fêter leurs anniversaires. Des victimes anonymes ayant quelques points communs : l’âge, le nom de famille, la posture dans laquelle les enquêteurs retrouvent les corps, et surtout la présence d’abeilles dans leurs bouches. Des décès par suffocation dus aux nombreuses piqûres données par des insectes affolés. Autant vous dire que si vous êtes phobiques, terrorisés par le moindre bourdonnement, vous allez être servis ! Ces crimes ressemblent à s’y méprendre à d’autres, perpétrés vingt ans plus tôt par Tasio, arrêté à l’époque par son frère jumeau Ignacio, alors policier. Nous sommes face à un meurtrier très inventif qui sélectionne ses victimes par tranche d’âge, 5 ans, 10 ans, 15 ans, etc.



L’auteur a mis l’accent sur la création de ses personnages. Les deux enquêteurs, Unai et Estíbaliz portent le récit chacun à leur manière. Il faut bien les 555 pages du roman pour appréhender leurs histoires personnelles, leurs failles et le moteur qui les pousse à résoudre cette affaire. Personnellement, j’ai été très touchée par Unai, le personnage masculin qui prend réellement une vraie densité en milieu de roman. Rien ne laissait présager l’horreur de son vécu personnel et je dois dire que j’ai été saisie aux tripes. Les personnages secondaires ne sont pas laissés en reste, bien au contraire. Le traitement de la gémellité est superbement abordé, autant sur les relations passées liées à l’enfance, que dans le présent de l’enquête. J’ai beaucoup aimé le personnage du grand-père, un peu taiseux, celui qui transmet la mémoire de la région et qui surgit tel un fantôme de mémoire lorsqu’on s’y attend le moins.



L’intrigue, redoutable, est au cœur de ce récit. L’auteur prend un temps précieux et nécessaire à l’installer. Elle la place avec intelligence dans l’histoire d’une région. L’immersion a été totale pour moi, ignorante de ces fêtes et rites méconnus. Les descriptions, les scènes de liesse ou celles des meurtres mettent en lumière une certaine sensibilité du raffinement esthétique. Indiscutablement, l’auteur possède ce don : comme un peintre, elle appose les couches, affine les détails, peaufine les éléments secondaires et berne le lecteur en attirant son attention sur des détails qu’il pense nécessaires à la résolution de l’enquête. Autant vous dire que deviner la fin est un vrai challenge.



Ce roman se vit plus qu’il ne peut réellement se décrire. C’est un thriller d’excellente facture, bien mené, crédible, dans lequel on plonge assez rapidement, même si l’on est un peu décontenancé par les noms « à rallonge » des protagonistes, auxquels il faut s’adapter. Mais, sachez que tout à une raison d’être et que rien n’est laissé au hasard.



En résumé, je recommande fortement ce thriller, dépaysant, doté d’une vraie âme, à l’atmosphère à la fois anxiogène et douce parfois. Un roman qui vous transporte ailleurs…En la matière, il devient de plus en plus difficile de se démarquer du genre, mais celui-ci le fait avec panache.



Je remercie les éditions Fleuve de leur confiance.



#Lesilencedelavilleblanche #NetGalleyFrance
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Le silence de la ville blanche

Vitoria - Pays Basque espagnol - Dans la cathédrale de Ste-Marie, un homme et une femme sont retrouvés assassinés. La particularité de cette scène de crime est que, les deux victimes qui ne se connaissaient pas, se tiennent la joue, nus, avec dans la bouche des abeilles qui semblent être la cause de la mort.

20 ans auparavant, la ville a été traumatisée par des meurtres semblables. Le hic est que l'assassin est toujours en prison.....

Une très bonne surprise que ce thriller espagnol.

Tous les ingrédients sont réunis pour nous tenir en haleine et ça fonctionne à merveille.

Eva Garcia Saenz de Urturi nous sert de guide pour visiter sa ville natale Vitoria Gastiez avec son Histoire, ses croyances et ses patronymes à rallonge.

L'auteure a su instiller un rythme soutenu durant tout le roman et l'on a qu'une envie faire défiler les pages.

Ses protagonistes sont très fouillés qu'ils soient attachants ou antipathiques.

Une course contre la montre s'engage alors et les rebondissements sont légion.

Je ne m'étalerai pas plus, mais, un conseil, ne passez pas à côté de ce thriller haletant et passionnant.
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Le silence de la ville blanche

Mieux vaut tard que jamais. Je découvre après 2 millions de lecteurs (dans le monde et pour l'ensemble de son oeuvre) Le silence de la ville blanche .

L'autrice , Eva Garcia Sàenz de Urturi, est désormais surnommée "l'Ibérique qui cartonne ".......

Le "silence" est le premier opus d'une trilogie, il a été écrit en 2016 et vient de sortir en Pocket. "Les rites de l'eau"vient de sortir en français et bizarrement le 3e volet ne semble pas prévu en traduction. En Septembre les éditeurs ont choisi de publier plutôt Aquitania, primé et encensé par la critique ibérique. Pour finir ce long préambule je vous annonce que je vais voir ce soir sur Netflix ( après ou avant les résultats électoraux , on verra bien) Le silence de la ville blanche dans sa version cinématographique.

Arggg..trop peur d'être déçu .

Car pour le roman c'est du lourd, du très très lourd. 620 pages. Les auteurs espagnoles (de polars) ne fond pas dans la concision ni la demi-mesure ( cf Perez-Reverte, Del Arbol, Retondo,Martin etc...)

Pour le scénario, franchement, lisez les critiques de Kirzy ( et son sublime"capillo-tracté") et de Eve-Yeshe. C'est à peu prés ce qui se fait de mieux( mais je ne veux blesser personne....!)

J'ai bien aimé ce pavé qui se lit comme une BD pour plusieurs petites raisons:

-c'est un excellent guide touristique. Laissez tomber le Lonely ou le Routard,si vous allez à Vitoria (capitale de la province autonome d'Alava) pendant votre séjour basque, alors munissez vous de ce livre-là, certes un peu encombrant mais exhaustif .

-J'adore les doubles arcs narratifs imbriqués surtout lorsque celui de 1970 nous mène directement au tueur. Enfin au serial-killer, quand on tue plus de 12 personnes ont fait partie de cette catégorie-là.

-J'ai appris une étonnante façon de tuer les gens avec des abeilles et glaner quelques connaissances en apiculture .

-J'ai beaucoup aimé les scènes érotiques (damned,rien que d'y penser....)qui ponctuent agréablement un livre tout de même très marqué par les scènes macabres.

-J'ai apprécié de savoir, dés la deuxième page, que notre super héros bourré de phéromones, le flic-profileur Kraken allait prendre une balle dans la tête. En même temps c'est ballot parce que j'aime vraiment bien cet inspecteur Ayala.

-J'ai appris tout un tas de trucs déments sur les us et coutumes proto-ibère s, celtes et basques . Je parle là d'archéologie et d'anthropologie . Ce que vous ne trouverez pas dans le Routard !

-L'intrigue est sympa (façon de parler) car plutôt originale avec ces fameux eguzkilores( le proto-basque est une langue ardue) gros chardons flamboyants, des histoires de gémellité à tous les étages, l'utilisation non-festive du Rohypnol et le bon sens légendaire du grand-père centenaire.



Sérieusement j'ai passé un bon moment. Je retrouverai volontiers la commissaire-adjoint Alba ( elle aussi bourrée de phéromones) dans Les rites de l'eau mais je vais attendre qu'il soit en poche ou qu'on me l'envoie......



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Le silence de la ville blanche

A ma grande surprise j'ai réalisé que cette lecture fut pour moi ma toute première expérience de littérature espagnole.

Pourquoi ? Pas par racisme anti-espagnol, loin de là. J'avoue ne jamais avoir été aiguillée, titillée vers un roman traduit de l'espagnol. voilà donc une lacune réparée.



Deux meurtres mis en scène de façon très réfléchie. Et c'est parti, mon Kiki. Deux meurtres qui ressemblent en tous points à ceux commis il y a 20 ans et pour lequel un homme est en prison depuis. Alors, que faut-il en déduire ? Que le condamné est innocent ? qu'il avait un complice ? Qu'il a fait un émule ? Et pourquoi tuer à nouveau maintenant ?

Deux inspecteurs (amis de longue date) et une sous-commissaire fraichement arrivée dans la jolie et pittoresque ville de Vitoria (vous ne connaissez pas ?, moi non plus, pas de panique) vont tout faire pour stopper les projets criminels de cet assassin.



Pour nous, lecteurs privilégiés, la compréhension du pourquoi du comment débute en 1970 et nous permet de savoir qui est Tasio, l'homme qui croupit en prison depuis près de 20 ans, ainsi que son jumeau Ignacio.



Les trois enquêteurs sont eux aussi bien décrits, on apprend vite que tous trois ont des blessures cachées, ce qui permet de mieux les comprendre et de s'y attacher.



Les indices sont distillés très intelligemment. Le rythme est quasi parfait avec, malgré tout, une fin peut-être un peu trop rapide.



La grosse difficulté pour moi fut de ne pas me perdre dans les prénoms basques et les noms de famille à rallonge. J'avoue avoir un mal fou avec des noms et prénoms inhabituels. A part ça, je vais bien.



Une très bonne lecture.

Un autre roman espagnol dans les prochaines semaines ?



Porque no ? Reste à savoir lequel.









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Le silence de la ville blanche

Un polar classique mais sympa. Aucune pose: la lecture est, les personnages sont attachants et l'enquête cohérente et il y a plein de rebondissements. Quelques passages sentimentaux: d'habitude je ne suis pas fans de ceux-ci mais là ils sont bien passés.



Vous pouvez lire la 4ème de couverture: elle décrit bien le roman et ne révèle (pour une fois) quasiment rien.





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Le silence de la ville blanche

Coup de tonnerre à Vitoria : deux cadavres sont retrouvés dans la cathédrale dans une position qui n'est pas sans rappeler d'autres meurtres perpétrés 20 ans plus tot.



Unai va enqueter sur ces nouveaux meurtres et il va bénéficier de l'aide du premier meurtrier alors incarcéré : est-ce un piège ? une manipulation ? ou un appel d'un homme emprisonné à tort ?



L'ambiance dans la ville est très pesante car tous ont le souvenir des meurtres précédents et savent ce qui potentiellement va arriver.



Les protagonistes de l'ancienne affaire jouent plus ou moins le jeu. Bref, l'enquete s'annonce particulirement difficile.



J'ai trouvé le début très lent, très dense aussi car il faut s'immerger dans les noms très longs des personnages (mais on s'y fait quand même).



La ville de Vitoria est un personnage à part entière, on a vraiment l'impression de se promener dans les rues de la ville tellement les descriptions sont très précises.



L'auteur a su tricoter un intrigue solide, prenant une fois le premier tiers passé, le dénouement est vraiment très prenant.



J'ai été surprise par ce roman, je lirais la suite car a priori il s'agit d'un premier tome d'une trilogie. J'ai envie de continuer l'aventure avec Unai.

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Le silence de la ville blanche

À Vitoria, une scène macabre est découverte dans la cathédrale. L’ensemble fait vite penser aux enquêteurs à des meurtres qui ont eu lieu 20 ans auparavant! Le problème est que le coupable est toujours derrière les barreaux ! Alors qui ?copycat ? Pourquoi ? C’est ce que l’inspectât Ayala va essayer de découvrir !

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Une plongée pleine de mystère, d’histoire au Pays Basque ! J’ai tout de suite été plongée dans cette enquête ! C’était immersif, addictif, efficace ! Des crimes avec un rituel original mais qui tient la route, un tueur intelligent que rien ne peut arrêter ! Une course contre la montre pour l’inspecteur Ayala et son équipe !

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Une histoire de quelques années passées fera son apparition par ci par là ! Cette double temporalité qui finira pas rejoindre le présent ! C’était très bien amené par l’autrice !!

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Une enquête crédible, très bien construite avec un très bon dénouement ! Les personnages ont tous une importance dans cette histoire !

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Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le conseille vivement !!

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PS : je ne vous conseille absolument pas l’adaptation sur Netflix ! Un total flop !!
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Le silence de la ville blanche

C'est reparti comme il y a 20 ans : Vitoria, ville du pays basque espagnol, est de nouveau frappé par des doubles meurtres lié à l'histoire du pays. Et pourtant le tueur purge toujours sa peine en prison!



Voici un policier très bien construit qui est difficile à lâcher.

Unai et Estibaliz, deux policiers avec un passé pas franchement léger, sont sur l'affaire des doubles meurtres. C'est Unai qui raconte l'histoire, c'est lui le personnage principal, et petit à petit on rentre dans son intimité : sa famille, ses amours, ses blessures, ses rêves, ses failles...

On suit l'enquête de près, différents suspects se développent certains oscillant entre potentielle victime ou criminel tordu tout au long de l'histoire. On change de pronostic sur le meurtrier de nombreuses fois puis petit à petit, en même temps que les policiers, on cerne de plus en plus le profil du tueur. En parallèle, on suit l'histoire du passé qui va nous permettre de comprendre la création de ce tueur en série.

Le cadre est également sympathique et travaillé. Vitoria est une ville du pays basque Espagnol avec ses fêtes, ses traditions, ses monuments emblématiques. A travers l'enquête l'auteur nous fait découvrir cette ville, son atmosphère et son histoire.
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