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4.43/5 (sur 60 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-Billancourt , le 05/11/1909
Mort(e) à : Paris , le 24/07/1999
Biographie :

Licenciée en Droit, docteur en Philosophie, chercheuse au C.N.R.S, traductrice et écrivain, Eva de Vitray-Meyerovitch fut une spécialiste avertie du soufisme. Elle fit connaître à un large public francophone l’œuvre de Muhammad Iqbâl et, par lui, celle du grand poète persan Jalâl ud-Dîn Rûmî.

Depuis décembre 2008, son corps repose à Konya (Turquie) à proximité du mausolée de Rûmî, qui fut à l’origine de l’ordre des derviches tourneurs.

Source : http://aisa-net.com/2010/11/eva-de-vitray-meyerovitch-la-quete-de-l%E2%80%99absolu/ + Wikipedia
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« Djall-od-Dn Rm [1207-1273], que le monde de l'Islam désigne, par respect, comme « notre Maître » n'est pas seulement l'un des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, un voyant qui – au XIIIe siècle ! – parlait de la fission de l'atome et de la pluralité des systèmes solaires, mais aussi l'un des plus merveilleux poètes de la littérature universelle. Né […] dans l'actuel Afghanistan, il s'enfuit, encore enfant, avec sa famille, devant l'invasion mongole. Après de longs voyages, son père, théologien éminent, surnommé le « sultan des savants » fut accueilli en Turquie […] et reprit son enseignement. À sa mort, Djall-od-Dn lui succéda à la tête d'une importante école. […] […] Ses Quatrains, Rubâi'yât, restaient à traduire. […] […] Amour du beau, amour du Bien-Aimé divin, tendresse pour le visage de l'ami qui, comme il le dit admirablement, est le reflet du « Visage sans visage ». […] […] c'est en nous, et nulle part ailleurs, que se trouve le trésor caché. Nous touchons ici à un point très important de la psychologie transcendante de Rûmî, infiniment sensible à la distance entre le petit « moi » de la vie quotidienne et le « Soi » divin. […] Les Quatrains […] nous font saisir, par une sorte d'intuition fulgurante, et de par leur lyrisme même, ce qu'elle représente aux yeux de Rûmî : un univers où tout se fonde sur la quête de l'Absolu, de l'unique Réalité, où, de l'atome à la galaxie, tout est mû par l'amour […]. » « Le derviche qui dispense les secrets cachésÀ chaque instant nous fait don d'un royaume. Ce n'est pas un derviche celui qui mendie du pain, Mais c'est un derviche celui qui donne la vie. » (Djall-od-Dn Rm) « Dans ton âme, il y a une âme : cherche cette âme. Dans le mont de ton corps, il existe une perle : cherche cette mine. Ô soufi pèlerin ! Si tu cherches Celui-ci Ne cherche pas en dehors de toi : cherche en toi-même. » (Djall-od-Dn Rm) 0:08 - 1er Rubai'yat 0:28 - 2e Rubai'yat 0:57 - 3e Rubai'yat 1:21 - 4e Rubai'yat 1:42 - 5e Rubai'yat 2:03 - 6e Rubai'yat 2:28 - 7e Rubai'yat 2:49 - 8e Rubai'yat 3:10 - 9e Rubai'yat 3:36 - 10e Rubai'yat 4:00 - 11e Rubai'yat 4:20 - 12e Rubai'yat 4:46 - 13e Rubai'yat 5:13 - 14e Rubai'yat 5:33 - 15e Rubai'yat 5:55 - 16e Rubai'yat 6:16 - 17e Rubai'yat 6:38 - 18e Rubai'yat 7:04 - 19e Rubai'yat 7:25 - 20e Rubai'yat 7:50 - 21e Rubai'yat 8:10 - 22e Rubai'yat 8:30 - 23e Rubai'yat 8:51 - 24e Rubai'yat 9:09 - 25e Rubai'yat 9:29 - Générique Référence bibliographique : Djall-od-Dn Rm, Rubâi'yât, traduit du persan par Eva de Vitray-Meyerovitch et Djamchid Moratzavi, Éditions Albin Michel, 2021. Image d'illustration : https://www.nytimes.com/2020/02/26/opinion/rumi-poems.html Bande sonore originale : Mike Bloch feat. Ehsan Matoori - Delam Barat Tang Shodeh Site : https://business.facebook.com/creatorstudio/home #Rm #Rubayiat #PoésiePersane

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
« Mon Dieu je te demande de me confirmer dans l'obéissance à Ton ordre et dans la bonne voie. Je te prie de me rendre reconnaissant pour Tes bienfaits et de faire que mon culte Te soit agréable. Je Te demande un cœur droit, une langue sincère ; je Te prie de m'accorder le bien et de me préserver du mal que Tu connais ; je Te demande pardon des fautes que Tu connais. »
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« La droiture de l'intention entre vous et Dieu consiste en ce que votre cœur s'efforce de donner tout son poids et toute gloire à Dieu et aux ordres de Dieu et à ce que Dieu a commandé d'accomplir. Et entre vous et vos frères, serviteurs de Dieu, la droiture de l'intention consiste à se tourner vers eux dans votre cœur, en toute sincérité à leur égard, sans rechercher de faveurs spéciales, et en affrontant l'opposition avec patience à l'égard de Dieu et une soumission confiante en Lui. »
Ash-Shâdhilî
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A quelqu'un qui lui disait : "Cette nuit, j'ai lu le Qor'ân tout entier par amour pour toi", il répondit seulement :"Et comment n'en es-tu pas mort ?"
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Ô Dieu, je n’ai jamais prêté l’oreille
au cri des bêtes sauvages
ni au bruissement des arbres,
au clapotement des eaux ni au chant des oiseaux,
au sifflement du vent ni aux roulements du tonnerre
sans percevoir en eux un témoignage de Ton Unité
et une preuve de Ton caractère incomparable.

Tu es le Tout-Puissant, l’Omniscient,
Le Sage, le Juste, le Vrai,
en Toi il n’est ni défaite, ni ignorance,
ni folie, ni injustice, ni mensonge,

Ô Dieu, je Te reconnais dans la preuve de l’œuvre de Tes
mains
et dans le témoignage de Tes actes :
accorde-moi, ô Dieu, de chercher

Ta satisfaction avec ma satisfaction
et les délices d’un Père dans son enfant,
me souvenant de Toi dans mon amour pour Toi,
avec une sereine tranquillité et une ferme résolution. (Dhû-I-Nûn al-Misri, pp. 133-134)
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Ni Mawlânâ ni ses disciples ne faisaient de différence entre les religions, et tous pouvaient faire partie de son entourage.
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Le fait que l’ablution avec du sable (tayammum) peut tenir lieu de purification en cas de nécessité signifie que la purification spirituelle consiste à refuser les sollicitations de l’âme charnelle, à mener le combat spirituel et à se livrer à des exercices d’ascèse.

S’orienter vers La Mecque symbolise le fait de tourner son visage uniquement en quête de Dieu. La formulation de l’intention désigne cette adhésion du cœur.

Prononcer les mots de sacralisation « Dieu est le plus Grand » rappelle que la Majesté divine est au-delà de tout ce qui peut en être manifesté, de sorte qu’Elle ne peut être limitée par aucune forme de contemplation. Bien plus, Dieu est plus grand que toute forme de contemplation ou de vision par laquelle Il peut Se manifester à Son serviteur, car Il est sans finitude.

L’inclinaison du buste (ruku’) représente la perception de l’annihilation des êtres créés dans l’Être des épiphanies divines. Puis la station droite évoque le rang de la surexistence (baqâ’). C’est pourquoi l’orant prononce alors : « Dieu écoute celui qui célèbre Ses louanges »… Dans cette station droite, l’orant devient le représentant de Dieu…

Ensuite, la prosternation (sujûd) typifie l’annihilation de la condition humaine devant la permanence de la Manifestation sacro-sainte.

La position assise adoptée entre les deux prosternations… est une allusion à la vérité contenue dans la parole « Le Tout miséricorde sur Son trône siégeant. » (Coran, XX, 5.)

Les salutations (finales) rappellent la perfection divine et celle des créatures, puisqu’elles sont une louange adressée à Dieu, à Son Prophète et à Ses serviteurs purs. (‘Abd al-Karîm al-Jîlî, pp. 35-36)
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Cette gaieté légère confère à tout ce qu'il touche une saveur inimitable. Il ne pouvait souffrir le sectarisme ni l'étroitesse d'esprit des bien-pensants, au légalisme sans amour.
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Si l'on passe des notions temporelles aux notions spatiales, nous verrons dans le monde islamique apparaître une symbolique étagée sur plusieurs plans. Le cercle évoque toujours ce qui est céleste. Ainsi le Trône de Dieu est-il représenté comme ayant pour base un cercle et les sept cieux apparaissent sous la forme de tentes rondes superposées. Les mystiques musulmans auront, par ailleurs, souvent recours à la comparaison néo-platonicienne de la Divinité à un cercle dont le centre est partout, le monde phénoménal étant représenté par une circonférence : l'étincelle, qui n'est qu'un point, revêtira un aspect circulaire quand on la fait virevolter et tourner, créant ainsi l'illusion d'une continuité purement subjective, la manifestation de l'Un n'étant, en réalité, que le déploiement d'un point. Cette image, familière aux soufis de l'islam, se retrouve chez bien d'autres mystiques. Maître Eckhart (1260-1328) ne parle-t-il pas de la vie de l'homme comme d'un point qui se déplace sur une roue en mouvement.

Dans l'architecture islamique, la dualité terre-ciel se traduit par la coupole posée sur le mausolée cubique. La Ka'ba, à La Mecque, est une pierre noire cubique placée au centre d'un espace circulaire. Quant au problème technique du passage du carré au cercle, « étant donné que le lieu de réunion des fidèles est une salle carrée, mais que seule la coupole est digne de représenter l'incommensurable Grandeur divine [...] il fut résolu par les variations les plus ingénieuses des procédés techniques (qui) à leur tour [....] firent surgir, par nécessité, des formes décoratives nouvelles - trompes, "stalactites" ou "nid d'abeilles" - afin de masquer la rupture des lignes et d'assurer le raccord d'un volume à un autre. »

On sait que le pèlerinage à La Mecque comporte la circumambulation, soit un septuple tour autour de la Ka'ba. Celle-ci, dit le soufi Ghazâli (1058-1111), est un symbole visible de la Présence divine, invisible aux regards. Il ajoute que, si quelqu'un est capable d'effectuer ce rite avec une disposition spirituelle très élevée, c'est la Ka'ba elle-même qui rend visite à un tel pèlerin et fait des tours autour de lui.

Par analogie, la coutume populaire veut que l'on tourne autour des mausolées des saints, parfois des mosquées, ou d'autres endroits présentant un caractère de sacralité. La danse giratoire des Derviches tourneurs présente un symbolisme à deux degrés : tout d'abord, elle figure la ronde des planètes autour du Soleil - qu'ils n'ignoraient point, quatre siècles avant Galilée (1564-1642) - et les deux phases de cet oratorio spirituel - le sama' - évoquent le double mouvement, diurne et annuel, de celles-ci. C'est aussi le tourbillon incessant de tout ce qui se meut dans le cosmos:

Ô jour ! Lève-toi ! Des atomes dansent.
Les âmes, éperdues d’extase, dansent...
Tous les atomes qui se trouvent dans l'air et dans le désert
Sache bien qu'ils sont épris comme nous.
Et que chaque atome, heureux ou malheureux
Est étourdi par le soleil de l'âme inconditionnée.

Le dernier distique laisse entrevoir la signification plus intérieure de ce symbolisme cosmique. En vertu de la constante loi d'analogie entre le microcosme et le macrocosme, l'âme humaine est un reflet du système solaire ; c'est autour du Soi divin, Soleil des esprits, que s’effectue en réalité la ronde de tout le créé. (pp. 65-68)
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Dis-moi ce que tu cherches, je te dirai qui tu es :
Si tu es à la recherche de la demeure de l'âme, tu es une âme ;
Si tu es en quête d'un morceau de pain, tu es du pain.
Si tu peux saisir le secret de cette subtilité, tu comprendras :
Chaque chose que tu recherches, c'est cela que tu es.
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La répétition à des moments déterminés de la journée rythme la vie du musulman. Le plus humble bédouin dans son désert saura, sans montre ni horloge, que le temps est venu de célébrer l’office en se référant à la position du soleil. Il est ainsi en communion avec tout ce qui, dans l’univers, célèbre les louanges de Dieu, il se met au diapason du cosmos sacralisé.

Toute chose en effet, au regard de l’Islam, est vivante et, selon sa nature, adore Dieu : « Le platane ouvre ses mains pour la prière…, la colombe dit ‘’kû, kû’’ (ou, ou) comme celui qui cherche. »

Chaque créature, visible ou invisible, rend grâces. En s’accordant au mouvement des astres, en se réglant sur l’apparition de la lune pour déterminer le début et la fin du jeûne du Ramadhan, et sur le soleil pour fixer les heures de la prière, le musulman s’associe à la Création toute entière adorant son Créateur.

On prie debout comme un arbre, agenouillé comme un homme, prosterné comme une pierre, récapitulant donc les trois règnes. (pp. 62-63)
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