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Critiques de Fabrice David (II) (27)
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Au pays des barbares

Les Ardennes , la frontière belge , une bourgade ravagée par la crise , et Moïse fanatique au-delà de toute raison du club de foot local, Awoise-Gelle, petit club sans envergure qui végète en plein CFa 2 ( la 5éme division pour les allergiques au foot)



Alors que son club de coeur doit impérativement vaincre Sarreguemines pour échapper à la relégation, Mo et sa bande vont imaginer alors une solution pour le moins radicale et explosive pour amener la victoire et l'affaire rocambolesque de tourner rapidement au drame sordide.





Pour ceux qui n'adorent pas le foot, rassurez vous : même si son auteur est journaliste sportif, travaille pour "Téléfoot" le ballon rond est pas vraiment le sujet de cette chronique sociale qui vire au noir mais plus l'étincelle qui va mettre le feu aux poudres de ces petites vies de misère .. on est ici plus proche du cinéma belge à la Bouli Lanners que du Len Loach de Looking for Eric avec ces affreux jojos qui cumulent ennui, misère sexuelle alcool et rage d'une existence ratée, cocktail explosif pour une histoire qui finira forcément mal...



Un polar qui met en pleine lucarne : voilà une lecture idéale en ces temps de coupe du monde que cette chronique réaliste, imparable et édifiante de vies brisées..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le crépuscule des chiens

Au vu de la couverture, je m'attendais à un livre noir un peu glauque... J'ai été servie !

Une petite ville bretonne, ville haute bourgeoise, ville basse prolétaire. Helmoute, le gentil idiot du village, promène son chien Ducon entre les deux et un soir, il voit ce qu'il n'aurait pas dû voir. Mais comme il est idiot, il ne peut résister à le faire savoir au bar du coin. A partir de là, sa vie va basculer dans un profond cauchemar...

Bien que j'ai été dérangée par certaines scènes, elles étaient nécessaires pour assombrir ce roman s'il ne n'était pas déjà assez. On a l'impression que tout le livre se passe de nuit tellement l'ambiance est noire et angoissante mais ça se lit d'une traite parce qu'on a hâte que ça se termine pour ce pauvre idiot en espérant que cela va bien finir....
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Au pays des barbares

Pour quelqu’un qui n’aime pas le foot (moi !), je viens de terminer mon 2e roman en quelques semaines qui se déroule dans le monde du foot… Et le pire c’est que j’ai aimé les 2 ! Les 2 ont pour protagonistes des fanatiques de foot, supporters inconditionnels de leurs clubs. Pour rappel, le premier est l’excellent "Maudite !" de Denis Zott qui se déroule à Marseille avec l’Ohème et ici, le tout aussi excellent "Au pays des barbares" qui se passe dans les Ardennes, tout là-haut dans la Pointe qui s’enfonce en Belgique, à Awoise-Gelle avec son club le SCAG. Oui dans les Ardennes, département où j’habite depuis quelques années maintenant et où je travaille à la promotion touristique. Et bien je vous garantis que ce thriller-là n’en fait pas la promotion !! loin de là…. Le titre indique d’emblée l’ambiance que l’auteur donne à son roman et au lieu qu’il a pris pour décor pour y ancrer son action : c’est un pays de barbares ! CQFD ! ouille…

Petit à petit on fait connaissance des différents acteurs de cette comédie macabre, bien sombre. Tout d’abord celui, sans qui rien ne serait arrivé : Moïse, un Ardennais, pas bien malin qui habite à Awoise-Gelle et qui ne vit que pour le club de foot de ce coin paumé des Ardennes, le SCAG. Pas forcément méchant dans le fond, mais un pauvre type qui n’a pas eu de chance, n’a jamais reçu d’amour, et qui survit grâce à sa vie de supporter et à l’Ardennais, un bar toujours ouvert aux pauvres gars comme lui. Il y passe presque tout son temps libre, à part quand il assiste aux entrainements de l’équipe, par tous les temps, et assiste aux matchs (ici dans les Ardennes ou en extérieur). Il travaille aussi à mi-temps à Bricoloc à Charleville-Mézières. A l’Ardennais, il a son tabouret réservé au bar, à côté de ceux de ses « copains », piliers de bar comme lui, une sorte de famille improbable. Ce sont eux aussi des bras cassés de la vie, petits ou gros délinquants. Chacun a ses secrets. Il y a Etienne, le chasseur, le Nîmois, une force de la nature et Jarne, le Belge qui fuit un passé trouble. Personne ne pose de question. C’est pas le genre de la maison.

D’autres personnages vont graviter autour de ces barbares. Tous ont leurs propres blessures… Le bonheur, la joie de vivre ce n’est décidément pas au programme de ce roman bien noir.

L’élément déclencheur du drame qui se profile et se dessine peu à peu au fil des pages, est que le club chéri de Moïse, le SCAG, est en très mauvaise posture. Le dernier match a lieu samedi prochain, et si l’équipe perd, elle est reléguée en division inférieure, c’est-à-dire dans le fin fond de rien du tout. Et c’est la mort garantie du club qui n’est déjà pas une pointure. Et ça, MoÏse ne peut pas l’envisager, ni le supporter, car le club c’est sa vie. Si le club meurt, il mourra aussi avec lui. Il faut absolument qu’il fasse gagner son équipe. Mais comment et quoi faire ? Et c’est le Nîmois qui lui balance une idée, comme ça l’air de rien, à l’Ardennais. Et voilà cette équipe de bras cassés, pas bien malins, mais n’ayant pas grand-chose à faire de leur vie, embarquée dans une affaire aussi louche que bancale.

A vous de lire pour connaître cette aventure de pieds nickelés, pas tous forcément méchants, un peu niais, mais pas gentils non plus, et qui peuvent déraper à tout moment, car ils sont au bout du rouleau, et n’ont plus grand-chose à perdre.

Une fois démarrée la lecture, on a dû mal à lâcher cette histoire bien ficelée, bien poisseuse comme dit lui-même l’auteur. On a envie de savoir comment vont s’en tirer, ou pas, tous ces barbouzes. Les caractères des personnages sont bien trouvés, ils se dévoilent peu à peu et donnent une vraie existence et épaisseur à cette intrigue. J’ai apprécié les suivre, même si je ne peux pas dire que je me sois attachée à eux, même si par moment, on est presque triste pour eux. Pas vraiment de chance dans la vie. Tout comme Denis Zott décrivait un Marseille pas très accueillant, ici aussi les Ardennes n’apparaissent pas sous leur plus beau jour. Mais tout n’est pas entièrement faux dans la description de Fabrice David, malheureusement.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce thriller que je conseille vivement aux amateurs du genre.


Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Au pays des barbares

Fabrice DAVID nous immerge avec une facilité déconcertante dans la vie désoeuvrée et pathétique d'une galerie de personnages dépeints avec un réalisme bluffant.

Leur point commun :une vie de merde. Un quotidien qui pète à la gueule de chacun de ces paumés, au QI pas bien haut, aux tronches patibulaires et aux physiques moins attrayants qu'un pommeau de douche.

Parmi ces personnages on a :

- Jarne, ses acidités gastriques, son passé genre « moins t'en sais mieux c'est » et son côté poète : "La bouteille, elle me parle" ;

- le Nîmois avec son nez large et fêlé. Comme lui. le mec le plus gentil de la terre à qui t'as quand même pas envie de poser des questions. On cherche pas des noises au Nîmois. On sait jamais ;

- Etienne, le chasseur balafré. 24 ans. Un jeunot à côté des autres. Père meurtrier. Mère victime. Tu te dis que dans sa tête ça doit pas être super équilibré. Et t'as raison ;

- Firmine, un trou dans une dent, une tache noire sur la joue gauche, les yeux enfoncés, la peau abîmée, pas féminine. Elle partage sa solitude avec une mère handicapée ;

- Maggy, dépressive, soumise. Sa vie a volé en éclats 13 ans plus tôt. Son couple avec Annie ne va pas fort ;

- Jean-Philippe, au physique fade et anonyme. Pas de sens de l'humour. Une femme et un fils. Il sauve les apparences.

Et enfin, il y a Moïse dit Mo, 40 balais, oreille droite décollée, visage mou et bide de buveur de bière professionnel.

Le plus fervent supporter du petit club de foot local de Awoise-Gelle dans les Ardennes, le SCAG. La cinquième division, le CFA2. Classé 18ème sur 20 et à un match de la relégation.

Le SCAG, c'est que dalle, mais c'est toute la vie de Moïse et la relégation pour lui c'est la mort, plus rien à quoi se raccrocher.

Et c'est cette relégation qui va faire converger toutes ces vies merdiques et nous offrir un récit addictif.

Une écriture à l'os et au phrasé court. C'est percutant. le langage est aussi châtié que les personnages sont classieux. J'ai souri souvent devant les expressions de Mo et ses pensées profondes dignes d'un grand philosophe de comptoir.

La plume de Fabrice DAVID active tous les sens du lecteur : ça sent la transpiration et l'haleine de chacal, c'est humide et froid comme la pluie, c'est gris comme le ciel, c'est rugueux comme une souche de bois, c'est bruyant comme les cris des supporters. Je ne me souviens pas avoir lu un roman qui stimule les sens et notamment l'odorat à ce point. Tout est palpable, les personnages, leur environnement.

Au Pays des Barbares c'est une descente dans les bas-fonds du désoeuvrement conjuguée à un besoin viscéral de se raccrocher à un pas grand-chose qui est pourtant beaucoup quand on n'a rien.

Au Pays des Barbares nous conduit vers le pire en passant par le grand n'importe quoi sorti de la tête de pieds nickelés aussi dangereux qu'ils sont idiots.

Alors ? Elle dit quoi la lectrice ? Elle dit bravo à l'auteur. Bien joué.
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Le crépuscule des chiens

C'est le premier roman (oeuvre) que je découvre de Fabrice David et je ne suis absolument pas déçue.

Ces deux mondes qui se confondent, ville haute, les huppés, ville basse, les affligés. Un environnement de noirceur, sale, impur, obscène, avec ces scènes dérangeantes, écœurantes envers l'innocence d'une petite fille. Et au milieu de tout cela, Helmoute, le surnommé "idiot du village" qui se trouve malgré lui au première loge de cette sombre histoire car il s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.



Sauf que pour moi "L'idiot du village" n'est pas aussi idiot que cela....(mon avis personnel).

A dévorer sans la moindre hésitation pour ceux qui aiment ce qui dérange, ce qui chamboule, ce qui est immoral, ce qui déstabilise, c'est mon cas donc je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je vais poursuivre la lecture d'autres romans (oeuvres) de Fabrice David.....je conseille sans hésitation.

Lolo (pour les amis) 😉
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Le crépuscule des chiens

Un vieux camescope tombé d'une benne s'allume en soubresaut. Dans sa rétine abîmée, l'image filtrée par la crasse du caniveau de cette cité moribonde. Je vous présente une ville anonyme : Ville basse, versant infernal de Ville haute et ses pavillons. 





Vivre à Ville basse, comme un oiseau aux ailes atrophiées ; habiter Ville haute, ses haies verdoyantes au compost nauséabond. 





Vivre à Ville basse, dans un HLM percé d'œilletons envieux et squatté par des nuées d'espoirs vains. S'appeler la Vioque, Alinproste, les Connards ou Kimberley, et fréquenter l'Idiot du village, alias Helmoute et sa coupe mulet, son chien Ducon toujours aux basques.





"Helmoute enlève son blouson. Son ceur bat plus vite. Au fond du bar, il aperçoit Alinproste et ses connards. Il aurait aimé faire partie de la bande. Mais comme il n'agresse pas les gens, il ne serait pas resté longtemps. Ils sont quatre. Alinproste, le chef. Il a le crâne rasé. II est en fauteuil roulant. D'où son surnom. Rapport à I'ancien pilote de Formule 1. Alinproste aussi est champion du monde. Mais champion du monde de la connerie, sur ses roues. Il parle peu. Et on ne lui parle pas. Vu sa tète, cela ne donne pas envie. Les trois gars qui sont à ses ordres sont des petites frappes sans envergure. Des vrais connards. Assis autour d'une table marron, ils se taisent. ll y en a un qui se cure les ongles, un autre qui joue avec son paquet de clopes. Ils attendent. IIs n'ont même pas levé les yeux quand Helmoute est entré dans le bar."





Vivre à Ville haute, dans des baraques qui en crèvent de séduire en faisant le trottoir, gangrenées de soirées mondaines déviantes. S'appeler Roger et s'épancher sur des images de petites-filles ; s'appeller Chantal et sacrifier sa fille pour sauver celle qu'elle était ; s'appeller Patrick et pleurer sa vie d'ex-footballeur.





"Il allume la radio. Une fréquence de musique classique.  Elle le calme. Elle apaise le mal des quatre murs. C'est le nom qu'il a donne a sa vie. Le mal des quatre murs, c'est une boule au ventre permanente, un feu qui brûle le cerveau. Les quatre murs dans lesquels il est lui enfermé. À droite, à gauche, en face, derrière lui, le mur. Son couple est mort, horizon bouché, il ne se passera plus rien. Il n'a pas su voir que seule, abandonnée, fragile, Chantal s'était réfugiée dans sa secte. Il ne l'aidera pas à s'en sortir. Il ne l'aime plus. Il n'en a pas la force. Le mur, devant lui, c'est cette ville morte. Venu pour s'y planquer, il s'y est enterré. Sa boite d'informatique végète. La vie est ailleurs et il n'y est pas. Frustration, colère. Chaque jour, il creuse un peu plus son trou. Chaque jour, il s'eloigne un peu plus de Chantal. Chaque jour, elle s'enfonce un peu plus dans la folie."





Alors quand ces deux mondes emplis de vides se rencontrent, Fabrice David nous décrit le naufrage inéluctable qui devra irrémédiablement s'ensuivre. 





Un roman noir qui vous tâche les doigts dès les premiers mots, et des personnages qui se débattent sur le plateau d'un manège devenu fou ; des combattants que vous ne pourrez pas oublier dès lors que les premières scènes vous seront offertes. "Il était une fois, un cambriolage Ville haute, et un idiot au milieu du passage..."





Un nom du roman noir à retenir, un univers a découvrir absolument : celui de Fabrice David !



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L'Homme Gris

"Quoi de plus inquiétant qu’un être médiocre en quête d’extraordinaire ?

L’Homme Gris nous entraîne dans un engrenage implacable. Celui de la haine d’une existence vide. Jusqu’à l’irréparable…

Bien qu’il soit insignifiant et transparent, vous n’aurez aucune envie de croiser ce triste employé municipal d’un petit bourg glauque des alentours de Cherbourg − ni les autres, d’ailleurs : la politicienne ambitieuse, les deux frères voyous et pervers, le flic mystique et désabusé, l’enfant abîmé… Destins apparemment dissemblables, imbriqués dans une mécanique bien huilée, impitoyable…

De ces personnages pervers, y en a-t-il un à sauver ?

Peut-être, mais en cherchant bien…

La force de ce roman noir, au style très maîtrisé dans l’évocation des lieux et des personnages, c’est de nous faire douter… N’aurions-nous pas, tous, un peu de l’Homme Gris… ? Il suffit de pas grand-chose…

Il y a beaucoup, dans L’Homme Gris, de Chabrol à Simenon : chronique sociale d’un univers étriqué et malsain, pessimisme élevé au rang d’art de vivre, et espérance pour l’avenir de l’humanité !"

Joseph Joffo
Lien : http://www.les-editions-blac..
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Le crépuscule des chiens

Helmount est considéré comme un idiot mais en même temps nous ne pouvons pas dire que c'est une flèche. Il se promène un soir avec son chien "Ducon" dans le quartier riche de la ville et va voir un homme passant par dessus la barrière d'une propriété avec un sac. Le lendemain la police intervient pour le cambriolage qui a eu lieu durant la nuit chez une veuve du quartier riche.



Voilà pour l'intro, bien évidemment ici nous avons l'impression qu'il n'y a rien d'exceptionnel … Mais en réalité ce ne sont que les apparences. L'histoire va nous emmener sur d'autres chemin beaucoup, beaucoup plus sombre et va traiter de mœurs pratiquées par une communauté suivant un gourou pervers et malveillant.



Nous serons dans la tête des différents personnages durant le récit. Ils sont pour la plupart mauvais, pourris et malsains. Ils sont décrits et nommés par leur caractéristique principale (ex: La vieille, le débile, les connards, …) ce qui nous permet de comprendre simplement les rôles que jouent les personnages dans l'histoire. Ils sont ce qu'ils sont et ils ne bougeront pas du rôle qui leur est attribué du début à la fin. Certains d'entre eux sont à vomir vous êtes prévenus.



C'est pour moi le premier roman de l'auteur que je lis et j'ai adoré.

Je recommande.
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Le crépuscule des chiens

Si vous voulez lire un joli conte de Noël, passez votre chemin! Fabrice David comme toujours nous dévoile de tristes et ignobles individus, nous embarque dans le sordide, l'innommable....

La ville et ses beaux quartiers de personnages "respectables" et plus bas, la misère, les "petites gens".

La pourriture n'est pas toujours là où on l'attend et à la lecture de certains passages, il faut avoir le cœur bien accroché!

J'aime l'écriture de l'auteur, incisive, cynique, avec, malgré l'horreur, le glauque, de temps en temps, une pointe d'humour grinçant.

3ème roman de l'auteur et jamais déçue!

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Plus rien ne s'oppose à ma mort

Dans « Plus rien ne s’oppose à ma mort » Fabrice David nous emmène en Sologne en pleine canicule, où Louise, 21 ans, est venue s’installer provisoirement, occupant un poste de journaliste dans une rédaction locale. On apprend rapidement que 5 ans auparavant, la jolie jeune fille de 16 ans qu’elle était alors a été violée après une soirée, sa vie et celle de ses proches a volé en éclats : son père a pris la fuite, sa mère a sombré dans la dépression…et elle, à la dérive, physiquement négligée, très marquée psychologiquement ne vit que dans la volonté de se retrouver face à son agresseur, elle a retrouvé sa trace et a viscéralement besoin de lui parler pour comprendre et tout simplement pour vivre. L’auteur commence alors à distiller les circonstances de la confrontation….

Un roman noir dans la pure tradition ! Tous les éléments sont réunis : une intrigue bien ficelée, sans temps mort, la psychologie des personnages est très finement décortiquée, l’écriture est vive, incisive, immersive, voire cinématographique, le lecteur se projette rapidement dans l’histoire dès les premières pages. L’omniprésence des affres du passé qui rongent les principaux protagonistes, leurs réflexions intérieures, tout contribue à immerger le lecteur dans une ambiance pesante où la tension va crescendo jusqu’à une fin assez inattendue. Un très bon moment de lecture !

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Plus rien ne s'oppose à ma mort

La spécialité de Fabrice David, c’est le roman noir. Et il le maîtrise parfaitement.

Il nous emmène cette fois en Sologne à la rencontre de Louise, une jeune fille qui transpire le mal-être. Il y a 5 ans, Louise avait 16 ans et après une soirée arrosée, sur le chemin du retour, Louise se fait violer. S’en suit le départ de son père, qui fuit ses responsabilités, sa mère qui tombe dans la dépression. Louise n’attend plus rien de sa vie mais elle décide de partir à la rencontre de son agresseur. Pour le rencontrer ? Le confronter ? Se venger ? Qu’il lui dise qu’il l’a aimée, ne serait-ce que pendant ces quelques minutes d’agression ? Elle ne le sait pas vraiment mais elle sait qu’elle doit le faire.



L’écriture est belle, le rythme est maintenu grâce aux chapitres courts. Les personnages ont un vrai relief, les bons comme les mauvais. Fabrice David a soigné la personnalité de chacun d’entre eux.

On alterne entre les points de vue et les tranches de vie des uns et des autres. Chaque personnage a droit au chapitre. L’intrigue est bien menée jusqu’à la chute finale, inattendue.



En résumé, c’est un roman sensible et juste qui vous prend aux tripes.
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Au pays des barbares

Un coup de coeur pour au pays des barbares, de Fabrice David, qui l'eut cru, car vous l'aurez deviné, je ne suis pas une adepte du sport. Je m'intéresse au foot, uniquement pour un petit footeux roux (mon fils) de 8 ans passionné pour qui le foot est tout. Donc, de prime abord, même adorant les thrillers , polars, romans noirs , je n'étais guère motivée pour un roman se déroulant dans ce milieu et qui plus est, écrit par un journaliste sportif , me disant là du foot , ma chérie tu vas en avoir pour ton grade me voyant déjà sur un roman écrit façon: 90 minutes de match



Mais voilà, rien à voir, j'ai adoré cette chronique sociale réaliste dépeint avec talent, j'ai été très agréablement surprise , car le foot va servir de toile de fond évidemment mais on est véritablement capté et pris par l'affaire Moise et sa bande ... En fait ce polar, ce roman comédie noire devrais-je plutôt dire, ne laisse pas insensible le lecteur, les personnages sont vrais, crus, sincères , ils accrochent, on se prend au jeu , au fil des pages et finalement on ne lâche pas le roman ! L'intrigue est bien maitrisée, ficelée, il règne une atmosphère poisseuse, glauque à souhait. Nous ne baignons pas dans les hautes sphères du foot et du brassage d'argent , mais justement au sein d'un petit club, pour qui le foot est tout leur coeur battant au rythme du ballon et la plume de l'auteur le rend à merveille.



Moise habite les Ardennes, dans une bourgade ravagée par la crise , il est fou de foot , une passion frénétique , c'est un fanatique qui ne vit que par et pour le foot, il est accroc du club de foot local, Awoise-Gelle, tout petit club de Cfa2 . Mais voilà son club est menacé de relégation et de là la disparition, si il ne gagne pas leur match contre Sarreguemines , alors Moise et sa bande de pieds nickelés, des pauvres types qui accumulent problèmes sur problèmes, s'abreuvant d'alcool, de misère sexuelle, d'une existence minable vont imaginer un plan pour sauver l'essence de leur vie , leur club de foot , à côté d'eux un couple de femmes atypique Maggy et Annie



Un double pari réussi , cher Fabrice , celui d'avoir écrit un très bon roman et celui d'avoir réussi à me captiver, si vous aimez le social allié à de l'action et du suspense, le tout avec une note d'humour noire et de rire jaune, des scènes hallucinantes et un rythme enfièvré , ce roman est fait pour vous et je vous le conseille
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Au pays des barbares

Dans un premier temps, je tiens à remercier Fabrice David et les éditions Plon pour ce nouveau partenariat et surtout pour m’avoir donné l’occasion de découvrir un roman que je n’aurai certainement jamais lu.



Car bien qu’Antoine Griezmann soit né comme moi à Mâcon, ce n’est pas pour autant que je sois spécialement fan de football… Et ce n’est pas non plus la faute d’Antoine, si je dois bien l’avouer, je ne suis absolument pas amateur du ballon rond.



Donc vous comprendrez, qu’au premier abord, je n’étais pas forcément étais attiré par un roman qui se déroule dans le milieu populaire du football et en plus écrit par un auteur qui travaille en autre pour Téléfoot.



Moïse est le premier supporter du club de foot d’Awoise-Gelle dans les Ardennes, club de cinquième division (CFA2) avant dernier et qui risque bien de descendre, ce qui pour le président du petit club, signifierait la fin du club et Moïse par la même occasion perdrait sa raison d’être, car ce Club c’est sa vie.

Alors Moïse, accompagné par sa bande des crétins des Ardennes, se lance dans un projet des plus mal fagoté qui ne pourra pas finir bien.



Les personnages que nous offre Fabrice David, sont des pauvres types sans-le-sou, les personnages que dépeint l'auteur, m’ont fait un légèrement penser a un docu sur les Hooligans dans le milieu du football au sud de l’Angleterre, sauf que nos Ardennais non rien de méchants et violent à la base, mais comme eux, sont eux aussi que de pauvres types à la dérive qui n'ont pas grand chose à faire de leur vie.



Moi qui ne pensais pas accrocher avec ce roman, je me suis surpris à vouloir connaître la suite, tel un accro de foot qui regarde la finale de la coupe du monde.

Le foot devient secondaire et l’on est véritablement entraîné dans l'affaire où Moïse et sa bande sont bien dépassé par les événements.


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Plus rien ne s'oppose à ma mort

Venue au salon du polar à Lens,je ne connaissais pas du tout cet auteur.Quel bonne surprise ,j ai bien fait d’écouter vos arguments Mr David ,très bon livre ,suspens,tout ce que j aime ,je vais donc rapidement entamer le crépuscule des chiens que j ai également acheté le même jour ,alors amis lecteurs n hésitez pas à vous laisser convaincre
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L'Homme Gris

« Les serrariens représentaient 99% des habitants de cette ville morte »



Si vous voulez du polar conventionnel, passez votre chemin, tout est poisseux, les personnages malsains.



C’est sombre, glauque mais quel bon polar !



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Le crépuscule des chiens

Waouh ! Comment sortir indemne de cette lecture ?

J'ai pris quelques jours avant de vous livrer ma critique tellement j'étais encore imprégné par cette histoire.

Fabrice David nous raconte les aventures d'Helmoute : « l'idiot du village » auquel on ne peut que s'attacher tant il est un ovni dans ce monde de brutes.

L'auteur nous plonge à la frontière entre « Cercles » et « Sectes » sans aucune pudeur. Certaines scènes vont probablement vous répugner mais Fabrice David les distille au fil des chapitres car elles sont utiles à la compréhension finale.

Un livre qui va vous bouleverser et qui va vous faire débuter l'année comme vous ne l'aviez pas imaginé… mais maintenant, vous êtes prévenus !
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Au pays des barbares

Au pays des barbares

Fabrice David

La bonne surprise de cette fin d'année.

Au pays des barbares, c'est un peu C'est arrivé près de chez vous dans les Ardennes.

Plus un livre noir qu'un thriller, on est vite embarqués dans cette histoire de pieds nickelés, sur fond de misère sociale et intellectuelle absolue. Et pourtant, bien que les personnages soient abjects - je bouquine en déjeunant et ça a parfois été carrément limite de continuer -, on sent une réelle tendresse de l'auteur, des demi-teintes, une peinture étonnante de délicatesse de parcours difficile, de quotidiens pitoyables et d'avenirs inexistants.

Beaucoup de rigueur dans la structuration du récit, avec des hauts, des bas, des twists, des montées en tension, des réactions. Un style sec et nerveux, un humour de clowns triste et des descriptions qui me feraient presque me prendre pour une native de ce coin de France.

Ce que j'ai aimé :

la truculence et la nervosité du style.

la rigueur de la structure

la capacité à faire naître de l'émotion avec des personnages abjects ou repoussants

la capacité assez rare à changer de style en fonction des personnages.

le refus de certains codes : les gentils ne sont pas toujours ceux qui sont censés être gentils, quand on respecte le politiquement correct

la richesse et la finesse des descriptions autant des atmosphères que des émotions des personnages

la description sans pathos d'une France minable, misérable, lamentable et parfois ignominieuse.

Ce que j'ai moins aimé :

Ce n'est pas tellement pertinent, mais mon truc, c'est les enquêtes et là, on suit des bras cassés dans leurs entreprises vouée à l'échec. Pas vraiment de mystère, non. On se demande quand est-ce que ça va flamber, quand est-ce que ces misères vont s'entrechoquer et ce qui en sortira.

Je vais suivre cet auteur, qui a beaucoup de plumes sur son stylo...

Résumé

Quand Chabrol rencontre Céline aux abords d’un stade de foot d’une petite ville de province...

Bienvenue dans les Ardennes. Awoise-Gelle est une petite ville ennuyeuse à 6 kilomètres de la frontière belge. C’est là que vit Moïse, qui travaille dans un magasin de jardinage. Il passe son temps libre à supporter l’équipe de foot locale et à boire des bières dans son QG, le bar L’Ardennais. Il y croise tous les jours ses amis, dont Jarne, le Belge recherché par la police, et le Nîmois, un ex-voyou du Sud, ses deux complices de comptoir. Moïse ne vit que par et pour le foot. Alors, quand son club risque la relégation, il décide d’agir. Et d’enlever l’enfant de l’arbitre qui va officier au prochain match. Mais rien ne se passe comme prévu...

Magguy et Annie forment un couple atypique. Deux femmes qui vivent sous le même toit, cela a le don de faire parler dans ce genre d’endroit. Si l’une est d’une nature plutôt joyeuse, l’autre est taciturne et frise la dépression. Il faut dire qu’elle cache un lourd secret qu’un événement fait douloureusement remonter à la surface.
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Au pays des barbares

Moïse est un supporter du SCAG, le Sporting Club Awoise-Gelle, club de foot de sa ville des Ardennes qui joue en CFA2 ( cinquième division). Son existence est rythmée par sa passion, entre les matchs, à domicile où à l'extérieur, et les entraînements, un vrai de vrai. Quand il n'est pas dans un stade, Moïse est « deuxième tabouret en partant de la gauche » au bar « L'Ardennais », où il peut parler foot avec ses potes, Jarne le belge taciturne au passé trouble, le Nîmois, sans prénom connu, qui a certainement fuit son sud natal, et Etienne le chasseur. La perspective d'un dernier match couperet contre Sarreguemines, qui va décider du maintien ou de la descente, inquiète fortement Moïse, et un plan aussi machiavélique que particulièrement débile va germer dans les cerveaux embrumés du petite groupe.

Leur projet, déjà bien mal embarqué, va croiser la route d'une Magguy en quête de justice, et se heurter à quelques impondérables les amenant à inventer des solutions de plus en plus délirantes pour régler les problèmes, afin de tenir le cap et atteindre l'objectif .., le maintien d'Awoise-Gelle en CFA2.

Un roman assurément noir, mais avec des situations tellement surréalistes qu'elles peuvent, le style de l'auteur aidant, prêter à sourire. Les personnages semblent tout droit sortis de l'univers des frères Coen, dans une sorte de «Fargo» à la sauce ardennaise où chacun en rajoute un peu dans la surenchère au niveau connerie, et selon l'expression, « il n'y en pas un pour rattraper l'autre ».

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Le crépuscule des chiens

Un livre dans lequel j'ai littéralement plongé, et que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher.

Pourtant c'est un livre sombre, où les habitants de la ville haute, pervers dégénérés, réveillent chez les lecteurs un sentiment de haine profonde.

Puis il y a helmoute et son chien ducon

Helmoute c'est l'idiot du village.

Il vit dans la ville basse, chez les prolo.

En bon idiot du village, helmoute il est tout en pureté, il ferait pas de mal à une mouche.

Alors quand helmoute part promener ducon et que ses pas le mènent ville haute et qu'il voit ce qu'il n'était pas censé voir, on tremble pour lui, parce qu'on s'y est attaché à helmoute.



En bref je vais vite aller lire les autres livres de cet auteur, j'ai adoré son univers et son style atypique









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Le crépuscule des chiens

Accrochez-vous ! Avec « Le crépuscule des chiens », son quatrième roman, Fabrice David, nous entraîne dans un monde glauque, choquant, dérangeant. Il nous plonge dans un univers pernicieux pour les enfants, où tant le gratin que la populace qui y évoluent sont tarés, dégénérés, pervers ou malfaiteurs et dans lequel son personnage principal, le pauvre Helmoute, au cerveau trop lent, déambule, sans trop comprendre, avec son regard d’attardé.

Ne fuyez pas ! En effet, l’auteur nous propose un formidable récit d’atmosphère, sombre, fort, puissant, progressant posément pour que nous puissions nous imprégner pleinement du monde sordide dans lequel ses personnages évoluent. C’est captivant, écrit d’une plume nerveuse, tranchante, et composé essentiellement de phrases courtes.

Au final, voilà donc un excellent roman noir qui procure un vrai plaisir de lecture, mais à déconseiller cependant aux âmes sensibles et à réserver à un lectorat averti tant certains extraits sont à la limite du supportable et tant les perversités humaines y sont détaillées, parfois.

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