Qu’il est dur de se regarder dans le miroir pour Émilie qui ne comprend pas son corps. Ses réactions.
Émilie est en conflit avec son corps depuis sa jeunesse. Il réagit au quart de tour. A la moindre émotion.
Elle devient coquelicot pour un oui pour non (que j’en ai eu des remarques pour ça tout au long de ma vie - j’en ai beaucoup souffert, j’essaie d’en faire une force maintenant « je suis rouge et alors ?! »). Ce rouge qui lui monte aux joues. Qui enflamme son visage, visible de tous.
Émilie tâtonne, cherche, se mutile. Elle souffre. Elle se met à détester ce corps qu’elle ne comprend pas. Il a beau essayé de lui envoyer des messages au travers de l’eczéma par exemple. Néanmoins, la communication est fragile.
Fanny Vella signe une nouvelle fois un roman graphique haut en couleur où les sujets sont essentiels et forts dans notre société faite de jugements. Le corps est mis à l’honneur. Il est dompté pour comprendre la vie d’Émilie et de tout ce qu’endure les femmes au cours de leur vie (de la puberté à la maternité en passant par les premiers pas de l’amour).
Coquelicot est rouge d’inspiration. Coquelicot est rouge de délicatesse. Coquelicot est rouge de détermination. Coquelicot est rouge féminin.
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Pas évident de grandir avec un corps qui semble nous trahir ou être incontrôlable. Outre un rougissement intempestif, lui valant le surnom de Coquelicot, Émilie doit faire face à des réactions qu'elle ne maîtrise pas surtout quand il s'agit d'intimité avec une autre personne. Cette bd aborde des thèmes intenses et tellement d'actualités comme le consentement, le vaginisme, les violences sexuelles ou psychologiques... Une petite pépite à mettre entre toutes les mains et qui pourrait aisément se retrouver dans les salles de classe des lycées pour aborder ces sujets auprès du plus grand nombre.
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Et si on se comportait de la même manière avec des adultes qu'on le fait avec nos enfants ? Pas si sûre... Voici plein de situations, d'apparence anodines, de la vie courante, transposée avec ce point regard pour changer d'angle de vue.
Sous la plume et les dessins de Fanny Vella, on se rend vite compte de l'absurdité et de l'inadaptation de certains de nos comportements et je suis persuadée que nous avons tous été concernés par ces situations dans notre enfance. Elle comporte aussi des pages explicatives de professionnels de la santé et de l'enfance pour éclairer certaines mises en scène.
En fin de livre, des témoignages d'enfants devenus grands permettent d'aborder cette question sous un nouvel angle. De quoi avoir un aperçu global et complet de cette thématique pour changer nos comportements vis-à-vis des enfants !
Gros coup de cœur pour cette bande dessinée percutante et très prenante, et surtout les dessins de Fanny, que j'aime toujours autant ! A lire absolument !
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Un livre d'un tout autre registre car ce n'est pas un roman ou une histoire mais plutôt des scènes de la vie quotidienne qui nous poussent à remettre en question notre vision de la parentalité et de l'éducation.
Je n'ai pas d'enfant mais je lis beaucoup de livres sur le développement personnel, je participe à des formations... Et j'ai conscience que tout commence dans notre enfance (quoique dans nos ancêtres également). Mais je suis soucieuse de la prise en compte de l'enfant comme un être à part entière sans en faire un "enfant roi" (Terme devenu trop à la mode à mon goût).
Je tenais donc à vous parler de ce livre extrêmement simple et facile. Il est imagé, il se lit en 1h et pourtant il amène moultes réflexions.
Je vous invite donc TRES fortement à le parcourir, le regarder et le partager autour de vous !
Si j'ai des enfants croyez moi qu'il passera dans les mains de toute ma famille 😂
Je vous ai mis deux petits exemples pour comprendre comment le livre est construit.
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Une BD originale et intelligente pour se mettre à la place de nos enfants.
Changer d’angle permet de se rendre compte de ce que l’on exige parfois des enfants sans se poser de questions sur leurs besoins, avis ou envies.
A lire attentivement, l’esprit prêt à changer.
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Quel parent n’a jamais force un enfant à prêter son jouet à son copain, à mettre son manteau, à finir son assiette ou à embrasser son tonton, en considérant que ce sont des principes d’éducation tout à fait banals ?
De façon percutante, avec finesse et humour, Fanny questionne ces grands principes d’éducation en transposant ces situations dans le monde des adultes. Et ça fait mouche ! Imaginiez-vous interdire votre mari de sortir de table tant qu’il n’a pas fini son assiette ou encore lui imposer d’embrasser votre vieille tante pour lui dire au revoir. C’est perturbant, percutant, subtile, plein d’ironie et d’humour et clairement Fanny tape en plein dans le mille !
A cela s’ajoute des illustrations d’une grande qualité, comme Fanny sait si bien le faire (je crois que vous l’aurez compris à force mais je suis une grande fan de son travail et de la personne qu’elle est ).
Bref, foncez vous procurer ce bijou ! A offrir, à découvrir sans modération, pour inviter vos proches à voir la parentalité, l’éducation et l’enfant, autrement !
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Le principe de cet ouvrage est d'inviter les adultes à voir les choses sous l'angle des enfants.
Des petites scènes dessinées reproduisent des situations connues entre adultes et enfants
« finis ton assiette
- Mais j'ai plus faim
- Je ne veux pas le savoir »
Sauf que l'enfant est remplacé par un adulte.
On comprend ainsi qu'on impose aux enfants, des situations qui seraient inimaginables avec un adulte.
Ces petites scènes sont accompagnées soit d'une invitation à la reformulation, impliquant un plus grand respect de l'enfant, soit un texte signé d'une personnalité (pédiatre, psychologue, ...) acquise à la cause des enfants.
La fin de l'ouvrage est composée d'une BD plus longue mais dans la même logique. Enfin des témoignages d'adultes évoquant un épisode de leur enfance viennent clôturer l'oeuvre.
En lisant ce livre, je me suis d'abord souvenu d'un épisode de l'émission « E=m6 » ou Mac Lesggy se retrouve dans « la peau d'un enfant » avec un décor agrandi, des chaises ou des tables très hautes. On lui demande de faire certaines choses qu'un enfant peut être amené à faire (comme verser du lait – d'une bouteille très grande et lourde – dans un bol – sur une table très haute –). Bien évidemment, Mac Lesggy en renverse…comme le ferait un enfant. Sauf que l'enfant, lui, se ferait gronder !
L'idée de cet ouvrage m'a donc paru excellente au point que je me suis dit qu'il faudrait étendre ce concept pour développer l'empathie sur d'autres catégories de la population.
Il me semble qu'une des compétences fondamentales qui devrait être développée pour améliorer la vie des uns et des autres et nos relations ensemble est l'empathie : être capable de se mettre à la place de l'autre. C'est valable entre adultes mais aussi entre adultes et enfants.
Le livre part de ce principe qu'on ne se met pas assez à la place des enfants et que si on le faisait, on ferait bien des choses autrement. Je suis d'accord en très grande partie avec cette idée. de même, ce principe pourrait être appliqué à d'autres situations pour se mettre un peu plus à la place des gens (gendarmes, immigrés, banlieusards pauvres, fonctionnaires, politiques, etc.) un peu comme le proposait à une époque l'émission de TV « Vis ma vie ». Si on se mettait un peu plus à la place des autres, on les critiquerait moins. C'est aussi le cas de gens qui ont eu une enfance cruelle et qui, devenus adultes, deviennent délinquants ou criminels. Si on pouvait être à leur place et les comprendre, on chercherait à les soigner ou les soulager plutôt qu'à les punir. Il faut toujours essayer de comprendre avant de juger. Quand on a compris, on a plus envie de juger.
En tant qu'enseignant, j'ai souvent été confronté à des situations où les professeurs se comportent d'une manière qu'ils n'accepteraient pas venant d'un élève. J'ai le souvenir d'une fois où accompagnant un collègue avec ses élèves, j'ai fait une bêtise. le collègue pensant qu'il s'agissait d'un élève s'est fâché après eux, jusqu'à ce que je lui dise que c'était moi. Il s'est alors adouci et m'a dit « c'est pas grave » (alors qu'il venait de faire comprendre le contraire aux élèves).
La lecture a alors démarré dans cet état d'esprit plutôt positif vis à vis de ce livre. Mais, très rapidement, les choses se sont gâtées.
On écrit un livre avec ce qu'on est, ce que la vie nous a donné ou ce qui nous a manqué. C'est aussi ce qui dirige nos choix, celui d'un métier, d'une vie de famille… C'est probablement ce qui explique pourquoi Fanny Vella a construit ce livre.
On lit un livre et on l'accueille aussi avec ce qu'on est, ce que la vie nous a donné et ce qui nous a manqué. le vécu des uns n'est pas celui des autres et parfois, cela paraît incompatible et on ne parvient pas à se comprendre. C'est ce qui s'est produit parfois avec ce livre.
Cet ouvrage fait clairement partie des lectures qui donnent mauvaise conscience aux parents et ne les aident pas. Il laisse un peu d'aigreur et on a tendance à se dire « ces gens ne savent pas ce que c'est qu'un enfant, ils n'en ont pas eu ou ils en ont eu des calmes »… Elever un enfant aujourd'hui, avec toutes les injonctions (parfois contradictoires) et la surcharge mentale que ça implique est très difficile et les parents ne sont pas à blâmer comme c'est un peu trop facilement le cas dans ce livre.
Les parents qui seraient amenés à lire ce genre d'ouvrage sont déjà des parents bienveillants qui cherchent à faire de leur mieux et leur infliger cette lecture ne peut que les décourager. Par ailleurs, les quelques parents qui négligent leurs enfants, ceux qui seraient vraiment concernés par ce livre, ne s'intéressent pas suffisamment à eux pour avoir ce genre de lecture. Ce livre manque sa cible !
Comment un livre qui prône autant l'empathie avec les enfants peut-il en avoir si peu pour ceux qui s'occupent d'eux : parents, nounous, enseignants,… ?
Du coup, ce livre m'a laissé un goût mitigé mais un peu amer : Parfois, les situations sont bien vues et les propos me semblent justifiés. Parfois, il est trop moraliste, naïf ou semblant coupé de la réalité du terrain.
Il fait souvent la même erreur que l'anthropocentrisme qui cherche à comprendre les animaux en imaginant qu'ils fonctionnent et ressentent exactement comme les humains. L'humain est un animal mais les animaux ne sont pas tous humains.
L'enfant est un adulte en devenir mais ce n'est pas un adulte. Il n'a pas les mêmes besoins, les mêmes ressentis, la même conscience des dangers ou des pratiques sociales…même s'il peut y avoir évidemment des ressemblances. Voilà les limites de l'exercice.
Ce livre est parfois tellement caricatural qu'on a envie de le caricaturer. Quelques extraits pour vous donner un aperçu :
1) « On essaye de ne pas faire trop de remarques sur la façon dont mange l'enfant. S'il mange comme cela, c'est qu'il en a besoin. On ne veut pas qu'il pense que c'est un problème. » : J'ai forcément une pensée pour mes élèves en obésité morbide et je ne me vois pas dire à mes enfants : « Allez-y mangez autant de bonbons que vous voulez, si vous mangez cela, c'est que vous en avez besoin ».
2) « Tu peux aller aux toilettes lorsque tu en ressens le besoin ». Si chaque élève en classe va aux WC lorsqu'il veut, le cours va vite devenir ingérable.
3) « Mes parents ont toujours été très à l'écoute de mes émotions et de mon bien-être. Par exemple, jamais ma parole n'a été remise en doute face à celle d'un adulte. Si je disais qu'il y avait un problème, même avec un professeur, ils agissaient toujours en partant du principe que je ne mentais pas ». Comment une personne peut-elle décider dans son ouvrage de mettre des propos aussi irresponsables ? J'ai forcément une pensée pour tous ces élèves, qui, pour ne pas faire une punition ou un devoir, mentent ou déforment des situations une fois rentrés à la maison pour que la faute retombe sur le prof et non sur eux. Dédicace particulière pour ces deux élèves qui avaient des parents qui fonctionnaient ainsi : l'un des deux a mis le feu à une poubelle (le père est pompier), son frère a fait tomber une professeure dans un escalier et a été exclu de l'établissement…Celà faisait des années que les professeurs alertaient de la dégradation de l'attitude de ces enfants et que les parents préféraient croire leurs enfants que les professeurs !
4) A un moment, je m'attendais également à avoir « Tiens je te donne les clés de la voiture, si tu as un accident, c'est pas grave, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend et on en rediscutera après ».
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Et si on changeait d’angle ? Si on apprenait à reformuler de façon moins violente ? Si on n’éduquait pas nos enfants comme on dresse des animaux, grâce à ce fabuleux outil qu’est la langue ? En voici une BD créé par Fanny Vella et publiée aujourd’hui aux Editions Leducs que j’ai refermé avec une larmichette ! C’est vraiment un ouvrage qui ouvre à la remise en question. L’autrice-illustratrice nous propose d’échanger les enfants dans nos situations quotidiennes par des adultes. Il a généré une telle conversation à table que mon mari l’a lu dans la foulée. On s’est tant retrouvé dans ces images, que ce soit en tant qu’enfants mais aussi en tant que spectateurs. Mais on peut s’améliorer. On peut changer les choses. On peut, on a le droit et même le devoir de considérer les enfants comme des individus. J’ai d’ailleurs eu une vraie révélation autour de la notion de caprice, qui n’est finalement rien d’autre qu’un choix d’enfant qui n’entre pas dans ma façon de faire. On en revient toujours et encore à la notion de consentement. Comment pouvons nous espérer enseigner à nos enfants le respect de celui-ci si on ne les laisse pas exprimer le leur et si nous ne respectons pas leurs choix quand ils en font ? Tout cela est vraiment bien mis en valeur en peu de mots, à travers un dessin doux et parlant à la fois et grâce à la proposition d’une mise en situation alternative à celle que nous choisissons habituellement, par mimétisme envers nos anciens. Bref, je recommande cette BD à tous, que vous soyez déjà parents, parents en devenir ou même juste en contact de temps à autres avec un enfant. A découvrir pour réfléchir plus loin !
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J’aime beaucoup ce que fait Fanny Vella.
Elle est talentueuse, intelligente et à la capacité (comme tout bon dessinateur) à nous amener à réfléchir sur des situations qui nous échappaient par leur banalité.
En mettant en scène des situations de la vie courante dans lesquelles les enfants sont des parents, on se rend compte des injonctions contradictoires, incohérentes et souvent injustes que l’on impose à nos enfants (le prêt de jouet ou les caprices notamment…).
Cependant, ce livre est à lire quand on est dans une période positive et qu’on est à l’aise avec sa parentalité.
Maman de trois enfants, j’ai lu des dizaines d’ouvrages sur l’éducation positive (notamment tous ceux de Gueguen, Filliozat …).
Ils m’ont aidé à cheminer mais m’ont aussi souvent fait douter et ont participé parfois à une sensation d’infériorité vis à vis d’autres mamans sûrement meilleures que moi.
La réalité est qu’être parent, c’est difficile et que même avec la meilleure volonté du monde … les grandes théories sont difficilement applicables quand nos limites personnelles sont franchies.
Aujourd’hui, j’ai confiance en moi et je sais que je suis une bonne maman. Je le suis, parce que j’ai conscience de ne pas être parfaite, pas toujours bienveillante, mais que je chemine et que je tente de faire du mieux que je peux avec les ressources dont je dispose.
Je connais aussi mes limites et je veille à exister auprès de mes enfants en tant que femme qui a des sentiments, qui peut s’énerver, manquer de patience ou d’envie pour qu’ils n’aient pas l’impression d’être élevée par une maman dévouée corps et âme à eux sans exister par/pour elle même.
Je n’ai pas envie qu’ils aient cette vision là de la femme.
Sans ce recul, le livre de Fanny Vella m’aurait certainement culpabilisé et aurait contribué à nourrir ma culpabilité maternelle (deja bien épaisse), ce qui est dommage car il est certain que c’est l’inverse total de ce qu’a voulu transmettre l’autrice !
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Ce roman graphique est mon ouvrage coup de cœur ! Ou du moins ma lecture la plus marquante de l'année passée. Tout simplement parce que ce changement d'angle met énormément de choses en lumières et permet une réelle remise en question de nos schémas ancrés.
Je l'ai vraiment trouvé percutant et nécessaire dans l'éducation que l'on donne aux enfants. C'est pour cela que je conseillerai à tous de découvrir cette pépite.
Il met une gifle, car le fait de voir ces situations sur des adultes, on se dit que c'est EVIDENT, que cela ne convient pas comme comportement et pourtant on le fait ou on le voit régulièrement.
Fanny Vella nous fait un vrai cadeau en nous offrant cette création. Avec beaucoup d'humour, son travail permet de mieux comprendre nos enfants, des prises de conscience et de nous ouvrir au changement 🙏
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Et si le temps d’une BD, on regardait les choses autrement ? Si on se mettait à la place de nos enfants ? C’est ce que fait ici Fanny Vella ! Avec beaucoup d’humour, elle met en scène l’adulte traité comme un enfant lors de situations de la vie courante. Agrémenté de témoignages et d’informations donné par des professionnels, j’ai trouvé ce graphique très complet et intéressant !
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Bel album qui s'adresse aux adultes. Aux parents bien entendu mais pas seulement, puisque toute personne est capable, malheureusement, de commettre des VEO (Violences Éducatives Ordinaires). Les illustrations permettent de relativiser le côté didactique de l'album, et de se rendre compte de l'ironie de certaines pratiques éducatives que nous pouvons utiliser avec nos enfants.
Prenons un exemple clair : personne ne dirait à un adulte de 35 ans (par exemple) qui serait en train de pleurer : '' pleure, tu pisseras moins ''. Pourquoi le faisons nous avec nos enfants ? Parce que nous considérons une tristesse d'adulte comme plus légitime que celle d'un enfant. Il est à présent prouvé que toutes ces VEO peuvent être un frein pour l'enfant.
J'adore ces album qui sont dans une visée d'éducation positive de l'adulte. En détournant les situations on se rend compte de beaucoup de choses à propos de notre propre comportement face aux enfants et leurs besoins. Je ne juge absolument pas ceux qui en utilisent, ces VEO sont le fruit de décennies d'éducation avec celles-ci. Mais changeons d'angle pour tenter de nous améliorer chaque jour !
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Ce livre viendra bousculer avec humour toutes ces choses que l'on reproduit de génération en génération, sans se rendre compte à quel point ça peut être déstabilisant et parfois même destructeur pour nos enfants. Ce livre ne vient pas vous donner des leçons à proprement parler, ni vous faire la morale, il s'agit simplement de transposer des situations du quotidien en imaginant comment on les vivrait en tant qu'adulte. Et ça fait réfléchir !
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NaN;A lire absolumentNaN;
Et si on faisait le parallèle entre l’enfant et l’adulte en se demandant comment on réagirait face à un adulte ?
Cette question résume tout !
La préface est un bijou, tellement perspicace, intelligent et réaliste. L’avant-propos, quant à lui, est une très belle entrée en matière dans laquelle l’auteure nous ouvre la porte d’une partie de son jardin secret : ses réflexions, sa démarche. Elle nous fait entrer dans une partie de sa vie.
Le livre est en deux parties : une partie « un dessin par page et une proposition d’alternative » et une partie bande dessinée.
Cette BD (si on peut la qualifier ainsi) est une véritable bouffée d’oxygène, elle aborde divers comportements parentaux ou adultes avec légèreté, simplicité et humour pour une prise de conscience complète et sans culpabilité !
Cet ouvrage déborde d’intelligence, de bon sens, d’empathie et de bienveillance. Les dessins sont beaux et doux... Il est magnifique.
A mon sens, ce livre mériterait d’être lu par tous les parents/grands-parents/adultes/professionnels de l’enfance !
C’est une véritable mine d’or à lire sans modération.
Il ne tient qu’à nous de changer nos comportements pour que nos enfants grandissent dans la bienveillance et sans violence, pour leur offrir des valeurs différentes et partagées.
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Encore une fois je suis conquise. Conquise par les belles illustrations et par le talent de Fanny (que j’ai eu la chance de rencontrer il y presque deux semaines). Conquise par ce graphique qui met en lumière la manière dont les enfants sont traités.
« Finis ton assiette ou tu n’auras pas de désert ! », « Garde ton manteau ! », « Allez ne fait pas ta timide, viens dire bonjour. », « Va au lit, laisse ta mère discuter », « Ta sœur elle y arrivait elle »… Vous aussi, vous avez sûrement entendu l’une de ces phrases. Qui marquent. Qui touchent.
Fanny Vella, toujours avec humour et délicatesse, nous permet à nous adultes (parents, tantes, oncles, grands-parents, amis etc.) de prendre conscience de la manière dont les phrases sont prononcées et vont souvent à l’encontre des enfants. La parentalité est décortiquée en mettant en scène des adultes pour montrer avec ironie l’incohérence des propos.
Tout est une histoire d’explications et de bons sens.
En lisant ces pages, je me suis remémorée mon propre vécu. Lorsque l’on me jugeait fatiguée et non souriante (nombreux de mes bulletins de notes font référence à cela). Mes professeurs et « amis » me jugeaient ainsi puisque j’avais des cernes naturelles. Je répondais souvent que l’on ne sourit pas h24 et je rentrais dans le jeu en disant que j’étais effectivement fatiguée.
Mon hypersensibilité a beaucoup eu un impact dans mon enfance. Même si aujourd’hui, j’essaye d’en faire une force chaque jour. A l’époque, cela m’a valu beaucoup de remarques comme dans le graphique.
J’ai beaucoup apprécié les témoignages qui mettent en avant la relation de confiance entre enfant et adulte. Je souhaite contribuer ici moi aussi ! Je pense que la période est la bonne pour mon petit témoignage.
Je suis la troisième d’une fraternité de filles. J’ai longtemps été considérée comme le bébé (et malheureusement encore…). J’ai eu du mal à apprendre à lire. Je mélangeais les lettres. Au lieu de chien, par exemple, je lisais niche. On remercie notre fidèle Ratus (si vous êtes des années 90, vous devez le connaître : Ratus est un rat et faisait parti du programme scolaire). J’ai donc été dans le groupe qui avait des difficultés à lire. Ma mère avait eu un échange avec la personne qui s’occupait du groupe pour dire mes difficultés. En sortant, j’ai dit à ma mère que des enfants m’avaient dit que le Père Noël n’existait pas. Elle s’est retournée vers moi et m’a dit : « et toi tu en penses quoi ? ». Je lui ai répondu qu’il existait. Elle m’a dit que c’était à moi de choisir en quoi je croyais ! Je me suis sentie si fière de pouvoir choisir.
(Bon je ne vous raconte pas comment j’ai appris pour les cloches et la petite souris. C’était très drôle !)
Je vous recommande ce graphique sans modération !
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Beaucoup d'humour dans ce format BD aux dessins tellement éloquents!
Beaucoup de bon sens aussi et de bienveillance: Les situations nous parlent plus ou moins, les pistes suggérées également, mais l'idée est là: Nous faire regarder les choses différemment, prendre conscience de tous ces petits faits que nous avons vécus ou 'infligés' et qui nous semblent anodins sont loin de l'être !
Transposer les situations entre deux adultes est truculent, et se poser la question "Comment je réagirais face à une personne adulte ?", comme se l'est posée Fanny VELLA, probablement une piste à expérimenter !
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Roman Graphique • Et si on changeait d'angle 💭
|2023 ~ lecture n°64|
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Aimeriez-vous que l'on vous oblige à :
Mettre un pull alors que vous n'avez pas froid ?
Prêter votre voiture à un-e inconnu-e ?
Faire la bise à quelqu'un que vous ne connaissez à peine ?
& encore bien d'autres situations...
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Ce roman graphique vient bousculer notre manière de penser en transposant des scènes de vie vécues par les enfants à nous, adultes. Nous n'aimerions pas et n'accepterions pas la moitié des choses imposées aux enfants qui évoluent et grandissent encore trop souvent dans une atmosphère violente et non-bienveillante 💔
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Des situations abordées avec beaucoup de simplicité et d'humour afin de déculpabiliser et de favoriser la prise de conscience. À noter que les dessins sont doux et remplis d'empathie.
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