Cette bande dessinée met en scène Emilie qui conte l'histoire de son corps en conflit dès le plus jeune âge avec ses perceptions et sentiments. Elle rougit très vite Emilie -- d'où son surnom de
Coquelicot --, surtout dès qu'un garçon devient trop empressé auprès d'elle et cette calamité va la poursuivre jusqu'à sa deuxième maternité au terme de laquelle elle deviendra enfin une femme accomplie.
Son histoire, ou du moins celle de ses rapports avec son corps, commence dès sa dixième année avec les premières règles qui tombent pîle le jour où elle est à la piscine avec ses copines et le rouge empourpre ses joues en plus de sa culotte. Dès lors, les premiers émois amoureux ne vont pas arranger les choses, elle est attirée par les garçons, mais reste longtemps incapable de les embrasser, puis de trouver le moindre épanouissement dans une sexualité qu'elle rejette, son corps ne voulant pas alors que son esprit oui. Elle se fait donc taxer d'allumeuse alors qu'elle voudrait avoir droit à l'amour total comme ses copines.
Mais, elle découvrira plus tard que pour ses amies qui se vantent d'une sexualité épanouie, ce n'est guère brillant, elles sont les objets de leurs hommes et ne connaissent guère d'autre orgasme que solitaire.
Emilie poursuit sa quête de l'amour, consulte des psychologues, gynécologues, ces derniers, pourtant de sexe féminin, ne parvenant pas à mettre le doigt sur son problème.
La première grossesse est catastrophique, ce corps haÏ voudra-t-il libérer ce bébé qui l'habite? C'est une deuxième gestation, mieux accompagnée qui va lever ses blocages et lui laisser espérer bonheur et plaisir.
Emilie est dessinée avec beaucoup de finesse par
Fanny Vella, elle est mignonne, sympathique, les variations de ses physionomies traduisent parfaitement tous ses ressentis. le rouge de ses joues est souvent aussi vif que celui des
coquelicots, tout cet ensemble donne une belle histoire féminine, présentée avec délicatesse.