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Critiques de Félix Bruzzone (10)
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Les taupes

Alors que le soleil burine la plaine balayée par le vent chaud, je me poste droit devant les barbelés de l’ESMA. Le regard qui me porte au loin, j’imagine, je sonde, j’écoute, le silence et le vent chargé de pleurs, de cris, de plaintes. Escuela Superior de Mecánica de la Armada, école militaire devenue célèbre pour avoir servi de centre de détention et de torture pendant les dictatures des années 70 et 80. Il y a cette grand-mère à côté de moi qui cherche du regard l’âme de sa fille disparue, à ses côtés son petit-fils, le héros de mon histoire.



Il est là devant moi, le regard également vers cet endroit de torture, sa mère a disparu, el hijo perdido. Il a un frère né en captivité et disparu également, du moins c’est ce que sa grand-mère prétend. Il pense aussi à sa copine Romina qui milite pour HIJOS* sans savoir réellement pourquoi. Elle est enceinte, mais partie… Alors, il erre dans les rues de Buenos Aires, à la recherche de son passé, de son frère. Il y croise une certaine Maïra, travesti dont il tombe éperdument amoureux. Elle disparaît aussi. Dans d’étranges conditions. Mystérieuse Maïra est-elle une taupe, un indic de la police militaire, son frère ? Il dérive vers un monde paranoïaque où les travestis se font massacrés…



Il n’a plus rien, plus de famille, plus de maison, plus de bagages. Direction le Sud. Bariloche. A la recherche de Maïra, dans une quête initiatique où il espère retrouver ses amours, Romina et Maïra, où il espère découvrir même sa sexualité en même temps que son passé, son frère. Devenant à son tour travesti, il fera la connaissance d’El Aléman, une brute qui n’a rien à envier sur le plan de la cruauté aux vrais allemands qui se sont réfugiés au pied de ces Alpes Argentines. D’ailleurs est-ce lui le tueur de travestis de Bariloche ?



Ce premier roman de Felix Bruzzone qui sonne comme autant d’heures sombres de l’histoire récente de l’Argentine possède des qualités indéniables, de rythme et de violence – oui je vois de la qualité dans la violence d’un roman, son côté anticonformisme probablement – et même un certain onirisme paranoïaque à suivre ce fils de disparu, tragédie argentine. La playlist associée à ce roman mélange le rock argentin à la suavité d’un chat argentin (El Gato) pour donner à l’imagination et à la fougue de cette quête une cadence encore plus effrénée. Mais entre deux pas de tango, je mets un bémol – et ne me dis pas qu’il n’y a qu’à Rio de la Plata où je fais escale que l’on ne danse que le tango. Sans savoir pourquoi. Je l’ignore, je m’interroge mais nul doute que je reviendrai vers cet auteur. D’ailleurs, j’ai son second roman, Solarium…



* HIJOS : Hijos por la Identidad y la Justicia contra el Olvido y el Silencio (Enfants [de disparus] pour l’identité et la justice contre l’oubli et le silence). Cette organisation, créée en 1995, réclame le jugement des responsables, complices et bénéficiaires des exactions commises durant la dictature et la « restitution » publique des enfants nés en prison et adoptés abusivement – fait notoire de l’histoire argentine.
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Les taupes

Le narrateur a été élevé par ses grands parents dans la province de Buenos Aires. Sa grand mère, Léla, est persuadé que sa fille, "disparue" , a eu un autre enfant lors de sa détention à l'ESMA, l'un des sinistres bâtiments utilisés clandestinement par la junte militaire. Le père du narrateur a sans doute aussi été assassiné durant la dictature, mais il semble aussi qu'il ait été une "taupe", infiltré par les militaires, et qu'il ait dénoncé plusieurs militants avec lesquels il était lié, dont sa propre femme, la mère du narrateur. Celui-ci, très perturbé mentalement, mène après la mort de ses grands parents une vie de plus en plus instable. sa rencontre avec Romina, qui tombe enceinte, se termine par un échec. Il tombe ensuite amoureux de Maïra, un travesti, dont l'histoire est assez proche de la sienne… Mais la vie de Maïra est pleine de mystère et de violence. Est-t-il un indic, et un tueur de flic ? Et lui aussi disparaît. L'Argentine a laissé des victimes et des tortionnaires. Le narrateur quitte Buenos Aires pour Bariloche où des travestis sont assassinés. Le climat de paranoïa qui l'accompagnait devient plus fort encore, d'autant plus qu'il tombe sous l'emprise d'un personnage inquiétant, El Alemán. Ce premier roman a certainement des faiblesses, l'intrigue paraît parfois "tirée par les cheveux", mais en même temps l'auteur raconte de façon viscérale ce qui semble avoir été, du moins en partie, son histoire et celle de tout un pays.
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Les taupes

L'histoire d'un homme sans attache, un homme qui tangue entre deux lieux, entre différentes rencontres, entre deux sexes. Attirés par les transexuels, il va vivre au fil de sa quête différentes expériences sexuelles, comme autant de jalons sur le chemin de son identité retrouvée.

Le style littéraire de Félix Bruzzone s'apprivoise assez difficilement mais il parvient à transcrire un sentiment de paranoïa, d'incompréhension, de n'être pas à sa place. Il y a parfois de beaux passages.

Mais dans l'ensemble, je n'ai eu aucune accroche pour ce personnage effacé, sans prénom, pour ces aventures qui mêle rêve, fantastique parfois, et réalité d'une Argentine en crise, sans oublier une large part donnée au milieu des transexuels et homosexuels argentins. Je n'ai pas été absorbée par ce roman, même s'il est vrai que la seconde partie, ce road-trip jusqu'à Bariloche, aux pieds des Andes, m'a plu davantage.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Les taupes

Un style moderne et fluide. Dynamique. Une virée folle en Argentine... Autant de termes pour désigner cette histoire vraiment originale.







Le héros est en proie à un doute sur sa propre identité. Sa grand-mère est morte en étant persuadé qu’elle avait un petit-fils caché. C’est à lui maintenant de découvrir la vérité. S’en suit une quête de l’identité trépidante. Un sentiment fou qui nous parcourt des pieds à la tête. Comme si on partait nous aussi à la recherche de notre frère... s’il existe vraiment ?







Le héros est perdu, noyé dans le temps, dans sa vie et ses pensées. Son passé est en miettes et il doit le reconstruire. Pour cela il va croiser tout un tas de personnages étranges... ils sont comme lui, un peu perdu :



Romina, sa petite amie enceinte qui milite pour elle-ne-sait-quelle-raison



Ludo, une amie de Romina, enceinte elle aussi, qui va en apprendre beaucoup au narrateur (qui d’ailleurs n’a pas de nom ?!)



Maïra, la.... euh ? Qui est-elle pour notre héros ? Une simple connaissance ? Non évidemment. Mais quoi alors ? Travesti avec qui il aime passé du temps ? Sa petite amie ? Un indic de la police ? ..... Son frère ??



Lela, sa grand-mère



Mariano, un ami maçon adepte des orgies



El Aléman, son patron... Le tueur de travestis de Bariloche ? Ami ou ennemi ?



Bref, le narrateur va croiser la route de divers personnages qui vont tous le mener à l’accomplissement de sa vie. Au fin mot de l’histoire.







Le texte se découpe en deux parties.



La première est comme un préambule. Plusieurs mois de la vie du héros balayé en 100 pages... Une avance rapide entraînante et cinglante.



La seconde partie est plus comme un road-movie. Le héros voyage dans tout le pays à la recherche de Maïra, de Romina, du passé, de la compréhension.







(petit bémol : plusieurs fautes de frappes mal venues dans le texte...)







En bref : un roman moderne et plaisant. Une quête de l’identité à lire, pour sûr.
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Solarium

Merci à Masse Critique de m'avoir permis de découvrir ce remarquable roman court (150pp).



Le critique n’a pas la tâche facile vis-à-vis d’une telle œuvre : c’est un menu de haute cuisine où chaque plat est savamment agencé et où chaque saveur contribue au succès sans dominer, mais laisse un arrière-goût qui se réveille quelques pages plus loin.



Le fil de l’histoire est simple. En Argentine, un laveur de piscine est entrainé par une bande dans des cambriolages de villas. Il doit servi d’indicateur au gang.



Le récit se déroule à la première personne et nous entraîne dans les pensées du personnage central. C’est un homme simple, et ses pensées sont simples. Cependant, de digressions en digressions, c’est son monde qu’il nous livre : Riches et pauvres, amis, sa femme, son fils, son beau-père, entourage, et surtout l’Argentine avec son cagnard qui fait mal, ses clivages sociaux et ses relations humaines souvent dures.



Il y a peu d’auteurs capables en quelques mots de camper un personnage, ses affects et sentiments, son entourage. Felix Bruzzone est magistral tant dans son vocabulaire que dans sa construction. Sa narration, faussement décousue ne perd jamais le lecteur.



Un Oscar doit être décerné à la traductrice, Hélène Serrano. Elle doit maîtriser les deux cultures et avoir fait corps avec un ouvrage où l’inventivité du vocabulaire et la maîtrise de la langue sont élevées pour livrer un résultat fluide, léger et agréable à lire.



J’aime bien le principe de la « bande son » du livre, cela ajoute une dimension au roman. Elle est en écoute sur http://asphalte-editions.com/blog/. Personnellement, j’aurais préféré quelque chose d’un peu plus acide. Cependant, ne maitrisant pas l’espagnol, j’ai dû me contenté de me laisser mené par la musique et les voix. J’ai probablement perdu quelque-chose à ce niveau.



Prenez le temps de déguster « Solarium » de Félix Bruzzone, il en vaut la peine.

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Solarium

Tavo est piletero, nettoyeur de piscines, à Don Torcuato, une petite ville des environs de Buenos Aires. Alors qu’il vient accomplir son travail dans une résidence, il entend un coup de feu, des gens qui courent… il fuit mais, très vite, se sent suivi. Quelque chose de louche s’est passé mais personne, et surtout pas la police, ne semble vouloir y prêter attention.

Le nettoyage de piscine, ce n’est pas la panacée quand on a une femme aigrie et un enfant handicapé dont on doit s’occuper. Et puis c’est dangereux. Yayo, le collègue de Tavo, en est mort et le Roi des rois, son patron, est parti. Si en plus on se trouve aux prises avec des tueurs, ça devient carrément invivable.



Solarium part dans tous les sens, au gré des pensées décousues de Tavo mêlant la réalité présente, les songes et les souvenirs. Le tout dans un langage métaphorique souvent étrange qui nous mène constamment à la limite de la folie. Ce soliloque ininterrompu et haché entraîne le lecteur à la suite du héros dans son errance entre le passé et le présent, ses rêves déçus et sa réalité angoissante. D’autant plus angoissante que Tavo, dans sa longue logorrhée, peut aussi bien se lancer dans ses considérations sur la meilleure façon d’éliminer les tâches vertes dans les piscines que sur la manière dont il se sent suivi et épié.

Hallucine-t-il ou est-ce ce qu’il vit qui lui fait perdre la tête ? Sous une chaleur accablante, dans une ville qui semble désertée en même temps qu’hostile tant le discours de Tavo est autocentré, on s’accroche et l’on essaie de suivre.



Et suivre Tavo, ce n’est pas toujours simple. Solarium tient de l’exercice stylistique – et l’on peut s’incliner devant le travail qu’a sans doute dû fournir Hélène Serrano, la traductrice – qui, parfois, se fait au détriment de la compréhension par le lecteur s’il se montre un peu inattentif. C’est aussi un portrait distordu de la société argentine, un drôle de roman, une curiosité.

Désarmant, déstabilisant, Solarium nécessitera que le lecteur accepte de se laisser embarquer et mener sans se poser de question. S’il donne cette adhésion, il fera un étrange voyage pas du tout désagréable bien que parfois ardu.


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Les taupes

Première impression, ce livre est puissant, il évoque la recherche désespérée d'un jeune homme en quête de son identité, qu'elle soit sexuelle, physique, humaine, philosophique. Jeune homme dont les parents ont été victimes (comme l'auteur) de la terrible dictature argentine, il est dans une recherche perpétuelle d'identité. (...) J'ai lu le livre très rapidement car l'auteur possède un style dynamique, qui m'a plus énormément. Je pense qu'il devait être encore plus agréable à lire en espagnol, il possède une tonalité propre, une sorte de musique intérieure qui nous entraîne avec le personnage principal.

Il y a de la poésie chez Félix Bruzzone.

Mais j'avoue aussi, que la deuxième partie du livre m'a moins plu, l'utilisation du "je" n'a pas réussi à m'enlever cette distance créée (volontairement ou involontairement) entre le personnage et le lecteur. L'empathie ressentie au début a disparu subitement, sans doute parce que l'histoire est si improbable qu'on finit par ne plus y croire. La faute aussi à un documentaire vu par hasard sur Planète qui présentait l'ESMA (l'école maritime utilisée pendant la dictature comme lieu d'emprisonnement et de torture), lieu où les parents du héros ont été assassinés. Je m'attendais donc à ce que le personnage parle plus de ses parents, de leur disparition mais il n'en est rien.



L'histoire m'a déroutée, je ne le cache pas, mais l'auteur me plaît car son style est très particulier et je tournais les pages rapidement, dévorant ses mots. Ce qui me pousse à croire, que je n'hésiterai pas à lire ses prochaines œuvres, en espérant qu'elles soient peut-être un peu moins noires.


















































Lien : http://theflyingelectra.blog..
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Les taupes

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Babelio et Asphalte pour ce partenariat Masse Critique.



Quelle drôle d'histoire ou plutôt devrais-je dire, quel drôle de conte. Le trajet d'un personnage un peu perdu, qui recherche son identité, sa mère et son père ayant été tué pendant les pages noires de l'histoire de l'Argentine. Au début, élevé par sa grand-mère en quête d'une vérité qui n'existe peut-être pas, puis amoureux d'une jeune femme militante. Mais son mal-être, une bizarre déprime, l'empêche de continuer et malgré la nouvelle d'une grossesse, il tombe amoureux d'un travesti avant de finir dans les bras d'un homme, parfois violent, aux propos injurieux mais aimant.



A quel moment nous sommes dans ses délires paranoïaques, à quel moment la vérité est relatée... on ne le sait plus. Et c'est avec lui que nous nous enfonçons dans un rêve fait de retrouvailles familiales, et d'une réalité glauque aux descriptions réalistes.



Malgré le thème sur l'homosexualité, la folie d'un jeune homme perdu dans son passé et son identité sexuelle, l'écrivain sait nous captiver. L'écriture est très fluide et nous poursuivons les péripéties de ce "petit fou" avec plaisir même si j'avoue ne pas être arrivé à m'identifier au personnage. Un nouveau regard sur l'Argentine, son histoire et la souffrance des enfants des disparus, ses travestis qui arpentent les rues, en somme, ce mal-être national que ce pays n'arrivent pas effacer, à dépasser.



Je remercie Babelio et Asphalte.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Solarium

Avant tout, je souhaite vivement remercier les éditions Asphalte ainsi que Babelio pour cette découverte. (Partenariat dans le cadre de "Masse Critique")



C'est un hasard, c'est la seconde fois que que je reçois un livre des éditions Asphalte et je ne m'en plains pas. Cette jeune maison d'édition propose depuis deux ans des livres très modernes, ancrés dans la ville et avec pour particularité d'associer la musique (playlist sur le site d'Asphalte) à tous ses livres. Cela m'avait déjà charmé en lisant "A contresens" de Tom Liehr.



Mais revenons à "Solarium", un court roman (154 p.) écrit par Félix Bruzzone, auteur argentin né à Buenos Aires. Son roman se passe... en Argentine évidement et plus particulièrement à Don Torcuato, petite ville proche de la capitale où vit actuellement l'auteur. Un univers authentique ou se mêle chaleur, foule, bidonvilles et rencontres en tous genres.



Tavo, nettoyeur de piscines dans les maisons les plus riches de Don Torcuato voit un jour son train-train quotidien basculer suite à un coup de feu entendu au loin...



Je dois l'avouer, les premières pages n'étaient pas évidentes, j'ai dû m'accrocher car l'écriture part un peu dans tous les sens, l'univers très loin de ce que l'on vit au jour le jour peut dérouter mais il faut persister!!

Un joli challenge réussi pour les éditions Asphalte!
Lien : http://blogvonnaoko.blogspot..
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Les taupes

Belle écriture formant une musique légère contant l’errance du narrateur, son voyage au bout de sa nuit.



Quête ou enquête bénéficiant d’une magnifique traduction de l’argentin d’Hélène Serrano, ce rêveur détaché de tout, sans morale, sans but et sans racines ; conduit par les évènements, tirant des conclusions sans réflexion, papillonnant orphelin d’un monde, orphelin de sa vie.



Félix Bruzzone évite le roman militant que son passé pouvait lui imposer, il fait le portrait des enfants de disparus non-militants de la dictature et, par ce recul, cette douceur mélancolique, fait de son premier roman un livre universel pour tous les orphelins du monde ou de leur famille.



Les taupes, los Topos, désigne ceux qui, sous toute latitude, dénoncent, accompagnent, vivent sous les gouvernements autoritaires et dictatoriaux.

Premier roman paru en 2008 chez Mondadori sous le titre Los Topos, Feliz Bruzzone, écrivain argentin né en 76 à Buenos Aires, fils de disparus de la dictature argentine des années 70, enseignant du primaire, éditeur indépendant.



Les éléments historiques ou géographiques semblent justes. J’imagine que des débats existent en Argentine sur cette période.

Aussi ne puis seulement me prononcer sur trois choses :

1. l’écrivain est talentueux,

2. son livre n’est pas militant

3. et les argentins se font un maté tout le temps !


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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