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Critiques de Florence Magnin (48)
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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

"L'Héritage d'Emilie" est une série particulièrement frustrante : j'ai longtemps pensé que Florence Magnin pouvait dessiner n'importe quoi, et je que la suivrais volontiers quoi qu'elle dessine… Mais là elle me met en porte-à-faux, car après un tome 1 100% fantastique et après un tome 2 100% fantasy, qui passaient joliment de la Duboisie à la Portal Fantasy, l'auteure a changé son fusil d'épaule pour piocher dans une Science-Fiction entre onirisme, solipsisme et postmodernisme… Et on final on se retrouve avec des naufragés spatio-temporels, des insectes terraformateurs, des plantes psioniques, des dragons dealers/junkies, une fantôme énamourée, une sorcière intéressée, une banshee passionnée, des leprechauns joviaux, des saltimbanques interdimmensionnels, des droïdes politiciens comploteurs, une Intelligence Artificielle mégalomane et la Marelle d'Ambre… Waouh, attention au gloubi-boulga quand on passe de "Narnia" à "L'Incal", des univers de Denis Gerfaud à ceux de Roger Zelazny !





Dans ce tome 1, intitulé "Le Domaine Hatcliff", nous faisons connaissance avec Emilie Bertin, danseuse de cabaret qui gagne sa croûte dans le Montmartre des Années Folles, qui après avoir perdu son emploi se découvre héritière d’un domaine à Connemara en Irlande. Dans une période de déveine, elle n’hésite pas un instant à se rendre sur place malgré ses doutes…

On pose le récit, avec des flashbacks racontant l’histoire de John Hatcliff l’aïeul d’Emilie qui a fait fortune en pillant un cairn celte (ou en réveillant le fantôme d’une reine magicienne sidhe ? ^^), le nosferatu qui a envoyé Emilie à Connemara, les tinkers de la fête des moissons (qui offrent un trip chamanique à Emilie ^^), le mystérieux violoncelliste obligé de jouer la sarabande pour le petit peuple, ainsi que les étranges résidents d’Hatcliff que les habitants de la région jugent maudit depuis sa disparation un siècle plus tôt… Je pensais qu’on se dirigeait tout droit vers une guerre de l’ombre entre Seelie et Unseelie, mais pas du tout en fait !





Sinon, les dessins de Florence Magnin bien que "typés" et "datés" restent toujours un enchantement pour les yeux tant est grande leur puissance d'évocation…
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L'Héritage d'Emilie, tome 2 : Maeve

"L'Héritage d'Emilie" est une série particulièrement frustrante : j'ai longtemps pensé que Florence Magnin pouvait dessiner n'importe quoi, et je que la suivrais volontiers quoi qu'elle dessine… Mais là elle me met en porte-à-faux, car après un tome 1 100% fantastique et après un tome 2 100% fantasy, qui passaient joliment de la Duboisie à la Portal Fantasy, l'auteure a changé son fusil d'épaule pour piocher dans une Science-Fiction entre onirisme, solipsisme et postmodernisme… Et on final on se retrouve avec des naufragés spatio-temporels, des insectes terraformateurs, des plantes psioniques, des dragons dealers/junkies, une fantôme énamourée, une sorcière intéressée, une banshee passionnée, des leprechauns joviaux, des saltimbanques interdimmensionnels, des droïdes politiciens comploteurs, une Intelligence Artificielle mégalomane et la Marelle d'Ambre… Waouh, attention au gloubi-boulga quand on passe de "Narnia" à "L'Incal", des univers de Denis Gerfaud à ceux de Roger Zelazny !





J'ai adoré ce tome 2, sobrement intitulé "Maeve", dans lequel nous découvrons en même temps qu'Emilie Bertin le Domaine d'Hatcliff littéralement placé hors du temps ainsi que ses étranges résidents : Lady Darkmooth, plus sorcière shakespearienne qu'aristocrate victorienne, Meghan sa dame de compagnie rousse incendiaire aux yeux verts, Bran O'Neill le prétendu neveu, Christopher Jenkins prétendu descendant du compagnon de John Hatcliff, Nancy la servante gironde faussement commère qui garde bien des secrets, et le mystérieux le Docteur dont tout le monde parle mais qu'on ne voit jamais (et pour cause puisque SPOILER ^^).

Par divers moyens, Emilie prend connaissance de la soudaine disparition de son aïeul en 1808, de la découverte par ce dernier d'un labyrinthe souterrain menant sur un portail du multivers, de la triste histoire de Brendan le roi des Tuatha Dé Danann, l'homme qui a eu la folie de prendre femme au pays des fées, et sur celle du fantôme de ladite femme du pays des fées toujours à la recherche du souvenir de son bien-aimé…

A la recherche de Bran, avec lequel notre jeune parisienne des Années Folles a immédiatement noué une idylle, Emilie se perd dans les bois du Domaine Hatcliff où elle rencontre une petite joueuse de flûte fantôme, une tribu préhistorique et des créatures du jurassique…

Bran augmente sa dette envers le petit peuple pour sauver Emilie, le nosferatu derrière cette bizarre histoire d'héritage s'impatiente, les résidents du château s'impatientent, les saltimbanques tinkers aux abords dudit château s'impatientent alors qu'Emilie découvre la porte du labyrinthe menant à la Marelle d'Ambre… Vite, direction le tome 3 !



Sinon, les dessins de Florence Magnin bien que typés et datés restent plus que jamais un enchantement pour les yeux tant est grande leur puissance d'évocation…
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Contes aux quatre vents

Dans cet album enchanteur, Florence Magnin sème aux quatre vents des contes, des légendes et des poèmes en prose.

Ici, c'est le vent qui mène la danse (pour ceux qui me suivent, je tiens à ajouter que ce vent là est beaucoup moins terrible que celui de Damasio !) et qui nous fait voyager au fil des saisons.

"Quatre saisons et quatre vents,

D'Ouest en Est et du Nord au Sud.

Chacun d'eux sait des histoires

qui l'accompagnent vers l'horizon,

mais il arrive, quand tout se calme,

que tombent doucement la pluie,

une ballade, un farfadet...

ou l'un des contes

qu'il emportait avec lui."



C'est un album comme je les aime. Un album qui renferme mille trésors chimériques : petites fées ailées, farfadets espiègles, sorcières joufflues et magiciennes sublimes, monstres et divinités mythologiques... et qui exalte la nature : les forêts radieuses, les bois sombres et lugubres, l'océan, les mondes souterrains, les monts enneigés...

Les textes sont très poétiques mais ce sont surtout les illustrations de Florence Magnin qui donnent toute sa magie à cet album. Tantôt colorées, tantôt crayonnées, d'une double page à l'autre, elles bercent le regard, piquent sa curiosité, l'attisent et l'ensorcellent.

Pour ma part, j'ai surtout un faible pour les dessins au crayon noir ou gris. D'une pureté et d'une élégance rares, ils m'ont littéralement envoûtée !

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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

Je viens de lire les quatre premiers tomes de L'Héritage d'Emilie et mon avis est plutôt mitigé.

N'ayant pas eu l'occasion de trouver le cinquième tome, je ne sais pas si je lirai la fin de cette série un jour.



Mais, ce n'est pas bien grave...Je peux tout de même vous livrer mes impressions.



J'ai découvert les magnifiques dessins de Florence Magnin avec L'Autre Monde, BD réalisée avec le scénariste Rodolphe et c'est cette lecture qui m'a donnée envie de me procurer d'autres BD de Florence Magnin.



Ici encore, le graphisme de Florence Magnin est une pure merveille. Elle a un don pour représenter le monde tel qu'il est, tel qu'il a été et tel que son imaginaire lui laisse entrevoir.

Et c'est peut être là que le bât blesse. En effet, dans cette série, on a l'impression que cette dessinatrice talentueuse s'est laissée guidée par son imagination débordante et qu'elle a voulu intégrer à son histoire un tas d'éléments extraordinaires et fantastiques. Comme une petite fille rêveuse qui aurait emmêler les fils de son rêve.

Légendes irlandaises, lieux et personnages féériques, univers parallèle, bulle intemporelle, aventures spatiales, démons, machines extraordinaires à la Jules Verne ...Tout y passe ! D'où un scénario intéressant mais peu cohérent. Ce n'est pas parce qu'on écrit de la fantasy ou de la science-fiction qu'on peut tout se permettre. Il faut un minimum de cohérence, non ?



C'est très beau mais c'est trop !



Ceci dit, ça n'enlève rien au talent de Florence Magnin !



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Artbook

Comme tout amateur d'Imaginaire, il m'est arrivé de croiser l'une ou l'autre des oeuvres de Florence Magnin, illustratrice emblématique de fantasy (mais pas seulement) depuis une trentaine d'années. Son style très personnel, coloré, foisonnant de détails, bien que reconnaissable au premier coup d'œil, n'empêche pas une belle variété dans les genres et les thèmes abordés, ainsi que le lecteur pourra s'en rendre compte tout au long de ce magnifique ouvrage d'art.



Celui-ci débute par une interview très complète, d'une quinzaine de pages, qui mériterait peut-être d'être lue après coup car en s'attaquant à un tel livre on n'a qu'une envie : en prendre plein les yeux ! Le jeu des questions-réponses est malgré tout très intéressant, d'autant que Florence Magnin n'est pas du genre à manier la langue de bois : elle ne nous cache rien de ses échecs, de ses déceptions, de ses galères et de sa vision globalement peu idyllique du métier qu'elle a pratiqué durant la plus grande partie de sa vie.



L'ouvrage est divisé en chapitres correspondant aux principaux domaines dans lesquels a exercé l'illustratrice : univers de fantasy, de science-fiction, jeu de rôle, bande dessinée, littérature jeunesse, jeu vidéo... le tout étant à chaque fois commenté par Florence Magnin en personne. Ce panorama ne se limite pas seulement à ses travaux les plus réputés tels que ceux liés à "Ambre" de Zelazny, mais aborde aussi des aspects moins connus. J'ai ainsi eu la surprise de trouver dans ces pages des reproductions de planches de "Personnages historiques à découper", vendues dans les musées dans les années 80/90 et qui m'ont rappelé des souvenirs d'enfance. Une partie de mon imaginaire historique aura donc été façonné par Florence Magnin, ce que j'ignorais totalement.



J'aurais aimé plus de reproductions en très grand format, tels que la superbe "Auberge de la Sirène" présentée en double page... Mais pour cela il aurait fallu un ouvrage deux ou trois fois plus épais, ce qui n'était évidemment pas possible. Plutôt que de mettre en valeur quelques oeuvres spécifiques, il s'agit bel et bien d'offrir l'aperçu le plus large possible de la carrière d'une illustratrice prolifique. Pas moins de 600 illustrations nous sont ainsi proposées : on en a pour son argent !



Étant peu familier des ouvrages d'art, celui-ci ne se serait sans doute jamais frayé un chemin jusqu'à ma bibliothèque s'il n'avait été publié par mon éditeur Nestiveqnen... ce qui aurait été bien dommage. Lu d'une traite le jour de Noël (thème cher à Florence Magnin !), il m'aura offert un voyage féerique que je suis ravi d'avoir fait, et c'est le genre de livre qui a l'avantage de pouvoir être rouvert régulièrement, juste pour le plaisir de se perdre dans de belles pages.
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L'héritage d'Emilie, tome 3 : L'Exilé

"L'Héritage d'Emilie" est une série particulièrement frustrante : j'ai longtemps pensé que Florence Magnin pouvait dessiner n'importe quoi, et je que la suivrais volontiers quoi qu'elle dessine… Mais là elle me met en porte-à-faux, car après un tome 1 100% fantastique et après un tome 2 100% fantasy, qui passaient joliment de la Duboisie à la Portal Fantasy, l'auteure a changé son fusil d'épaule pour piocher dans une Science-Fiction entre onirisme, solipsisme et postmodernisme… Et on final on se retrouve avec des naufragés spatio-temporels, des insectes terraformateurs, des plantes psioniques, des dragons dealers/junkies, une fantôme énamourée, une sorcière intéressée, une banshee passionnée, des leprechauns joviaux, des saltimbanques interdimmensionnels, des droïdes politiciens comploteurs, une Intelligence Artificielle mégalomane et la Marelle d'Ambre… Waouh, attention au gloubi-boulga quand on passe de "Narnia" à "L'Incal", des univers de Denis Gerfaud à ceux de Roger Zelazny !





Ce tome 3, intitulé "L'Exilé", nous passons sans aucune transition de folklore du Pierre Dubois et des univers Fantasy de C.S. Lewis aux univers Science-Fiction de Moëbius ! Bonjour le virage à 180°!!!



Un tome très beau dans ses graphismes, soigné dans sa narration qui alterne jusqu'au cliffhanger final les différents POVs (Arkhos, Emilie, Bran) mais assez confus sur le fond…
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L'héritage d'Emilie, tome 5 : L'Arcane

"L'Héritage d'Emilie" est une série particulièrement frustrante : j'ai longtemps pensé que Florence Magnin pouvait dessiner n'importe quoi, et je que la suivrais volontiers quoi qu'elle dessine… Mais là elle me met en porte-à-faux, car après un tome 1 100% fantastique et après un tome 2 100% fantasy, qui passaient joliment de la Duboisie à la Portal Fantasy, l'auteure a changé son fusil d'épaule pour piocher dans une Science-Fiction entre onirisme, solipsisme et postmodernisme… Et on final on se retrouve avec des naufragés spatio-temporels, des insectes terraformateurs, des plantes psioniques, des dragons dealers/junkies, une fantôme énamourée, une sorcière intéressée, une banshee passionnée, des leprechauns joviaux, des saltimbanques interdimmensionnels, des droïdes politiciens comploteurs, une Intelligence Artificielle mégalomane et la Marelle d'Ambre… Waouh, attention au gloubi-boulga quand on passe de "Narnia" à "L'Incal", des univers de Denis Gerfaud à ceux de Roger Zelazny !



Ce tome 4, intitulé "L'Arcane", met 64 pages à reconstituer le puzzle dont les pièces ont été éparpillés dans les tomes précédents…



Trop et trop peu à la fois, il aurait fallu se concentrer sur moins de truc à la fois ou aller au bout des explications par que les fin nébuleuses je déteste ça… La série s'appelle "L'Héritage d'Emilie", mais l'histoire de l'héroïne principale s'efface à répétition devant celles d'Arkhos et de John Hatcliff. Et pas mal d'élément montrent que Florence Magnin explorent des voies empruntées par d'autres auteurs qu'elle ne maîtrise pas pleinement, alors quand en plus ce sont celles oniriques, solipsistes et postmodernistes de la génération perdue de la SFFF française bonjour les dérapages… Après c'est toujours un enchantement pour les yeux, et c'est déjà pas mal du tout !
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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

Il faut bien enjoliver les contes.

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Ce tome est le premier d’une série indépendante de toute autre, en cinq tomes. Sa première édition date de 2002. Il a entièrement été réalisé par Florence Magnin, scénario, dessin et couleurs. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée. Cette série a fait l’objet d’une intégrale publiée en 2023.



Dans la région du Connemara, en juillet 1801, deux voyageurs avancent à pied sur un chemin entre deux murets de pierre. L’un d’eux constate que le temps se gâte et qu’il va falloir trouver un abri. L’autre lui fait observer qu’il lui avait dit et qu’ils auraient dû rester à l’auberge. Où vont-ils échouer à présent ? Louis-André Bertin répond sèchement à Christopher Jenkins en lui demandant de cesser un peu de se plaindre. Bertin décide de couper à travers champ, car il a aperçu des habitations, ce qui incite son compagnon de route à objecter qu’avec ces satanés murs, c’est une course d’obstacles. La pluie commence à tomber, et les deux voyageurs atteignent un groupe de maisons en mauvais état. Ils se mettent à l’abri dans l’une d’elle et attendent que l’orage passe. Bertin décide qu’ils feront le tour de l’orage après. En sortant, ils constatent qu’il n’y a pas âme qui vivent. Ils reprennent leur chemin. La brume se lève, rendant le paysage fantomatique. Ils arrivent devant un groupe de monolithes dressés. Il y a des charpentes de navires avec des proues ornées de tête de dragon en bois, un casque à corne sur un piquet, ces crânes à la forme bizarre sur d’autres piquets. Bertin remarque une immense dalle reposant sur des menhirs dressés comme des piliers : il y voit une invitation.



Montmartre, en juillet 1923, dans un cabaret jouxtant le Moulin Rouge, le présentateur en habit de soirée annonce que le spectacle se termine, mais la nuit est bien jeune, et il souhaite aux clients de l’achever aussi gaiement qu’elle a commencé. Il sort dans les coulisses, et les danseuses les seins à l’air dans leur minuscule costume de scène passent devant lui pour regagner leur loge. Émilie, dite Lili, est épuisée et elle va se démaquiller et se changer dans la loge qu’elle partage avec Betty, cette dernière se débarrassant avec délice de son fond de teint. Un vieil homme racle sa gorge pour se faire remarquer : il est confortablement installé dans un fauteuil et il ne perd pas une miette du spectacle des deux jeunes femmes en train de se changer. Émilie s’offusque de sa présence. Il explique qu’il est là en tant qu’amateur d’art, et même un amateur éclairé, il est venu pour les féliciter. Il continue : avec un peu d’aide Émilie pourrait allait loin, et il a de nombreuses relations, mais il faudrait d’abord qu’il puisse mieux juger de ses talents. Émilie met le voyeur dehors, sans ménagement. Betty estime qu’elle a eu tort, et que monsieur Ménard le propriétaire va la convoquer pour lui passer un savon. En effet, elle est convoquée quelques minutes après et elle est renvoyée.



Des couleurs douces qui atténuent l’impression de danger ou de risque, et même la dureté virile de Louis-André Bertin, le caractère macabre des crânes, ou même le voyeurisme du vieux pervers reluquant les jeunes danseuses dans leur loge, neutralisant l’érotisme de ces corps dénudés. Le lecteur se fait vite à cette narration visuelle prévenante, descriptive, se tenant à l’écart du sensationnalisme et de la violence explicite, du racolage sous toutes ses formes. C’est un pari risqué car de prime abord, le lecteur peut trouver la narration fade, pas insipide au vu de ce qui est montré et des situations, mais un peu plate et banale. En outre, la bédéiste utilise une structure narrative très classique : une courte scène introductive de cinq pages en Irlande, dans le passé, puis le temps du présent du récit en 1923, et le courrier du notaire qui met l’héroïne en mouvement, juste au bon moment comme elle vient de perdre son emploi, et un retour dans le passé en 1801 pour savoir ce qu’il est advenu de Bertin & Jenkins, et enfin un retour au temps présent. De manière tout aussi classique, la jeune héroïne bénéficie d’une avance d’argent du notaire sans contrepartie pour pouvoir réaliser son voyage alors qu’elle est sans le sou, et elle rencontre des personnes qui lui en racontent juste un peu trop pour qu’elle reste curieuse de découvrir et d’aller de l’avant, sans que sa méfiance ne soit nullement éveillée. En parallèle, le lecteur devient le témoin de courtes scènes montrant des individus ourdir de mystérieuses machinations au centre desquelles se trouve Émilie, totalement inconsciente. Pourtant…



Pourtant le charme opère dès la première page. Il tient à deux caractéristiques. La première réside dans le niveau d’investissement de l’artiste pour montrer les choses, paysages, personnages, accessoires. Une promenade sur la lande irlandaise : rien de bien original. Sauf que l’effet produit et l’effet ressenti ne sont pas un simple intérêt poli, ou une curiosité étouffée. Certes les dessins sont un peu propres sur eux et dépourvues d’agressivité. Le lecteur regarde Bertin & Jenkins avancer vers lui sur un chemin boueux, avec des bottes ou des chausses parfaitement propres, aucune marque de boue ou d’usure de leur vêtement. Dans le même temps, le paysage est magnifique : la mosaïque formée par les murets en pierre, les étendues vertes, les monts en arrière-plan, le ciel nuageux à la luminosité changeante. Il ne manque pas une seule pierre aux murets, elles sont toutes de forme différente, et le lecteur peut voir qu’elles ont été posées les unes sur les autres, comme les véritables murets. Le tissu des vêtements des deux voyageurs ne semble pas vraiment détrempé par la pluie, mais les deux hommes les ont ajustés en conséquence, en particulier Jenkins a mis son écharpe sur sa tête. La mise en scène de la découverte peut prêter à sourire par son caractère un peu naïf, à la fois dans la disposition artificielle des structures de navire, à la fois par des pierres un peu trop droites ; et dans le même temps, l’ambiance fonctionne parfaitement avec la brume verdâtre, la luminosité changeante qui laisse percer un rayon de soleil de manière erratique, ou encore le comportement à la fois curieux et inquiet des voyageurs.



S’étant adapté aux caractéristiques du mode de représentation de l’artiste, le lecteur n’en apprécie que mieux la découverte de la façade du Moulin Rouge, et l’intérieur de la salle du cabaret dans la même page. Dans la première case de la largeur de la page, l’artiste montre le célèbre moulin avec ses ailes et l’immeuble parisien caractéristique à sa gauche, ainsi que l’avenue, les badauds, deux voitures d’époque, un cycliste, une dame qui attend négligemment appuyée contre un réverbère, un clochard assis par terre adossé à un mur. Le niveau de détails est encore plus impressionnant dans la case du dessous, également de la largeur de la page : le maître de cérémonie en redingote, les six danseuses dénudées avec leurs bas résille, leur long collier de perle, et leur coiffe ornée d’une plume, les deux personnes au bar, la quinzaine de clients assis à table, le modèle des chaises, celui des lampes sur les tables, les tentures. Les formes sont détourées avec un trait de contour fin, délicat et assuré, les couleurs sont douces et naturalistes tout en faisant ressortir chaque forme par rapport à celles qui les jouxtent, les personnages sont expressifs et individualisés, représentés sans maniérisme. Dans la page suivante la loge regorge des accessoires d’époque du métier. Le lecteur remarque la grande bassine pour que Betty puisse faire ses ablutions, le nœud du collier de perles pour qu’il suive les mouvements des danseuses sans risquer de tomber, etc.



Tout du long de ce premier tome, le lecteur se régale ainsi de la richesse discrète des descriptions visuelles : une rue de Montmartre de nuit avec le Sacré-Cœur en fond, la perspective de la cage d’escalier en contreplongée, Émilie assise sur le toit de son immeuble parisien regardant le lever de soleil, l’accumulation de documents divers et variés sur les étagères du notaire, la promenade dans les allées ensoleillées du jardin du Luxembourg, le treillis de poutrelles métalliques de la verrière au-dessus des quais d’une grande gare parisienne, une magnifique réception en costume d’époque dans le château de Lord John Hatcliff, les magnifiques jardins de son château avec ses pièces d’eau et même un poisson sautant hors de l’eau, une nuit dans un campement de roulottes dans la campagne irlandaise, une fête nocturne au son d’un violon dans une forêt irlandaise. La narration visuelle fait sentir son effet en douceur : transporter le lecteur ailleurs et à une autre époque, donner la sensation de se trouver dans ses lieux et d’être le témoin privilégié de ces moments.



La jeune Émilie a décidé de se rendre en Irlande pour juger elle-même de la nature du château et du domaine dont elle hérite. Le lecteur ressent une fibre romantique dans cette aventure, une jeune femme pauvre vouée à une vie de danseuse dans un cabaret et d’abus, voyant sa vie transformée par un héritage important, avec la conviction que tout se passera bien, sentiment conforté par cette narration douce. La scène d’introduction et quelques remarques en passant permettent au lecteur de se faire une idée du genre littéraire et des conventions auxquelles il peut s’attendre, et il se trouve vite conforté dans ses suppositions. Dans le même temps, le récit évite la naïveté. Pour commencer, l’autrice se montre discrètement facétieuse : Émilie qui écrase sa cigarette dans le café de sa logeuse dans son dos mais sous le regard de son matou, John Hatcliff évoquant quelques ennemis dont sa générosité fit très vite la conquête, la fille de salle d’une taverne qui se sert en whisky dans la réserve du patron, une bohémienne qui explique à Émilie qu’il faut bien enjoliver les contes. Ces éléments participent à montrer qu’il ne faut pas confondre gentillesse avec faiblesse, ou naïveté. L’autrice évoque la condition féminine au travers de ce que doit accepter Émilie en tant que danseuse, Louis-André Bertin se conduit en pilleur de tombe à la première occasion, la bonne société accepte John Hatcliff parce qu’il a de l’argent dont ils peuvent profiter, Émilie est manipulée par différentes personnes qui comptent bien profiter de son héritage d’une manière ou d’une autre.



Tout commence en douceur, sur un ton et une trame très classique, presque à l’ancienne, fleurant bon la littérature du dix-neuvième siècle. Immédiatement conquis par la douceur de la narration, le lecteur s’installe confortablement, et savoure tranquillement des visuels soignés, tout en anticipant sans difficultés les avancées de l’intrigue. Progressivement, il prend conscience que l’innocuité de la narration n’est qu’apparence de surface, et que l’autrice raconte une histoire adulte, sans agressivité et sans naïveté. Envoûtant.
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L'héritage d'Emilie, Tome 4 : Le Rêveur

"L'Héritage d'Emilie" est une série particulièrement frustrante : j'ai longtemps pensé que Florence Magnin pouvait dessiner n'importe quoi, et je que la suivrais volontiers quoi qu'elle dessine… Mais là elle me met en porte-à-faux, car après un tome 1 100% fantastique et après un tome 2 100% fantasy, qui passaient joliment de la Duboisie à la Portal Fantasy, l'auteure a changé son fusil d'épaule pour piocher dans une Science-Fiction entre onirisme, solipsisme et postmodernisme… Et on final on se retrouve avec des naufragés spatio-temporels, des insectes terraformateurs, des plantes psioniques, des dragons dealers/junkies, une fantôme énamourée, une sorcière intéressée, une banshee passionnée, des leprechauns joviaux, des saltimbanques interdimmensionnels, des droïdes politiciens comploteurs, une Intelligence Artificielle mégalomane et la Marelle d'Ambre… Waouh, attention au gloubi-boulga quand on passe de "Narnia" à "L'Incal", des univers de Denis Gerfaud à ceux de Roger Zelazny !





Ce tome 4, intitulé "Le Rêveur" est zarbi…



Etait-il absolument nécessaire d’aller aussi loin dans la Science-Fiction après avoir été aussi loin dans la Fantasy ? D’habitude je ne suis absolument pas hostile aux mélanges des genres, mais les mystères frôlent de trop près les incohérences pour que je me prenne au jeu malgré les magnifiques dessins de Florence Magnin (ici différents des tomes précédents à cause de l’encrage et/ou de la colorisation)…
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L'Autre Monde - Cycle 2, tome 1 : Le Mal de..

Jan s'est habitué à L'autre Monde, s'est devenu le sien. Celui où il habite avec Blanche et clément (et ses 130 chats bien sur). Seulement depuis quelques temps il se passe des choses étranges et voici que la bouche des enfers s'ouvre en plein dans la lande. Jan et le brigadier Norton ne vont d'ailleurs pas tarder à y être invité par l'Ankou!



Après plusieurs événements mystérieux, qui serait en rapport avec la lune, Jan va faire son entrée dans le royaume des morts de l'Autre Monde. On continue donc le voyage et l'exploration de ce monde étrange et loufoque, mais particulièrement sympathique.

Le nouveau personnage du brigadier, charmeur de femme et un poil de moustache imbu de lui même est une bonne trouvaille. Il a un petit coté drôle et rafraichissant qui sied tout particulièrement à cet univers.

Le dessin est toujours plein de détails et de couleurs. Une ambiance conte de fée qui lui va à ravir. En prime une très belle couverture.
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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

Le Paris des années 20 et l'Irlande de l'ouest (Connemara), il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour me tenter. Prêtés par un collègue, j'ai lu ces cinq volumes voilà quelques semaines et espère bien avoir l'occasion de mettre le nez dans d'autres travaux de Florence Magnin ; son coup de crayon m'a conquise.

Le lecteur découvre Emilie l'héroïne alors qu'elle se fait virer du Moulin Rouge où elle dansait et poussait la chansonnette. Elle oublie bien vite sa peine, lorsqu'un notaire lui annonce qu'elle a hérité d'un vieux manoir dans le Connemara (en Irlande donc). Curieuse et n'ayant pas grand chose à perdre, elle se rend sur place pour voir de ses yeux de quoi il s'agit. En chemin, elle jette un œil au journal intime de son oncle, également compris dans le legs. Celui-ci raconte ses rencontres et découvertes mystérieuses alors qu'il errait en Irlande. Le manoir semble abriter l'entrée d'un passage vers un monde parallèle, mais où est-il, comment l'activer et surtout, que cache-t-il en son sein ?

Emilie se retrouve embarquer dans cette aventure, entourée de plusieurs groupes de personnages qui ne lui veulent pas tous du bien mais qui ont tous quelque chose à gagner dans cette histoire. Je me suis sentie parfois un peu déboussolée entre toutes ces figures, ayant du mal à fixer le rôle de chacun, ne sachant pas toujours de quel côté (alliés ou ennemis) les situer. Les réponses apparaissent petit à petit au fil des tomes mais le voile de mystères n'est jamais totalement levé. J'ai laissé passer trop de temps entre chaque volume et avais la tête à beaucoup d'autres choses (je n'étais pas très concentrée) ; j'ai donc loupé certains points et éclaircissements. Il vaut mieux tout lire d'une traite, à mon avis !

Ce qui m'a le plus plu et marquée, c'est le contexte dans lequel prend place cette intrigue. Les deux premiers volumes (surtout le second d'ailleurs), sont très marqués par l'atmosphère irlandaise, par la présence du petit peuple derrière la brume. On perd ensuite un peu de cette matière avec l'introduction d'explications plus tournées vers la science-fiction. Ce n'est pas inintéressant, loin de là, mais le côté moins "magique" et plus "scientifique" me séduit moins.

Malgré tout, je dois avouer que Florence Magnin pourrait me raconter n'importe quoi, je serais tout de même sous le charme de ses illustrations. Colorées et pleines de détails (mais pas non plus trop fouillies), j'ai adhéré dès la première planche. Les figures sont posées dans des décors magnifiques qui témoignent bien de la beauté des paysages irlandais et elles prennent vie grâce aux expressions fortes (mais naturelles) des visages.

Un gros plus pour les deux premiers volumes (surtout le deuxième d'ailleurs) qui à eux seuls valent le détour. Je suivrai dorénavant attentivement le travail de Florence Magnin !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Carnets de croquis : Florence Magnin

Merci à Babelio et Masse Critique décembre 2017.

Merci aux Editions Armada situé non loin de chez moi dans la magnifique petite ville de l'Isle-Sur-La-Sorgue pour l'envoi de ce carnet de croquis de l'artiste Florence Magnin.



Quelle belle découverte !

Passionnée et, dessinatrice à mes temps perdus (rares malheureusement), autant dire que j'ai feuilleté avec délectation ce petit carnet à spirales.

J'adore les croquis de Florence Magnin : on part dans un monde magique de fées, de gnomes, de châteaux et de ... méchants !

On est carrément dans le mystique, dans un monde gothique et j'adore ça !



Les croquis sont sous forme d'esquisse puis on les retrouve finis et en couleurs pour certains.

Croquis et esquisses passent naturellement par la phase "détails" en gros plan, sortis de la planche finale. Un visage, un objet, un personnage ... Bref du bel art !



Un seul regret, j'aurais aimé avoir un peu plus de texte écrit de la main de l'auteur pour avoir une légende sur chaque dessin.



Cette découverte m'a donné envie d'acheter les autres carnets afin de découvrir les autres artistes.



Belle idée de la part des Editions Armada.
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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

Avis portant sur la série:



Une danseuse du Moulin Rouge hérite de manière providentielle d'un château dans une Irlande brumeuse et mystérieuse au début du XXème siècle. C'est le début d'une incroyable histoire qui va nous mener aux frontières du réel et même au-delà.



Magnin déjà connu pour ses deux séries L'Autre Monde et Mary la Noire nous fait part de son incroyable talent. Outre un travail graphique tout à fait extraordinaire grâce à la maîtrise de la couleur directe, son scénario est parfaitement ajusté.



Les thèmes habituels de l'auteur sont une nouvelle fois exploités pour notre plus grand bonheur. Le réel va se mêler à l'imaginaire. Il ne s'agit pas d'un imaginaire absurde. Non, tout est minutieusement dosé et réglé comme une horloge. Nous avons là un véritable travail d'orfèvre ! Le rythme est soutenu. Il y a un juste équilibre entre le lyrisme de l'oeuvre et le thriller fantastique.



Le mélange des genres ne m'a pas dérangé. Il est vrai que la science-fiction ne fait son apparition qu'à partir du troisième tome et que cela paraît assez audacieux. Nous partons d'un début assez classique pour nous voir balader par la suite dans une épopée millénaire et cosmique. Des lecteurs pourront être déroutés ! Cependant, il faut y voir une véritable richesse des genres car l'auteur maintient une cohérence salutaire avec une apparente facilité.



Le souci du détail dans chaque case nous émerveille par tant de grâce et de beauté. Le dessin atteint véritablement ses lettres de noblesse. C'est plus qu'un art, c'est une véritable invitation au rêve !

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L'héritage d'Emilie, tome 3 : L'Exilé

Mélange des genres, science fiction et fantastique se disputent le devant de la scène. Deux mondes s'entrecroisent, celui de l'exilé venu d'une autre planète et l'univers fantasmagorique du manoir irlandais découvert dans l'album précédent. Une lecture rêverie !
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Carnets de croquis : Florence Magnin

Ce carnet pourrait quasiment tenir dans une poche, et même s'il n'y a pas de texte pour accompagner la lecture des croquis, on navigue dans des histoires, des mondes, des paysages. On croise des elfes, des gnomes, des monstres, des villageois, des sorciers, des dragons, des royaumes, des forêts, des lieux féériques, inquiétants, hantés, imaginaires... La plupart des dessins sont en noir en blanc, c'est tellement précis qu'on ressent le vent, le froid, mais aussi les émotions des personnages alors qu'on ne sait pas dans quel contexte et pour quel récit le dessin a été créé.

C'est très impressionnant et surtout très beau. J'aime beaucoup les pages où on découvre un personnage sous tous les angles: les différents profils, les détails du visage et surtout les sentiments transmis juste par le regard.

Merci à Babelio et aux éditions Armada pour l'envoi de ce carnet, c'est un support formidable pour laisser notre imaginaire construire 1001 histoires.
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L'héritage d'Emilie, tome 5 : L'Arcane

Dénouement de la série, qui se conjugue entre fantastique et science fiction. Ce mélange des genres est un régal pour les yeux car les dessins sont magnifiques mais rend l'histoire beaucoup trop complexe et on s'y perd facilement.
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L'Héritage d'Emilie, tome 2 : Maeve

Cet album rentre dans le vif du sujet : on découvre la fameuse demeure et son monde féérique dans un jardin fabuleux. Les dessins sont somptueux, je me suis régalée ! L'histoire a su me captiver et je me suis attachée au personnage d'Emilie, douce mais déterminée. J'ai hâte de lire le troisième opus.
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L'Héritage d'Emilie, tome 1 : Le Domaine Hatc..

Nous sommes dans les années 1920, à Paris. Émilie, une jeune femme danseuse au Moulin-Rouge, reçoit une énigmatique lettre d'un huissier. Stupéfaite celle-ci apprend qu'elle hérite - d'un grand oncle mystérieux - d'un château situé en Irlande, dans le Connemara ! Mais que cache vraiment ce " cadeau " tombé du ciel ? Commence alors pour elle un fabuleux voyage dans le temps, sur ces terres celtiques que l'on dit sacrées...



Un premier tome tres intéressant qui donne envie de lire la suite. Et retourner dans le Connemara.
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Mascarade

On est toujours frappé par le dessin de Florence Magnin. Ses traits incarnent la douceur. C’est véritablement magnifique pour les yeux. Le danger viendrait sans doute d’une certaine infantilisation du graphisme. Pour autant et je dirais, pour une fois, nous avons un récit plus mâture que les précédentes œuvres. La beauté côtoie également des dessins effrayants, voire démoniaques. L’auteure ne nous avait pas habitués à cela et c’est ce qui surprend d’un premier abord.



J’ai entendu dernièrement une théorie assez intéressante pour expliquer pourquoi des adultes avaient refusé de grandir dans leur tête et restaient de grands enfants (le fameux syndrome Peter Pan). Bref, ils sont émotionnellement immatures. Oui, c’est comme une espèce de protection face à un monde de plus en plus dur et stressant. Or, cette œuvre me rappelle cela surtout avec la thématique des masques.



Cette ambivalence semble assez bien fonctionner mais cela ne me convainc pas réellement. Bref, au niveau graphique, je donne la note maximale. Cependant, au niveau du scénario, il n’y a pas cette inventivité qu’on attend pour faire la différence. Les contes et les légendes populaires pour nous raconter, le temps d’un été, le séjour enchanté d’une fillette de 11 ans où la réalité se mêle au fantastique et vice versa. J’ai vu mieux comme parcours initiatique. Le classicisme restera de mise.
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L'héritage d'Emilie, Tome 4 : Le Rêveur

Cet album est une oeuvre d'art. Je me régale rien qu'en admirant les superbes dessins de ce monde merveilleux créé par l'auteur. Les dessins, les couleurs, les personnages : tout invite au rêve.
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